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Occupation de Sciences Po PARIS : BRAVO ! (reportage photos bellaciao)

Publie le mercredi 18 mars 2009 par Open-Publishing
34 commentaires

de La Louve, Dr Furioso, La Mamma et Kacoune

Nous étions un petit groupe sur place (dont une dedans ;-) ) pour soutenir la réquisition et l’occupation de Sciences Po par des étudiants de Paris 8 avec l’appui d’une petite bande d’étudiant-e-s de Sciences Po. Cette occupation a commencé vers 17 heures environ et s’est terminée à 21 heures.

C’était une excellente idée et une initiative qui a fait chaud au cœur.

Alors que la direction de cette école paie environ 50.000 euros supplémentaires par mois pour renforcer le service d’ordre d’entrée afin de préserver ses petits poulets de grain élevés dans le cachemire et dans la soie, de l’immonde engeance gauchiste, communiste, anarchiste, et bien l’immonde engeance a pénétré quand même.

Les étudiants venus d’autres facs parisiennes pour dénoncer la loi LRU et le système éducatif représenté par Sciences Po ont magistralement viré le pontifiant Pr. Olivier Duhamel de son cours magistral, pour ensuite occuper l’Amphi et entamer une discussion avec les étudiants de l’IEP qui avaient bien voulu rester.

Quelques petits malins se réclamant de l’Action Française ont tenté des pancartes aux fenêtres proclamant "Vive le Roy", puis a tenté de nous montrer son cul, un jeune con a risqué sa vie pour aller décrocher la banderole mise au fronton de l’édifice par nos camarades (une bien belle banderole d’ailleurs qui disait : "Gouverner, exploiter, privatiser, c’est ici que ça s’apprend, là où le savoir est au service du pouvoir"). L’imbécile s’est brisé la jambe tout seul en faisant une chute de 5 mètres....

L’inévitable police est arrivée.

Finalement, l’occupation a pris fin, non sans quelques bonnes parties de rigolade en prenant à partie certains petits bourges de l’assemblée qui sifflaient et huaient nos camarades, et le cortège s’est éloigné au son de l’Internationale notamment.

Une bonne action, donc, merci aux étudiants de Paris 8 qui l’ont menée et à ceux de l’IEP qui les ont accompagnés.

Le savoir n’est pas une marchandise. Les universités et les écoles doivent être ouvertes, toutes, aux enfants d’ouvriers, oui !

Force est de constater que la majorité des élèves de cette école sont des petits bourges, reproductions fidèles et serviles de leurs papa/maman qui leur paient tout ce dont ils ont besoin, que nous écoutions reprendre bêtement les idées toutes faites qui ont déjà servi à leurs s... de parents pour nous plumer, dans les usines et dans les bureaux, qu’ils n’y a AUCUNE mixité sociale réelle à l’IEP et que certains auraient bien besoin de se prendre quelques coups de pied au derrière.

Un rêve ?

Que la prochaine fois, les petits jeunes soient soutenus par un cordon de syndicaliste CGT/CNT/SUD qui aillent apprendre "l’entreprise" jusqu’au bout à ces petits morveux réacs en leur montrant 1° un syndicaliste 2 ° un piquet de grève 3° un "dialogue social" à notre sauce.

Là, leur stage de "futurs managers" sera plus complet :-)

A CIAO BONNE NUIT et à BIENTÔT !!!!

Messages

  • je doute fortement que ma réponse soit publiée, mais essayons tout de même de rétablir un minimum de vérité...

    D’abord, le con qui a arraché la banderole (et que je n’ai aucune envie de justifier..) a fait une chute de maximum 2,5 mètres et il ne s’est rien pété, il était bien debout juste après. J’ai envie d’ajouter "malheureusement", puisque quelque part il l’aurait mérité, mais enfin, là sont les faits.

    Ensuite, ça vous paraîtra paradoxal, mais j’apprécie le coté "on va botter les fesses des petits bourges". En tant qu’étudiant Pipo d’origine plus "modeste", j’ai du mal avec les petits enfants du 16ème. Probablement, c’est bien qu’ils prennent conscience que l’argent fait pas tout (j’aurais quand même entendu dire "et merde, on paye pour nos cours !!"). Je pense que l’expérience de hier a pu être utile, pour certains (personnellement 1. je m’attendais à une occupation 2. je savais que ça allait se terminer au bout de quelques heures, avec bcp de bruit pour rien, ce qui a été le cas). Mais je tiens aussi à souligner que je sais, par expérience (militantisme passé et connaissances personnelles au sein des mouvements..) que, parmi vos fiers occupants, il y a statistiquement un pourcentage élevé d’enfants de la "gauche caviar" et de la petite bourgeoisie parisienne, enfants d’architectes, d’artistes, de médecins, d’avocats, etc... en somme des gens qui avec les classes populaires ont pas plus à voir que les pipos, si ce n’est que pour des idéaux qui souvent ne prennent pas en compte la réalité (vous êtes sûrs de savoir, vous, ce qu’ils veulent ces ouvriers qui votent massivement à droite ?... vous en rencontrez si souvent que ça, à Paris, pour leur demander ?? car, disons-le, les occupants étaient bien des parisiens, j’en ai reconnu plus qu’un..)

    Cela dit, Pipo fait bien des efforts au niveau social, et bien plus que n’importe quelle autre institut de haut niveau dans le monde. Les boursiers ne payent pas de droits de scolarité. Des bourses SUPPLEMENTAIRES à celles du Crous, dispensées par pipo même, sont prévues. Les droits de scolarité sont progressifs, ce qui veut dire que les riches payent pour les pauvres. Et les boursiers à pipo, c’est des centaines de gens, je vous assure, contrôlez les chiffres de vous même.

    Pour les quartiers défavorisés, pipo a la fameuse politique des Conventions, ce qui fait qu’un élève brillant, dans le sens de potentiel, peut intégrer pipo même avec 11 de moyenne au bac dans un lycée de banlieue. Il y en a des gens comme ça, à pipo. Et souvent c’est ceux qui s’opposent le plus fermement à une occupation extérieure, parce qu’ils savent que concrètement Sciences Po fait chaque année plus pour des gens comme eux que n’importe qui d’autre en France (y compris Sud étudiant...) J’aurais entendu dire par un occupant à un pipo des minorités visibles qu’il se faisait exploiter en tant qu’image d’une fausse intégration... "tu veux être la nouvelle Rachida Dati ?"...

    Bref, de mon point de vue, les POLITIQUES SOCIALES de Sciences Po représentent un petit espoir dans un système scolaire qui effectivement est inégalitaire. Certes, ce n’est pas LA solution, mais à court terme, Sciences Po permet à des centaines de personnes d’accéder à des niveaux de formation dont auparavant ils ne pouvaient que rêver. Je suis un matérialiste : concrètement, dans les faits, Sciences Po fait plus de ce qu’il est tenu à faire pour l’égalité des chances. C’est un exemple, dans ce sens.

    Vérifiez vous sources, avant de balancer des informations. Lorsque vous parlez de droits de scolarité exhorbitants, ça va de 0 € à un max de 5000 € pour les foyers vraiment riches, consultez le site de pipo pour les détails (contre 15.000 à HEC vous dites n’est ce pas ?). Si ce n’est pas de la redistribution ça...

    Bref, je ne conteste pas vos positions, vos réclamations ont un fond de justice sociale qui est souhaitable pour tous. Mais la méthode de votre action est de très basse qualité. Aucune communication de vos positions, aucune propositions, aucune argumentation raisonnable fondée sur les faits. S’enfermer dans "un château" et crier des slogans ("petits bourgeois", "vous êtes pas conscients", etc..), on peut le faire tous. D’ailleurs Le Pen avait fait des remarques du même genre en visitant pipo y a quelques années. La réaction des pipos du genre "vive le Roy" est bien à situer dans ce contexte : vous les avez aggressés, ils ont réagi avec l’ironie... les élèves pipo acceptent les idées, pas toujours les idéologies et les vérités construites et imposées. Du moins, c’est comme ça que je l’ai interprété.

    • Bref, je ne conteste pas vos positions, vos réclamations ont un fond de justice sociale qui est souhaitable pour tous. Mais la méthode de votre action est de très basse qualité. Aucune communication de vos positions, aucune propositions, aucune argumentation raisonnable fondée sur les faits. S’enfermer dans "un château" et crier des slogans ("petits bourgeois", "vous êtes pas conscients", etc..), on peut le faire tous. D’ailleurs Le Pen avait fait des remarques du même genre en visitant pipo y a quelques années. La réaction des pipos du genre "vive le Roy" est bien à situer dans ce contexte : vous les avez aggressés, ils ont réagi avec l’ironie... les élèves pipo acceptent les idées, pas toujours les idéologies et les vérités construites et imposées. Du moins, c’est comme ça que je l’ai interprété.

