manifestations avant le sommet du G20

Grandes manifestations avant le sommet du G20

35’000 personnes ont défilé cet après-midi à Londres pour une grande marche altermondialiste avant le sommet du G20 jeudi. Des rassemblements du même type ont ont drainé les foules à Paris et Berlin. A Genève, la manif a été victime de la météo.

le 28 mars 2009, 18h20
LeMatin.ch & les agences

Le défilé londonien avec pour principal slogan "Put people first" ("Donnez la priorité aux gens"), a été préparé par une coalition de plus de 150 organisations dont le large éventail de sensibilités converge vers un intérêt commun : "l’emploi, la justice et le climat".

Des manifestations similaires étaient prévues samedi à Berlin, Francfort ou encore Paris, tandis qu’entre lundi et jeudi, des protestations tous azimuts sont programmées à Londres (sommet alternatif, journée du poisson d’avril financier pour bloquer les établissements financiers de la City, campement dénonçant le réchauffement climatique).

"Naissance d’une voix progressiste puissante"

"Ce jour marque la naissance d’une voix progressiste puissante", a souligné Brendan Barber, secrétaire général de la confédération syndicale britannique Trades Union Congress (TUC), à propos de la marche de samedi.

"Et la semaine prochaine lorsque les dirigeants du G20 viendront à Londres des voix pour le changement s’élèveront. Des voix qui veulent une régulation mondiale de la finance et une action contre les paradis fiscaux. Des voix pour un nouvel accord écologique. Des voix pour une relance économique qui puisse combattre le chômage et la pauvreté", a-t-il poursuivi.

Le sommet du G20 réunira les chefs d’Etat et de gouvernement des grands pays industrialisés et des principales économies émergentes. Des membres de la coalition ont dénoncé le coût de l’organisation d’un tel évènement : plus de 20 millions d’euros pour le pays hôte.

Manif genevoise victime de la météo

La manifestation genevoise anti-G20, organisée par un
collectif anti-capitaliste, a été victime de la météo maussade. Quelque
trois cents personnes ont défilé dans les rues du centre ville balayées
par le vent et la pluie.

"Le prochain G20 ne va pas proposer des mesures de lutte contre la
crise, mais se répartir le territoire de chasse", a déploré Paolo
Gilardi, l’un des organisateurs du mouvement. Sur leurs calicots, les
manifestants dénonçaient "l’erreur du capitalisme" ou "l’économie
carnassière qui affaiblit la terre".

Parti du parc des Cropettes sous bonne escorte policière, c’est dans
le quartier populaire des Pâquis que le mouvement a rencontré le plus
de succès. Il a fait s’ouvrir de nombreuses fenêtres et a suscité
l’intérêt des badauds en scandant des slogans comme, "Les riches
toujours plus riches, et les pauvres toujours plus pauvres".

Il s’est ensuite dirigé vers le magasin Manor pour "dénoncer la
dictature du capital" qui s’est, selon Unia, exercée contre une
déléguée syndicale. Celle-ci s’était exprimée dans la presse pour
mettre un coup de projecteur sur les mauvaises conditions de travail
des vendeuses du grand magasin.

Accompagnés par quelques fumigènes rougeoyants, le mouvement a
traversé le quartier des banques avant de se diriger vers la Place de
Neuve. Là, dans une sucession de discours, Action Autonome, Attac, le
Forum Social lémanique, le Mouvement pour le Socialisme et le Nouveau
Parti Anticapitalisme de France voisine, ont appelé à "la révolution
sociale".

Estimant avoir fait "un premier pas pour affirmer qu’un autre monde
est possible", les organisateurs ont appelé à une nouvelle mobilisation
pour un séminaire anti-crise, le 16 mai à Genève. Le cortège s’est
ensuite dissout sans heurt.

– http://www.lematin.ch/actu/monde/gr...