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Pourquoi la grêve générale est la seule solution ?

Publie le dimanche 23 novembre 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Pourquoi la grêve générale est la seule solution ?

D’abord parce qu’il n’y plus d’explication rationnelle à ce qui est appelée une crise, et qui n’est en fait qu’une tentative pitoyable pour masquer la réalité d’un déclin réel, celui du modèle moderne de consommation toujours régénéré par de nouveaux besoins.

Un vol manifeste, un vol qualifié, et admit comme tel.

Une première alerte était "Second Life", qui est côté en bourse, pour tenter d’obtenir de nouveaux marchés virtuels, à première vue une solution libérale avancée.

Ultime tentative pour fabriquer du fric virtuel avec du rien, pendant que plus rien ne tourne à part les supermarchés en France.

En fait, il ne faut pas avoir de trop bonnes lunettes pour voir que maintenant, le marché se précipite sur les dernières ressources viables, appelées matières premières, comme l’eau, par exemple.

Il est impossible d’analyser l’irrationnel, c’est à dire la vente infinie de matières finies.

Ce n’est pas de la folie, c’est juste une option invalide décidée par des libéraux très très avancés.

Un libéral appelle cela une crise, mais en 1974, c’était déjà le nom donné à une situation uniquement due à des opérations entre grands groupes, suite à des décisions politiques au moyen-orient.

Les premiers touchés ont été les ouvriers dans les années 70.

Ensuite, avec les autres "crises" qui ont suivi, les petits employés été été les nouveaux "crisés".

Maintenant c’est mon tour, je m’y attendais, c’est pas une surprise, c’est pas écrit, c’est décidé par des comités d’experts en haut lieu.

La question n’est pas de savoir si on est en colère, ou si c’est intolérable.

La question est de savoir comment faire.

Darcos (en anglais, Dark Bone) dit qu’un cortège avance moins vite que le monde.

Littérale connerie, digne de ce ministre.

En fait, le monde riche a besoin d’un gros coup de frein (dans sa gueule).

C’est impossible a dire à ceux qui ne pourrons plus faire de courses dans quelque temps.
Sans travail, quel argent pour vivre ?
ça, c’est évident, et donc la réponse de droite c’est travailler et crever.

Mais ça c’est à court terme, le moyen terme c’est que très bientôt de nouveaux chomeurs seront obligés de s’apercevoir que la finance va mieux ailleurs sans eux, grâce à leurs licenciements.

Donc dans des catégories professionnelles jadis protégées, il sera clair que rien n’arrêtera le démantèlement volontaire des derniers pans de l’économie.

La grêve à perte sera donc l’ultime option, ou bien un retrait encore plus risqué vers des boulots semi ou pas du tout déclarés.

Pour les libéraux, cela voudra dire moins de charge, pour les salariés, cela voudra dire la rue.

Alors quel risque de dire merde au travail ?

La droite appelera cela la grêve sauvage, ou bien la liberté d’entreprendre.

Libre à vous de crever.

Exigez le paiement par les banques de leurs propres pertes, immédiatement, avant reprise du travail.

Voilà qui fera refléchir plus d’un patron de PME-PMI actuellement hostile au concept de grêve.

Malgrè tout, ils se demanderont si c’est pas leur intérêt la grêve, vu que de toute manière si il n’y a plus de commandes les aides ne serviront à rien d’autre qu’un différé avant la banqueroute.

Les petits patrons pourraient exiger le paiement des salaires par l’état avant reprise de l’activité.

Pendant l’état de grêve générale.

En ce concerne le grand Capital, le seul débat étant le niveau de diminution des bénéfices, ils seront toujours moins stressés que les petits patrons...

Et plus motivés pour investir dans le secteur de la sécurité.

Afin, c’est clair, de dissuader les grêves.

Messages

  • D’ACCORD RED 1917
    MAIS J’AI BIEN PEUR QUE LES GENS ,VOIR LE GENRE HUMAIN AIT
    TENDANCES A VOULOIR SAUVER SES MIETTES,Y A DU Y AVOIR DES
    EXPÉRIENCES SUR LES RATS,ET PAS QUE...
    LE PROBLÈME EST QUE LA DIVISION ET LE CHACUN POUR SOI ,VOIR LE SAUVE QUI PEUT S’APPLIQUE ET VA S’AMPLIFIER, PAR LES TEMPS QUI COURENT .ET COMME TU LE DIS SÉCURITÉ + MÉDIAS SUFFISE A DISSUADER DE LA GRÈVE.
    YA PTET UN SEUIL FATIDIQUE ?
    RAJOUTONS LE COTÉ FRANCHOUILLARD Y A QU’A VOIR LEURS RÉACTIONS DE 1936 (MÊME BLUM,MISÉRE) A 1945 FACE A TOUT CE QU’ON SAIT TOUS.ET ON PEUT RAJOUTER L’INDOCHINE,L’ALGÉRIE,ET PLUS RÉCEMMENT...LA LISTE EST TROP LONGUE

  • bien d’accord que c’est le seul moyen, mais ça ne peut partir que de la base ça ne se décrète pas, et je ne suis pas sûre que les français soient prêts.

    aujourd’hui c’est chacun pour soit, bien triste....