      Mais SI, après toute ta vaseline du début, "je suis content que l’on aille botter les fesses des petits bourges "etc, MENTEUR !!!!!

      Bien sûr que tu contestes le fond de cette action, action géniale, fut elle chaotique, clopinante, bien sûr BALLETRINGUE, sauf que t’as pas les c... pour le dire clairement, ni ici et encore moins hier ( dès fois que les gifles se mettraient à voler et que t’en prendrais une....?)

      crier des slogans ("petits bourgeois", "vous êtes pas conscients", etc..), on peut le faire tous.

      Ah ouai ?

      VAS Y FAIS LE POUR VOIR QU’ON SE MARRE 5 MINUTES

      PPPPfffff......

  • Je ne connais pas l’origine de cette intervention donc des éléments doivent me
    manquer ; mais il est vrai que des étudiants luttent aujourd’hui contre les lois PECRESSE et la privatisation des universités puisque le gouvernement affronte le dernier bastion qui reste encore service public à savoir l’éducation nationale, ce que même les socialistes n’ont jamais pu faire !!! ( entendre ce matin COPPE sur TELE MATIN UMP se gauser que la France avait des points forts comme les services publics, faut vraiment avoir des journalistes à la botte pour ne pas réagir !!!). Alors quelles sont les implications des étudiants de cette grande et démocratique Ecole pour lutter contre ces actions de privatisation ? il est vrai que des interventions extérieures sans relais crédibles sont toujours mal perçues, que cela soit une université ou une usine ! mais pour revenir sur le fond, C’EST L’ACCES AUX SAVOIRS GRATUITS EN 2009 qui devrait s’imposer, quelque soit l’Ecole. Et moi j’ai toujours été partisan d’une réelle décentralisation des Universités, c’est à dire au moins une université par département avec des logements d’étudiants suffisants en nombre !!! or non seulement cela n’est pas prévu mais aujourd’hui, pour accéder à telle ou telle spécialité, il faut aller loin de sa Région et pour les parents trouver un logement le moins cher possible pour ses enfants = çà c’est une réalité sociale incontournable, et dans ce sens les étudiants de la région parisienne sont quand même favorisés ! des syndicalistes m’ont répondu que les profs d’université n’ont pas qles moyens de se déplacer car pas assez nombreux = et bien multiplions les profs ! là il y a sans doute de bonnes réformes à faire ! Enfin, ce qui n’est pas assez dit dans ce débat, c’est LES CONTENUS ! Les savoirs devraient être pour le moins pluralistes comme cela existe par exemple à l’Institut de formation des travailleurs sociaux à Hérouville St Clair (14) ! pourquoi cela n’existerait pas dans tout ce qui touche au commerce = pour faire en sorte que SEULE l’idéologie libérale soit dispensée ?! Cette action a donc le mérite de mettre le doigt sur ces réalités de discrimination sociale que vivent chaque année de milliers de parents !!! oui la révolte gronde, prenant quelque fois dans la forme des raccourcis mais qui ont au moins sur le fond le mérite de frapper juste ! Après ceux qui ont l’habitude de commenter sur le balcon les défilés de manifestants peuvent intellectualiser les débats = alors qu’ils alimentent leur réflexion de propositions d’actions et de mobilisations et qu’ils s’y mettent aussi !!!

  • Cool.

    Maintenant, l’Elysée, on l’occupe quand ?

    (k)G.B.

  • Petit rappel, voici la revendication d’hier, très bien vue, n’en déplaise aux deux petits morveux pédants ci dessous aux quels je vais d’ailleurs me faire une joie de répondre sur le fond.

    Ci joint le communiqué écrit par les étudiants occupants Sciences Po au 27 rue St Guillaume à Paris, hier soir. IL a été lu devant les médias à la sortie de sciences Po par les occupants vers 21h, sortie qui s’est effectuée dans le calme.


    "Nous, occupant-e-s de l’’institution centrale de reproduction de l’’idéologie et de la classe dominante,

    Exigeons la suppression des instances de sélection et d’élection sociale et culturelle qui, comme sciences po, préfigurent la privatisation de l’’enseignement, de ses financements et la dégradation intellectuelle de la recherche publique.

    Nous restons uni-e-s face aux contre-réformes Pécresse qui renforcent encore un peu plus un système déjà miné par les inégalités et la sélection sociale. Cette lutte n’est que le prolongement logique de toutes les luttes contre la casse des services publics dans leur ensemble.

    Partout, les résistances fleurissent contre les rouages de ce projet de société où règne et règnera toujours un peu mieux la concurrence généralisée.

    Nous appelons à la constitution de liens, de comités entre tous les révolté-e-s, à favoriser la multiplication des AG de ville et la conjonction de toutes ces luttes

    Les Antilles nous ont montré le chemin, sachons trouver la voie

    Guadeloupe partout, Grèce générale le 19 mars 2009 !!!"

  • ACTUELLEMENT,

    Les apprentis socio-traîtres de l’UNEF-SC PO sont en train de tracter devant "LEUR" école pour PROTESTER CONTRE l’ACTION d’occupation (symbolique) menée hier.

    Alors que nous les avons vus "DE NOS YEUX VUS" comme on dit - et nous sommes 4 ou 5 à pouvoir en témoigner - quitter ’école en cortège avec certains occupants, mèches au vent , poses de gauchos, poing en l’air et Internationale aux lèvres....

    ... il semblerait que la nuit leur ait porté le conseil social-démocrate habituel : "Devant les caméras promets n’importe quoi, mais quand les caméras ne sont plus là gère le capitalisme". En gros.

    Dont acte.

    Les petits chouinent parce que ce sont des "AUTRES" qui sont venus occuper "LEUR ÉCOLE".

    C’est pas magnifique ça comme réaction ? Ca ne préfigure pas de ce que ces gens, qui feront peut être dans la foulée, l’ENA l’X ou que sais je, et deviendront pour beaucoup des cadres sup’ à responsabilités, voire des dirigeants (enfin, si on n’a pas réussi la révolution d’ici là ah ah ah), dont certain-e-s se prétendront "de gôche", feront à l’avenir.

    "CHACUN CHEZ SOI ET DIEU POUR TOUS ET LES VACHES SERONT BIEN GARDÉES"

    Ah bravo l’UNEF SC PO......!!! "VOTRE ECOLE" ??? DE "cet Autre qui n’est pas vous", vous en faites quoi au fond ? Très révélateur. Tiens je parie que c’est l’UNEF qui a écrit les deux commentaires stupides ci dessus....

    C’est vraiment un comportement qui ne vous grandit pas.

    BAS LES MASQUES LES FAUX DÉMOCRATES, VRAIS SOUTIERS DU CAPITALISME

    L’HEURE EST A LA RADICALISATION CAR LA CRISE AVANCE

    CEUX QUI NE SONT PAS AVEC NOUS, SERONT CONTRE NOUS

    LL

    • Une petite réponse rapide pour les tenants de la ligne "science po est ouvert sur les classes populaires parce qu’il y a 1000 boursiers pour 8000 étudiants".

      Combien de boursiers dans les universités, comment Valmérie Pécresse s’y prend-t-elle pour casser les aides sociales (privatisation des bourse, échelons supprimés ?
      Les boursiers de Science Po ne sont ils pas minoritaires...et pour un étudiant sélectionné en Zone d’Education Prioritaire, combien de ses camarades restent sur le carreau, combein s’endetteront pour accéder aux études ?
      Qui sont les élites politiques économiques et sociales de ce pays ? Ne viennent-elles pas des grandes écoles ?

