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Offensive populaire pour nos usines et pour l’emploi

Publie le samedi 14 mars 2009 par Open-Publishing
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Offensive populaire pour nos usines et pour l’emploi !

Par Jean-Paul LEGRAND



Ce matin avec mon camarade Habib Abba-Sidick, maire-adjoint de Creil nous sommes allés apporter le soutien des élus communistes de Creil aux salariés de l’usine Continental de Clairoix.

Le groupe Continental prévoit de licencier 1200 travailleurs malgré les engagements pris il y a trois ans de ne procéder à aucun licenciement en échange de reculs sociaux acceptés par les salariés sur la durée du travail. Certains avaient cru sous le chantage patronal qu’en passant ces accords avec la direction, l’emploi aurait été sauvegardé.
Ils avaient oublié que la lutte de classe existe et qu’elle est sans pitié. Il n’y a rien à attendre des bandits de la finance, des maffieux du capital qui dilapident l’argent du travail et détruisent des années de labeur en fermant des entreprises en pleine capacité de produire !

Face à la terrible offensive capitaliste, il est temps de riposter massivement notamment le 19 mars avec la journée de grève générale, mais il faut également comme le proposent les communistes et l’a rappelé hier aux travailleurs de l’usine, le député Maxime Gremetz, voter d’urgence au parlement une loi interdisant les licenciements des entreprises qui font du profit. Mais qui votera une telle proposition qui est juste sur le fond ? Les députés UMP ? les députés PS ? auront-ils le courage d’aller jusque là ? Sans se faire d’illusion, c’est l’unité et la pression des salariés par des blocages voire des occupations massives d’usines décidées démocratiquement qui pourront faire reculer le patronat. Une coordination nationale des luttes avec des comités regroupant toutes les organisations syndicales et démocratiques de salariés pourrait avoir un rôle salutaire à l’instar de ce qui s’est fait en Guadeloupe. La question de la propriété des entreprises et en effet posée de plus en plus. Aujourd’hui l’entreprise n’est considérée que comme une pompe à fric pour la minorité d’actionnaires qui la possède, dès qu’elle n’est plus rentable les capitalistes la détruisent et jettent les travailleurs à la rue.

La question qui est posée à l’échelle de tout le pays et du monde est : n’est-il pas temps que ceux qui produisent deviennent les propriétaires et dirigent démocratiquement l’entreprise ? N’est-il pas temps d’exiger par la lutte massive des salariés la nationalisation des banques, de l’industrie et de la grande distribution, sous le contrôle démocratique des travailleurs ? La pression idéologique sur les travailleurs est énorme : le patronat, la droite, y compris certaines organisations qui se réclament de la gauche expliquent qu’il y a besoin du grand capital pour que la société fonctionne : c’est un grossier mensonge car au contraire c’est ce même grand capital qui détruit les usines et les emplois par milliers chaque jour !

Reprenons ensemble l’offensive politique. Les usines ne fonctionnent pas grâce aux actionnaires mais grâce au travail des hommes, l’argent ne tombe pas du ciel mais provient du travail des hommes, il est temps d’en finir avec la domination d’actionnaires qui décident pour des millions de gens. Il est nécessaire de neutraliser ces éléments anti-sociaux que sont les grands capitalistes en leur confisquant les outils de production et les banques (pour cela il est indispensable d’interpeller tous les élus, d’exiger des députés qu’ils votent les lois nécessaires et de révoquer les députés qui s’y refuseraient en convoquant des élections générales si la crise politique l’exige) en utilisant démocratiquement le capital et les richesses produites par les entreprises !

Mettons en débat parmi les travailleurs des formes de lutte qui contraignent les patrons à reculer en contestant leur pouvoir, refusons toute les tentatives patronales de liquider la production, lançons le mot d’ordre d’organisation sociale de la production par occupation des usines menacées par le patronat, appelons la population à des comités de défense des usines menacées de liquidation par les patrons. Sans ce combat de classe préparé démocratiquement le grand patronat sera de nouveau vainqueur et parviendra à casser encore et encore des centaines d’entreprises et des millions d’emplois. Ne les laissons pas détruire des décennies de création économique et sociale de tout un peuple : unité de la classe ouvrière de l’ouvrier à l’ingénieur, unité des salariés avec la population, unité des organisations démocratiques contre les capitalistes, unité populaire pour construire une autre société.

Jean-Paul LEGRAND

Maire-Adjoint PCF de Creil

Président du groupe communiste

http://creil-avenir.com

Messages

  • Et bien, ça passe par les occupations des entreprises, de l’appareil productif, les banques, les quartiers, etc , et la remise de tout ça en route par les travailleurs sous pouvoir des travailleurs sans la classe parasite.

    Les salariés représentent presque 88% de la population active, et encore dans ce qui reste combien d’indépendants en fait subalternes de la grance bourgeoisie, salariés cachés...

    Collectivement on peut gérer mieux que ça, mieux que les bourgeois et l’état.

    L’occupation s’impose, partout.

    C’est vers ça qu’il faut travailler, ........

    Tout est à nous !