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Les salariés licenciés de "Pif", lié au PCF, dénoncent une restructuration "à la hache"

Publie le samedi 14 février 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Pif gadget n’est plus. Et les éditions du même nom sont en train de licencier leur personnel. Le magazine lié au Parti communiste – créé en 1969, arrêté en 1993 avant d’être relancé en 2004 – a été mis en liquidation judiciaire le 15 janvier à la demande de la société Pif éditions.

Les six salariés et quelque trente pigistes réguliers ont reçu leur lettre de licenciement mais se battent pour que la procédure légale soit respectée. Car le sort du mensuel semble avoir été expédié.

C’est en 2004 que la publication qui mettait en scène Pif le chien, mais aussi Rahan ou Docteur Justice, renaît sous forme de mensuel. L’objectif affiché par Patrick Apel-Muller, son directeur, était de "renouer avec l’esprit Pif", ses heures de gloire des années 1970-1980 et ses lecteurs.

Aux chiffres mirobolants du premier numéro (373 000 exemplaires) ont cependant succédé des ventes décevantes (150 000) puis des résultats en chute libre (50 000). Le contexte général de baisse de diffusion de la bande dessinée a joué, tout comme une vraie difficulté d’adapter la publication à un nouveau lectorat. Pif avait été mis en redressement judiciaire en avril 2006, et avait six mois pour se trouver un plan de continuation.

En octobre, alors que la maison mère, la rédaction comme toutes celles liées à la société l’Agora des médias alternatifs et pluralistes (AMAP), avait déménagé dans le nouvel immeuble loué par L’Humanité, les salariés s’étaient inquiétés de leur sort. D’autant que "L’Huma" est aux abois. Le quotidien communiste échoue depuis des mois à vendre son siège à Saint-Denis, a loué entretemps des locaux dont ses responsables essaient en vain de sous-louer deux étages, les ventes sont en baisse… Malgré l’appel aux lecteurs qui apporte quelque 2millions d’euros le temps d’un été, la situation reste précaire.

"COMME TOUT LE MONDE"

Le directeur de la publication de Pif les rassure : "Il nous a dit qu’on n’était pas concernés, et que Pif continuait", se souvient Frédéric Coupechoux, maquettiste, responsable du personnel. Mi-décembre pourtant le roulage du numéro ne se fait pas : l’imprimeur refuse de sortir Pif en raison d’impayés répétés. "On est tombés des nues", raconte M.Coupechoux.

Le gérant demande alors la liquidation judiciaire, et se retranche derrière la décision du tribunal de commerce. Les salariés découvrent un endettement de 4,1 millions d’euros. "On a l’impression qu’on nous fait payer les errements de L’Huma et sa gestion opaque", dénonce un salarié.

Les six permanents pensent alors pouvoir être reclassés dans "le groupe Huma". La société AMAP est détenue majoritairement par Patrick Le Hyaric, directeur de L’Humanité, et Patrick Apel-Muller, son directeur de rédaction, qui sont donc les actionnaires de Pif. Une semaine après la liquidation, les salariés avaient écrit à M. Le Hyaric et à Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PC, pour trouver "une solution juste et équitable". En vain.

"Nous n’avons pas les moyens. On est comme tout le monde, on réduit les coûts", justifie M. Le Hyaric. "Ils ont procédé à la hache, sans aucune considération pour les salariés", dénonce Madeleine Furteau Delaclos, secrétaire de rédaction. La CGT demande à la direction de "continuer à creuser pour trouver des solutionsjustes". "Pas glop", aurait dit Pifou.

Sylvia Zappi
 http://www.lemonde.fr/actualite-med...

Messages

  • Comment tu fais, Pas de Nom quand ton entreprise se casse la gueule : licenciements économiques avec le moins de casse possible pour les salariés ou reprise s’il y a un investisseur ou un mécène ou encore reprise par les salariés sous forme de coopérative ?..
    Est-ce la faute au PCF si Pif ne se vend pas ? A moins que Pif soit l’organe central du PCF et qu’il y avait une carte du parti à découper à chaque numéro ?
    Est-ce que le PDG de Pif fait des licenciements boursiers en s’en allant avec un parachute doré ?
    Communiste, j’ai beau être en désaccord quasi total avec la direction actuelle du PCF, je ne vais pas lui coller dessus la situation catastrophique de PIF que je regrette tout en me demandant comment il est encore "lié au PCF".

