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CGT-Culture …et mon cul c’est du poulet t’en veux une aile !?

Publie le mercredi 4 février 2009 par Open-Publishing
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[La CGT-Culture dénonce ce nouveau coup contre le ministère de la culture et de la communication. Après le démantèlement programmé des directions et délégations dans le cadre de la RGPP, l’institution d’un ministre-bis, ou plutôt d’un « ministre + » en la personne de Marin Karmitz, pour le domaine de la création artistique, est un pas de plus vers la destruction de notre département ministériel, créé il y a cinquante ans sous l’impulsion d’André Malraux.]

II n’y a en a marre de cette culture modèle, fabriquée dans les ministères par des personnes qui décident l’esthétique, la pensée, les formes, jusqu’à la vision du monde, auxquelles tout le monde se raccrocherait. Nous sommes aujourd’hui dans un espace chaotique de création, il existe des choses fantastiques dans des petits endroits, des gens qui font un travail profondément lié à la relation humaine, mais ils ne l’affichent pas sous le label citoyen. D’autres qui représentent une culture de caste, qu’elle soit de droite ou de gauche, ont les moyens de produire de la publicité autour de leurs événements, qui ne rencontrent pas forcément un vrai public, mais des gens qui veulent s’identifier par projection, par transfert, à l’idéologie et au sens de l’esthétique du pouvoir dominant. II n’y a en a marre aussi de cette pseudo politique d’émancipation culturelle, dirigiste, élitaire. Aujourd’hui "élitaire" pour tous, ça tient plus la route.

Antonio Gramsci -extrait
L’idée que l’art est l’art, et non une propagande politique “voulue” et proposée, est-elle, en elle même, un obstacle à la formation de courants culturels déterminés qui soient le reflet de leur époque et qui contribuent à renforcer des courants politiques déterminés ? Il ne semble pas, et il semble bien plutôt qu’une telle idée pose le problème en des termes plus radicaux et qui sont ceux d’une critique plus efficace et plus concluante. Une fois posé le principe qu’il ne faut rechercher que le caractère artistique d’une œuvre d’art, il n’est pas du tout exclu que l’on recherche quelle masse de sentiments, quelle attitude envers la vie se dégagent de l’œuvre elle-même. On voit même, que cela est admis par les courants esthétiques modernes. Ce qui est exclu, c’est qu’une œuvre soit belle à cause de son contenu moral et politique, et non pas à cause de sa forme, dans laquelle le contenu abstrait s’est fondu, à laquelle il s’est identifié. On peut aussi rechercher si une œuvre d’art n’est pas ratée parce que son auteur a été détourné par des préoccupations pratiques extérieures, c’est-à-dire postiches, sans sincérité. Il semble que ce soit là, le point crucial de la polémique. Lorsque l’homme politique exerce une pression pour que l’art de son temps exprime un monde culturel donné, il s’agit d’une activité politique, non d’une critique artistique : si le monde culturel pour lequel on lutte est un fait vivant et nécessaire, son expansivité sera irrésistible, et il trouvera ses artistes. Mais si, malgré la pression exercée, ce caractère irrésistible ne se voit pas, ne se manifeste pas, cela signifie qu’il s’agit d’un monde postiche et fictif, d’une élucubration livresque de gens médiocres qui se lamentent du fait que les hommes de plus grande envergure ne sont pas d’accord avec eux. La façon même de poser la question peut être un indice de la solidité d’un tel monde moral et culturel. Le principe formel de la distinction des catégories spirituelles et de leur unité de “circulation”, même sous son aspect abstrait permet de saisir la réalité effective et de critiquer le côté arbitraire et la pseudo-vie de ceux qui ne veulent pas abattre cartes sur table, ou qui sont simplement des médiocres placés par le hasard à un poste de commande.

Vive la révolution !! Merde à la compromission syndicale avec cette démocratie bourgeoise !

. Le cadre qui nous est proposé semble devoir être accepté sans discussion, il est démocratique. Le problème c’est qu’aujourd’hui, nous sommes contrôlés par un système de questionnement qui tend à nous faire croire que nous sommes maîtres de notre destin. Alors qu’en fait, on nous dirige comme des rats de laboratoire. On nous invente sans cesse de nouveau fil d’Ariane en nous prétextant une sortie probable du labyrinthe.

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