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le capitalisme est malade, il est temps d’en finir !

Publie le mardi 3 février 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Devenons des millions à décider de l’avenir !

La crise du capitalisme secoue le monde. Notre pays n’est pas épargné. La catastrophe des licenciements, des fermetures d’entreprises, de la paupérisation d’une partie de plus en plus importante de la population vient détruire les certitudes bien établies de millions de gens.

Le capitalisme n’est pas l’Eldorado promis, il ne l’a jamais été. Il est le système qui en exploitant de façon privée le travail de plus en plus socialisé de millions d’hommes réalise une accumulation de capital jamais connue dans l’histoire de l’Humanité. La masse de capital accumulée est telle qu’elle ne peut être rentabilisée du point de vue capitaliste que par un accroissement de cette exploitation. Cependant cette augmentation de l’exploitation entre en contradiction avec la nécessité de socialiser de plus en plus la production en formant les hommes, en finançant la recherche, en investissant. Les coûts dans la production deviennent plus élevés que dans l’accumulation financière. La production n’offrant plus des taux de rentabilité suffisant, le capital s’est financiarisé et est devenu de plus en plus un capital utilisé sous la forme argent comme un instrument d’usure. Les capitalistes ont choisi la bourse, les placements financiers, les opérations spéculatives plutôt que les salaires, la formation, l’emploi et l’investissement. Tout cela a conduit à la crise que nous connaissons, qui était inéluctable car elle est intrinsèque au capitalisme lui-même.

Du point de vue politique la classe capitaliste qui détient le pouvoir est prête aux pires violences, guerres, crimes et assassinats pourvu que la rentabilité du capital soit assurée . Les idées dominantes sont celles de ce système : elles le proclament comme éternel, comme la fin de l’histoire, elles nous racontent une histoire invraisemblable du point de vue de l’évolution historique qui pourrait se résumer ainsi « hors du capitalisme, il n’y aurait rien, plus rien ». Pour preuve toutes les tentatives d’en sortir ont échoué. Ce que ne dit pas l’idéologie dominante c’est que pour passer d’un système d’organisation sociale à un autre, les choses ne se font pas automatiquement. L’histoire c’est du concret, c’est douloureux, c’est tragique. L’histoire c’est l’affrontement violent entre des intérêts antagoniques, totalement inconciliables. Et nous sommes dans l’un des pics historiques à la veille d’une transition d’un mode de production vers un autre. Car l’histoire ne s’arrête pas avec le capitalisme. Au contraire elle se déroule depuis des millénaires dans le contexte d’une lutte de classe, et les tentatives de changer de société qui échouent sont les expériences historiques des dominés à devenir dominants. Aucun mode de production n’est passé à un autre mode sans conflit, sans contradiction, sans lutte entre les classes sociales.

Personne ne peut prédire l’avenir. Mais chacun peut essayer de le prévoir. En émettant des hypothèses. En se questionnant. Les réponses ne viendront pas des spéculations des uns et des autres mais de l’action de chacun dans la défense de ses intérêts de classe. Seule l’action donnera des clefs pour comprendre ce qu’il appartient à chaque individu d’entreprendre. L’action politique prend dans les circonstances actuelles une singulière importance. Chacun pressent qu’il va se passer quelque chose. Mais il faut le redire ici, le meilleur moyen de ne pas être happé par le courant inexorable du mouvement historique c’est certainement d’en devenir acteur. C’est pourquoi je prône l’autogestion de la lutte politique. J’appelle au renversement de l’ordre capitaliste qui est en définitive le désordre criminel qui règne sur notre planète. C’est pourquoi j’appelle mes concitoyens à n’accorder aucune confiance aux partis ou institutions politiques qui prétendent changer la vie et le monde à leur place. La situation peut ouvrir des possibilités immenses de transformer la société. Il ne s’agit pas de contester puis de s’en remettre aux politiciens. Il s’agit de devenir nous-mêmes les décideurs de la société, collectivement, démocratiquement et d’abord en exigeant notre droit de décider dans les assemblées élues, dans les conseils d’administrations, dans les lieux où se prennent sans nous consulter les décisions sur notre avenir. Nicolas Sarkozy et le grand patronat peuvent craindre la préparation de cette immense révolution. Les travailleurs, les retraités, les jeunes, ceux qui chaque jour craignent pour l’avenir de leur famille, peuvent se préparer à devenir la grande force qui balaiera le capitalisme qui est la cause de leurs souffrances. Des événements importants vont conduire des millions de gens à devenir ceux qui décident à la place de la petite poignée de responsables de la crise qui dominent le monde et notre pays. Déjà en Islande, en Grèce, ,au Venezuela, en Bolivie, et ailleurs des peuples entiers commencent à prendre leur destin en main et ils n’ont demandé la permission à personne, surtout pas à ceux qui prétendent être les maîtres du monde et qui ont plongé l’Humanité dans le désastre. Personne ne peut prédire l’avenir, mais chacun peut essayer par son action de le construire.

Jean-Paul LEGRAND
militant communiste
maire-adjoint de Creil

Messages

  • j’aime beaucoup ton texte , il est tres clair et tres compréhensible par tous , a quand un tract national ?

