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Tauromachie et démocratie : du sens et des valeurs

Publie le samedi 20 décembre 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Sous le titre « Tauromachie et démocratie : du sens et des valeurs », Michel Vauzelle, député et président de la Région et Francis Wolff, philosophe, ont été conviés à une conférence organisée par les clubs taurins du Pays d’Arles dans la salle d’honneur de l’hôtel de ville, le 19 décembre.

Pour Hervé Schiavetti, maire de la ville, cette réunion n’avait qu’un seul but : « démontrer que notre culture débouche sur des valeurs essentielles qui sont le fondement de la démocratie ».

Trois membres de l’Alliance Anticorrida étaient présents dans la salle, dignes et forts de leur engagement, pour écouter deux heures durant la fallacieuse litanie des intervenants qui ont justifié leur présence par les attaques réitérées de la sacro-sainte « culture taurine ».

À propos du « geste loyal et parfait » accompli par le torero aucune réponse n’a pu être donnée par aucun des conférenciers à la question de Claire Starozinski concernant le pourquoi des centaines de taureaux lamentablement achevés et la rareté des estocades foudroyantes.

On a appris en revanche que « la violence de la corrida est admissible pour un enfant, car elle a du sens ».

À méditer !

Alliance Anticorrida

B.P. 77023 30910 Nîmes cedex 2

http://www.allianceanticorrida.fr

http://www.petition-anticorrida.org

http://www.villes-taurines.com

Messages

  • « la violence de la corrida est admissible pour un enfant, car elle a du sens ».

    Quel est le sinistre personnage qui a prononcé cette sentence ?
    Comment peut-on dire une connerie pareille ? Pour jeter un froid, je vais prononcer cette phrase plusieurs fois quand je verrai des amis, en espérant ne pas me faire interner.

    • Il te faut savoir aussi que le carapaçonnage des chevaux n’existait pas encore au début du XX ème siècle , chaque taureau éventrait son cheval ! C’est pour ça que les picadors achetaient des vieux chevaux ou des malades avant chaque corrida !!

    • Il est inutile de se prononcer sur le discours de
      Vauzelle qui fait un choix délibéré sans
      justifications profondes. Ces quelques
      généralités ne prêtent pas à discussion et le
      choix, pour ou anti corrida, est par définition libre.

      Si le choix est libre, les arguments ne le sont
      pas lorsqu’ils contiennent contre vérités ou confusions intellectuelles.

      Ainsi, les arguments de Wolff sont surprenants.
      Il intervient en tant que philosophe et use
      d’arguments propres à la construction
      scientifique pour le moins, si ce n’est
      philosophique en particulier. Or, ce faisant, il
      ne montre pas la rationalité qu’on est en droit
      d’attendre d’un homme de science.
      Tout raisonnement doit tenter "de mettre de la
      raison dans la passion, et de ne pas laisser la
      passion prendre le pas sur la raison".
      Mais il est incroyable d’affirmer aussi
      sommairement, voire brutalement, que ce processus
      intellectuel est impossible chez les
      "adversaires" de la corrida. Pour parvenir à
      cette conclusion, il faut nier la diversité des
      de ces mêmes adversaires, unis dans un combat
      mais pas nécessairement par les mêmes arguments.
      La réduction de chacun à l’un seul de ses
      éléments, en l’espèce la lutte anti-corrida, pour
      en tirer une conclusion, "l’irrationalité", est
      une simplification, une négation de l’humanisme,
      une annulation du concept de la philosophie.

      D’autres confusions fondamentales émaillent son
      discours (écologisme et protection animale,
      interdit de consommation et interdit de mauvais
      traitements, droit à la vie et droit sur la
      vie...) mais la remise en perspective mériterait
      de longs développements. Il suffit ici de montrer
      que même des scientifiques reconnus oublient
      leurs qualités au profit de leurs convictions. Si
      j’utilisais la même mauvaise foi, j’en conclurais
      que leurs convictions ne sont peut être pas
      justifiables par des arguments solides, scientifiques, incontestables.

      Mettons plutôt un terme à cet étalage d’arguments
      de part et d’autre pour ramener le débat au point
      fondamental de décider si la souffrance animale
      est acceptable. Le choix moral dépend de la
      sensibilité de chacun et il n’existe alors pas de
      vérité ; mais le choix juridique de notre code
      pénal est clair : la corrida constitue un mauvais
      traitement qui n’est pas puni par exception.

      Yann Jurovics

      Ancien Elève de l’Ecole Normale Supérieure

      Membre de l’Alliance AnticorridaIl est inutile de se prononcer sur le discours de
      Vauzelle qui fait un choix délibéré sans
      justifications profondes. Ces quelques
      généralités ne prêtent pas à discussion et le
      choix, pour ou anti corrida, est par définition libre.