      Quant aux étudiants des classes populaires (qui me semblent être en première ligne dans la défense de l’institution, puisqu’ils s’expriment ici et ne défendent pas le point de vu du mouvement social).
      Vous êtes ce que Bourdieu appelle des "oblats". des petits clercs pris en charge par l’institution dans le but de répondre aux critiques anti-démocratique. Et comme tout les oblats (religieux ou laïcs) vous défenderez bec et ongle l’institution, parce que vous lui devez tout ! Hier soir, en sortant de l’occupation, nous avons été interpéllés par des étudiants "zep" de Sc Po. Ils étaient les plus vigoureux a défendre Descoing et son système de séléction sociale. Dégueulasse ! Ces mecs là crachaient sur leurs camarades de ZEP et mettaient en avant leur réussite sociale. Mais qu’ils ne se fassent pas d’illusion, ils n’appartiendront jamais aux élites puisque leurs diplomes "zep" seront indignes. Ni bourgeois, plus prolétaires, ils appartiennent à la catégorie hybride des ni-nistes, tiedes socialement qui justifient toutes les saloperies que les élites de droite font subir à leurs congénères.
      Nous ne voulons pas d’un Science Po ouvert a quelques faire valoir, nous ne voulons plus travailler dans une université que l’on laisse pourrir sur pied.
      Science Po est un symbole, c’est le symbole de la casse du service public (le modèle des fondation) il est et restara (malgré les bourses au mérite et les prets étudiants) un nid de futurs dirigeants...et qu’ils militent à l’UNEF ou ailleurs ne changera pas la chose. Déjà hier, ils gémissaient parce que les occupants voulaient dissoudre les grandes écoles, manquaient de respect à Duhamel et ne voulaient pas entendre leur leçons de choses sur l’état du monde !

    • Quant aux étudiants des classes populaires (qui me semblent être en première ligne dans la défense de l’institution, puisqu’ils s’expriment ici et ne défendent pas le point de vu du mouvement social). Vous êtes ce que Bourdieu appelle des "oblats". des petits clercs pris en charge par l’institution dans le but de répondre aux critiques anti-démocratique. Et comme tout les oblats (religieux ou laïcs) vous défenderez bec et ongle l’institution, parce que vous lui devez tout ! Hier soir, en sortant de l’occupation, nous avons été interpéllés par des étudiants "zep" de Sc Po. Ils étaient les plus vigoureux a défendre Descoing et son système de séléction sociale. Dégueulasse !

      Pas mieux camarade

      voici la vérité vraie et bien assénée.

      BRAVO

    • CEUX QUI NE SONT PAS AVEC NOUS, SERONT CONTRE NOUS

      Euh... Elo’ ? Ça fait très « G.W.Bush » là, tu ne trouves pas ?

      (k)G.B.

    • "C’est pas parce que G Bush m’a copiée que je vais arrêter de dire ce que je pense",

      S. Royal sur BC le 18 03 2009

      HHHIIIHHHIIIHHHIIIIII

      LL

    • Bonjour

      ATTAC SCPO a effectivement sorti un tract, le voici ci-dessous. Je veux bien que tu le mettes en UNE, puisque tu l’as proposé :-)

      Notre tract ci-dessous permettra de répondre à tout ceux et celles qui sont reconnaissant-e-s envers sciences po pour son "ouverture sociale" (zep, bourses etc) : il s’agit d’une politique d’investissement purement intéressée, un arbitrage du marché universitaire, en aucun cas une politique de redistribution ou de service public. Pour approfondir, voir les analyses d’Annie Vinokur (Pouvoir de décision et financement et éducation).

      Je vois que tu es bien renseigné... Le titre initial devait être "Occupation de Sciences Po par des étudiants de facs : mais qu’est-ce qu’ils sont venus faire chez nous ?" Il s’agissait d’IRONIE : grossir le trait pour le ridiculiser. Il semble en effet que pas mal d’étudiants ont eu l’impression d’être envahis, dépossédés de LEUR école. Il s’agissait donc d’aller jusqu’au bout de la logique, pour leur montrer la petitesse de ce "chez nous". Montrer que les étudiants des facs ont été traité en "intrus", pour dénoncer la séparation facs/grandes écoles. Dédramatiser cette occupation, en rappelant que nous sommes tous des étudiants, et que ceux de scpo peuvent bien de temps en temps tolérer de voir des étudiants des facs s’inviter dans leur école.

      L’ironie apparemment n’était pas perceptible, mais comme nous fonctionnons de manière démocratique à attac, et comme nous avons la chance d’avoir ds militant-e-s très réactif-ves, cela a pu être immédiatement discuté (ce matin), d’où la modification du titre, plus façon guerre des étoiles : "Occupation de la planète Sciences Po : Des étudiants de la galaxie des universités franciliennes... "chez nous" !". Inspiré de notre QCM sur le marxisme de l’année dernière : "Marx attaque la planète pipo".

      Le tract initialement marquait davantage de distance avec l’action, notamment ses "conséquences regrettables" : cela visait essentiellement la poubelle lancée par la fenêtre, la luxation de notre responsable de la vie étudiante, et les insultes proférées à certains moments. Cela a fait beaucoup débat aussi, et le tract maintenant signale simplement que "la question des modalités d’actions doit faire débat", pour surtout mettre en avant le débat de fond. Nous ne prenons pas position sur la forme (puisque les avis sont divergents/indécis), mais sur le fond, qui est le plus important. C’est le sens de ce tract qui avait justement pour fonction de se démarquer de celui de l’unef, qui prend position sur la forme d’une façon regrettable, et surtout sans parler du message de l’action.

      Sur la forme, en ce qui me concerne, je suis partagée. L’action a donné un coup de fouet aux camarades, un choc culturel et social peut-être salutaire, mais je comprends aussi l’argumentaire de l’unef, qui considère que cela a braqué les étudiants plus qu’autre chose. En fait, peut-être que cette action a fragilisé l’édifice, et nos propres positions, tout l’enjeu est d’en profiter pour essayer de reconstruire autre chose, bref la balle est dans notre camp, et l’idée de ce tract était justement de s’engouffrer dans la brèche que vous avez ouverte, pour apporter du fond.

      Je sais que nous ne sommes pas d’accord. Je suis à sciences po, et je respecte mes camarades, je pense que nous pouvons et devons essayer de les convaincre. Ce serait sûrement perdu d’avance dans une école comme HEC, mais l’ouverture sociale de sciences po (pour des raisons certes intéressées) rend les choses plus possibles, et leur donne plus de sens. Et effectivement, je pense que cela peut-être utile d’avoir fait scpo, pour plus tard, pour moi, pour ma classe (comprendre : pas supérieure ni moyenne), et pour mon projet politique. C’est un certain rapport aux institutions qui est en jeu, qui je sais est très clivant à gauche. C’est ma ligne politique, qui ne vaut pas moins que la tienne, et que j’espère pouvoir te demander de respecter.

      C’est pour ça que ça ne m’indiffère pas que l’action ait braqué les étudiants, et non je n’éprouve pas de plaisir à ce qu’ils aient été traité de "fils de bourges" (quoi que). La principale critique que je vous adresserai, c’est d’avoir traité l’amphi comme si c’était tous des bourgeois, alors qu’il y avait sûrement dans l’assistance des zep et des boursiers, et qui n’avaient pas à recevoir de leçon de sociologie de petits bourgeois gauchistes. Après peut-être que je m’exagère le truc, je n’y étais pas. Le fait est que les militants d’attac qui étaient présents ont bcp apprécié l’AG :)

      @+

      "Occupation de la planète Sciences Po : Des étudiants de la galaxie des universités franciliennes... "chez nous" !"

      La contestation s’est invitée à l’IEP…

      Mardi 17 mars, 17h : environ 200 étudiants et professeurs des universités franciliennes ont « investi » l’IEP pour protester contre les réformes actuelles de l’enseignement supérieur et du statut des enseignants chercheurs. Le projet des manifestants était de dénoncer le dualisme dans l’enseignement supérieur, les inégalités entre facs et grandes écoles… et d’en discuter avec les étudiants de l’IEP. Ils ont voulu organiser un débat à sujet dans l’amphi Boutmy en lieu et place du cours de M. Duhamel. Expérience controversée qui a suscité de l’émotion, quelques altercations… et beaucoup d’incompréhensions. D’un côté : des étudiants de facs qui accusent le symbole de la reproduction sociale, et des élèves de Sciences Po qui les soutiennent, de l’autre : des étudiants de l’IEP qui n’approuvent pas la critique dure de leur Ecole, ou refusent simplement les modalités d’action… et un certain nombre d’étudiants qui finalement sont partis avec leur professeur.

      Facs et Grandes Ecoles : un fossé concret, des inégalités criantes

      Si la question des modalités de l’action doit faire débat, on ne peut simplement ignorer son message et ce qu’elle révèle plus largement : le clivage profond qui sépare et semble maintenant dresser les uns contre les autres les étudiants des facs et ceux des Grandes Ecoles. Ce clivage s’ancre dans des réalités très concrètes : une scolarité complète dans le système des grandes écoles bénéficie d’un investissement public quatre fois plus important qu’une scolarité complète universitaire en droit ou en sciences économiques. Or, les grandes écoles sont presque exclusivement accaparées par les enfants des classes supérieures. Le taux d’enfants de cadres supérieurs ou professions libérales s’élève à 81,5% à l’IEP de Paris. Les réformes actuelles qui préparent la mise en concurrence des universités et la privatisation de leurs financements vont encore accroître les inégalités dans l’enseignement supérieur.

