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Texte : sauvons France Culture

Publie le mardi 27 juillet 2004 par Open-Publishing
6 commentaires

 LES DECRAQUES : SUPPRIME
 LES CHEMINS DE LA MUSIQUE : SUPPRIME
 LA VIE DES REVUES : SUPPRIME
 POESIE SUR PAROLE : SUPPRESSION DES LECTURES QUOTIDIENNES
 LA FABRIQUE DE L’HISTOIRE : SANS DOCUMENTAIRE ET EN DIRECT
 LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE : EN DIRECT

(Liste non exhaustive, qui fait suite à l’examen des premières informations fiables portées à notre connaissance.)

La Direction de France Culture, loin des principes qu’elle prétend défendre,y compris sur l’antenne, met en place une grille qui répond aux diktats de
l’air du temps : réduction des émissions élaborées, et priorité donnée au direct.

L’élaboration de la nouvelle grille de France Culture semble en grande partie motivée par l’élimination radicale des producteurs intermittents, y compris ceux qui depuis de longues années contribuent de manière constante à la réussite et à l’identité humaniste de la chaîne.

POURTANT….

« La forme implique le fond » : ce que disait Gambetta au sujet de la république s’étend à la radio de service public. Un documentaire ou une fiction créent les conditions du partage culturel. La création radiophonique, c’est une coulée sonore riche en limons fertilisant les consciences.

TROP DE DIRECT TUE LE DIRECT.

Prôner le tout direct, c’est courir après le courant dominateur, alors que la radio de service public en général, et France Culture en particulier, ont vocation et intérêt à savoir aussi incarner le contre courant. De la part d’une population qui se chiffre en centaines de milliers d’individus, la perte de sens convoque une recherche du sens. L’altération du son appelle des retrouvailles avec le son. La démagogie hâte le retour à l’exigence civique. Le décervelage des masses ne peut qu’aboutir à une reconquête du discernement.

Gouverner, c’est prévoir. Nos dirigeants d’avant-garde seront donc ceux capables de s’installer dans les contre-courants par eux anticipés. A raser documentaires et émissions élaborées, casser des vocations ou des compétences dont nous n’aurons jamais autant besoin, relève d’une politique
de liquidation culturelle.

Pour le sens commun en vogue dans les hautes sphères, résister, c’est ringard. Or résister, c’est moderne, c’est avoir un coup d’avance, c’est (p)réparer l’avenir qu’insultent nos écornifleurs.

CE TEXTE, REDIGE PAR DES COLLABORATEURS DE FRANCE CULTURE, N’EST PAS SIGNE :
IL SE TROUVE QUE TOUTE EXPRESSION PUBLIQUE D’UN DESACCORD EST DEVENUE IMPOSSIBLE.

Messages

  • Ceux qui connaissaient cette radio avant l’arrivée de l’actuelle direction se rendent compte amèrement de la grande perte de qualité sur le plan de la culture et du mésusage du média radio.

    • Une " reprise " en main idéologique ultra libérale qui existe déja chez les autres médiarque [ du genre des Rance 2 , 3 et la 5 et bien sur des tf haine ] et qui avait jusque la relativement epargnée france culture ou l’on pouvait entendre autre chose que de la pensée unique

      Il est vrai que sur cette radio on pouvait entendre parfois des choses qui devaient faire grincer des dents de nombres de tenants , chantres et chancre mous de la " république " de Medef

  • Bonjour à tous,

    Et oui, le rouleau compresseur n’en finit plus d’écraser.

    Les espaces de communications se trouvent cernés par la politique du tout argent.

    Comment ne pas penser, en constatant un tel démembrement, que le futur ne sera que PROPAGANDE pour nos yeux et nos oreilles ??

    Combien de cerveaux vont se faire bercer pour mieux accepter l’inacceptable ?

    C’est l’été, alors vive les vacances et tant pis si nos médias ne transmettent plus les changements de lois en cours, et tant pis si à la rentrée les conséquences sur nos quotidiens seront inévitables.

    Au fait, c’est quoi une démocratie ??

    PéKa

  • POUR UNE NOUVELLE COMMUNE ? A quand la prise du pouvoir PAR le peuple, POUR le peuple des radios et des télévisions du service public.
    Ces moyens là n’appartiennent pas à quelques catégories socioprofessionnelles telles que le MEDEF et encore moins à l’Etat qui n’est plus l’émanation du peuple et ce, depuis bien longtemps.
    L’abrutissement des masses ne fait que continuer. RESISTONS

  • OK pour une pétition des auditeurs. Je fais partie de ceux qui n’avaient pas goûté l’éviction de Benassayag alors qu’Adler et le chroniqueur Figaro - son nom m’échappe et c’est tant mieux - peuvent répandre leur vulgate ultra libérale sans que cela défrise madame qui-l’on-sait. D’accord aussi sur la dictature du tout-direct. pjform@oreka.com.