Accueil > Nouvelle courte : comment tuer sa mère

Nouvelle courte : comment tuer sa mère

Publie le dimanche 1er mars 2009 par Open-Publishing

Bonjour, encore un texte qui sera publié que ici.


Je pensais que tuer ma mère serait un jeux d’enfant.

J’aurais du me rappeler ce qu’elle me dit toujours.

Tu es si bête.

Pourtant cette fois je pensais avoir mis toutes les chances de mon côté.

Elle est très faible, sa santé est déclinante, donc j’ai mis au point un projet de crime.

J’ai bien regardé les films à la télévision pour ne pas tomber dans les pièges dans lesquels tombent les criminels amateurs.

Ces temps ci je suis un peu triste, je n’ai pas faim, je dors pas bien et je bois trop de bière.

J’ai une tendance a avoir envie de tuer, moi ou n’importe qui.

En fait non, pas n’importe qui, une personne particulière, moi ou ma mère.

Je vis dans la même maison qu’elle, et donc c’est obligé qu’on se croise.
C’est pénible.

Avant j’avais des envies, des gouts, mais maintenant c’est seulement la nuit quand je dors que je me sens bien.
Ma mère le dit très bien d’ailleurs, tu me ressemble en pire.

J’ai pas envie de mourir, j’ai envie de tuer.
Mais quoi, un moineau, un merle, un hérisson ?

Un escargot il suffit de lever le pied et "SCRATCHHH" !!!!!
C’est ignoble et vomitif.

Pour le restant il y a les chasseurs mais ils sont tellement idiots que je me demande comment les animaux sauvages se laissent prendre.

Une fois une fille a essayé de me parler.

Elle m’a dit qu’elle n’avait l’impression de vivre que la nuit, quand elle dormait.
Elle m’a dit qu’elle avait toujours un couteau avec elle, pour se tuer le jour où elle voulait.
Elle me l’a donné en me disant de le lui rendre une fois que je me serai tué avec.
C’était tellement trop moi que j’ai été obligé de me moquer d’elle.
Je lui ai dit non, non, non, et elle a disparu dans les couloirs ligne 4 du métro.

Ensuite je suis descendu à la station d’après, et sans aucun espoir, j’ai essayé de la retrouver.
Bien sûr, j’ai retrouvé uniquement la raison pour laquelle un ticket n’est plus valable une fois la barrière de fer franchie.

Comme il y avait des gens en uniforme, j’ai continué à pied.

Le soir même, dans la tasse de ma mère, j’ai versé 10 capsules de médicament contre la pensée triste.
Le lendemain ma mère était vivante.

Quand ils sont venus me chercher pour m’emmener dans un centre de regénération par le travail, j’ai retrouvé le couteau que la fille m’avait offert.

J’ai pas réussi à tuer ma mère.

Mais le médecin chef, monsieur Dubois, qui me reçoit pour vérifier si mes pulsions sont guerissables, lui, il va avoir une grosse , grosse, grosse, grosse , surprise.