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Ne Sauvons pas la Recherche

Publie le vendredi 13 juin 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

pour répondre au post

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67304

après 250 ans de révolution industrielle on arrive à la situation d’épuisement des ressources, des matières, des produits, des hommes, de la planète
si on faisait un audit par un cabinet privé de la société industrielle dans laquelle nous vivons, on arriverait aux conclusions évidentes de la faillite du système, il faudrait déposer le bilan et démanteler la société industrielle

tous les chercheurs et politiques disent qu’il faut la croissance et pour l’avoir il faut la recherche

ils ont pris des engagements à Lisbonne dans les réunions de la commission européenne

il faut qu’il y ait tant de pourcentages attribués tous ans à la recherche parce que la recherche tire l’innovation

et c’est pour ça qu’il ne faut pas sauver la recherche, et que les gens de "sauvons la recherche" sont des ennemis (Pièces et Main-d’oeuvre sur nanotechnologies - 12 février 2008 Amis d’Orwell)

http://www.piecesetmaindoeuvre.com/

Avec comme complément sur la décroissance

80% des humains vivent sans automobile,
80% des humains vivent sans réfrigérateur,
80% des humains vivent sans téléphone,
94% des humains n’ont jamais pris l’avion

nous devons envisager l’humanité comme une et indivisible

environ un tiers de la population américaine est obèse, ils se sont lancés à la recherche du gène de l’obésité pour résoudre ce problème de manière scientifique,

la bonne solution est bien sûr d’adopter un meilleur régime

ce comportement est tout à fait symptomatique de notre civilisation

plutôt que de remettre en cause notre mode de vie, nous poursuivons une fuite en avant à la recherche de solutions techniques
afin de répondre à un problème culturel

même si la décroissance nous semble impossible, la barrière se situe plus dans nos têtes que dans les réelles difficultés à la mettre en place
sortir l’opinion d’un conditionnement idéologique fondé sur la croyance en la science, la nouveauté, le progrès, la consommation,
la croissance conditionne cette évolution (La décroissance soutenable par Bruno Clémentin et Vincent Cheynet)

Messages

  • tout dans la nuance les gars !!

    tu l’as écris avec quoi ton post ?

    un ORDINATEUR

    avec de

    l’ELECTRICITE...

    etc etc...

    • La nuance, ça vient après.

      La "société industrielle" est, pour l’instant, une société inégalitaire. Comment faire bénéficier le plus grand nombre des découvertes, en triant celles qui sont utiles ? Certainement pas en confiant le financement de la Recherche aux multinationales !

      Mais pour l’instant, on n’en est pas là : on est à des multinationales qui tentent de vendre des gélules de tanin de vin rouge et de foie gras, plutôt que de conseiller de faire le cassoulet !!! On est à voir des pub pour vendre des gélules de "régime crétois" !!! On en est à chercher le gêne de l’obésité chez les yankees. On ne le cherche pas chez les Palestiniens. Je n’ai jamais vu une alerte de l’OMS à propos de l’obésité des enfants Palestiniens ! L’OMS alerte pourtant sur l’obésité qu’elle dit mondiale !!!

      Et ça, c’est lepetit bout de la lorgnette : celui qui est dans l’assiette. Mais très intéressant : les pâtes au bbeurre sont moins chers que les légumes et fruits OGM.

      L’électricité : les moyens de la produire de façon propre et non nucléaire (80% en France) existent. Dans les cartons. Les moyens de la produire de façon non capitalisée, non profitant à des actionnaires, existent. Ceux qui veulent les mettre en oeuvre se heurtent aux assassins qui ne veulent pas en entendre parler.

      C’est vrai qu’il faut arrêter la folie. Et d’urgence. Régression que sortir de la "société industrielle" ? De toute façons, la régression est en marche : maladies, misères, torture !!! On se croirait revenus au X° siècle ! Alors, un frigidaire ou un micro-onde...

  • Et chacun fait du prosélytisme à partir de croyances qu’il tire de son chapeau ?

    "D’où viennent les idées justes ?"

    Et sur quelles bases on rejette des idées comme fausses ?

    Et comment on se méfie des apparences trompeuses ?

    Et comment dans un groupe on essaye de trier parmi points de vue émotionnels contradictoires ?

    Et comment on établit l’existence ou non d’un rapport de causalité ?