      Sciences Po, un modèle qu’ils devraient admirer ?

      Sciences Po se présente très souvent comme un modèle, à la fois en terme d’efficacité (insertion professionnelle, « image »…), mais aussi de justice sociale (ouverture aux ZEP, suppléments bourses…). Ces « réussites » reposerait sur son autonomie, sa capacité à d’adapter dans un univers de concurrence, la possibilité de moduler les droits d’inscription… En réalité, son financement privilégié, et la sélection sociale à l’entrée en sont les plus sûrs ingrédients.
      Quand à l’ouverture sociale vers les ZEP, elle est évidemment appréciable, mais marginale ; surtout elle ne doit pas être confondue avec de la redistribution ou de la justice sociale : il s’agit d’une politique d’investissement dans le potentiel des élèves les plus talentueux. L’IEP a la clairvoyance de reconnaître l’intelligence dans les quartiers populaires, cela ne veut pas dire qu’il s’inscrit dans une logique de service public pour tous. Ce genre de politiques est pratiqué par de nombreuses facs américaines, et les études montrent que cela ne permet pas de compenser la privatisation des financements, de plus en plus orientés vers les classes supérieures (plus « rentables »). Sciences Po n’est donc certainement pas le modèle que l’on peut proposer à l’ensemble de l’enseignement supérieur, et la contestation de ce modèle est légitime.

      Dans l’IEP, aux côtés des facs, une mobilisation à amplifier !

      L’action des étudiants des facs doit nous interpeller, à Sciences Po, sur ces enjeux de financement, et d’inégalité dans l’enseignement supérieur, en même temps que le débat et la mobilisation sur les réformes actuelles de l’enseignement supérieur doivent s’amplifier. Ces réformes nous concernent également et questionnent notre position dans le système actuel de l’enseignement supérieur : à nous d’en débattre et de définir notre place dans la mobilisation actuelle !

    • Un petit message rapide.

      Je suis de ce que tu appelerais certainement un "social traitre", et je ne soutenais pas le blocage de l’IEP.
      Mais si j’ai en partie défendu les bloqueurs, c’est parce que voir une partie de mes camarades (non représentatifs, je le sais, et je l’espère), applaudir les CRS et espérer qu’ils délogent d’autres jeunes du même âge qui en sont à protester certes de façon radicale, mais à exprimer une rage et un désespoir avant tout m’a simplement estomaqué.

      Entre deux maux, je choisis le moins pire.
      Je continue à penser que ce blocage était excessif. Mais si le mouvement en avait besoin pour avoir une tribune ou je ne sais quoi, pourquoi pas. Finalement, et pour être resté dans l’amphi, il y a eu un minimum d’échange ; surtout après que la direction ait réactivé les micros. Et ce n’était peut être pas complètement inutile.

      La fin était désolante... Mais bon, rappelons nous peut être aussi que nous ne sommes que des jeunes de 20ans, et qu’on auraitpeut être dû, en ce soir là de St Patrick, simplement partager une bière et en discuter (pas forcément calmement d’ailleurs) plutôt que de s’affronter à coups d’insultes plus caricaturales les unes que les autres.

      Bonne chance dans votre "lutte" dans laquelle certains semblent s’être engagés à 2000%, mais ne forcez pas ceux qui ne veulent pas en faire partie à en être contre leur gré. Il faut aussi des opposants et des indécis en démocratie.

    • Bonjour

      ATTAC SCPO a effectivement sorti un tract, le voici ci-dessous. Je veux bien que tu le mettes en UNE, puisque tu l’as proposé :-)

      Bien joué :-) On avait dit publication "si" ... :-) par contre tu peux le republier à part pour qu’il ait toute sa place, pas de pb !

      Notre tract ci-dessous permettra de répondre à tout ceux et celles qui sont reconnaissant-e-s envers sciences po pour son "ouverture sociale" (zep, bourses etc) : il s’agit d’une politique d’investissement purement intéressée, un arbitrage du marché universitaire, en aucun cas une politique de redistribution ou de service public. Pour approfondir, voir les analyses d’Annie Vinokur (Pouvoir de décision et financement et éducation).

      Merci sur ce point, cela rejoint la remarque de l’internaute sur bourdieu et les oblats, que je partage tout à fait.

      Je vois que tu es bien renseigné... Le titre initial devait être "Occupation de Sciences Po par des étudiants de facs : mais qu’est-ce qu’ils sont venus faire chez nous ?"

      ... Non non je suis Carliste ;-) "C’est quelqu’un qui m’a dit"...

      Il s’agissait d’IRONIE : grossir le trait pour le ridiculiser.

      MMMMhhhhhmmmm.Bon, admettons, de tte façon pas de procès d’intention hein ?...

      Il semble en effet que pas mal d’étudiants ont eu l’impression d’être envahis, dépossédés de LEUR école. Il s’agissait donc d’aller jusqu’au bout de la logique, pour leur montrer la petitesse de ce "chez nous". Montrer que les étudiants des facs ont été traité en "intrus", pour dénoncer la séparation facs/grandes écoles. Dédramatiser cette occupation, en rappelant que nous sommes tous des étudiants, et que ceux de scpo peuvent bien de temps en temps tolérer de voir des étudiants des facs s’inviter dans leur école.

      Je te le confirme, c’est ce qui a été majoritairement ressenti, (et c’est pour ça aussi que c’était très bien comme action), d’autant j’ai eu une petite altercation avec un jeune gommeux qui nous faisait le coup de "OOUUIIINNNNN, c’est MON école", ce que j’ai trouvé complètement hallucinant comme réaction de la part de gens soi disant intelligents appartenant soi disant à l’éééééllliiittteeee....

      L’ironie apparemment n’était pas perceptible, mais comme nous fonctionnons de manière démocratique à attac, et comme nous avons la chance d’avoir ds militant-e-s très réactif-ves, cela a pu être immédiatement discuté (ce matin), d’où la modification du titre, plus façon guerre des étoiles : "Occupation de la planète Sciences Po : Des étudiants de la galaxie des universités franciliennes... "chez nous" !". Inspiré de notre QCM sur le marxisme de l’année dernière : "Marx attaque la planète pipo".

      Je sais que vous faites un travail intéressant et positif compte tenu de l’endroit où vous vous trouvez (travail que j’encourage) mais tu sais, à mon âge on devient prudent, on a vu tellement de choses "bizarres".....

      L’humour, la naïveté, et la légèreté, c’est un privilège qu’on a quand on a 20 ans....quand tu t’es fait niquer ensuite une fois par devant une fois par derrière, puis re-par devant etc....par, de préférence , tes soi disant "représentants" ou "défenseurs", qui te font parfois la même que tes exploiteurs mais "à l’envers", ça rend prudent, limite paranoïaque, d’autant que l’expérience montre que ce sont souvent tjs les mêmes qui nous trahissent...et qu’on a souvent eu raison de ne plus faire confiance.....

      Je t’engage à continuer à militer en tout cas (c’est bien si tu ne deviens pas une "femme de parti"), et à réfléchir en permanence sur le sens et les csq de ton action militante, sans naïveté ni faux-semblants, et tu verras...

      On avance (heureusement), parfois on gagne, souvent on recule, et ça déniaise pas mal sur "les gens de gôgôgôche" !

      Bref, on en reparlera dans 15 ans , ok ? :-)

      Le tract initialement marquait davantage de distance avec l’action, notamment ses "conséquences regrettables" :

      Tu crois au mythe de la "guerre propre" toi ? Tu as lu le bouquin de Ruffin ?

      cela visait essentiellement la poubelle lancée par la fenêtre, la luxation de notre responsable de la vie étudiante, et les insultes proférées à certains moments.

      Alors, faut pas exagérer les amis, c’est ridicule ce que tu dis, avec tout le respect que je te dois ... Une petite corbeille à papier avec 3 gobelets en plastique et qques bouts de feuilles - franchement, j’appelle pas ça un attentat ni même un évènement regrettable.

      Les camarades ont été, je trouve , extrêmement sympas et bien élevés envers vous et votre établissement - c’est ça dont vous ne vous rendez pas compte !!!!!