  • Je vous rappelle juste la définition d’un mot d’ordre.

    C’est un ordre.

    En cas de désobéissance au mot d’ordre de grêve, et bin on va bosser ...

    Dur, très très dur.

    red1917

  • j’aime l’idée mais dans la réalité ....

    Sur mon lieu de travail nous sommes dix (secteur public). A chaque gréve nous en sommes et tous, une majorité à la journée certains en demi journée ;

    Ce sujet de gréve générale a déja été abordé...UNE COLLEGUE CRIEE SE SLOGGAN DANS LA MANIF

    Pour autant ,à la question, vous seriez pret ?

    tu comprends j’ai un bébé,
    j’arrive déja pas a finir le mois..

    sur les dix salariés, pourtant tous impliqués dans les luttes, quasiment aucun n’est pour le moment dans cette perspective, manque t il un détonnateur ?

    Ou, Conscience qu’il faudrait mais pas encore assez concerné,

    oui la gréve générale ne se décrête pas, c’est une prise de conscience générale,

    avant d’y arriver continuons la lutte dans toutes les entreprises et les quartiers, i

    J’aimerai bien dire , ça y es on est prêt, mais ce n’est pas la réalité

    • nous en sommes tous là on arrive pas à finir le mois alors la grève générale à fond,on ne paye plus rien ni loyer ni impôts divers ni crédits divers ,on ne travaille plus ,on pique la bouffe dans les supermarchés partout ou c’est possible et on redistribue pour soutenir la grève .Et après la grève on continue comme ça on s’autogère ,plus besoin d’actionnaire ni de patrons on répartis les richesses .

      les règles auxquelles, en principe, tous doivent
      se plier, ne sont que des « conventions », résultant de
      compromis entre des intérêts, au fond arbitraires, et
      par conséquent adaptables et modifiables sans scrupule
      selon les circonstances, est au coeur de la compétence
      exigée aujourd’hui d’un « responsable ». Ce
      que savent, dans leur intimité, les « responsables »,
      c’est que celui qui se contente de suivre les règles
      sans les contourner, les adapter ou les modifier
      n’aboutit à rien. Il est toujours en retard, largué,
      incapable d’innover. Mais ce savoir d’initié ne peut
      être rendu public. Car se poserait alors, dans un
      monde social où l’égalité formelle constitue encore
      la valeur de référence, la question de savoir pour
      quelles raisons la même liberté n’est pas donnée à
      tous et pourquoi certains, le plus grand nombre,
      doivent considérer les règles comme quasiment
      sacrées, les respecter, sous peine de sanctions, et
      cela bien qu’elles soient constamment modifiées
      sans que l’on comprenne bien pourquoi (ou pour
      qui), tandis que d’autres peuvent au contraire les
      ajuster au gré d’intérêts qu’il est toujours loisible de
      présenter, lorsque des « responsables » ayant été un
      peu loin se trouvent pris sur le fait, comme orientés
      malgré tout vers le bien commun.
      Luc Boltanski

      alors l’esclave debout n’acceptons plus ces règles .

      Pierrot

    • juste un petit rajout

      GRÈVE GÉNÉRALE GESTIONNAIRE ET EXPROPRIATRICE
      En plus de la cessation du travail, la grève générale gestionnaire et expropriatrice implique l’occupation du lieu de travail, l’expropriation des possédants capitalistes (libéraux ou d’Etat) et la prise en main, par les travailleurs et à leur profit, des moyens de production et de distribution.

      c’est cela qu’il faut réaliser du coup on a le pendant et l’après

      pierrot

  • Je suis persuadé que c’est un grand coup d’arrêt indispensable que la Grève Générale.

    Elle ne viendra ps spontanément, d’une prise de consience qui se sublimerait tout d’un coup en millions de gens dans la rue, en grève.

    Elle viendra de tous ceux qui dans leurs orgas, sur le Net et ailleurs, pousseront leur syndicat, leur parti à plus de radicalité, à ne pas tronconner les luttes, à virer leur responsables réformistes et à écouter ceux qui constituent le socle des syndicats et partis, les gens de la rue.

    Au rythme ou le corps social se délite, l’économie se désagrège, l’argent est siphonné vers tout un tas de receptacles bancaires ou étatiques, mais jamais vers le portefeuille et les services publics, on peut penser que les revendications vont monter. Le niveau de la grève générale, malgré l’individualisme, la peur cachée derrière les discours "responsables", n’est plus un horizon, mais un but pas si éloigné.

    Soleil Sombre