    A l’arme lourde ou avec des arguments ?

    Il y a des siècles que des humains, dans différentes parties du monde, se sont posé la question. Et la seule méthode qui marche c’est de faire appel à notre raison, avec des méthodes qui permettent d’éliminer des hypothèses fausses.

    Reposer sur la croyance a déjà fait assez de dégâts,
    il est temps de simplement "chercher à comprendre", et quand on veut le faire sérieusement on "fait de la recherche".

    Confondre en 2008, la recherche avec , la définition des axes de recherche, le pilotage de la recherche par les entreprises, la politique industrielle, la recherche du profit à n’importe quelles conditions, ça finit par ressembler fort à de l’obscurantisme signé "pas de nom".

    Jean-François

    • Il y a des siècles que des humains, dans différentes parties du monde, se sont posé la question. Et la seule méthode qui marche c’est de faire appel à notre raison, avec des méthodes qui permettent d’éliminer des hypothèses fausses.

      Reposer sur la croyance a déjà fait assez de dégâts,
      il est temps de simplement "chercher à comprendre", et quand on veut le faire sérieusement on "fait de la recherche".

      Confondre en 2008, la recherche avec , la définition des axes de recherche, le pilotage de la recherche par les entreprises, la politique industrielle, la recherche du profit à n’importe quelles conditions, ça finit par ressembler fort à de l’obscurantisme signé "pas de nom".

      Très bien dit. Sur la confusion entre la Recherche et ses modes de déploiement. Il n’est bizarrement jamais fait mention de la recherche fondamentale chez les détracteurs. Et pour la réponse à l’obscurantisme.

      Mais il faut aussi se poser la question de la, ou des, Lumières. La foi en la Raison demeure un système de croyance comme les autres. Le logos est un Dieu sans tête, devant un miroir (puisqu’il s’agit de réfléchir). Et la Raison ne fonctionne jamais seule. Elle a besoin de buts à poursuivre, de maîtres à servir.

      Voir à ce propos La Dialectique de la Raison, de T.W. Adorno & Max Horkheimer.

      Ce n’est pas une charge contre la Raison. Mais une critique. Qui devrait nous pousser à ne pas en espérer une idée du Vrai. C’est au même moment que les Dadaïstes, puis les Surréalistes se (re-)mettent à valoriser l’Inconscient, les dimensions oniriques de nos vies, qui sont de puissants moteurs. Enfin, n’oublions pas Bachelard qui, en bon épistémologue, a fini par centrer tout son travail scientifique sur la poésie de la matière, et les rapports Matière/Inconscient.

      D@v !d B.

    • Il ne s’agit pas de croire en une ’Raison’ ou en des Lumières de deux siècles qui nous guideraient ’comme par miracle’ vers un VRAI, quasi religieux, il s’agit de formuler des tentatives d’explication ou de description de parcelles du monde, et de les formuler d’une manière telle que "tout un chacun" (à commencer par soi-même) puisse les tester face à la réalité, pour pouvoir rejeter les théories invalidées.

      Un exemple :
      La prétendue "théorie économique" qu’invoquent criminellement nos libéraux bien en cours est réfutée pour l’essentiel depuis quelques décennies, mais la droite et ses chroniqueurs économiques ’ne le savent pas’.

      Pendant ce temps des universitaires médaillés approfondissent pour leurs maîtres patronaux, sur un détail de la spéculation, des équations tout aussi irréalistes que celles des astrologues sur leurs configurations astrales erronées.
      Rien de tout cela n’est de la recherche. Ils entretiennent le dogme.

      L’autre moitié des chercheurs en économie, peu invitée dans les médias, travaille et réfute les âneries libérales tout en proposant des analyses intégrant les phénomènes économiques dans l’ensemble de la société.
      Guère de ’croyance’ de ce côté, mais le doute, non comme critère ultime, mais comme stimulant de mise à l’épreuve des théories douteuses.

      Jean-François

    • il s’agit de formuler des tentatives d’explication ou de description de parcelles du monde, et de les formuler d’une manière telle que "tout un chacun" (à commencer par soi-même) puisse les tester face à la réalité, pour pouvoir rejeter les théories invalidées.

      Ah bon ???

      Parce que "tout un chacun" pourrait valider que la physique quantique est plus pertinente (dans les vitesses proches de celle de la lumière en particulier) que l’approche "classique" ?