      Une prochaine fois, ce ne sera peut être pas eux, mais de vraies "hordes sauvages", non politisées, qui voudront juste vous défoncer la gueule et vous prendre physiquement ce que eux n’ont jamais eu.....Je ne le souhaite évidemment pas, mais pour dire la vérité, je suis étonnée que ce genre de choses ne soit pas encore arrivées, dans le 7è , (chez "vous" donc pour certains) , dans le 16è, dans le 8è etc....

      J’ai des souvenirs de fin des années 80 où les Champs étaient un des endroits les plus "chauds" le samedi soir et où on croisait des bandes de lascar qui mettaient les bourges en SLIP, ou dépouillaient les sorties de chez Castel....Selon eux c’était "oeil pour oeil dent pour dent". Je ne te fais pas la traduction, tu as compris.

      Quant à votre rspble machin-chose là, il s’est fait mal tout seul !!!.... Et on ne l’amputera pas pour une luxation je te rassure (parole de qqu’un qui s’est cassé la clavicule, les chevilles le poignet et qui est tjs en un seul morceau :-))

      Cela a fait beaucoup débat aussi, et le tract maintenant signale simplement que "la question des modalités d’actions doit faire débat", pour surtout mettre en avant le débat de fond. Nous ne prenons pas position sur la forme (puisque les avis sont divergents/indécis), mais sur le fond, qui est le plus important. C’est le sens de ce tract qui avait justement pour fonction de se démarquer de celui de l’unef, qui prend position sur la forme d’une façon regrettable, et surtout sans parler du message de l’action.

      Ah les Gimmicks de l’expression Pipo "cela fait débat et doit faire débat".

      Vous ne pouvez pas vous exprimer normalement et dire simplement "on doit en discuter" ? :-)

      Au fond il s’adresse à qui votre tract, aux autres étudiants de l’IEP ?

      Bon, je ne veux pas être pessimiste, mais vous ne convaincrez pas ces gens là de la justesse de votre cause. Même les moins virulents. Faites un peu de socio appliquée que diable ! Mais bon là encore c’est aussi l’expérience qui parle - votre intention est louable "le débat", "l’ouverture", la "conviction" etc.... mais bientôt tu réaliseras peut être que tout ça, ce sont des leurres de la pensée dominante. Il y a des gens qui ne peuvent pas être convaincus parce qu’ils ne veulent pas . Ils ont fait un choix de classe, même ces enfants de prolos qui trainent à Sc Po et qui servent d’armée de réserve et de faire -valoir.

      Frottez vous davantage à la "vraie vie" , franchement vous planez à 15.000 dans l’éther même si vos intentions sont bonnes - Tiens une idée pour votre prochaine conférence : invitez des ouvriers de Continental et de Goodyear à Pipo. Des syndicalistes en lutte - ils viendront, je pense. Beaucoup sont des gens passionnants, fascinants. S’il n’était pas décédé, hélas, dimanche, je vous aurais volontiers conseillé d’inviter qqu’un comme Jacques Leclercq, qui était secrétaire de l’UL CGT de Douai, à venir vous parler de "nos" vies.

      Comment elles sont pourries, en grande partie à cause de gens "comme vous" ou disons, comme tes condisciples. Futurs cadres, futurs patrons etc...

      Et ça, ce sera une vraie "université alternative" :-)

      FAITES ENTRER LE MONDE DU TRAVAIL à l’IEP. Demandez nous ce que nous pensons de vous, de ce qu’on vous enseigne, dans ce temple-là, allez-y soyez courageux ! 80 % d’entre vous ont vocation par un biais ou un autre à se trouver un jour prochain face à nous et à prétendre nous gouverner, que ce soit dans les entreprises ou dans les "hautes sphères de l’Etat"....

      Sur la forme, en ce qui me concerne, je suis partagée. L’action a donné un coup de fouet aux camarades, un choc culturel et social peut-être salutaire, mais je comprends aussi l’argumentaire de l’unef, qui considère que cela a braqué les étudiants plus qu’autre chose. En fait, peut-être que cette action a fragilisé l’édifice, et nos propres positions, tout l’enjeu est d’en profiter pour essayer de reconstruire autre chose, bref la balle est dans notre camp, et l’idée de ce tract était justement de s’engouffrer dans la brèche que vous avez ouverte, pour apporter du fond.

      Pourquoi tu es partagée ? Tu réfléchis trop ! Parce que tu n’as pas encore "choisi ton camp".En même temps, à ta décharge, ce n’est pas encore assez évident pour que tu choisisses peut être.

      L’UNEF.

      Parlons en de l’UNEF.

      Autrefois, il y eut une vraie UNEF de gauche. Cela fait belle lurette que c’est fini. Celles et ceux qui continuent de militer là sont soit des fossoyeurs conscients de la démocratie véritable, de petits arrivistes qui savent que l’UNEF est une des meilleures portes d’entrée à Solférino. Là encore, rien que de l’expérience.

      L’UNEf c’est un choix "politiquement correct" de la gestion de l’exploitation capitaliste, comme le PS. Combien finiront, pire, au MODEM ???!!!

      L’époque exige d’autres radicalités, d’autres prises de position. Tu vas vite t’en apercevoir.

      Bientôt se ligueront toutes celles et tout ceux qui veulent "sauver le système" pseudo rouges, roses, et bleus mélangés. En face il y aura "les autres" - tu seras où ?

      Une barricade n’a que deux côtés, je te le rappelle. (Oui oui là je sais que ça te fait sourire voire rire et que tu dis "il exagère"....mais tu verras...)

      Je sais que nous ne sommes pas d’accord. Je suis à sciences po, et je respecte mes camarades, je pense que nous pouvons et devons essayer de les convaincre. Ce serait sûrement perdu d’avance dans une école comme HEC, mais l’ouverture sociale de sciences po (pour des raisons certes intéressées) rend les choses plus possibles, et leur donne plus de sens. Et effectivement, je pense que cela peut-être utile d’avoir fait scpo, pour plus tard, pour moi, pour ma classe (comprendre : pas supérieure ni moyenne), et pour mon projet politique. C’est un certain rapport aux institutions qui est en jeu, qui je sais est très clivant à gauche. C’est ma ligne politique, qui ne vaut pas moins que la tienne, et que j’espère pouvoir te demander de respecter.

      Ce n’est pas une question de respect ! Tu mélanges tout - moi je ne te demande pas de me respecter, ni de respecter ma ligne !! Je te demande où tu te situes, par exemple par rapport à cette action : pour ou contre (tu n’as pas le choix du "oui mais" je précise car malheureusement la vie réelle c’est souvent comme ça.... choix binaire...ce qui ne signifie pas absence de "3ème voie" attention).

      Alors, pour ou contre ?

      Les "plus" sont ils supérieurs aux "moins" si tu fais un bilan rapide ?

      Ensuite, assume !

      Rien que là tu me parles de classe mais tu confonds classe et catégorie socio pro !

      "Pas supérieure ni moyenne" me dis tu, c’est pas une classe. Je ne mets pas en doute le fait que tu es une enfant de prolos ou une enfant de paysans, ou une enfant de petits bourgeois (nous sommes 95 % dans ce cas), i e que tu n’es pas une bourgeoise. Mais c’est ton choix de classe justement qui va faire la différence.

      C’est pour ça que ça ne m’indiffère pas que l’action ait braqué les étudiants, et non je n’éprouve pas de plaisir à ce qu’ils aient été traité de "fils de bourges" (quoi que). La principale critique que je vous adresserai, c’est d’avoir traité l’amphi comme si c’était tous des bourgeois, alors qu’il y avait sûrement dans l’assistance des zep et des boursiers, et qui n’avaient pas à recevoir de leçon de sociologie de petits bourgeois gauchistes. Après peut-être que je m’exagère le truc, je n’y étais pas. Le fait est que les militants d’attac qui étaient présents ont bcp apprécié l’AG :)

      @+

      Moi oui ça me fait plaisir que tout l’amphi, comme tu dis, ait été traité de ""fils de bouges" (c’est presque vrai sur toute la ligne) , et c’est salutaire pour les enfants de prolos qui ont réussi à intégrer cette école comme tu dis.

      Ils voient qu’en choisissant de faire leur vie en mettant leur semelles dans celles des gens qui ont faut trimer leurs darons sur les chaînes ou dans des bureaux pourris pour des salaires souvent minables, ils passent d’un "autre côté".