    Pour ma part , je vais déjà l’imprimer si tu me le permet et aussi le divulguer sur le net si tu me le permet ..

    UN COMMUNISTE UNITAIRE

  • Personne ne peut prédire l’avenir. Mais chacun peut essayer de le prévoir. En émettant des hypothèses. En se questionnant. Les réponses ne viendront pas des spéculations des uns et des autres mais de l’action de chacun dans la défense de ses intérêts de classe.

    Certes la crise du capitalisme est là qui demande du fric d’un côté, et des sacrifices insupportables de l’autre. On voit en ce moment, complètement éberlués, sans voix, des Etats se déclarer carrément en faillite comme l’Islande, et d’autres pays ultra-libéraux comme la Grande-Bretagne, dont Sarko et sa bande nous vantaient tant les mérites, affronter une tempête, que dis-je un cyclone hallucinant, alors que nous, les français avons encore un beau reste de services publics qui vont nous protéger un minimum.

    C’est désolant que Sarko n’ait pas l’honnêteté d’admettre, au moins une fois dans sa vie, que de bons services publics, c’est mettre à l’abri toute la population surtout par temps de crise.

    J’en conclus, qu’il faut absolument préserver notre système public, lui rendre ses lettres de noblesse, et même l’universaliser. C’est la caution, la garantie minimum à laquelle tout humain devrait avoir droit.

    La crise nous fait une superbe démonstration que du fric il y en a plus que de raison, et qu’il est possible d’assumer ces fameux services publics.

    Fillon déclare qu’il faut que "les citoyens se serrent les coudes". Je ne vois pas comment. Pourquoi ne lance-t-il pas un appel aux nantis, qui eux ont largement les moyens, moyens volés aux salariés.

    En fait, "se serrer les coudes" trouve sa place, sa dimension, dans les manifs, les grèves et la solidarité entre salariés. Pour ce qui est du reste, c’est-à-dire de payer, de supporter de nouveaux impôts, de travailler pour des nèfles, ou de s’écraser devant la politique sarkozyste, ce n’est plus possible. Nous avons atteint le seuil du supportable, au delà duquel il y a péril en la demeure.

    Il est suicidaire de vouloir continuer les réformes par les temps qui courent. Aucun pays n’est plus en situation de quoi que ce soit, hormis de soutenir, protéger les salariés et les citoyens, car pas de salariés = pas de production de richesses = pas de bénéfices = mort de l’entreprise donc du patron et de ses actionnaires. Adieu fonds de pensions, stock options, bonus, salaires mirobolants hors normes, richesses accumulées, paradis fiscaux, châteaux en Espagne, etc...

    Contrairement à ce qu’essaie de nous faire croire la droite, la crise mondiale met en évidence l’utilité salvatrice des services publics, tout en appelant un contrôle massif des citoyens dans la gestion et l’anticipation des affaires de la cité et de l’Etat, qui ne doivent plus rester entre les mains des capitalistes, si peu respectueux de la vie des autres et des biens communs. A nous d’écrire la suite.

  • C’est pourquoi je prône l’autogestion de la lutte politique. J’appelle au renversement de l’ordre capitaliste qui est en définitive le désordre criminel qui règne sur notre planète.

    pas besoin de plus je suis en parfait accord avec vous , le changement c’est nous pour nous ,merci Monsieur vous me donnez une lueur d’espoir .

  • merci pour ce texte qui ouvre la voie à ce qui devrait être le liant entre tous ceux qui prônent le socialisme.
    voilà une démarche qui devrait démarquer les politiciens qui veulent le pouvoir
    pour eux-mêmes, dans le cadre des institutions et ceux qui veulent redistribuer le pouvoir .
    Oui, la voie vers une véritable démocratie sera cahotique, semée d’embuches par les politiciens de droite comme de gauche dailleurs !!!
    j’dhère ! et je fais circuler !

  • Excellent post ! Il est temps de trouver des alternatives au pire système qu’ait connu l’humanité, fondamentalement injuste et destructeur.

  • j’espere que ce texte sera en "une" longtemps sur bellacio

  • Jean-Paul Legrand reste sur une ligne autogestionnaire des luttes populaires,ce qui rejoint la ligne de beaucoup de révolutionnaires aujourd’hui.Pourtant les directions des partis de gauche,y compris au PCF,ne changent pas fondamentalement la délégation de pouvoir en élisant des premiers secrètaires à tous les niveaux sans passer rapidement à la collègialité.Dans notre section d’Aubagne divisée nous recherchons cette nouvelle voie depuis le choc des présidentielles ou certains d’entre nous ont soutenu Bové(recyclé aujourd’hui dans le groupe Cohn-Bendit).L’alliance municipale avec le Modem a aussi entériné la rupture avec ces camarades,même si aujourd’hui certains reviennent à une ligne plus conséquente sur une voie révolutionnaire .Les remises de cartes que nlous effectuons aujourd’hui le prouve .

    Alors notre camarade Legrand est sur une voie stratégique d’avenir pour le travail militant..Espérons que les directions fédérales suivront cette voie si prometteuse pour l’avenir de la construction de la socièté communiste.

    bernard SARTON,section d’Aubagne