    • puisque tu es membre du PCF, peux tu leur demander pourquoi ils me censurent ? Voilà 5 jours que je poste chaque jour sur le site du PCF et qu ils ne me publient pas : je demande pourquoi concernant la close de sous occupation de la loi logement boutin, ils n ont demandé que le recul à 60 ans de l age limite pour ne pas etre expulsé de son logement, âge qui etait prevu à 70 ans.

      je demande pourquoi au motif qu on a moins de 60 ans, il apparait normal au PCF que l on ne puisse pas rester dans notre logement HLM et continuer à y heberger enfants et petits enfants.

      se sont ils basés sur la moyenne d age des membres du PCF pour decider de cet amendement tout aussi injuste et inhumain que la version premiere de l article sur la sous occupation ?

    • J’aimerais savoir qui a la majorité et qui vote les lois, en bref, comment la Droite a fait pour "passer" un amendement du PCF, qui comme vous le savez sans doute, n’a plus de groupe indépendant à l ’Assemblée Nationale puisqu’il en forme un avec les Verts. Enfin, le PCF ne vote aucune limite d’âge pour les expulsions pour la bonne raison que nous luttons contre les expulsions y compris la vôtre si vous êtes menacé. Adressez-vous donc à la section PCF de votre ville. Pour le site du PCF, vous pourrez poser la question à ces militants, en ce qui me concerne, je ne peux pas vous répondre à la place des modérateurs du site.

    • L’Assemblée adopte le projet de loi Boutin à l’issue d’un débat "pacifié"

      Il y a 5 jours

      PARIS (AFP) — L’Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi de "mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion" de Christine Boutin, déjà voté à l’automne par le Sénat, à l’issue d’un débat plutôt pacifié, après les discussions houleuses sur le travail législatif.

      Le texte a été adopté par 312 voix contre 225. Sans surprise, la majorité (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, l’opposition (PS, PCF, Verts) contre.

      Ce vote ne reflète cependant pas la nature des débats. A la différence des textes précédents sur l’audiovisuel et sur le travail législatif, les débats autour du projet de loi Boutin, durant une soixantaine d’heures, se sont déroulés dans un climat apaisé.

      Lundi soir, à l’issue des débats, le rapporteur UMP du texte Michel Piron avait d’ailleurs tenu "à saluer la majorité comme l’opposition", les félicitant de "l’excellente ambiance dans laquelle a pu se dérouler ce vrai travail parlementaire".

      "Ce n’est pas une loi de plus, a déclaré Mme Boutin. Ces différentes mesures vont dans le sens d’une meilleure efficacité des différents acteurs du logement, tous tendus vers un but, donner un toit à chacun de nos concitoyens".

      "Ce projet de loi, c’est une nouvelle impulsion donnée aux élus locaux (...) qui sont les acteurs essentiels et incontournables de la politique du logement", a-t-elle ajouté.

      Dans les grandes lignes, le texte prévoit, pour favoriser la construction, que les organismes d’HLM n’investissant pas assez seront soumis à un prélèvement sur leurs ressources inutilisées pour favoriser ceux qui ont besoin de construire plus.

      Le projet de loi vise également à améliorer la mobilité dans le parc HLM, tombée à 9,4% par an : en supprimant le droit au maintien dans les lieux pour les locataires qui dépassent de plus de deux fois les plafonds de ressources, et en libérant les logements sous-occupés après trois propositions de relogement — à l’exception des seniors et des handicapés.

      Un amendement PCF, adopté (fait rare) avec l’aide de l’UMP contre l’avis du gouvernement, a ramené cette limite d’âge de 70 à 60 ans.

