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Le frère caché de Sarkozy ne connaît pas la crise

Publie le vendredi 5 décembre 2008 par Open-Publishing
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Le frère caché de Sarkozy ne connaît pas la crise
vendredi 5 décembre par Hélène Constanty

Les Américains l’appellent « Oliver ». Le demi-frère du président, Olivier Sarkozy, mène grand train à New York. Entre haute finance et expos d’art contemporain dans son appart de 650 m2.

Dans la famille Sarközy de Nagy-Bocsa, tout le monde connaît le grand frère, Guillaume, l’ingénieur, ex-homme clé du Medef, patron de l’une des dernières entreprise de tissage de Picardie, qui a déposé le bilan en 2005, recasé depuis comme patron du groupe de prévoyance Malakoff Médéric. On en sait moins sur le cadet, François, médecin de formation et spécialiste des biotechnologies pour l’industrie pharmaceutique. Celui-ci vit mal la crise : Bio Alliance Pharma, l’entreprise dont il est vice-président, traverse actuellement de grosses difficultés.

Mais qui a entendu parler d’« Oliver » ?

Olivier Sarkozy, 38 ans, vit à New York, dans le quartier très chic de l’Upper East side. Il est le demi-frère du président, né quinze ans après lui, longtemps après la séparation entre le père et la mère de Nicolas. Les deux hommes ont le même père, Paul Sarkozy, mais pas la même mère. Olivier a passé les premières années de sa vie à Paris, avant que sa mère Christine de Ganay se remarie avec un diplomate américain. « Dès l’âge de sept ans, il a voyagé de poste en poste, au gré des affectations de son beau-père Franck Wisner », raconte Emmanuel de Saint-Martin, journaliste français basé aux Etats-Unis, éditeur de French morning New York et l’un des rares à avoir écrit en 2007 quelques lignes sur Sarkozy l’américain. « Lorsque je publie un papier sur le mariage de Cécilia, c’est repris dans tous les médias français, note-t-il, amusé. Mais sur Olivier Sarkozy, silence radio ». Comme si personne, de ce côté-ci de l’Atlantique, n’osait évoquer ce demi-frère décidément bien mystérieux.

Haut responsable du fonds Carlyle

Olivier Sarkozy, c’est vrai, ne goûte guère la publicité. Il a poliment refusé de répondre aux questions de Bakchich : « Je reconnais que mon lien de parenté peut présenter un intérêt pour la presse, mais il n’a aucun impact sur mes activités professionnelles ». Ah bon ?

L’intéressé est pourtant l’un des piliers de l’une des plus puissantes institutions financières mondiales, le fonds d’investissement Carlyle, qui gère 91,5 milliards de dollars. Et lui ne connaît pas la crise !

Lorsqu’il a été recruté par Carlyle en mars 2008, pour s’occuper de monter des deals dans le secteur financier, le big boss du fonds David Rubenstein a annoncé la couleur : « Olivier va apporter beaucoup à nos équipes. Ses performances passées et son réseau de relations vont aider Carlyle à capitaliser sur la dislocation du secteur des services financiers ». Traduction : « Son carnet d’adresse vaut de l’or. Il nous permettra d’être sur de gros coups avant tout le monde, au moment où la crise financière pousse certains au bord du gouffre ». Le métier de Carlyle (le capital investissement) est de prendre des participations au capital d’entreprises, généralement non cotées, en espérant en dégager de gros rendements et de grosses plus-values lors de la revente. « Les investisseurs qui placent leur argent dans ces fonds en attendent des rendements à deux chiffres et sont prêts pour cela à verser des commissions très grasses aux gestionnaires », explique un initié.

Le métier d’Olivier Sarkozy est donc extrêmement lucratif. Encore plus que celui qu’il exerçait auparavant au sein de la banque d’affaires UBS, dans le département des fusions acquisitions. Et il laisse même du temps libre pour les mondanités.

Vernissage mondain chez Olivier Sarkozy

Le mois dernier, le tout New York se pressait ainsi dans son immense appartement (650 m2) aux murs immaculés du 407, East 75th street, célèbre pour avoir abrité le studio du photographe Richard Avedon. Olivier Sarkozy et son épouse française Charlotte, journaliste à ses heures perdues (elle a collaboré, en 2008, à l’édition du Louis Vuitton New York city guide, le guide des adresses les plus chères de la ville), ont prêté leurs murs à l’exposition des œuvres d’un artiste contemporain très controversé, Terence Koh.

Intitulé Flowers for Baudelaire, l’accrochage consiste en un alignement de toiles d’un blanc immaculé, faites d’un mélange de sirop de maïs et de sucre ! L’an dernier, l’artiste avait fait scandale en Angleterre avec une statue de Jésus au sexe en érection. Cette fois-ci, les chroniqueurs mondains de New York se sont surtout amusés à lécher les toiles, pour s’assurer qu’il s’agissait bien de vrai sucre…

http://www.bakchich.info/article6073.html