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Marina Petrella se laisse mourir

Publie le mardi 8 juillet 2008 par Open-Publishing
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« Marina Petrella se laisse mourir »

Extradition . La sénatrice PCF Nicole Borvo a rencontré l’ex-membre des Brigades rouges emprisonnée.

Dans quel état moral et physique avez-vous trouvé Marina Petrella ?

Nicole Borvo.

Elle est dans un état psychique très préoccupant. Elle a des idées suicidaires. Elle ne supporte pas l’idée d’être extradée et incarcérée de nouveau et se culpabilise. Elle a le sentiment d’être un poids insupportable pour ses enfants. La seule issue pour elle serait de disparaître. Je l’avais rencontrée en décembre, juste après son incarcération, c’était une femme en pleine possession de ses moyens. Aujourd’hui, elle est méconnaissable, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle se laisse mourir.

Comment envisager la suite, tant au niveau médical que juridique ?

Nicole Borvo.

Pour l’instant, son avocat a fait une demande de levée d’écrou afin qu’elle soit hospitalisée à Sainte-Anne car, à l’heure actuelle, elle bénéficie d’une prise en charge médicale mais pas psychiatrique. Avec Jean Desessard, sénateur Verts, nous avons écrit à Rachida Dati qui a la possibilité de la mettre en liberté surveillée. Concernant son extradition, il faut attendre la décision du Conseil d’État, mais je ne vois pas comment il viendrait contredire un décret émis par le gouvernement. Il ne peut y avoir qu’une mesure humanitaire. En attendant, il faut continuer la mobilisation.

Nicolas Sarkozy affirme qu’il donnera l’asile aux membres des FARC renonçant à la violence, pourtant il a rompu le même engagement pris par la France envers les réfugiés italiens…

Nicole Borvo.

Oui, on peut légitimement s’interroger de le voir faire pareille proposition, alors même qu’il est en train de renier la parole de la France dans le cas des réfugiés Italiens. Cette rupture dans le respect des engagements de la France est incompréhensible.

Entretien réalisé par Mathilde Azerot, avec S. B.

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