      Toujours dans une optique de mobilité, le texte abaisse de 10% les plafonds de ressources pour accéder au logement social pour ramener la proportion des ménages y ayant droit de 70% à 60%.

      L’opposition (PS, PCF, Verts) a néanmoins protesté contre des mesures "autoritaires" et "portant atteinte à la mixité sociale".

      "Loin de la mobilisation des acteurs, c’est bien de la démobilisation et le désengagement de l’Etat dont il fut question", a dénoncé Pierre Gosnat (PCF).

      Philippe Folliot (NC) a souligné le "risque d’assèchement" du 1% Logement.

      Le socialiste Jean-Yves Le Bouillonnec s’est élevé contre une "loi de renoncement", "une loi inutile, la sixième depuis 2002. Triste constat d’inefficacité !".

      Autre mesure phare, l’extension du dispositif du "Pass-Foncier" appelé également "maisons à 15 euros par jour", aux appartements en immeuble collectif.

      Dès le début de la discussion, Mme Boutin avait renoncé officiellement à "modifier l’article 55 de la loi SRU", qui impose un quota de 20% de logements sociaux aux communes de plus de 3.500 habitants.

      Députés et sénateurs doivent désormais se mettre d’accord sur un texte de compromis en commission mixte paritaire (CMP, 7 députés et 7 sénateurs).

      Les conclusions de cette CMP seront débattues dans chaque chambre la semaine prochaine en vue d’une adoption définitive du projet de loi.

      http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ihfMTTmIUVqkLcgoQRCIqF87V5Kg

    • "et en libérant les logements sous-occupés après trois propositions de relogement — à l’exception des seniors et des handicapés.

      Un amendement PCF, adopté (fait rare) avec l’aide de l’UMP contre l’avis du gouvernement, a ramené cette limite d’âge de 70 à 60 ans. "

      L’UMP, quant a elle, a du penser au fait que les associations de locataires sont composées en majorité de personnes de 60 ans et + et ainsi compter qu’ils ferment alors leurs bouches ...

      excellent l euphémisme "liberer les logements" .

    • il y aura des protégés de luxe aux expulsions pour sous occupation ou revenus trop élevés ...

      "Martine Billard, députée (Verts) de Paris, n’a pas apprécié l’amendement au projet de loi Boutin sur le logement déposé par le député UMP de Paris Jean-François Lamour et adopté lundi soir, selon elle, en "catimini". Sur le fond, l’élue écologiste a dénoncé un "nouveau privilège" accordé à certains locataires parisiens "alors que le projet de loi Boutin prévoit l’expulsion des logements sociaux en cas de sous-occupation ou de revenus trop élevés".

      Interrogée par Le Parisien.fr, mercredi, Martine Billard n’en démord pas : "il y a des locataires privilégiés qui vont continuer à occuper indûment des logements à Paris et la mairie ne pourra pas utiliser les dispositions de la loi Boutin afin de récupérer les logements de ces locataires ayant des revenus dépassant très largement le plafond requis pour l’obtention d’un logement social".

      "Une mesure d’équité"

      Auteur de l’amendement incriminé, l’ancien ministre Jean-François Lamour estime que sa disposition est, au contraire, "une mesure d’équité". Il affirme que "son unique but est de faire en sorte que la préemption ne bouleverse pas totalement et brutalement la vie de locataires occupant à l’origine un logement privé, tombé par la suite dans le domaine public’. Et que son amendement n’a pas été voté en "catimini" comme le dit la députée écologiste mais qu’il a été adopté, lundi, "à l’unanimité".

      "Il convient de tenir compte de la situation paradoxale de ces locataires à qui on demandait, à un moment, de toucher un revenu équivalant à trois à quatre fois leur loyer, puis, au moment où leur logement est devenu conventionné, de toucher deux à trois fois moins", avait plaidé Jean-François Lamour au moment de défendre son amendement à l’Assemblée nationale.

      Leparisien.fr avec AFP"

      http://www.leparisien.fr/politique/hlm-querelle-autour-d-un-...