Accueil > Ils osent faire passer la retraite à 70 ans...

Ils osent faire passer la retraite à 70 ans...

Publie le lundi 3 novembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

de Gérard Filoche

Sarkozy c’est le mal en tout dans ce pays. Il gouverne pour 2 % des privilégiés, ses amis du Fouquet’s, les banquiers, et les gros capitalistes, pour les 500 premières familles qui s’en mettent plein les poches. Il prétendait être le président du "pouvoir d’achat", et "aller chercher la croissance avec les dents". En fait, il faisait l’apologie des prêts hypothécaires, des produits dérivés, de la déréglementation tout azimut, et nous a amené en pleine récession.

Le monde de Sarkozy implose dans une crise géante, son idéologie éclate dans un tsunami mondial, les conséquences de ses choix nous mènent à la déroute, le chômage ré augmente, les pauvres s’appauvrissent, les salaires sont bloqués mais les profits continuent d’augmenter massivement, la spéculation continue de plus belle.

Et voilà qu’il veut nous imposer la retraite à 70 ans !

Il veut nous ramèner au 19° siècle, avant le code du travail, avant la journée de 10 h, avant le Smic ; il privatise la sécu, ferme les hôpitaux, détruit l’école publique, affaiblit nos équipements collectifs, nos banlieues en plein effondrement, il fait reculer les derniers services publics qui fonctionnent, la SNCF (ou il n’y a plus les investissements ni les personnels suffisants) l’EDF-GDF (les prix augmentent de façon injustifiés pour les seules exigences des nouveaux actionnaires), La Poste (ou le manque de personnel et de moyens devient un véritable sabotage).

De même qu’ils ont “recodifié” secrètement, dans le dos du Parlement, un nouveau code du travail entré en oeuvre pour la plus grande joie du Medef depuis le 1er mai 2008, ils profitent de la loi LFSS (qui décide en 8 jours, dans le dos du Parlement de toute notre protection sociale) pour glisser un “cavalier parlementaire”, sans débat, en force, qui impose la retraite à 70 ans.

Quand on sait que les Français continuent de travailler en moyenne, dans les faits, dans la vie réelle, 37 annuités, quand on sait que deux français sur trois sont sans emploi à partir de 57 ans, quand on sait que 2 maladies sur 5 sont dues au travail à partir de 55 ans, et 3 sur 5 à partir de 60 ans... toute prétention à reculer l’âge de la retraite n’aboutit qu’à plonger des millions de retraités dans la misère, ou a faire reculer l’espérance de vie...

Défendons la retraite à 60 ans à taux plein, calculée sur les 10 meilleures années, indexée sur les salaires, elle est totalement légitime après une vie de travail, c’est un des instruments de redistribution des richesses qui existent, énormes, dans ce pays, elle peut être financée parfaitement par les cotisations sociales patronales et salariées !

Et menons campagne pour empêcher les ravages du pouvoir, de l’idéologie, des coups de force de Sarkozy, il a été battu en mars 2008, il est minoritaire en dépit de ses médias, il gouverne contre tout le peuple et cela nous mène à l’explosion sociale !

Messages

  • Gérard Filoche, Sarkozy n’est que le factotum du capitalisme...

    Certes l’homme est dangereux par lui-même, et il faut le combattre sans relâche. Mais le plus important est la lutte contre l’ultra-libéralisme qui est la tète qui arme la main de Sarko.

    Donc tant que l’on aura pas fait ce cheminement intellectuel, avec une profonde opposition ne comprenant aucun compromis ni aménagement, ni le genre de compromissions que pratiquent de plus en plus les socialistes, oui se jour là en détruisant le capitalisme on éradiquera ces fruits, en l’occurrence Sarkozy...

  • Ils ont raison d’en profiter : ils n’ont rien en face d’eux d’organisé et le PS quoiqu’en dise son "aile gauche" (interne, je veux dire, pas le nouveau PCF... encore que !), n’est pas près de s’y mettre !!!

    On est marxiste et on agit ou, qu’on le veuille ou non, on est pour le "libéralisme modéré et régulé", si vous voyez ce que je veux dire, M. Filoche.

