Accueil > Darwin dans le champ politique

Darwin dans le champ politique

Publie le vendredi 6 juin 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

Café citoyen
 http://www.blogg.org/blog-44839-bil...

Darwin - mais pas son ombre Spencer - ne figure qu’assez peu parmi les fondements de la République. Si Darwin semble s’accommoder d’un ordre hiérarchique chez les humains il justifie aussi une certaine intervention correctrice que la droite dure nommerait assistanat en évoquant plus Spencer que Darwin . Si cette appréciation est juste, ce qui est à débattre, alors Darwin est un auteur majeur de la doitre libérale mais sociale type MODEM et avec la gauche social-libérale type PS. Il est un auteur compatible mais secondaire pour la gauche marxiste qui prolonge son héritage vers l’égalité des conditions alors qu’il est totalement incompatible avec la droite ultra-libérale qui lui préfère Spencer.

1 ) DARWIN et la droite et l’extrême droite

L’idéologie libérale de la sélection et de l’élimination des faibles avec ou sans racisme se fonde sur la théorie de Spencer. Il ne faut donc pas confondre Spencer et Darwin ... et pour cela distinguer deux œuvres majeures de Darwin. Enjeux : On a rapproché Darwin du nazisme à partir du livre ou Darwin ne dit rien des humains :/ L’Origine des espèces/.

a) Les deux principaux ouvrages de Darwin :

En 1859 : Darwin publie sa théorie “/De la descendance modifiée par le moyen de la sélection naturelle/” qui parle uniquement des végétaux et des animaux. Ce n’est qu’ en 1871 dans /La descendance de l’homme,/ que Darwin consacre quelques chapitres à l’homme et à son évolution. La sélection naturelle dit-il sélectionne aussi des instincts, dont les instincts sociaux qui s’accompagnent du sentiment de sympathie : ce sentiment pour Darwin est appelé à s’étendre indéfiniment. Cette tendance évolutive, qu’il appelle *civilisation*, tend à dépasser les fontières créées par l’homme “entre lui là où il est et ses semblables là où ils sont”. C’est la naissance de l’éthique, sans saut ni rupture. La sélection naturelle sélectionne la civilisation qui s’oppose à la sélection naturelle.

b) Spencer “le système philosophique le plus puissant de l’Occident moderne”

Spencer à la recherche d’une loi générale, produit en 1860 une théorie globale du devenir biologique et social. Sous l’influence de Galton qui prône l’eugénisme, sous l’influence de “l’idéologie des gagneurs” de cette époque, se construit une pensée biologique soucieuse d’applications à la société. Apparaissent alors les idées de sélection artificielle des hommes, fondées sur la crainte d’une dégénérescence des races. “

Tout cela se passe avant que Darwin n’ait pu dire un seul mot sur l’homme et la société.”
Poursuivre avec *“La seconde révolution darwinienne” *Patrick TORT.1996
 http://www.cerclegramsci.org/archiv...

2 ) DARWIN et la gauche

A) Darwin progressiste pour aménager le monde : l’option hiérarchique caritative.

Aujourd’hui, on sait que Darwin était un penseur extrêmement progressiste sur les questions d’éthique et de civilisation. Qu’il était un violent adversaire de l’esclavage, des brutalités coloniales et du racisme. Qu’il était interventionniste sur le plan économique et social, et qu’il rêvait de chances égales pour tous au départ de la vie sociale. Que l’assistance aux faibles était pour lui la mesure du degré de civilisation. L’anthropologie darwinienne, telle qu’elle se met en place en 1871 dans « la Descendance de l’homme », outre qu’elle promeut ces valeurs éthiques sur un plan autre que celui des morales de l’obligation transcendante, ouvre un horizon indéfiniment élargi de reconnaissance de l’altérité et de paix universelle.

Enfin, Darwin rend possible le matérialisme en soustrayant le phénomène de la conscience et l’émergence de la morale à toute irruption miraculeuse d’un principe transcendant.
 http://www.humanite.fr/1997-09-01_A...

On découvre explicitement trois Darwin dans le régistre "progressiste " : l’anti-malthusien , l’antiraciste, l’anti-esclavagiste avec les quelques phrases rapportées en fin de "Pour Darwin"
 http://www.methodologia.it/l1702/ps...

B) De Darwin à Marx : une alliance pour transformer le monde : l’option égalitaire

 "Les raisons d’une longue méprise" entre Marx Engels et Darwin sont explicité par Patrick TORT dans Pour DARWIN :
 http://www.methodologia.it/l1702/ps...

mais aussi ici :
Le rapport véritable entre Karl Marx et Darwin est assez complexe. Marx est enthousiaste à la lecture de « l’Origine des espèces ». Le fondement, dit-il, de « notre conception » dans une lettre à Engels. Il pense qu’il a trouvé là un socle naturaliste, donc cohérent et solide sur lequel il va pouvoir faire reposer sa théorie du devenir de l’humanité. Deux ans plus tard, en 1862, le revirement paraît complet. Il écrit à Engels : « Il est amusant de constater la manière dont Darwin retrouve, dans la nature, sa société anglaise avec sa concurrence, ses ouvertures de nouveaux marchés et sa malthusienne lutte pour la vie. » Là, Marx rate Darwin.
 http://www.humanite.fr/1996-02-01_A...

