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Un pistolet imaginaire contre nos tempes

Publie le mardi 7 octobre 2008 par Open-Publishing

UN KRACH OU UN CRAC ?

Il y a comme une indicible distance entre ce que les écrans nous montrent et les mots disent et ce que je peux voir en ouvrant ma fenêtre.

Aucun banquier suicidé à l’horizon, aucun pistolet fumant et tache de sang sur le bureau.

Pour un enfant ou un sourd et muet, l’agitation des économistes, les bouches des courtiers qui s’ouvrent jusqu’au plafond semblent incompréhensibles.

La crise de septembre-octobre 2008 ne ressemblent en rien à celle de 1929.

On ne ramasse pas les billets de banque à la pelle dans le caniveau...

Et des millions de mendigots ne manifestent pas en criant "TOUS POURRIS !".

Que dire des hommes virtuels, qui hantent les studios de radio et plateaux de télévision, pris d’une étrange frénésie, devant le spectacle d’une prochaine apocalypse...

Qu’y a-t-il de commun entre le présent Krach, qui prétend ouvrir les abîmes sous nos pieds, et le 11-Septembre 2001 ?

Peut-être le délit d’initié...

Car déjà des journalistes malins nous parlent de ceux qui vont profiter de la crise.

Et si tout ça était du cinéma pour faire passer de l’argent d’une poche dans une autre, en augmentant de mille pour cent le profit.

Les prolétaires devraient continuer à bien dormir et ne croire à la crise que lorsqu’ils entendront le coup de pistolet - salvateur - fracasser la tête de leur banquier.