      Si le choix est libre, les arguments ne le sont
      pas lorsqu’ils contiennent contre vérités ou confusions intellectuelles.

      Ainsi, les arguments de Wolff sont surprenants.
      Il intervient en tant que philosophe et use
      d’arguments propres à la construction
      scientifique pour le moins, si ce n’est
      philosophique en particulier. Or, ce faisant, il
      ne montre pas la rationalité qu’on est en droit
      d’attendre d’un homme de science.
      Tout raisonnement doit tenter "de mettre de la
      raison dans la passion, et de ne pas laisser la
      passion prendre le pas sur la raison".
      Mais il est incroyable d’affirmer aussi
      sommairement, voire brutalement, que ce processus
      intellectuel est impossible chez les
      "adversaires" de la corrida. Pour parvenir à
      cette conclusion, il faut nier la diversité des
      de ces mêmes adversaires, unis dans un combat
      mais pas nécessairement par les mêmes arguments.
      La réduction de chacun à l’un seul de ses
      éléments, en l’espèce la lutte anti-corrida, pour
      en tirer une conclusion, "l’irrationalité", est
      une simplification, une négation de l’humanisme,
      une annulation du concept de la philosophie.

      D’autres confusions fondamentales émaillent son
      discours (écologisme et protection animale,
      interdit de consommation et interdit de mauvais
      traitements, droit à la vie et droit sur la
      vie...) mais la remise en perspective mériterait
      de longs développements. Il suffit ici de montrer
      que même des scientifiques reconnus oublient
      leurs qualités au profit de leurs convictions. Si
      j’utilisais la même mauvaise foi, j’en conclurais
      que leurs convictions ne sont peut être pas
      justifiables par des arguments solides, scientifiques, incontestables.

      Mettons plutôt un terme à cet étalage d’arguments
      de part et d’autre pour ramener le débat au point
      fondamental de décider si la souffrance animale
      est acceptable. Le choix moral dépend de la
      sensibilité de chacun et il n’existe alors pas de
      vérité ; mais le choix juridique de notre code
      pénal est clair : la corrida constitue un mauvais
      traitement qui n’est pas puni par exception.

      Yann Jurovics

      Ancien Elève de l’Ecole Normale Supérieure

      Membre de l’Alliance Anticorrida

    • Bravo Monsieur

      Pour ceux qui ne comprennent pas qu’un animal puisse souffrir ,lisez Ethique animale de Jean-Baptiste Jeangéne Vilmer avec une préface de Peter Singer au PUF

    • Le Bouddha Sidarta Gautama :

      « Si Dieu permet une telle calamité, Il ne peut être bon,

      « et s’Il ne peut l’empêcher, Il ne saurait être Dieu. »

    • Pour amener un enfant à la beauté d’une corrida on commence par lui faire taper un mini taureau parce qu’il est méchant !?!?! Quelle jolie approche du monde animal. Nous avons les gentils (petit animal de compagnie style chien) les méchants (style le taureau qui est né pour combattre et mourir) et les autres qui sont consommables ( style cochons, poulets, lapins, canards enfer
      més à vie ou gavés de force pour nos papilles).
      Quelle tristesse et honte à ceux qui ne voient dans l’animal qu’une source de rentabilité financière, de sadisme ou de plaisir dans l’assiette.
      Ah tiens ! j’ai oublié le cirque et ses animaux qu’il faut dompter pour le spectacle qui amuse les enfants.
      Je suis enseignante et mes enfants de classe et mes propres enfants ont reçu de moi une autre approche du monde animal et c’est à partir de la connaissance que vient la responsabilité.

  • La philo n’est plus ce qu’elle était
    Déconcertante, l’invocation de valeurs "éthiques et esthétiques"(sacrifice, cérémonie, grandeur, puissance, beauté, héroïsme…) qui relèveraient de la "raison", tandis que la protestation des anti corrida, dénonçant la mise en spectacle d’une souffrance animale procèderaient de "passion irrationnelle". On croit rêver ! …
    "…la mort de l’animal a un sens profond…" Vraiment ? Si profond sans doute qu’il n’est perceptible que par les seuls initiés et donc inaccessible aux "irrationnels" insensibles à la transcendance du fameux "rituel"… ! Dans la foulée, il serait question de faire avaler aux enfants que :"…seul a droit de tuer l’animal respecté (sic), celui qui a risqué sa vie pour ça… !" Il paraît même que "c’est un belle leçon de vie." Étonnant, non ? Surtout lorsqu’on sait que les mutilations préalables infligées à l’animal "respecté" constituent une solide assurance multi-risques Et enfin, la mise en garde, brandie comme une menace : "porte ouverte au végétarisme !".. Pourquoi pas si ça reste une option ?
    Opposer l’abattoir à ceux qui dénoncent la chasse ou la corrida est une tarte à la crème passablement éventée. Les défenseurs des animaux , dont l’Alliance Anticorrida, ne peuvent être accusés d’indifférence au sort des bêtes vouées à l’abattoir et on ne peut méconnaître l’action de tous les groupes qui se bagarrent pour qu’il y ait dans ce domaine moins de cruauté et de souffrances inutiles. Les mêmes se préoccupent aussi, en amont, des conditions d’élevage… et on sait qu’il y a encore du boulot. Ce n’est pas une raison pour tolérer les souffrances infligées par plaisir ou par caprice