    Cordialement.

  • Coupable amnésie !

    Comme d’habitude, Gérard Filoche hurle à tue-tête contre les mauvais coups de la droite. Souvent avec raison.
    Mais Gérard filoche occulte systématiquement les responsabilités de son parti, le PS, dans l’état de délabrement social et idéologique qui résulte de 27 ans d’alternance gauche/droite dans ce pays. Le livre "blanc" de Rocard sur les retraites serait-il à passer par pertes et profits ? Le refus de la gauche plurielle de casser la loi Balladur sur le passage aux 25 "meilleures" années pour le cacul des pensions serait-il un "détail" de l’histoire ? L’approbation franche du PS à la casse des régimes spéciaux doit-il être rangé au rayon des anecdotes ?
    Tous ces mauvais coups (et les autres) ont pavé la voie de la droite, démoralisé de larges secteurs populaires, enhardis les capitalistes à pousser toujours plus l’avantage.
    Nous n’avons pas la mémoire des poissons rouges.
    Au fait, quelle motion en vue du congrès du PS inclut le retour aux 37.5 annuités, le taux de remplacement à 75 % et le butoir des 60 ans ? Aucune.

  • http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier1&id_article=29#22

    Fiche n° 22 : Droit à la retraite

    La Cgt propose

    Le droit à une retraite pour tous les salariés, dès l’âge de 60 ans avec les moyens de vivre dignement.

    Du fait des évolutions démographiques, maintenir un haut niveau de droits à la retraite nécessite :

     un accroissement de la part des richesses créées par le travail, consacrées à leur financement ;

     de renouveler le contrat entre les générations, garantissant, dans le cadre de la répartition, le droit à une retraite à taux plein pour tous les salariés dès 60 ans, avec un revenu de remplacement qui permette de vivre dignement ;

     un taux de remplacement au minimum de 75 % pour une carrière complète de travail doit être assuré quel que soit le régime de retraite et reposer sur l’ensemble de la rémunération ;

     aucune pension de retraite ne doit être inférieure au Smic ;

     l’évolution de la pension doit être indexée sur les salaires ;

     la décision du départ en retraite doit rester le choix individuel du salarié ;

     un droit à départ à taux plein anticipé en retraite pour les salariés ayant exercé des travaux pénibles et astreignants doit être reconnu dans tous les régimes ;

     le droit au départ à la retraite à taux plein, anticipé pour les personnes handicapées, doit être amélioré ;

     la garantie et la pérennisation du système solidaire de retraite fondé sur la répartition passe par le financement nécessaire à chaque régime.

    Ce qui existe aujourd’hui

    La construction de notre système de retraite s’est faite progressivement avec un objectif, porteur de valeurs : progrès, solidarité, démocratie et transformation sociale.

    La retraite a permis pendant de nombreuses années d’assurer un niveau de vie moyen des retraités à parité avec celui des actifs. La pauvreté chez les retraités a pu ainsi être massivement réduite.

    Des éléments de solidarité importants ont été introduits au fur et à mesure dans nos régimes de retraite avec l’objectif de réduction des inégalités (droits familiaux, périodes de maladie, de chômage...).

    Notre système de retraite avec différents régimes regroupe un ensemble de droits couvrant l’ensemble du salariat.

    Mais les mesures et réformes successives depuis le milieu des années 80 ont programmé dans le temps une redoutable baisse du niveau des retraites à leur liquidation et tout au long de leur perception :

     désindexation des pensions de retraite par rapport aux salaires. L’effet négatif cumulé dans le temps est conséquent : perte de 20 % sur dix ans. Ce mode d’indexation rompt la solidarité entre actifs et retraités, les pensions des retraités n’étant plus de fait réellement revalorisées ;

     révision de tous les paramètres de calcul du montant de la retraite.

    Cela a été d’abord appliqué dans le régime général avec le passage des dix meilleures années de salaire aux vingt-cinq meilleures et le passage de 37,5 annuités à 40 pour accéder au taux plein.

    La réforme de 2003 a confirmé cette logique et a étendu le passage de 37,5 annuités à 40 pour les fonctionnaires en 2008.