      Je ne reproche pas une seule seconde à ces étudiants là de vouloir améliorer leur vie, de vouloir "s’élever socialement" de gagner plus de fric de vivre décemment etc... bref d’avoir ce que leurs parents n’ont sans doute pas eu ! Jamais de la vie. Je comprends - pour des tas de raisons si on se croise un jour je t’expliquerai :-)

      Je leur reproche de ne pas s’engager, de ne pas se battre, pour faire en sorte qu’ils puissent y arriver autrement qu’en se PROSTITUANT aux proxos qui ont fait la peau à leurs vieux. Je leur reproche l’étroitesse de leur conception de la vie.

      Bien sur que si on fait Sc Po paris on a des chances d’avoir un meilleur salaire et une meilleure situation que quand on sort d’une fac comme Paris Schnouff (pour ne vexer personne) par exemple (en même temps, crois moi d’expérience, si tu t’appelles Mouloud BenBarssah ce sera quand même difficile).

      Et c’est là que tu mets le doigt sur le problème.

      Quel devrait être notre but à tous ? Que Paris "XYZ" soit aussi reconnue que Sc Po. Que Sc Po N’existe pas. Que l’enseignement soit de qualité partout, gratuit, partout, etc.

      Ce n’est pas JUSTE, ce n’est pas NORMAL qu’un élève travailleur, consciencieux, brillant, de Paris "XYZ", surtout s’il est "bronzé" et "méditerranéen" soit traité par la société du travail comme un quasi détritus ! Ce n’est pas juste que les ghettos ne s’ouvrent que sur d’autres ghettos !

      C’est quoi la différence entre l’étudiant de "XYZ" et celui de Sc Po à part la "chance" de naître du bon ou du mauvais côté ? Ils ont quel mérite au fond tous ces petits gommeux qui vous entourent ? (Aucun). Réfléchis bien à ça. Et Oublie l’UNEF.

      La seule réalité c’est que quand tu nais riche en bonne santé dans un milieu social favorable ou favorisant, ta vie est plus simple que quand tu nais pauvre au fond d’une cité ravitaillée par les corbeaux et dans un milieu social moins favorisant !

      Ce dont vous devez prendre conscience, c’est que même si vous n’êtes pas toutes et tous des "fils de bourges " là bas vous êtes DÉJÀ des privilégiés ! Et ensuite, choisir votre camp.

      Ce que tu apprendras là bas ne servira ta classe comme tu dis que si tu fais le choix radical de servir, en effet, ta classe, avec tout ce que cela implique....

      Est-ce le cas ? Sera-ce le cas ? toi seule sait.

      Ensuite, si vous ne vous sentez pas concernés par ce qualificatif, la seule manière de le montrer c’est d’agir en conséquence et de le dire.

      Bref, grandissez un peu prenez vos responsabilités - voilà.

      Sur ce bonne manif, j’espère.

      et à plus !

      Ps : Votre tract est "pas mal".... (c’est bien parce que je ne vous fous pas dans le même panier que les apprentis socio traîtres de l’UENF que je te dis ça :-)) ùais franchement, peut mieux faire !! :- encore un effort !

      BON COURAGE

  • Bon je vais peut-être poser une question conne...

    Mais est-ce que Science Po comme l’ENA sont vraiment utiles ?

    • OUI MICHEL

      ILS SONT UTILES........... POUR LES EXPLOITEURS DE LA CLASSE OUVRIÈRE ET LEURS VALETS LES MIEUX PAYES :-)

      Conclusion : ....... (oups j’ai rien dit :-) mais se rapporter aux travaux de nos amis du collectif OCSENA, Organisation contre le système ENA)

    • Une réponse rapide pour te dire que ta question n’est pas conne.
      NON !
      Science Po et l’ENA ne sont que des vérues inutiles, les instruments de formation que les élites se sont données pour reproduire leurs ordre social (certe démocratique puisu’on y enseigne maintenant les vertues du "débat" aux enfants des classes populaires)...
      Le slogan de l’occupation d’hier était !
      "Vos élites nous font gerber, dissolution des IEP" (IEP = institut d’etudes politique)
      OUI ! Il faut dissoudre les grandes écoles, les intégrer à l’université et organiser un recrutement populaire... En occupant Science Po nous lançions ce véritable débat...Nous voulons l’éducation gratuite et financée pour toutes et tous !
      Et que l’on ne nous parle pas du fric ! On sait pertinament où le trouver ;)
      a bientôt...
      dans la lutte

    • Attends, ma question n’était pas innocente, (sans doute conne pour certains) en tout cas c’était les réponses que j’attendais....

  • L’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, ou Sciences-Po Paris, était occupé cet après-midi par quelque 200 étudiants d’universités franciliennes voulant dénoncer les inégalités dans l’enseignement supérieur en France, selon un étudiant sur place et le syndicat Sud-Etudiant.

    Interrogée par l’AFP, la direction de Sciences-Po n’a pas souhaité faire de commentaire.
    "Quelque 200 étudiants d’universités franciliennes, Paris-I, Paris-III, Paris-X, Paris-VIII-Saint-Denis, Paris-XIII-Villetaneuse, de l’EHESS et de l’Ecole normale supérieure occupent Sciences Po depuis 16H45", a affirmé à l’AFP un étudiant de Paris-VIII souhaitant rester anonyme.

    "Un débat s’est instauré dans le grand amphithéâtre avec des étudiants de première année de Sciences-Po sur les inégalités dans l’enseignement supérieur entre les grandes écoles et les universités", a-t-il assuré. "Vers 18H00, neuf cars de police se sont déployés autour de l’IEP", a-t-il ajouté.

    Dans un communiqué, le syndicat Sud-Etudiant a lui aussi annoncé cette occupation du "symbole du système élitiste et hiérarchique dans l’enseignement supérieur français". "On veut nous enfermer dans des facultés qui tombent en ruine, alors nous nous enfermons dans l’école la plus riche", a-t-il ajouté.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/03/17/01011-20090317FILWWW00526-manifsfacs-sciences-po-paris-occupe.php

  • Et quand on tolère sans broncher dans ses rangs des petits voyous qui chantent fièrement dans les couloirs "Maréchal, nous voilà..." on est quoi à part un petit collabo de merde ?

    Vous croyez que tout ça c’est de l’histoire passée et que vos condisciples qui rêvent Synarchie, Vichy, Cagoule, Laval et cie sont des "éléments folkloriques" ? C’est donc que vous êtes stupides à un point inimaginable et que vous n’avez décidément RIEN compris.

  • je suis élève de Sciences-Po, je suis boursière, je suis rentrée à l’IEP après une prépa littéraire gratuite puisque publique comme beaucoup d’autres élèves, je ne dois rien à personne et franchement vos discours me désespèrent. Vous n’avez absolument aucune idée de ce qu’est Sciences Po, vous ne faîtes que répandre de gros préjugés qui font oublier le fond de votre propos. Oui, Sciences Po est élitiste puisqu’on y rentre par concours, oui c’est un milieu extrêmement privilégié MAIS c’est sûrement l’école qui fait le plus d’efforts pour réduire ça. Allez manifester à HEC ou l’ESSEC qui imposent des frais de scolarité de 6000 euros alors que Sciences Po le fait selon les revenus des parents et on en reparlera...
    On est beaucoup à Sciences Po à venir de milieux modestes et NON, on est pas des petits bourges avec les dents qui rayent le parquet et qui veulent "privatiser" ou se faire du fric sur le dos des autres, des soi-disants vrais prolétaires que vous croyez représenter, arrêtez de caricaturer...
    et oui je suis de gauche et non, je n’ai pas vendu mon âme au grand méchant capitalisme et c’est vraiment triste de lire vos propos, vous voyez le monde en noir et blanc et vous n’y avez rien compris...

    • Arrêtez de nous bassiner avec vos remarque faussement égalitaires.
      Il y a une politique d’ouverture a Science Po, très bien !
      Mais ce n’est pas le cas ailleurs, et vous ne représentez qu’une minorité, très active sur internet et dans les médias il me semble aux vues des messages que vous laissez partout.
      tu as réussi ton concours, très bien. Crois tu que les étudiants qui se salarient et qui bossent leurs partiels a côté soient moins méritants ?
      Non, simplement Science Po cultive des réseaux et peut classer ses étudiants après.
      Nous ne voulons pas d’une université que ressemble a Science Po, nous voulons l’égalité et l’accès au savoir pour tous ! Pas réservé à une minorité (fusse-t-elle sélectionnée dans les quartiers populaires)
      Avec ton genre de réaction tu cautionnes la privatisation des facs. Dans 5 ans les frais d’inscriptions augmenteront et beaucoup d’étudiants resteront sur le carreau. C’est ça le problème actuel...Pas les modalité d’accès d’une minorité de bon élèves dociles à une institution privée.