      Le fait que l’avion vole, si on veut aller par là, valide-t-il nos connaissances en termes de résistance des fluides ?

      Attention ! Si tu réponds "oui", tu vas "valider" le chamanisme, qui a des conséquences effectives sur les populations qu’il relie !
      (Perso, chuis plutôt pour, hein...)

      En science comme ailleurs, on ne trouve que ce qu’on cherche. J’ai d’ailleurs découvert ces jours derniers qu’on mettait cette citation, que je connaissais par ailleurs — Armand Gatti, pour le citer —, dans la bouche de Saint Augustin (merci à ceux qui ont une culture des textes en question de "valider" ou non la référence) : "Tu ne me chercherais point, si tu ne m’avais déjà trouvé !"

      Alors, le Langage dévoile-t-il le Réel, ou la perception révèle-t-elle le Langage ???

      Parce que je n’ai pas encore parlé de la phénoménologie (’core un gros mot !), qui me semble la seule attitude ACCEPTABLE en termes de Connaissance : Il ne s’agit pas de répondre directement à "Qu’est-ce que cet objet ?" En tous cas pas tant qu’on n’apporte pas une réponse satisfaisante à "Que perçois-je ? Comment perçois-je ? Comment comprends-je ce que je perçois ?"

      Bien à vous,

      D@v !d B.

  • Plutôt que de lire des trucs comme "ça",j’ai bien envie d’aller faire un tour en Irlande.
    Comme dans "L"an001" mettons-nous à réfléchir" !

  • Ouais mais bon mon ordinateur va peut être me faire 5-10-15 ans, je ne sais pas exactement

    de toute façon j’ai arrêté d’updater ma configuration informatique il y a bien 3-4 ans déjà, puisque avec une configuration informatique d’il y a 3-4 ans tu peux tout faire

    donc à quoi sert de sur consommer de racheter la dernière Tv le dernier ordinateur, pour l’éléctricité je pense dans l’année fournir fabriquer ma propre éléctricité par le solaire et le vent, c’est pas trop cher comme investissement, c’est au point et relativement facile d’utilisation

    décroissance c’est vrai c’est un mot fourre tout, qui ne veut rien dire, qui est beaucoup trop englobant

    mais la nécessité d’agir au jour d’aujourd’hui doit faire loi

    personnellement je consomme très peu, comme on dit pour consommer il faut travailler mais j’ai pas arrêté d’un coup, j’y suis allé pendant une dizaine d’années par paliers

    en réfléchissant à chaque fois, est ce que j’ai besoin de ci ou de ça, de faire cela, etc et petit à petit une vrai conscience de citoyen responsable de ce qu’il achète nait, je peux même dire qu’avec les années qu’en j’achète quelque chose un circuit système de questions me vient automatiquement

    est ce que ça va m’être vraiment réellement utile, que vont devenir la part du produit que je ne consomme pas les emballages par exemple, est ce que je ne pourrais pas le produire moi même

    et je dis tout ça comme ci j’habitais à la campagne et que j’étais né bricoleur dans l’âme, c’est pas le cas j’habite dans le centre d’une grande ville, et j’ai appris à réparer arranger, à accomoder les objets de façon progressive dans le temps

    en fait tout est venu naturellement

    on trouve le texte Bruno Clémentin et Vincent Cheynet sur

    http://www.decroissance.org/textes/decroisoute.htm

  • une bonne réplique phrase de l’An01

    y’a que bouffer qui est un problème,
    bouffer et devenir intelligent

  • << nous devons envisager l’humanité comme une et indivisible >>

    Oui ! c’est la base de toute décision à prendre. Le préalable de toute direction à choisir. Le début de la Civilisation ...Le contraire de la "civilisation".

  • l’autruche se met la tête dans le sable et se fait botter les fesses.

    Ce n’est pas parce qu’on y voit plus rien qu’on ne ressent pas la douleur.

    LRR

    • J’ai un vieil ordi, je ne suis pas un "consommateur", de toutes facons, j’ai pas la thune, quand je regarde la tv, je zappe systematiquement les pubs... bref, on m’la fait pas :)

      mais le titre : "Ne Sauvons pas la Recherche", ca a un p’tit coté autodafé non ?

      bon, j’vais qd même lire l’article...

      Thom