    En 2012, le nombre d’annuités sera porté à 41 pour l’ensemble des salariés du privé et les fonctionnaires ; la réforme Fillon prévoit la poursuite de cet allongement au moins jusqu’en 2020.

    Seule une partie des régimes spéciaux de retraite conserve une durée d’assurance de 37,5 années et n’applique pas de décote, mais ils sont attaqués les uns après les autres dans une logique d’alignement par le bas (Les régimes spéciaux hors fonction publique couvrent environ 5% des salariés).

    Avec la baisse du montant des pensions la Loi Fillon organise la réduction des éléments de solidarité de nos régimes et la promotion de systèmes de retraite par capitalisation.

    L’ensemble de ces éléments creuse les inégalités ; les salariés précaires, notamment les femmes, en sont particulièrement victimes.

    Certains régimes de retraite (fonctionnaires, régimes spéciaux) ont reconnu les pénibilités liées à certaines professions et ont attribué le droit à des départs anticipés.

    En même temps nous savons que patronat et Pouvoirs publics veulent faire de 2008 un nouveau rendez-vous de régression pour tous les salariés quel que soit leur régime.

    Les moyens pour y parvenir

    La qualité de la vie en retraite dépend de la qualité de la vie au travail.

    Le droit à la retraite doit être solidement articulé au droit au travail et au salaire ; il doit donc être en lien étroit avec la bataille revendicative sur la sécurité sociale professionnelle, l’emploi, les salaires et le bien être au travail.

    Montant de la retraite : revoir les paramètres de calcul

    Les salaires à retenir et la base des droits :

     Dans le régime général, le calcul de la pension doit se faire sur les dix meilleures années. Ce qui exclura une grande partie d’années de plus bas salaire, de précarité, chômage, maladie... ;

     dans la fonction publique : 75 % de la rémunération de fin de carrière ;

     pour l’ensemble des régimes :


     l’indexation des salaires retenus pour le droit à retraite doit se faire sur l’évolution des salaires,
     l’ensemble des rémunérations (toutes les primes, l’intéressement, la participation...) doit être soumis à cotisation et constituer des droits pour la retraite,
     les périodes d’arrêts de travail pour maternité, accident de travail et maladie professionnelle doivent être considérées comme périodes travaillées avec la prise en compte du salaire qui aurait dû être versé,
     pension de réversion à hauteur de 75 % de la ou des pensions du conjoint décédé sans condition d’âge,
     la revalorisation des pensions doit se faire sur la même base que l’évolution des salaires. Cela permet d’assurer la solidarité intergénérationnelle en faisant profiter les retraités autant que les actifs, des gains de productivité. C’est aussi le seul moyen d’empêcher un décrochage du niveau de vie des retraités.

    La durée de cotisation

    La durée de cotisation exigée pour percevoir le taux plein de pension doit tenir compte :

     de la réalité des durées d’activité professionnelle, (actuellement celle-ci se situe en moyenne autour de 36 ans) ;

     des périodes d’études après 18 ans, celles-ci doivent être validées par une cotisation forfaitaire (comme pour l’Assurance maladie) ;

     des périodes de première recherche d’emploi, validation dès l’inscription à l’Anpe.

    Ceci doit permettre à la grande majorité des salariés du public, comme du privé, d’obtenir une retraite à taux plein à 60 ans.

    Age de la retraite

    L’âge de 60 ans doit bien demeurer le repère collectif associé au droit à la retraite.

    Mais la date de départ en retraite doit rester le choix du salarié. Cela nécessite que soit assurée la garantie de l’emploi à tous les salariés (du public comme du privé).

    Un véritable choix suppose également, des revenus en activité comme en retraite corrects, et des conditions de travail décentes.

    Les départs anticipés en retraite doivent être confortés ou reconnus dans chacun des régimes pour les salariés ayant été exposés aux conditions de travail pénibles, insalubres ou à risques, afin de tendre à l’égalité d’espérance de vie en retraite.

