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Mais non, nous ne félicitons pas Sarkozy pour le RSA !

Publie le jeudi 28 août 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

Le « RSA » c’est un système pour faire re-travailler des salariés temporairement privés d’emploi, donc des chômeurs, à prix très bas, à temps partiels et avec des éléments de rémunération donnés… à la place des employeurs : c’est l’état qui paie des compléments de salaires tout comme c’était déjà le cas avec la fameuse « prime pour le revenu » (PPE).

Que nous chantent-ils ces néo-libéraux, eux qui en appellent en permanence au « moins d’état », refusent une prétendue « économie administrée » (sic), mais qui installent des primes quasi « soviétiques » pour compenser par les aides publiques ce que les employeurs privés ne veulent pas payer ? On marche sur la tête ! Pas de quoi féliciter un prétendu « Robin des bois qui prendrait aux riches pour donner aux pauvres » : on se moque de nous. C’est l’inverse : Sarkozy ne travaille que pour les 2 % les plus riches de la population, idem sur la façon de traiter ce RSA !

Un salaire, c’est un salaire, pas un soin palliatif.

Un boulot, c’est un boulot, à temps plein, mensualisé, au Smic, et il y en a un immense besoin dans ce pays si on ne favorise pas inutilement les heures supplémentaires, c’est-à-dire si on ne fait pas travailler quelqu’un deux fois plus à la place de quelqu’un qu’on n’embauche pas.
Il faut rapprocher les durées réelles du travail de la durée légale à 35 h et il y aura du travail pour tous mieux que par le placebo du RSA/PPE. Mais cela ne peut pas se faire à profit constant !

Il faut que les entrepreneurs et actionnaires apprennent ce qu’est la fameuse valeur du travail et qu’ils la paient correctement. Les « usines à gaz » pour compenser les vrais-faux bas salaires sont des palliatifs.
Haussez le Smic à 10 euros de l’heure immédiatement ! Haussez les salaires de 200 euros immédiatement, cela ira dans le sens de l’indispensable relance pour repousser la récession et dans la voie de l’impérative redistribution des richesses.

Nous ne félicitons pas non plus Sarkozy pour piquer 1,5 milliard aux petits épargnants après avoir donné 15 milliards aux grands capitalistes.
Sa « taxe » à 1% (proportionnelle et non progressive) pour toutes les épargnes de type assurance vie frappera la petite épargne à égalité avec les 378 000 millionnaires en euros de ce pays dont il abaissé généreusement l’impôt l’an passé (bouclier fiscal). Les patrons eux s’augmentent de 58 % l’an passé… Les 500 premières famille ont gagné 80 milliards d’euros de plus l’an passé que l’année précédente !

Il y a une politique alternative de gauche : redistribuez d’abord les richesses !

Pour les besoins et droits sociaux, nous demandons une fiscalité républicaine, progressive et directe, avec des impôts sur les sociétés, les rentes et les fortunes, qui compense les inégalités sociales.
Pour la Sécurité sociale, les retraites et la protection sociale, nous demandons une hausse massive des salaires et des cotisations sociales appropriées.

Oui il faut taxer le capital, puisqu’apparemment c’est donc redevenu possible, mais pas comme cela en trompe l’œil. Pour de bon ! En annulant toutes les mesures prises initialement par Sarkozy en faveur des riches rentiers et actionnaires.

Et il faut hausser tous les salaires, car la France n’a jamais été aussi riche, les caisses privées aussi pleines (les caisses publiques siphonnées vers le privé) et les richesses aussi mal redistribuées.

Messages

  • Pourtant Martine Aubry était satisfaite tout à l’heure sur France 2

  • OK avec toi Gérard, ce RSA n’est qu’une façon déguisée de faire intervenir les deniers publiques dans l’achat, sous évalué, de la force de travail. C’est encore une fois, un platre sur une jambe de bois.

    Hollande trouve que c’est une proposition de gauche enfin reprise par la clique Sarko, Aubry trouve que c’est un progrès...

    Bon sang de bon soir, comment tu fais pour rester dans ce bourbier. L’habitude de la minorité sans doute.

