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HAROLD PINTER EST MORT

Publie le jeudi 25 décembre 2008 par Open-Publishing
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de KURTZ

Harold Pinter, lauréat du prix nobel en 2005, n’était pas que le grand dramaturge auquel on rend hommage aujourd’hui mais un homme engagé politiquement.

Lors de l’intervention de l’OTAN au Kosovo, de l’agression de l’Afhganistan et de l’invasion criminelle de l’Irak par les Etats Unis, il n’avait pas hésité à s’opposer violemment à ces guerres d’un autre âge menés au nom de la Liberté et de la Démocratie.

Des raisons de santé l’empêchant de se rendre à Stokholm pour la remise de son prix, il avait enregistré un message stigmatisant la violation du droit international par les EU et condamné le caniche de Bush, Tony Blair.

Harold Pinter avait tenu à se solidariser avec le peuple Irakien victime d’une entreprise génocidaire (1,5 million de civils tués, 2 millions de blessés et 4 millions de déplacés) dont l’objectif inavoué était de s’approprier les richesses pétrolières de ce pays.

Il fut l’un des rares intellectuels de cette envergure à s’engager avec opiniatreté contre la barbarie de l’Administration BUSH alors que nos nano-intellectuels à la Gluksmann, Bruckner, Kouchner et consorts soutenaient et justifiaient ce crime contre l’humanité.

Au dramaturge internationalement connu, à l’honnête homme engagé en faveur de la justice et contre l’horreur Etasuniène, je dis qu’il nous manque déjà, qu’il va manquer à l’humanité car des hommes de cette trempe sont rares.

D’origine juif, Harold Pinter avait été en butte dans sa jeunesse à l’antisémitisme et en avait souffert. Plus tard, il s’en était souvenu et de ces sombres temps s’était forgé sa conviction que le combat contre l’humanité humiliée devenait un devoir, son devoir.

La mort n’est rien si elle est justifiée par une vie au service des opprimés, des damnés de la terre ;

Adieu et merci M. Pinter.

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