    • Qui on voit à la télé nous bassiner les bienfaits de la politique de Sarkozy, ? Vos merdes de profs d’économie, de sociologie et autres : ça laisse bien augurer de votre style futur d’"élites" au service du fric.
      Alors, vos histoires de "démocratisation" ou pire de "métissage social", si c’est pour nous sortir des Rachida Daty, vous pouvez vous les garder. Même "boursier" un(e) étudiant(e) issu(e) des quartiers populaires issu(e) de "Province" ou a fortiori d’Outre-Mer, ne pourra jamais se payer le luxe de vivre et d’étudier à Paris.
      Ce n’est pas parce que vous êtes "meilleurs" que les autres que vous y "arriverez", c’est par cooptation et parce que vous êtes les dignes rejetons de vos maîtres, pire, des clones formés et estampillés pour que rien ne change.
      Vous ne supportez pas la vue d’une banderolle, c’est un signe que vous êtes bien dressés pour rejeter le pluralisme d’idées : aucune tête, aucune aspérité, ne doit dépasser. Petits ou grand bourgeois de merde, fils de rentiers, princes du conformisme, vous êtes à l’intelligence, ce qu’est une merde collée à ma chaussure. Bravo aux occupants...
      Sciences-Po, ENA et HEC véritables fabriques de technocrates serviles et de profiteurs plaies de notre société standardisée, formatée par vos "maîtres" et prédecesseurs collabos minables .

    • C’est le mec qui s’appelle Louis Auguste qui traite les autres de bourgeois ?

    • Toi t’as le sens de la vanne on peut pas dire le contraire :-(

      DÉSOLANT !

      LA critique radicale oui mais le grand n’importe quoi non - depuis quand un prénom suffit il à faire un bourgeois ?

      Là ça frôle la bêtise.....

  • Ce qui est formidable c’est que la plupart des intervenants pro-sciences Po ne peuvent même pas imaginer une seconde que de nombreuses personnes qui se sont exprimées ici connaissent TRÈS Bien le sujet.

    Qu’elles ont éventuellement BAC + 5, voire sont "Docteur ès", ou agrégées, représentantes de "CSP ++" comme on vous apprend à dire - MAIS nous ici, on dit "prolétaire" malgré tout...

    Pour vous nous sommes quoi au fond ?

    Une bande de dégénérés qui n’a même pas eu son brevet des Collèges c’est ça ?

    Un simple salarié qui n’aurait que son bachot est nécessairement un pignouf qui ne peut pas comprendre à quel point Sc Po c’est génial et super et bien et pas élitiste et ouvert à tout le monde et comme cette "école" est nécessaire au monde ?

    Comme la tapée de petits bourges qui hante ces lieux serait nécessaire à nos vies ? Comment ferait on sans vous ? C’est ça que vous pensez ?

    Cette Ecole ne sert à rien d’autre qu’à reproduire une pseudo-élite qui ira exploiter le pauvre monde (y’a des exceptions mais vous connaissez l’adage elles ne font que confirmer une règle...)

    alors Claire si tu as tant besoin que ça de te rassurer, prends des anxiolytiques mais ne défends pas cette institution pourrie qui nous pollue le paysage depuis trop longtemps. Car le drame c’est que tu ne te rends pas compte, si tout ce que tu dis de toi est vrai, que c’est à toi même que tu fais du mal.

    Signé : UNE CSP+++ surdiplômée, baisée et re-baisée par ce système de merde, comme libérale et comme salariée....

    • Non non, ne vous en faites pas... On sait très bien que vous, qui écrivez sur ce site, n’êtes absolument pas des "prolétaires" ou autres travailleurs, mais bien en effet, comme vous le dites, des représentants "sur diplomés", donc plkutôt aisés, et qui du fond de leur luxueuse habitation, peuvent trouver le temps de penser à la Révolution...

      PS : si vous vous plaignez qu’il y ait si peu de "prolétaires" à sciences po (vu la façon dont Le Pen ou Sarozy y sont accueillis, on ne peut pourtant pas dire que ce soit franchement une école de droite..) eh bien..... entrez-y !

    • bonjour
      je suis en première année à Sciences Po et je partage totalement votre point de vue sur cette "Ecole" : oui, c’est une usine à reproduction des élites, à formatage de cerveau permanent, et pire de tout, qui se dote de pseudo politiques sociales pour décorer son image marketing. Pour avoir discuté (en début d’année seulement...) avec pas mal de mes petits camarades, je peux dire que les gens de droite, genre militants à l’UNI ou à l’UMP restent une minorité, et la plupart des étudiants de Sciences Po sont juste apolitiques, ils considèrent qu’ils ne sont pas assez mûrs pour avoir une opinion claire, donc ils ferment leur gueule et leurs yeux, ce en quoi les profs les aident bien d’ailleurs. Il ne faut pas se tromper de combat, je pense : cette majorité molle et silencieuse est tout autant victime du système que les étudiants des facs en difficulté qui galèreront après leurs études,elle n’est pas entrée à sciences po pour se faire de la thune au maximum sur le dos des prolétaires, mais pour "réformer" le système. Ils pensent qu’en devenant diplomate ils réussiront à améliorer les relations internationales par exemple, à promouvoir paix dans le monde ou ce genre de trucs. Ils vont donc sans doute déprimer sec quand ils se retrouveront avec leur beau diplôme à foutre leurs mains dans la merde, mais bien sûr ce sera trop tard. Tour ça pour dire que sciences po n’est pas composé en majorité de gros cyniques mais de gens qui soit s’en foutent soit pensent que la seule façon de changer le système c’est d’y entrer.
      Je n’étais pas là au moment de la tentative de blocage, mais d’après ce que j’en ai entendu ça a suscité des réactions assez violentes(il y a même un groupe qui s’est crée sur facebook contre le blocage). Je vois bien ce qu’une action à sciences po a de symbolique et de médiatique, mais franchement au fond ça ne sert à rien à part braquer encore plus les élèves sur leurs positions, et à amplifier les contrôles d’identité à sciences po, qui sont déjà plus que lourdingues. Tout simplement il faut que la minorité engagée d’étudiants de sciences po sorte dans la rue et arrête de se focaliser sur les actions internes, il y a un monde en dehors et ça fait plaisir ! Après tout, le temps et le nombre de personnes mobilisées sont limités, donc autant utiliser les moyens limités dont nous disposons à faire des trucs utiles, pas à aller faire chier des gens qui de toute façon répondront au mieux par l’indifférence, au pire par la haine.
      De mon côté, si je suis entrée à sciences po c’est parce qu’on m’avait dit que c’était une école de sciences politiques(on m’a flouée !), et que je voulais devenir journaliste ; Si j’y reste maintenant c’est parce que c’est vraiment passionnant d’observer de l’intérieur comment fonctionne une école de formation des dirigeants, et aussi parce que je pense que même si elle reste ultra minoritaire, il faut qu’il y ait une opposition à l’intérieur. Et si je peux dire merci à Sciences Po pour une chose, c’est bien pour m’avoir poussée à m’engager par réaction à l’ambiance gerbante qui y règne.

    • Personne n’a dit ça pourquoi déformer les propos ?

      Elle a dit exactement l’inverse :

      ce n’est pas parce qu’on n’est pas tous sur-diplomés qu’on est nécessairement cons donc vos salades vous les gardez ... pour les lapins.

      Il se trouve que la camarade qui parle en effet pense être surdiplômée - ça n’engage qu’elle - je peux te garantir sur facture que la majorité des gens qui écrivent ou militent "ici" sont bien des prolos....

      Quant à ton invitation à entrer à Sciences Po, t’inquiète mon grand on va vous rendre bientôt une nouvelle petite visite et ce seront pas des "gentils camarades étudiants" comme vous qui viendront vous dire bonjour.

      Vu comment vous vous êtes chiés dessus il y a 3 jours quand par hasard certains d’entre vous se sont retrouvés face à nous dans la foule (je précise qu’il n’a été fait aucun mal à personne, en tout cas pas "physiquement" - moralement et culturellement c’est une autre histoire), ça m’étonnerait que tu rigoles longtemps....

      Ciao

    • Ariane je ne te connais pas mais je vois tout de suite que tu es une gentille fille.

