Londres : les faux-culs dansent et Sarkozy mène le bal

Londres : les faux-culs dansent avec les tartuffes et Sarkozy mène le bal !

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On poursuit dans l’hallucinatoire et l’enfumage de la populace. C’est même l’artillerie lourde !

Ne trouvez-vous pas que Sarkozy ressemble de plus en plus à l’improbable croisement de Tapie, Le Pen et du nain Prof ? Sa cote de popularité s’effondre (le plus étonnant est encore que cela ne se soit pas produit avant !) et il est de plus en plus sérieusement sous la menace d’émeutes incontrôlables.

Alors il fait la seule chose qu’il sache faire : il s’agite. Il éructe. Il tempête dans son verre d’eau. Il fait diversion. Il raconte absolument n’importe quoi. Un naïf peu attentif pourrait même confondre sa colère frelatée avec celle d’un gauchiste, d’autant plus que l’ensemble de la presse-qui-ment abonde dans son sens et accrédite ses sornettes et ses “rodomontades” (oui, François Hollande a employé ce même mot ce matin sur France Inter. Désolé).

Il est assez comique de voir le décalage entre ses invectives vis à vis des patrons surpayés (lui, l’homme du Fouquet’s, du yacht et de la villa mexicaine) et le décret ridicule qui a en résulté. Il est plus intéressant d’apprendre, en lisant Le Canard de ce matin, que c’est un certain Sarkozy Nicolas, alors ministre du budget du gouvernement Balladur en 1993, qui a rendu les modalités des stocks-options en France si favorables à ses bénéficiaires, c’est-à-dire à ses amis…
Ça fait beaucoup pour un mec qui voulait en plus importer les subprimes en France ! (Je sais, je ne rate jamais une occasion de placer ce lien. Mais ce billet n’a été vu que par 1500 personnes : il y a donc potentiellement plus de 60 millions de français qui ignorent que Sarkozy, celui qui prétend “refonder le capitalisme”, était un chaud partisan du machin qui l’a foutu par terre !)

Il menace de claquer la porte du G20 ! Diantre ! Une manière désespérée de tenter d’exister auprès d’une presse internationale qui n’a d’yeux que pour Obama, toujours pas descendu de son Olympe. La belle affaire ! Cela serait sans doute bon pour sa cote en France, mais ne changerait strictement rien au scénario bien huilé de cette mauvaise pièce de théâtre orchestrée par les financiers, les multinationales, et leurs complices dirigeants de pays !

La presse a relayé le “projet de communiqué final” de la réunion, qui a été rédigé… pincez-vous : avant même le début de la réunion ! Oh, certes, il ne faut pas être naïf, on sait bien que tous ces gens discutent depuis des mois sur la manière de conserver leurs prérogatives et continuer leurs conneries “comme avant”, sans que ça se voie trop… Le monde tel qu’il est leur a si bien réussi jusqu’ici, pourquoi le changer, hein ?

C’est tellement désespérant que Le Canard, toujours lui, s’est permis de faire un poisson d’avril (non mais franchement ! Un journal si sérieux ! C’est pas ici qu’on se livrerait à de telles gamineries !) en annonçant dans un article que le G20 a supprimé les paradis fiscaux, les agences de notation et renoncé à la “référence dollar” !

Pour se convaincre de l’inanité de ce G20, il suffit de lire ce qu’en dit Alistair Darling, ministre des finances anglais (“Chancelier de l’Echiquier”, comme disent les journalistes incultes qui veulent se la péter), qui “s’engage à prendre toutes les mesures qui seront nécessaires jusqu’à ce que la croissance soit restaurée”. La croissance, la revoilà ! Tant que cet objectif infernal ne changera pas, rien ne changera, c’est pourtant simple à comprendre !

Nicolas Sarkozy estime qu’il faut “des faits” au sommet du G20. “Nous voulons très clairement qu’on précise ce qu’est un paradis fiscal, qu’il y ait une ou plusieurs listes de places financières qui ne coopèrent pas au regard des critères de l’OCDE, et qu’on en tire les conséquences”

Je lui explique : c’est pourtant simple, un paradis fiscal, c’est un endroit où ses amis du MEDEF et des banques ont, soit une discrète boîte aux lettres, soit carrément un immeuble ostentatoire, et d’où ils organisent une évasion de capitaux à grande échelle. Tout le monde connaît les pays, tout le monde connaît les entreprises. Mais il est plus confortable de dénoncer les premiers que les secondes !

Ce matin, il avait convoqué son grand admirateur Elkabbach à l’Elysée. Je n’ai pas écouté, je m’en réfère au compte-rendu complaisant de la radio en question : Caterpillar ? « Je vais sauver le site, je recevrai cette intersyndicale puisqu’ils m’ont appelé au secours d’après ce que je comprends, et on ne les laissera pas tomber ». Quel héros, notre matamore pointure 38 ! Je conseille aux salariés concernés, avant de sauter de joie, de se renseigner auprès de leurs collègues de l’aciérie de Gandrange, qui a fermé cette semaine, malgré la visite sur place et les déclarations martiales à répétition de notre (boni)menteur en chef, qui se justifie ainsi : “La production d’acier mondial a été divisée par deux. Ce n’est quand même pas ma faute…”

On savait déjà qu’il était nul en français (comme en maths, d’ailleurs), puisqu’il a affirmé n’avoir jamais menti, preuve qu’il ne connaît pas le sens du verbe “mentir”… La production mondiale d’acier a effectivement baissé de … 1.2% en 2008 par rapport à 2007. En février 2009, la baisse est de 22% par rapport à février 2008. Ou sont les 50% ???? Balancer un chiffre bidon que personne n’ira vérifier pour masquer son insignifiance… Ce sont vraiment des méthodes de minable… Par ailleurs Arcelor-Mittal a fait plus de 5 milliards de dollars de bénéfices en 2008, et son patron Lakshmi Mittal est la 8ème fortune du monde (19.3 milliards de dollars) : rien qu’avec un pouième de cette fortune ou de ces bénéfices, il pouvait renflouer Gandrange. Et à propos de “paradis fiscaux”, il aurait aussi pu remarquer qu’Arcelor-Mittal, dont l’activité industrielle au Luxembourg relève de l’anecdote au niveau mondial, y a néanmoins installé son siège, construisant même un énorme immeuble pour soulager le siège historique de l’Arbed, devenu trop petit… Encore de la fraude fiscale savamment organisée…

Mais ce genre de raisonnement est inaccessible au cerveau d’un nain capitaliste indécrottable, de surcroît menteur, incompétent et pipoteur…

…tout comme à celui de la plupart de ses “collègues” du G20, qui ont le capitalisme dans leurs chromosomes.