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colloque autour d’un plat de lentilles ! Et la brioche ? Pour qui ?

Publie le mercredi 18 mars 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Oeufs, légumes secs, lait : comment dépenser moins et manger mieux

Oeufs, lait et légumes secs sont les aliments à privilégier pour bien se nourrir en dépensant peu, selon des études américaines exposées lors d’un colloque sur l’alimentation en période de crise.

Thème du colloque : "comment concilier qualité nutritionnelle et prix ?" En choisissant soigneusement ses produits et en retournant aux fourneaux, ont répondu les intervenants du colloque organisé vendredi à Paris. Pour Adam Drewnovski, nutritionniste et chercheur à l’université de Washington à Seattle (Etats-Unis), il faut privilégier les oeufs, les produits laitiers, et en particulier le lait, et les légumes secs. Il s’appuie sur une étude américaine qui a combiné pour des centaines d’aliments, leur prix, leur apport énergétique (exprimé en calories) et leur apport en nutriments : protéines, fibres, vitamines A, C et E, fer, calcium, potassium et magnésium. Aux Etats-Unis, déplore-t-il, les consommateurs recherchent, pour ne pas avoir faim et économiser leur argent, "les aliments énergétiquement denses", c’est-à-dire les féculents, les sucreries et les graisses. "Ces sont les aliments les plus abordables, les plus faciles à trouver et à préparer", souligne t-il. "Ce sont aussi des aliments qu’il est facile de sur-manger, ajoute-t-il persuadé que la crise va augmenter les problèmes d’obésité.

"En France, ce ne serait pas le cas, s’empresse d’ajouter ce chercheur qui travaille avec des nutritionnistes français de l’Inserm. "Ici, on sait toujours cuisiner, il y a des aliments nutritionnels pas chers et si on a le temps et les connaissances, il est possible de bien manger sur le plan nutritionnel".

Le retour au plaisir de cuisiner est une tendance forte, note de son côté Pascale Hébel, du Crédoc, l’observatoire des conditions de vie. Ce phénomène s’explique par la volonté de mieux se nourrir mais aussi, pour 30% des consommateurs, de réduire leurs dépenses, note-t-elle. La baisse des ventes de produits préparés illustre également ce phénomène. "Le +fait maison+ est valorisé", souligne le sociologue Denis Muzet. Avec la crise, le consommateur continue de consommer de la viande mais il choisit des morceaux plus économiques, comme s’il aspirait "à consommer avec sobriété et mesure, explique-t-il, prenant le contre-pied d’une crise liée à la démesure".

Diététicienne, Danièle Colin, reste persuadée qu’avec un peu d’attention et quelques minutes en cuisine chaque jour on peut manger mieux et économiser 20 euros par mois et par personne. Comment ? "Limiter les plats préparés, les pizza/quiches, les sandwiches et modifier ses habitudes de cuisine" mais "à la marge seulement". La diéteticienne sait bien qu’aujourd’hui le tout "fait-maison" est irréaliste pour la plupart des consommateurs.

Messages

  • aaah que voila la reponse qu il nous faut .
    super je vais imprimer ça et le garder pour ma clientele essentiellement composée de gens en grande difficulté ,je pense en particulier a cette jeune maman de 2 enfants qui est venue hier,tellement inquiete.
    cette jeune maman qui cumule deux petits boulots sous-payés et à qui il ne reste que 40 euros pour manger quand elle a payé ses charges,
    40euros par semaine pour 3 dans la region la plus chere de France...
    suuur ça va lui faire plaisir a elle dont les enfants ont assez de manger toujours la même chose et qui sourit tristement en me disant " il y a plus malheureux que nous.."
    je vais garder les considerations merdiques de ces nutritionistes de mes deux dans l’espoir que ça mettra ceux a qui je le ferait lire autant en colère que moi !

    le parallèle avec les brioches est bien trouvé...

    l’échafaut se rapproche....

    Makhno

  • Bonjour,

    Une autre diététicienne vous répond au sujet de la brioche nature ou garnie de pépites de chocolat. A votre bon coeur !!

    De nombreuses missions nutritionnelles auprès de populations en difficulté me permettent ... de ne pas comprendre certaines consoeurs lorsqu’elles me certifient pouvoir organiser des repas ’’équilibrés’’, jusqu’au bout de la fourchette.
    La fragilisation financière, quant à elle, déséquilibre la sérénité familiale indispensable à l’envie de préparer les bons petits plats d’antan. Et, que proposons nous pour remplir les assiettes : ont elles vérifié l’état des fruits et des légumes en fin de marché ? Est il possible de préparer un joyeux potage empli de saveur dans une chambre d’hôtel ?

    Je ne vous donne pas la dernière recette de fanes de carottes, mais le coeur y est.

  • bonjours
    je lis "il faut privilégier les oeufs, les produits laitiers, et en particulier le lait" d’oû viens cette affirmation ?
    A priori sur cette plante la terre le lait est destiné au nourrisson...
    Comment encore aujourd’hui un diététicien peut lancer une telle information alors qu’on sait que c dans les pays les plus consommateur de laitage qu’on rencontre les problèmes d’osteropose obésité de diabète et d’enfant constament malade (si non taper le mot lait sur un moteur de recherche et fouiner ).
    Comment une telle affirmation peut paraître sur un cite se revendiquant politique alors qu’on sait que le "nord" vide les réserves de céréales du sud pour nourrir le betail producteur de cette abération , entretenant la destruction des cultures vivrières qui entrene une migration contrainte vers les villes et les pays du "nord".
    DE plus d’un point de vue économique tout ces produit représenterai entre 40 et 60 pour cent du budget alimentaire de l’ occidentale moyen. Si tout le monde se nourisssais comme lui il faudrait entre 3,5 et 4,5 planètes...
    EN gros pourquoi lutter pour le droit des peuples alors qu’une grande part du problème vient de nos habitude alimentaire.
    bises
    michel