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Meeting LKP à Paris : mercredi 6 mai 2009 à 19h30 (video + audio + photos Bellaciao)

Publie le mercredi 6 mai 2009 par Open-Publishing
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Meeting, mercredi 6 mai à 19h30 au CICP (métro Rue des Boulets, ligne 9), en présence de Myrlin Davile, secrétaire aux relations extérieurs du LKP.

Là-bas, en Guadeloupe, une grève générale de six semaines a permis d’obtenir entre autres : gel des loyers pour 2009, baisse des prix, création de postes d’enseignants, 200 euros d’augmentation pour les bas salaires, baisse de 20% des prix des transports, valorisation de la culture de la langue créole…

Cette grève générale a mis en avant le travail mené par le collectif LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon).

Myrlin Davile, secrétaire aux relations extérieurs du LKP, viendra nous expliquer comment cette grève a pu démarrer

Comment s’est organisée la vie, la solidarité, pour que le mouvement puisse s’inscrire dans la durée ?

Que signifie une situation coloniale dont parle le LKP pour définir la société guadeloupéenne ?

Après les accords, comment s’assurer de l’application des revendications obtenues ?

Pourquoi près d’une cinquantaine d’entreprises sont toujours en grève aujourd’hui ?

Quel est l’enjeu des États généraux de l’Outre mer inventé par le gouvernement ?

Meeting coorganisé par l’OLS et la CNT

le mercredi 6 mai à 19h30 au CICP 21ter rue voltaire 75011 Paris (métro Rue des Boulets, ligne 9)

OLS PARIS 21ter rue voltaire 75011 Paris ols.paris@no-log.org http://offensive.samizdat.net

CNT 33 rue des vignoles 75020 Paris international@cnt-f.org www.cnt-f.org

http://www.cnt-f.org/international/...

Salutations syndicalistes révolutionnaires

Jérémie pour le SI de la CNT.


Ajouté par le Collectif Bellaciao

Conférence de presse du LKP à Paris (mardi 24 mars 2009)

Le LKP, le collectif contre l’exploitation qui a mené le mouvement de grève en Guadeloupe, tire son bilan du conflit et revient sur les controverses qui l’ont émaillé.

Trois représentants du collectif guadeloupéen LKP (Liyannaj kont pwofitasyon) étaient à Paris aujourd’hui, pour s’expliquer, notamment, sur les propos d’Elie Domota. Pour mémoire, le porte-parole du LKP avait déclaré que les entrepreneurs qui refusaient l’accord d’augmentation de 200 euros des bas salaires devraient « quitter » l’île et qu’il n’allait pas « laisser une bande de békés rétablir l’esclavage. »

Au sommaire du jour, un cours, (quasi) magistral, sur le racisme. De quoi démontrer, citation historique à l’appui, que non, les propos du porte-parole charismatique du LKP ne sont pas racistes.

La démonstration accomplie par Raymond Gama est limpide. Ce docteur en histoire, membre fondateur du LKP, et responsable des relations extérieures du mouvement, redéfinit ce qu’a été l’esclavage, pour mettre en lumière « l’intériorisation du système idéologique raciste » dans l’île, qui sévit encore aujourd’hui. Il stigmatise au passage « la responsabilité de votre peuple » en s’adressant à la partie blanche de l’auditoire. « N’importe qui, noir, blanc, café au lait, doit mettre la main à la pâte sinon il est invité à quitter le pays. » « Nous ne sommes pas racistes, nous voulons la liberté pour tous les hommes », martèle-t-il en conclusion.

Pour intéressante et cultivée que soit la démonstration, elle témoigne de la volonté du mouvement de se justifier, tout en gardant son soutien indéfectible à Elie Domota. Car si le LKP veut garder l’élan qu’il a suscité, par ce mouvement de grève sans précédent, il doit écarter tout soupçon de racisme. Les responsables du collectif préfère insister sur les particularités du mouvement : « Différents mais ensembles », voilà le leitmotiv qu’ils véhiculent. « Le LKP est fondamentalement culturel. Nous sommes dans la rue, une culture qui va germer, qui va laisser pousser une autre variété humaine. »

Et c’est peut-être ça qui les motive fondamentalement, qui les porte depuis le 20 janvier, date du début de la grève en Guadeloupe. « Nous avons changé les choses. Elles ne seront plus jamais comme avant », affirme Max Evariste, du syndicat FO guadeloupe, et membre fondateur du LKP. « C’est l’éclosion qui vous parvient » enchaîne Raymond Gama, « mais le mouvement a commencé, il y a un moment chez nous. C’est une nouvelle façon de concevoir la démocratie, qui ne repose pas sur le système électoraliste. »

Derrière les trois responsables du mouvement, un portrait de Jacques Binot, le syndicaliste assassiné dans des conditions mystérieuses, fixe l’auditoire. Les accords d’augmentation de salaire portent son nom.

http://www.liberation.fr/societe/01...


Video bellaciao-LKP Paris 24 mars 2009


Audio Bellaciao-LKP Paris 24 mars 2009

Messages

  • Je précise que les photos, l’audio et vidéo sont celles d’un meeting du LKP du 24 mars 2009 à paris - comme vous voyez à part Bellaciao et quelques autres assoces il n’ y avait aucune orga’ politique (même pas le NPA je crois...désolée c’est la vérité) pour accueillir nos 3 camarades représentants le LKP.

    Ni PC, ni PDG, ni NPA, ni CGT, ni FO ni Solidaires. Rien, personne. Nada. Ou alors ils étaient rudement bien cachés....

    Le meeting organisé par la CNT est ce soir.

  • Précision et bilan du débat

    Petite rectification : le meeting du 6 mai avec le représentant du LKP était co-organisé par l’OLS et la CNT, et pas la CNT seule.

    Meeting décidé à l’arrache (peu de temps de préparation) qui aurait mérité plus de monde (une petite soixantaine de personnes) et d’envergure. Mais ce meeting a eu le mérite d’exister.

    En tant qu’anarcho-syndicaliste de la CNT, j’ai été très impressionné par l’intervention du camarade (responsable de communication de l’USTG). Je me suis notament rendu compte à travers son discours des valeurs communes qui nous unissent :

     Syndicalisme de lutte de classe et d’action directe ;

     Syndicalisme basiste et horizontal anti-bureaucratique ;

     Solidarité interprofessionnelle et organisation militante (pas des centaines de milliers d’adhèrent-es mais une vraie tradition militante) ;

     Vision d’un syndicalisme proche du nôtre qui englobe les aspects sociaux, culturels du monde dans lequel on évolue ;

     Perspective internationaliste évidente et permanente dans la pratique de l’USTG ;

     Soucis permanent d’indépendance vis à vis de TOUS les partis politiques (y compris les plus à gauche...).

    Une vraie leçon de militantisme, sur ce que l’USTG et le LKP ont été capables de faire à la Guadeloupe. Et que nous ici en France on est incapables de faire : construire àç la base une unité d’action offensive et en ordre de bataille contre l’arrogance de l’État et du patronat.

    Ah non je suis mauvaise langue. Ici aussi l’espoir de la guerre sociale existe : l’Intersyndicale de combat (CFTC, UNSA, CGT, FO, Solidaires, FSU, CFDT) nous a concocté deux nouvelles échéances de mobilisation de masse. La bourgeoisie en tremble déjà...