      Tu défends l’indéfendable, comme si ces gens là avait 12 ans - mais ils ont minimum 19 ans - on n’est plus un gamin à cet âge là !?

      Donc le coup du "apolitique" excuse moi....ça me donne envie de sortir ma boîte à gifles.

      Et si à Sc Po on confond "militants" de droite voire d’extrême droite, et "gens de droite" c’est vraiment très grave. Savez vous au moins reconnaitre votre droite de votre gauche ?

      Écoute moi bien.

      Vous ne servez à rien, et en plus la majorité d’entre vous sont des NULS, vous n’avez aucun intérêt, ni aucune connaissance, pour la sociologie, la philosophie, l’économie, vous vous faites gonfler la tête de pseudos savoir mais vous êtes des tanches incultes, c’est absolument flippant quand on se revendique élite de la France, vous êtes des ZELITES de vos PIEDS - on devrait vous retirer les subventions publiques dont votre jolie "école" n’a que trop bénéficié.

      C’est tout à fait immérité. De nombreux étudiants de facs sont mille fois plus intelligents et cultivés que vous. J’en ai assez de lire vos états d’âme de jeunes bien pensants qui pètent plus haut que leur cul - vous me fatiguez. Franchement.

      Sciences Po ? = La boîte à C..oucou !

    • apolitiques, je maintiens, et ils sont une majorité à sciences po comme en dehors, que ce soit à 18 ans ou même à 25, c’est triste mais c’est vrai. il suffit de n’être pas beaucoup sorti voir comment ça se passe en dehors des zones privilégiées ou on a été élevé et être un poil conformiste pour s’imaginer que les problèmes de ce monde peuvent être résolus par un meilleur arbitrage entre les institutions(ce qu’on apprend à faire à sciences po). Après, évidemment qu’être apolitique c’est soutenir le système en place, on est bien d’accord. en plus, science po a tellement élargi ses horizons de carrière ces dernières années qu’on peut tout aussi bien y entrer pour faire complètement autre chose que de la politique, simplement parce que "ça ouvre à tout", comme la filière scientifique au lycée, en tout cas c’est ce qu’on dit. le message que j’ia écrit de visait absolument pas excuser qui que ce soit, juste à recadrer l’orientation politique de sciences po, et dire que le problème n’était pas tant celui des fachos à sciences po mais d’une pensée globalement molle, anti marxiste et anti révolutionnaire de manière générale, ce qui est logique puisque c’est une institution de formation des dirigeants. mais pas que, d’ailleurs : si je réussis à entrer en master de journalisme, c’est la pige qui m’attend et les galères, diplome ou pas diplome puisque la presse écrite se casse la gueule. et je ne suis pas la seule à être dans ce cas.
      ce qui me fait vraiment chier dans ta façon de t’exprimer, c’est ce "vous" que tu assène, comme si tu haissais et méprisais de façon collective chaque individu qui s’est retrouvé pour des raisons diverses dans cette école de merde. bien sur que cette institution mérite d’être combattue, mais de là à détester tous les gens qui sont dedans, il y a un gros amalgame qu’il vaut mieux éviter de faire si on ne veut pas tomber dans des schémas simplistes. tu dis en gros : "vous êtes tous des merdes et vous êtes des élites de mon cul, vous ne savez rien" : c’est clair que si on s’en tenait à ce qu’on apprenait à sciences po en cours, on ne saurait rien d’autre que faire des catégorisations à la con des modulages du système actuel, mais heureusement on peut apprendre autre chose que ça en dehors. et puis encore une fois, d’accord il y a les "fils de", et quelques autres qui vont occuper des postes très importants dans l’exploitation capitaliste, mais faut pas exagérer, la plupart des ex-étudiants de sciences po occuperont des postes de petits fonctionnaires ou de subalternes, où feront totalement autre chose. tu t’imagines bien que les 1300 étudiants de première année ne vont pas tous devenir député, préfet ou autres postes importants dans de grandes entreprises.
      encore autre chose : c’est triste, mais les grands révolutionnaires, comme lénine ou trotsky, je donne cet exemple mais il y en a plein d’autres, sont aussi passés par de grandes écoles bourgeoises, ont vu comment le système d’oppression fonctionnait de l’intérieur, puis l’ont combattu. alors c’est peut être pas totalement inutile finalement d’y aller. je sais pas...
      pour le blocage de sciences po, j’étais dubitative au début parce que je pensais que votre but était de convaincre les élèves de sciences po, mais j’ai fini par comprendre(oui je suis un peu lente) que c’était surtout un coup médiatique, et comme il a bien marché et que pas mal de journaux se sont en suite un peu posé la question des inégalités grandes écoles-facs, ça a été utile dans ce sens là, donc c’est cool. par contre bon des syndics comme l’UNI et nouvelle donne ont sauté sur l’occase pour nous refaire leur couplet "sales anarcho autonomes d’ultra gauche qui vont tous nous tuer", et recruter encroe un peu plus de monde, mais bon....

    • Ariane,

      J’ai bien suivi ton fil ( ah a hah )

      On est obligé de désigner les gens par "vous" quand ils représentent une majorité .

      Plus je te lis et moins je t’inclus dans ce "vous" - tu vois la nuance ? :-) donc ....

      Il y a une majorité - la seule manière d’en être distingué si on le souhaite c’est de la combattre aux côtes de la minorité.

      Et là INCROYABLE un jour la minorité devient une majorité ....(en très résumé !)

      Il y a bcp de choses que tu écris qui me semblent intéressantes ou sensées.

      Tu ne peux pas cependant comparer Lénine et Duhamel par exemple :-) (petite joke de fin de semaine).

      CIAO !

      Le Minotaure

  • Franchement on sait pas pourquoi les étudiants rouspètent., Voilà la réponse de la Ministre à l’interrogation de Jacqueline Fraysse, le 18, lors des questions au gouvernement....

    M. le président. La parole est à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur.

    Madame la députée, comme je l’ai déjà dit hier, les premières victimes des blocages universitaires, ce sont les étudiants, et pour commencer les plus fragiles d’entre eux. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Voilà pourquoi je condamne vigoureusement ces blocages et surtout les violences commises à certains endroits à l’encontre des personnels et les locaux universitaires. J’attends de tous ceux qui aiment l’université et sont attachés à la réussite des étudiants qu’ils les condamnent à leur tour.

    Je trouve assourdissant le silence de la gauche sur la question des blocages et des violences. La seule réponse aujourd’hui aux interrogations de la communauté universitaire passe par le dialogue, ce dialogue qui nous permet de réécrire le statut des enseignants-chercheurs.

    Ce nouveau statut permettra un plan de revalorisation totalement inédit des carrières des universitaires. Les maîtres de conférence seront recrutés avec des salaires entre 12 et 25 % plus élevés, les promotions de tous les universitaires seront doublées, de nouvelles primes seront créées pour les missions d’enseignement et de recherche pour les valoriser.

    Ce plan de revalorisation ne touchera pas seulement les universitaires : les personnels de recherche et de formation eux aussi verront, entre 2007 et 2011, leur taux de promotion augmenter de 62 % et les crédits des primes de 32 %.

    Voilà ce que nous faisons pour la reconnaissance des métiers de l’université et des métiers de la recherche

    Je ne voudrais pas être médisant, mais j’ai comme l’impression qu’elle se fout de la gueule du monde.....

    • Je suis fils de prolétaires et facteur, chers étudiants BCBG de Sciences-Po et je viens de voir encore une de vos lumières enseignantes "OUIISTE" comme de bien entendu, analyser à la télé doctement notre manif d’hier : on aurait dit le médecin du XVIIième siècle (ou du XVIième plutôt) appelé pour faire une saignée à un malade en bonne santé. C’est ce genre d’individus qui dans une telle mobilisation ne voit que pathos, angoisse et désespoir, comme l’analyse que vous fournissez à l’UMP, en omettant de voir la lucidité, la colère et la détermination des manifestants. Dans mon cortège de "province", on gueulait "Dehors Sarkozy, Sarkozy Po’v con etc.", on ne beuglait pas sur la crise qui nous frappe toujours , nous , le Peuple,( la populace pour vous et vos pareils) et pas vous.
      Je fais partie de ceux qui ont été gagné par l’exaspération voire plus face à la suffisance de ces nabots de l’esprit, payés par nos impôts et soudoyés par le CAC 40. Politologue comme moi "lettrologue", sa seule compétence c’est de vivre assez près du pouvoir pour pouvoir lécher le cul aux domestiques du petit menteur Président de Neuilly et de ses environs immédiats.