    Allez, bon courage quand même, mais on attend toujours les pans entiers du PS qui se convertirait au marxisme révolutionnaire

  • Le RSA n’est qu’une manière déguisée d’avoir des employés a vil prix.En plus il permet de casser un peux plus les acquis sociaux.Le droit au travail est dans la constitution et doit s’appliquer ;le pays est parmi les plus riches du monde,alors un smic a 1500 e n’est pas un reve mais une revendication légitime.Les privés d’emploi ne doivent pas servir de caution et de part feu au patronat et aux politiques.Réclamons notre du.Fraternellement momo11

  • à mon avis, avec le RSA il n’y a qu’un pas pour transformer la force de travail en travail forcé. Le sens du travail industriel est de remplacer le travail humain par la machine, partout où cela est possible. En Europe, nous sommes dans la phase post-industrielle, où les machines construites pas nos prédesseurs ont déjà largement remplacé le travail humain (hormis pays émergeante). La preuve ce sont les licenciements massifs au moment précis où ce remplacement est accompli, où quelques hommes suffissent pour "gérer" la chaîne de production. La fermeture d’usine ou la délocalisation (de ses moyens de production) est le moment précis où les moyens de paiement cessent d’être distribués par la production (qui est automatisée), et les produits commencent à alimenter un autre circuit, celui de l’industrie de la vente des marchandises.

    Mais si la production distribue de moins en moins d’argent à de moins en moins de gens, qui est-ce qui va pouvoir acheter les produits, à quel prix et par quels moyens ? Comment une quantité suffisante d’argent peut-elle être maintenue en circulation et comment la réguler ? Obliger les banques à émettre une monnaie locale spécifiquement consacrée au pouvoir d’achat ? Ou introduire la gratuité en revenant à un modèle anachronique, comme le capitalisme d’état par exemple ?

    Peu avant sa mort le 25 septembre 2007, André Gorz avait critiqué l’idée d’un revenu de transfert, même inconditionnel : "Penser l’exode de la société du travail et de la marchandise " : http://www.mouvements.info/spip.php?article65

    Selon lui, instaurer un revenu de base inconditionnel fondé sur la création monétaire ex nihilo ne suffit pas pour sortir de ce dilemme. L’existence d’un être humain ne peut se réduire à des actes d’achat et de vente. Le talent, autrefois l’équivalent de la force physique faite monnaie dans le Rome de l’Antiquité, est aujourd’hui l’équivalent de la force mentale de faite monnaie (ex. Bill Gates).
    Le sens de la vie, est-ce la sujetion mutuelle ou l’apprentissage de la liberté ? La vie humaine ne peut-elle être assurée par d’autres voies que celle de la mise en valeur monétaire ?

    Et si l’on se réappropriait de notre propre talent, redevenait mâitres de notre temps, de notre savoir faire, de notre savoir vivre en société, "des forces productives décisives" ? Notre talent, n’est-il pas d’abord à nous, avant d’être au service des autres ?
    angela anaconda

  • Non seulement sur les principes, je suis d’accord avec G. Filoche mais je suire que c’est une vraie escroquerie et que personne ne fait le calcul car c’est (volontairement) très complique de comparer car il y a beaucoup de flou sur certains points (que deviennetn les autres alloc. en particulier APL...) ; la plupart des politiques s’en foutent et les jhournalistes sont trop paresseux.
    Pour ma part, j’ai fait le calcul pour un célibataire (la mùajorité des Rmistes) :et bien la première année, il y perd quel que soit son nombre d’heures de travail !!!!! La 2ème année, seuls ceux qui sont à mi-temps ou moins y gagnent un peu...
    Comme les emplois au dessous d’un mi-temps ne s’inscrivent généralement pas dans la durée, ce n’est certainement pas le RSA qui va inciter au retour à l’emploi au contraire.
    Cela reviendra donc a assister un fois de plus ceux qui le méritent le moins, cad ceux qui jouent avec les diférentes aides en fraudant sur leur sitations réelle et qui n’ont aucune envie de travailler à plein temps. Je parle en connaissance de cause car je vis cela tous les jours autour de moi.