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COMORES / FRANCE : AFFAIRE BACAR L’INJUSTICE FRANCAISE

Publie le mercredi 25 juin 2008 par Open-Publishing

La justice n’a pas des preuves des actes commis par Bacar et sa milice aux Comores. Par contre, selon l’Ofpra, « Les intéressés ont commis aux Comores des faits graves qui les excluent du bénéfice du statut de réfugié en France ».

A vrai dire, les réquisitions de l’avocat général ne laissaient aucun doute sur la décision qui a été prise aujourd’hui par la chambre de l’instruction de St Denis au sujet de l’extradition de BACAR. Il ne fallait donc pas rêver. Les dés étaient pipés et la messe dite, depuis très longtemps.

L’application de la règle de la réciprocité, argument phare, mis en avant par l’illustre avocat Jacques VERGES n’a produit aucun effet. C’est une mascarade. Un déni de justice. Il fallait seulement amuser la galerie et démontrer par ailleurs que la justice française était souveraine et qu’elle ne faisait qu’appliquer la loi. Le piège tendu aux autorités comoriennes qui se sont se montrées d’une naïveté infantile a donc merveilleusement fonctionné. Cet arrêt permet désormais, aux autorités politiques françaises de fuir définitivement leurs responsabilités. Le principal reproche et non des moindres que l’on puisse adresser à nos dirigeants est d’avoir fait confiance à la France et d’avoir naïvement cru que la françafrique était morte.

En effet, à son arrivée à l’île de la Réunion, BACAR avait déclaré aux journalistes qu’il faisait confiance à la Justice française. Pour une fois, il avait entièrement raison et savait bien ce qu’il disait. Les autorités de notre pays elles, ont gobé la version françafricaine de M. KOUCHNER qui leur avait promis le retour forcé et dans les meilleurs délais du dictateur. Raté !

A la veille de sceller la désintégration de notre pays en cautionnant la départementalisation de Mayotte, SAMBI et ses amis devraient se rappeler que les engagements pris par la France ne seront jamais respectés. Ils auront donc vendu Mayotte pour des clopinettes, peut être même, pour rien.

Il convient de rappeler que par sa capitulation (je ne trouve pas d’autre mot), l’Etat comorien a raté une occasion en or d’obtenir l’extradition de BACAR. Contre vents et marrées, il eut été juste et efficient de maintenir la décision initialement prise, de refuser d’accueillir les soi-disant « clandestins » en provenance de Mayotte. Nous disposions là, d’une monnaie d’échange d’une valeur inestimable car, dans sa politique xénophobe de lutte contre l’immigration clandestine, l’administration française était horriblement, contrariée aux encablures. Au lieu d’agir avec fermeté comme le souhaitait l’immense majorité de la population, SAMBI a fait le mauvais choix de faire volte-face.

D’autre part, le gouvernement de notre pays n’a donné aucune garantie quant à l’organisation d’un procès équitable en cas d’extradition, offrant ainsi aux défenseurs de BACAR, un motif de plaider contre le retour forcé de leur client. Les conditions inhumaines dans lesquelles sont maintenus les prisonniers ne plaident pas en faveur d’un retour du dictateur. Les personnes arrêtées méritent d’être jugées conformément aux règles de droit et sur la base d’éléments de preuves irréfutables. Aujourd’hui, c’est un véritable GUANTANAMO que les autorités ont crée. Il est urgent de remédier à ce dysfonctionnement qui n’honore pas notre système judiciaire. Nous étions nombreux à critiquer les méthodes expéditives du dictateur BACAR, il serait donc regrettable de le reproduire à grande échelle.

Pour finir, il faut retenir que la France continue et continuera, encore et toujours, son oeuvre destructrice et déstabilisatrice de notre pays au grand désarroi du peuple. Quant à BACAR, il pourra toujours compter sur la protection et sur la bienveillance de son maître dont il a servi des années durant, les intérêts. Ses proches collaborateurs, réfugiés à Mayotte, ont bénéficié de l’asile politique et même du droit de travailler. Les autres « clando » eux, subissent les humiliations des forces de l’ordre avant d’être enfermés en surnombre comme du bétail dans un centre de rétention « indigne de la République ».

Cet affront fait à notre peuple et à notre Justice, peut-il inciter nos dirigeants à plus de vigilance et de fermeté à l’égard de la politique néocolonialiste de la France ? Malheureusement, le virage amorcé par SAMBI et ses amis n’appelle pas à l’optimisme. Devant cette allégeance aveugle, il appartient aux femmes et aux hommes de bonne volonté de s’unir afin de porter encore plus haut, les intérêts légitimes de notre peuple et surtout de lutter contre toute manoeuvre, destinée à porter atteinte à l’intégrité de notre territoire.
MAYOTTE EST COMORIENNE ET LE RESTERA À JAMAIS. C’est une vérité historique que nul ne peut nier.

A PARIS, LE 24/06/2008/ AHMED
F NAIL