    Financement de la retraite

    Les repères revendicatifs sur le financement de la Protection sociale (voir fiche 20) sont transversaux et concernent intégralement la retraite. Ils sont à décliner pour l’ensemble des régimes de retraite ; en même temps doivent être abordées les mesures qui permettront le mieux d’assurer la solidarité à l’intérieur de chaque génération au travail. La cotisation doit rester le fondement de notre système par répartition à la fois contributif et solidaire.

    La commission met en débat

     1. Durée d’assurance

    La durée d’assurance sert à calculer le niveau des droits à la retraite.

    Quelle durée de cotisation de référence faut-il revendiquer compte tenu de l’intégration des périodes d’étude, de précarité, de recherche d’un premier emploi dans ce calcul ?

     2. Coefficients pour calculer les droits

    Faut-il favoriser les salariés ayant cotisé le plus ou, au contraire, compenser à nouveau les carrières incomplètes ?

    Dans le premier cas, il faut opter pour un système de décote (les droits des salariés n’ayant pas atteint la durée légale exigée sont réduits) et un système de surcote (les droits des salariés ayant dépassé la durée légale exigée sont majorés). Cela tient compte, au-delà du temps cotisé, de la durée escomptée pendant laquelle le salarié touchera sa retraite.

    Dans le second cas, il faut revendiquer l’usage d’un coefficient de stricte proportionnalité pour calculer le taux de pension. Ce qui, compte tenu de la durée escomptée pendant laquelle le salarié touchera sa retraite, organise un transfert au profit des salariés ayant des carrières incomplètes.

     3. Droits familiaux et conjugaux

    Les différentes jurisprudences concernant l’application du principe d’égalité entre homme et femme relativement aux droits familiaux en matière de retraite, viennent déstabiliser le système existant de calcul des « avantages familiaux ».

    Quelle place les « droits familiaux et conjugaux » doivent-ils avoir dans notre système de retraite ? Est-ce à la retraite d’assurer une partie de la politique familiale ? Ces droits sont différents suivant les régimes. Faut-il une harmonisation voire un système commun au régime de base, aux régimes complémentaires et aux régimes statutaires ?

    • Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai, assure Xavier Bertrand

      il y a 1 heure 50 min
      AP

      Xavier Bertrand a assuré lundi que les syndicats étaient au courant de la volonté du gouvernement de repousser l’âge limite du travail à 70 ans "depuis le mois de mai dernier".

      "C’est transmis aux syndicats depuis le mois de mai dernier", a déclaré le ministre du Travail sur RTL. "On l’avait dit très clairement", a-t-il ajouté.

      "Au mois de mai dernier, dans mon bureau, j’ai reçu tous les partenaires sociaux pour parler retraites, en indiquant que nous allions supprimer les mises à la retraite d’office", a expliqué Xavier Bertrand, pour qui il y a eu "très long dialogue social aussi sur cette question".

      Ce projet de repousser le plafond de l’âge de la retraite date de la polémique autour du départ du Pr Luc Montagnier aux Etats-Unis, puis de celle qui est née l’an dernier avec la reprise d’activité de l’entraîneur de football Guy Roux, a encore précisé le ministre du Travail.

      "A partir du 1er janvier, il n’y aura plus de plafond", a conclu M. Bertrand, tout en maintenant que "l’âge de départ à la retraite reste exactement le même, à 60 ans".

      Lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui doit encore être adopté solennellement mardi, l’Assemblée a voté la fin de la mise à la retraite d’office dans le privé en 2010. Un amendement réserve la possibilité aux salariés de prolonger leur activité au-delà de 65 ans, "dans la limite de cinq années". AP

    • Bon, c’est bon la cgt est vendue. on a compris.

      Mais, au fait, tu ne t’y attendais pas, on t’aurais caché la vérité sur les intentions de ce gouvernement.

      Tout le monde, la cgt comme toi, savait que c’était dans les intentions de ce gouvernement de casser les retraites même avant mai. Alors ... la petite sortie de Bertrand le faux-cul pour discréditer la cgt, et nous dire qu’elle savait ce que personne d’autre n’imaginait, elle ne nous apprend rien !!!

      Arrêtons d’écrire n’importe quoi !

      Boris XX°

  • Il nous reste encore la possibilité de mourir plus jeunes...