COMORES : LA DEPARTEMENTALISATION DE MAORE EXPLIQUEE AUX JEUNES

Après le hitima, récité Place de France à Moroni, et un gungu, considéré comme le dernier des humiliations chez le Comorien (lire nos toutes dernières livraisons), pour dénoncer l’occupation de Mayotte par la France, le mouvement anticolonialiste a récidivé depuis hier avec une série de rencontres faites d’interventions dans les quartiers et les établissements scolaires pour expliquer aux plus jeunes la question de l’île comorienne de Mayotte.
Après le hitima, récité à la plage France à Moroni, et un gungu, considéré comme la dernière des humiliations chez le Comorien (lire nos toutes dernières livraisons), pour dénoncer l’occupation de Mayotte par la France, le mouvement Anticolonialiste a récidivé depuis hier avec une série de rencontres faites d’interventions dans les quartiers et les établissements scolaires pour expliquer aux plus jeunes la question de l’île comorienne de Mayotte. Le mouvement enttend à travers ces rencontres dénoncer encore une fois l’organisation d’un referendum à Mayotte. Un acte que le mouvement considère “illégal, la négation de la souveraineté comorienne sur l’ensemble de son territoire”. En première ligne de cette lutte les jeunes de l’association Mawatwaniya (Les patriotes).
L’initiative citoyenne, pacifique, ingénieuse, se heurte à d’autres desseins, de groupes radicaux, qui publient des tracts injurieux. Ces groupes inconnus veulent récupérer le mouvement pour mener des opérations de rupture opposées aux actions légales que mène Mawatwaniya. Et si l’objectif était de saper le mouvement citoyen qui prend de l’ampleur et qui interpelle les artistes, les écrivains et les journalistes ? Mais ce combat “va au-delà de cette consultation annoncée au 29 mars par la France” précise Mawatwaniya. Les militants du mouvement entendent “maintenir leurs positions le temps qu’il faudra pour défendre le pays”.
Ces nouvelles formes de luttes contre la départementalisons de l’île comorienne de Mayotte témoigne de l’aspiration de ce groupe de militant issus de toutes les couches sociales du pays qui militent contre “toute forme de domination”. Ces initiatives citoyennes montrent qu’un combat se mène avec les moyens du bord. Et ces jeunes militants qui ne manquent pas d’imagination, appellent à la mobilisation de toutes les forces vives, signe du temps, à un “maoulid du citoyen” le vendredi 20 à la place de l’indépendance, à Ajao.
Ce mouvement qui est entrain de se construire dans l’archipel s’adresse à “tous les hommes et femmes qui œuvrent pour la Nation comorienne, aux hommes de paix qui combattent tout forme de colonisation, ici et ailleurs”.

Kamardine Soulé

Source :http://wongo.skyrock.com/