  • tant que certains ( peu courageux ) élus le seront par les pro-barbarie nous ne pouvons pas trop nous attendre à d’autres choses, de leur part, que cet infâme galimatias d’arguments qui n’en sont pas du tout. Paix et fraternité. Nissarouge

  • Pour votre information, et dans le cas où vous désireriez comprendre ce qui motive les anti-corridas, voici les textes exprimant ma position personnelle, que j’envoie aux personnes adeptes de cette pratique :

    ************

    Aux aficionados, bonjour,

    Ayant eu connaissance de votre attrait pour la corrida espagnole avec mise à mort, je me permet de vous présenter ci-dessous un point de vue différent du vôtre.

    Peut-être n’avez-vous pas encore perçu que toute vie sur cette terre est soumise à un phénomène appelé "évolution".

    Cette évolution ayant pour but d’améliorer le côté spirituel de l’âme humaine, c’est-à-dire la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal.

    Vous aimez vos traditions locales, et en cela, vous êtes conditionné par l’éducation que vous avez reçue de votre milieu de naissance, de vos parents, des élus locaux, des personnes à qui cette activité profite financièrement.

    Or la tradition amène systématiquement un arrêt, un blocage dans l’évolution positive des individus d’une communauté, d’une région ou d’un pays.

    Ces individus se contentent de reproduire le comportement de leurs aînés, et n’évoluent que dans le monde physique, matériel et cruel.

    Le monde spirituel est complètement ignoré.

    Ce conditionnement empêche leur jugement personnel de constater que ces « divertissements tauromachiques ou autres » sont basés sur la cruauté, la souffrance, la mort violente.

    Leur capacité intellectuelle s’en trouve ainsi altérée et les empêche de dépasser les coutumes de ces traditions, d’étudier si celles-ci sont bonnes ou mauvaises, en accord ou désaccord avec le but réel de la vie sur cette terre, c’est-à-dire avec les règles de vie prônées par les grandes religions ( et non pas celles prônées par certains religieux ).

    La tradition et son corollaire la conviction, éteignent ainsi le fonctionnement de la réflexion, annihilent la conscience et amènent insensiblement à la suffisance, la prétention, la fatuité.

    La barbarie devient donc un sujet de peu d’importance, tout cela en croyant bien faire, pire, en croyant faire le bien.

    C’est ainsi que naissent l’intégrisme, le fanatisme ou alors l’imbécillité.

    **********************************

    Ne nous méprenons pas : mon but n’est pas de vous juger mais simplement de vous aider.

    Considérez moi plutôt comme quelqu’un se voulant un éveilleur de conscience, ne cherchant pas à convaincre mais seulement à faire réfléchir.

    Une majorité d’individus évolue uniquement dans le monde des instincts ( monde matériel et cruel ) et ignore ou se désintéresse de la morale ( monde spirituel ), c’est-à-dire du but réel de la vie sur cette terre, du genre de mission que leur âme personnelle doit accomplir sur cette terre à travers les tribulations de la vie, et de la manière dont celle-ci doit résoudre les épreuves qu’elle doit affronter.

    Ce sont des âmes mortes.

    Ces personnes, par manque de conscience, ne comprennent pas qu’à chaque instant de leur vie, leurs décisions et actes conditionnent leur avenir, en bon ou en mauvais.

    Les scientifiques appellent cette réaction " la loi de cause à effet ".

    L’unique objectif de cette lettre est de vous aider à accomplir votre deuxième naissance : celle de l’âme s’ouvrant à la morale, celle-ci amenant la connaissance du bien et du mal.

    Cette nouvelle étape, la spiritualité, suit logiquement celle de la matérialité instinctive.

