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"Dati veut remettre Marina Petrella sur pied pour l’expédier"

Publie le jeudi 24 juillet 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Hamed Merakchi et Bellaciao

Hamed Merakchi et Bellaciao

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de Julien Martin et David Servenay

L’ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella a quitté mercredi après-midi l’hôpital pénitentiaire de Fresnes pour l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne de Paris, dans un état de santé très dégradé. Hamed Merakchi, son compagnon et père de sa plus jeune fille, a appelé ce jeudi matin Rue89, anéanti après sa visite à Sainte-Anne mercredi soir :

"C’est impressionnant, ça fait peur. Elle ressemble aux gens des camps… Elle est comme une petite vieille. Elle est sous perfusion. Elle a essayé de se lever, mais j’ai été obligé de la soutenir tout de suite et de l’aider à se rassoir. Je n’ai pas de mots…"

Anéanti et révolté. Révolté contre le silence des médecins, qui lui servent toujours le même couplet. Anéanti par la posture de la Garde des Sceaux Rachida Dati, qui se borne à affirmer, comme lundi : « Son pronostic vital n’est pas engagé, elle est soignée et bien soignée. » Hamed Merakchi craque :

« Ce qui est fou, c’est que les médecins ne me donnent aucune précision, ne me disent rien d’autres que : ‘Ne vous inquiétez pas, on va la remettre sur pied.’ Ça semble être ce que Dati veut faire : la remettre sur pied pour mieux l’expédier en Italie. »

François Fillon a en effet signé le décret d’extradition de l’ex-brigadiste italienne le 3 juin, ouvrant ainsi la voie à son extradition vers l’Italie. Elle y a été condamnée en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité, accusée d’avoir tué un commissaire de police à Rome en 1981.

« Prépare-toi, ils n’enverront qu’un cadavre »

Incarcérée en France depuis août 2007, Marina Petrella vivait auparavant à Argenteuil et travaillait comme assistante sociale. Elle a eu avec son compagnon une fille aujourd’hui âgée de dix ans, après une première fille née en prison en Italie en 1983.

Son extradition est toutefois retardée par le recours devant le Conseil d’Etat déposé par son avocate, Me Irène Terrel. Un recours qui n’est pas juridiquement suspensif, mais il est d’usage d’attendre la décision de l’instance administrative suprême. Hamed Merakchi assure cependant que cette extradition risque de ne jamais avoir lieu :

« Je crois qu’ils perdent leur temps. Elle m’a dit : ‘Prépare-toi, ils n’enverront qu’un cadavre.’ Même si ça parait dingue, à sa place, je ferai pareil. C’est une manière pour elle de préparer ses filles à faire le deuil. »

Depuis plusieurs semaines, son médecin traitant indique qu’elle est « en danger de mort », parle « d’épisode suicidaire majeur ». La comédienne Valeria Bruni-Tedeschi, soeur de Carla Bruni, affirme d’ailleurs s’être rendue au chevet de l’ex-brigadiste le 12 juillet.

Nicolas Sarkozy, qui ne semble pas exactement sur la même ligne qu’une partie de son gouvernement, s’active aussi. Il a demandé par écrit le 10 juillet au président italien Giorgio Napolitano de gracier « dès que possible » sa compatriote italienne.

« J’ai une bonne nouvelle pour vous, sa levée d’écrou va être signée »

Des sources indirectes ont également confié à Rue89 que le président français aurait évoqué mercredi matin en Conseil des ministres sa levée d’écrou. Très divisés sur la question, les membres du gouvernement ne seraient pas parvenus à arrêter une position commune. Pourtant, un bruit a couru aussitôt le Conseil terminé : Nicolas Sarkozy aurait demandé à midi la levée d’écrou de Marina Petrella, ce qui n’annulerait pas le décret d’extradition, mais lui rendrait sa liberté en France.

Ni l’Elysée ni le ministère de la Justice, sollicités à maintes reprises, n’ont souhaité pourtant s’exprimer ensuite sur le sujet. La première et unique réponse officielle est tombée vers 20 heures : Marina Petrella demeure juridiquement « en détention sous écrou extraditionnel », précise le procureur général de Versailles dans un communiqué. Mais, pour Hamed Merakchi, c’est le flou qui règne :

« C’est dingue, hier [mercredi], un élu m’appelle à midi pour me dire : ‘Hamed, j’ai une bonne nouvelle pour vous, sa levée d’écrou va être signée.’ L’avocate m’appelle ensuite, elle me le confirme. Puis, quand j’arrive à l’hôpital, il y a toujours quatre policiers devant sa chambre… »

Ses proches veulent croire qu’il peut s’agir seulement de longueurs dans la prise d’effet de cet acte administratif de levée d’écrou. Un espoir et une attente qui font naître la colère chez Hamed Merakchi, à bout, après une quasi nuit blanche :

« Je suis toujours resté correct jusqu’à présent. Mais je ne suis pas une chaise non plus, toute action entraîne une réaction. Tout vient à point. »

http://www.rue89.com/2008/07/24/dat...

Messages

  • faut l’expédier dans la jungle chez les FARC ,eh !!!! Mme DATI entre

    deux scéances de photos chez DIOR souvenez vous du miracle d’INGRID

    La vierge est très présente chez les Résistants Colonbiens ,ils ont une

    santé de fer , s’ils se font pas flinguer par URIBÉÉÉÉ.

  • la dame de fer, la mère tatcher a eu son BOBBY SANDS, la dame de taules fait sa jalouse !

    bananière la république, on peut le dire.

    et le président de la dite bananière qui propose aux farcs de venir planter leurs tentes en france, mais c’est vrai qu’il aime les campeurs, souvenez vous du lybien !

  • la meilleure réponse à Tati "thatcher" Dati et à "Georges W" Sarko, c’est le regain d’une radicalité perdue par les mensonges d’une démocratisation du rapport des forces et de la voie pacifique du parlementarisme.

    De la radicalité ! Tout le monde en parle, même les moins radicaux, donc un retour probable de cette forme de luttes est à prévoir rapidement et cela arrivera dans les prochains mois.

    A violence de classe, réponse violente de classe...quoi de plus ordinaire dans un monde où les politiques via les média, nous habituent à accepter l’inacceptable... (ils sont morts, ils sont licenciés, ils sont fénéants, ils ont trop de "privilèges", ils sont trop nobreux...)

    Les gauches (maintenant il y a une multitude) doivent comprendre que leurs heures sont comptées si elles ne créent pas les conditions d’une unité de classe contre cette vermine qui nous ronge chaque jour.

    Laissez Marina tomber, c’est laisser la porte ouverte à des exactions futures contre les militants de tous bords, du moins du bord gauche.

    Marina, on est avec toi, et jamais tu ne partiras sans risque pour certains !