 La synthèse de Jaurès

Si Jaurès récuse comme Marx l’idéalisme de la connaissance en vertu de la consistance du réel sensible qui est indépendant de la conscience, en revanche il revendique un idéalisme moral, historique et finaliste tout en le conciliant fondamentalement avec le matérialisme économique historique. Il n’admet point un matérialisme intégral non circonscrit au devenir historique. Certes, celui-ci se déroule nécessairement et dialectiquement, mais il est en même temps une aspiration qui se réalise dans « une direction intelligible et un sens idéal » (pp. 24-25). C’est comme logique d’une telle contradiction dans l’essence du développement historique que Jaurès conçoit celui-ci, unité de deux contraires. Sans nous avancer idéalistement aussi loin, nous insistons, plus encore que Marx, sur la force de l’idéal et des idées. Surtout nous recommandons un autre dépassement de contradictions, l’union indissociable de la réforme et de la révolution dans l’ « évolution révolutionnaire » (p. 37), laquelle dépend, pour une part, justement, du rôle des idées et donc des luttes idéologiques.
 http://www.gabrielperi.fr/Questionn...

C) Retour à Marx sans Darwin ?

 Marx, l’animal, l’homme
Marx (et le marxisme après lui) pose le principe de la détermination sociale et historique de la « nature humaine » : « L’essence de l’homme n’est pas une abstraction inhérente à l’individu singulier. Dans sa réalité effective, elle est l’ensemble des rapports sociaux » dit K Marx dans sa Thèse n° VI sur Feuerbach.

Georges LABICA qui a commenté les thèses sur Feuerbach ( ) précise que « les individus, placés dans des conditions d’existence déterminées, naturelles se distinguent des animaux non parce qu’ils pensent mais parce qu’ils produisent leur moyens d’existence et donc « indirectement leur vie matérielle » (p 45). Individus et société sont fait de la même matière. Les individus dépendent des conditions matérielles qu’ils produisent et qui les produisent. Chaque génération trouve devant elle un mode de vie, structuré par le travail accumulé, les forces productives et le patrimoine culturel. Cet état donné est celui de la division du travail, laquelle se confond avec la propriété privée. Les contradictions qui surgissent au sein de la famille, entre familles ou entre intérêts particuliers et intérêts collectif ou général – notamment sous la forme de la « communauté illusoire » qu’est l’Etat – n’ont pas d’autre explication.

Karl Marx Les Thèses sur Feuerbach par Georges LABICA

 Marx et la morale par Yvon Quiniou
 http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx...

Extrait d’un texte paru dans Sciences et Avenir, hors série, n° 139, pp. 39-42

Ce que nous rappelle Marx, c’est qu’il n’y a pas la morale, conçue comme instance suprahistorique, mais des morales, toujours historiquement situées. La morale doit donc être pensée comme un phénomène idéologique, comme une production de la conscience qui exprime, chaque fois, tout en le déniant, des intérêts de classe ou, plus largement, de groupe – de nation, de culture – qu’elle réfléchit dans l’élément de la valeur et en leur conférant indûment une signification universelle. On est bien en présence d’une approche immanente pour laquelle « c’est la vie qui détermine la conscience », sauf que cette vie n’est pas biologique mais historico-pratique et traversée par des intérêts contradictoires.

Le problème est que rien, dans cette perspective, ne permet de penser la spécificité de la morale : celle-ci n’est que le langage déguisé de l’intérêt matériel, fonctionnel à celui-ci ; elle n’est qu’une éthique, mais de groupe, et l’on ne voit pas comment une problématique de l’universalité morale est concevable sur cette base théorique. On ne voit pas non plus comment on pourrait choisir entre les différentes morales de classe ou indiquer un progrès historique de l’une à l’autre, sauf à réintroduire un critère d’appréciation suprahistorique que la théorie refuse.

Christian DELARUE

Théorie de l’évolution : j’accuse les créationnistes...

Suite aux polémiques suscitées par l’offensive créationniste qui, partie des Etats-Unis, s’étend désormais à l’Europe et tout récemment à la Turquie, nous avons rencontré Patrick Tort, directeur de l’Institut Charles Darwin International, pour faire le point sur la théorie de l’évolution de Darwin. Le combat contre une certaine forme de « révisionnisme » de la science se poursuit ici.

Plusieurs vidéos
 http://www.cite-sciences.fr/francai...

Messages

  • Bonjour...

    Darwin est un génie à l’égal d’Einstein, : de part ses découvertes et ses analyses, il a bouleversé toute la conception de la façon dont la vie évolue.

    Que des fous ou des crétins firent semblant d’appliquer à la société des théories qui leur échappaient n’enlève rien à Darwin. Pas plus le fait qu’il était un homme banal de son époque sur le plan religieux par exemple...

    Il restera toujours qu’il a été le révolutionnaire qui a osé comprendre qu’en définitive, c’est le hasard et le hasard seul qui préside à l’évolution. Pas de grand ordonnateur là-haut, pas de justification sociale à des pseudo-hiérarchies en bas.

    Il faut connaître et faire connaître ses théories.