Mon choix ? : Je ne voterai pas, point à la ligne.

En bon communiste, enfin je pense, aujourd’hui, je resterai chez moi car je ne fonde aucun espoir sur un hypothétique glissement à "gauche" du parlement européen, et quand bien même cela se produirait, il serait illusoire de penser que cela changerait quelque chose.

Je suis militant communiste depuis 1984.

j’ai rompu avec lui en 1994, puis face à la menace présentée par l’élection de Sarkozy j’ai rejoins à nouveau ce parti pour aider à le relever des ruines et le reconstruire.

J’ai assisté avec désarroi à la manipulation orchestrée peu avant le congrès et qui consista à nous faire accepter le principe du FdG sans piper mot (au CN il n’y eu que très peu de débats, les oppositions furent facilement contenues) alors que l’existence même du parti était en question.

J’ai contribué à ruiner la tentative des séditieux de changer le nom de ce parti historique, à le vider encore plus de sa substance mais ai accepté le jeu démocratique. J’ai donc soutenu avec beaucoup de réserve le FdG à ses débuts. Puis j’ai réalisé ce qui se tramait en fond de cour.

C’est parceque je pense que la direction actuelle est incapable à redresser le parti qu’elle a choisi tout bonnement de le dissoudre dans un magma sans fond ni forme, une gélatine idéologique dont la seul vision est le petit jeu miteux des alliances de pouvoir en vue des régionales et de 2012. Derriere le FdG ce n’est pas qu’une alliance d’appareil c’est véritablement la dissolution du parti outil de prise de pouvoir que se prépare pour lui substituer un club de pensées et un gestionnaire des archives du feu-PCF, une affaire encore rentable.

Ces deux derniers mois, je n’ai pas mené campagne, et aujourd’hui je n’irai pas voter...car quelque soit le vote, celui ne va pas seulement entériner un principe fallacieux (l’UE serait démocratique) mais aussi alimenter le jeu politicien et indirectement valider par anticipation l’évolution du PCF vers un nouveau parti anti capitaliste bis, sorte de MODEM de gauche dans ce cas précis.

Aujourd’hui, les communistes (tous du NPA, à LO, en passant par le PCF, le POI) ont moins besoins de magouilleurs politiciens que de vrais communistes militants capables d’établir leur légitimité sur leur capacité à porter un projet vraiment révolutionnaire. On a besoin de leaders qui savent ce que c’est de trimer, pas de fils de, ou de fille de qui cherchent à se caser.

Communiste , je reste.
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Electeur, je reste...mais chez moi, aujourd’hui.