    *********************************************************

    Permettez-moi maintenant de vous suggérer d’étudier les causes et les conséquences de la cruauté ( corrida et autres,) inédites pour votre intellect, telles qu’exprimées dans le site Internet "de-la-vie.com" .

    Ne prendre en compte que les chapitres suivants :

    03-L’être humain

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-03-etrehumain.htm

    04-Mission de l’âme

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-04-missioname.htm

    05-La barbarie

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-05-barbarie.htm

    06-L’éducation

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-06-education.htm

    10-Pouvoir et violence

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-10-pouvoirviolence.htm

    11-La tradition

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-11-tradition.htm

    12-La corrida

    http://www.de-la-vie.com/5-textes-barbarie-spiritualite/texte-12-corrida.htm

    En complément, vous pouvez également étudier le site :

    http://www.protection-animale-catholique.org

    *********************************************************

    C’est avec l’espoir que vous saurez vaincre vos convictions, et que vous serez en mesure de vous inspirer de la citation suivante, que je vous souhaite une sereine étude :

    Francis Bacon :

    « Lis, non pour contredire ou réfuter, ni pour croire ou admettre, mais pour peser le pour et le contre et réfléchir. »

    Sincères salutations

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    PS :

    Mais qu’est-ce que la corrida espagnole ?

    La corrida n’est que l’exploitation commerciale du sadisme humain, à des fins d’argent facile, en vendant de la violence, de la souffrance et de la mort.

    C’est tout simplement l’apologie de la barbarie.

    Sadisme : « C’est une perversion consistant à faire souffrir un être vivant, qui peut aller jusqu’à sa mort, en éprouvant de la volupté et de la jouissance à cette souffrance et à cette mort. »

    Barbarie : « Manque de civilisation. Cruauté, férocité, inhumanité. »

    Alain Finkielkraut : « La barbarie nest pas la préhistoire de lhumanité mais lombre fidèle qui accompagne chacun de ses pas.» La barbarie sadique est le fait d'individus intelligents mais sans aucune conscience de la conséquence désastreuse de leurs actes. Le philosophe Confucius a très bien expliqué ce qu'est la Conscience en nous transmettant ceci : « La Conscience est la lumière qui permet à l'Intelligence de distinguer le bien du mal .» Afin d'éviter une incompréhension, due à une interprétation différente des mots employés, voici deux définitions provenant d'un dictionnaire : Intelligence : « Faculté de connaître, de comprendre. Faculté de synthèse et d'ordre, qui ramène à l'unité et à l'identité du moi les états psychologiques diffus et éphémères.» « Elle connaît le monde et elle-même, localise dans le temps les états passés, s'élève du particulier au général, compare les idées par le jugement, enchaîne les idées par le raisonnement, conçoit des rapports constants et nécessaires qu'on appelle lois, et constitue la science. » Conscience : « La Conscience telle qu'on l'entend en psychologie présente trois caractères principaux : « - elle est le type de la connaissance immédiate ou intuitive, dans laquelle le sujet pensant et l'objet pensé ne font qu'un. « - elle est la forme commune de tous les phénomènes psychologiques. « - elle est essentiellement impénétrable et personnelle. « La Conscience morale est la faculté d'appréciation, départie à tout être humain, du bien et du mal. « Certains philosophes y voient le résultat de l'expérience, individuelle ou accumulée. « Elle est, dans tous les cas, le fondement de la morale pratique et le guide immédiat de la vie journalière. » Qu'est-ce que le Bien et le Mal : Le Bien : « Avoir conscience et connaissance des lois divines régissant l'Univers et oeuvrer pour leur respect et mise en pratique dans la vie de tous les jours. Le respect et la protection de toute vie quelle qu'elle soit ainsi que le respect de l'environnement, de la Nature.» Le Mal : « Ce qui cause à des êtres vivants, volontairement ou non, de la peine, des dommages, de la souffrance ou la mort. Ce qui est néfaste à l'environnement, à la Nature.» K Lorenz : « En dépit des atrocités quils commettent, des hommes peuvent alors éprouver le sentiment d`être absolument dans leur droit. La pensée conceptuelle et la responsabilité morale atteignent leur niveau le plus bas. »

    ************

    Le premier novembre 1567, le Pape Saint Pie V publia la Bulle "DE SALUTE GREGIS DOMINICI" interdisant formellement et pour toujours les corridas de toros, et décrétant la peine d’excommunication immédiate contre tout catholique qui les autorise et y participe.

    Ordonnant également le refus d’une sépulture religieuse aux catholiques qui pourraient mourir des suites d’une participation à quelque spectacle taurin quel qu’il soit.

    ************

    Http ://www.de-la-vie.com/14-citations/corrida/corrida.htm