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22 NOV : ACTION CONTRE LES VELIB’

Publie le lundi 10 novembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

A l’appel de Résistance à l’agression publicitaire, la Vélorution, Solidaires Cyclocity, les Déboulonneurs, Action consommation, la Décroissance, Casseurs de pub

Venez nombreux à l’action festive
« SOUS LES VELIB’, LA PUB’ »

Le samedi 22 novembre à 14 h
A la station vélib’ de la place Edmond Michelet à côté du centre Georges Pompidou (4e)
Métro : station Châtelet ou Rambuteau

Des vélos oui, mais sans les afficheurs et leurs publicités ! N’y a-t-il pas contradiction totale à financer un projet de promotion de vélos par un secteur qui fait l’apologie de la voiture ? Les vélib’ ne sont pas gratuits et encore moins payés par les publicitaires, c’est le consommateur qui, par le biais de ses achats, paye les vélib’.

Le vélib’ est le cheval de Troie de la publicité, créé par les afficheurs pour envahir un peu plus l’espace public tout en se donnant une image de protecteur de l’environnement. A l’heure du réchauffement climatique, l’instrumentalisation d’un projet comme le vélo en libre service par les publicitaires est particulièrement grave pour la société et l’environnement.

Avec la généralisation du défilement des panneaux, vélib’ s’est traduit à Paris par un triplement de la surface publicitaire. Alors que de plus en plus de citoyens souhaitent une diminution de la pression publicitaire, il est intolérable que les vélos en libre service servent à justifier une inflation de publicités.

Des solutions alternatives existent. En conséquence, nous demandons que la mise à disposition de vélos ne soit jamais liée au marché publicitaire mais soit au contraire envisagée comme un véritable service public de promotion du vélo auprès de la population et non comme un outil au service des publicitaires.

Contact : laure@antipub.org et 01 43 28 39 21 ou 03 22 47 37 59

Messages

  • Sans parler du fait que ces vélibs sont de véritables "mouchards !"

  • Il n’est pas acceptable que la municipalité de Paris couvre les conditions de surexploitation des salariés de Cyclocity.

     http://pcf-paris14.over-blog.org/

    La face cachée des « Vélibs », expérience dont se prévaut à toute occasion le Maire de Paris, n’est pas reluisante.

    Les salariés de Cyclocity dénoncent les conditions de travail et de rémunération dans cette filiale du groupe JC.Decaux qui a en charge l’entretien et la régulation du système Vélib.

    Ils demandent une hausse immédiate de 300 euros net pour tous : la plupart ne gagnent que 900 ou 1000 euros par mois.

    Fait nouveau, ils ont été rejoint dans leur mouvement par les salariés du « Vélo’v » de Lyon et de « Vélô – Toulouse », dépendant également du groupe Decaux.

    Un responsable CGT résume la situation : « ras-le-bol de conditions de travail qui nous ramènent 50 ans en arrière ». Le taux de « turn-over » sur la première année, 40% sur 370 salariés, en témoigne.

    Avec difficulté, face à la répression et l’obstruction patronales de JC.Decaux, les salariés parviennent à s’organiser et commencent à faire un peu reculer la direction de l’entreprise.

    Communistes, nous soutenons pleinement cette lutte. Communistes conséquents, nous devons la porter à tous les niveaux et souligner les responsabilités de chacun.

    Les salariés en lutte des Vélibs ne se sont pas trompés en manifestant le 6 novembre sur le Parvis de l’Hôtel de Ville. La municipalité de Paris est pleinement concernée en tant que donneur d’ordre. D’autant plus que la situation sociale à Cyclocity est directement liée à l’option économique retenue à l’origine par le Maire et avalisée par le Conseil de Paris.

    Le besoin de développer la circulation cycliste dans la ville faisait et fait quasiment l’unanimité.

    Mais le choix de confier le marché à JC.Decaux et les conditions de passation sont hautement contestables.

    M. Delanoë et sa municipalité avaient plusieurs autres possibilités :
    Ils pouvaient créer un service municipal pour la mise à disposition de bicyclettes aux Parisiens. Suivant l’option technique retenue, pas forcément celle de Vélib, pendant une phase transitoire, la Ville faisait appel à des opérateurs, privés ou publics (ex : coopération avec d’autres villes), pour former le service municipalisé, composé d’agents de la Ville. C’est la solution que nous continuons à défendre.

    Ils pouvaient aussi faire correspondre l’appel d’offre aux prestations d’un opérateur public comme Effia, filiale de la SNCF, dont le système de location de vélo, Vélo+, a fait ses preuves, par exemple à Orléans.

    Mais non, à Paris, le Maire a fait le choix du privé, et singulièrement de la firme JC.Decaux dont les relations avec la municipalité précédente avaient pourtant été si critiquées. Avec ce choix de l’externalisation totale, la Ville a écarté tout critère social dans la gestion de la nouvelle activité.

    Le contenu de l’appel d’offre aggrave encore les choses. Delanoë a décidé de lier, sans logique, l’appel d’offre pour les vélos à celui du renouvellement des espaces publicitaires. De fait, il excluait Effia, qui ne s’occupe pas de publicité, et favorisait JC.Decaux ou le groupe US Clearchannel, perdant après avoir été sur les rangs.

    La gestion des panneaux publicitaires lui rapportera au minimum 60 millions d’euros par an de bénéfice net. Pour les Vélibs, il paye à la Ville 3,5 millions de redevance (outre le reversement des abonnements des usagers).

    En clair, dans ce marché, Decaux empoche la différence entre le bénéfice net de la pub et le coût de Vélib, dont l’amortissement et le fonctionnement reviendraient à 40 à 50 millions d’euros par an les premières années, moins ensuite. De surcroît, JC.Decaux se retrouve en position extrêmement favorable pour l’obtention des marchés d’extension des vélibs (et la publicité) en banlieue.

    Avec ce marché global « publicité+vélos », qui ne fixe pas un budget propre aux Vélibs, JC.Decaux est invité à pressurer le plus possible les salariés de Cyclocity.

    On comprendra que les annonces de la municipalité sur le thème « Vélibs ne coûtera rien aux contribuables parisiens » ne tiennent pas. JC.Decaux n’est pas un philanthrope. Les salariés de Cyclocity le savent.

    Rien n’empêchait la Ville de garder tout ou partie de la manne publicitaire d’un côté, et de décider de l’autre de la subvention à accorder aux Vélibs en intégrant des critères sociaux, nombre de salariés, forme d’emploi…

    Aujourd’hui, nous soutenons les revendications des salariés de Vélibs, comme celles de tous les salariés qui se battent contre la précarité, les bas salaires et les mauvaises conditions de travail. Mais nous pointons aussi les responsabilités de la Mairie de Paris à qui nous demandons de faire pression sur JC.Decaux, de revoir la convention signée avec cette firme, d’aller vers la municipalisation des Vélibs, avec l’intégration des personnels parmi les agents de la Ville.

    Décidément, il n’y a pas d’ambiguïté dans le sens du mot « libéral » quand il est utilisé par le Maire.

     http://pcf-paris14.over-blog.org/ca...