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APRES LE 7 JUIN

Publie le jeudi 11 juin 2009 par Open-Publishing
33 commentaires

Il y a un vertige de la page blanche un lendemain d’élection. En témoigne ce retour à mon clavier deux jours après un événement aussi considérable que cette élection européenne du 7 juin. S’ajoute à tout ce que l’on devine qui peut bloquer la plume, ce fait, dorénavant, que je ne peux substituer ma parole purement personnelle à celle nécessairement plus lente, parce qu’elle s’élabore collectivement, du Parti de Gauche dont je suis le porte parole.

Ce qui suit n’est donc rien d’autre que quelques éclairages. L’analyse globale viendra, dès que nous aurons fini d’en convenir ensemble, cette fin de semaine. Je commence par quelque chose de personnel. Je suis élu député des 18 départements du grand sud ouest de la France au parlement européen. C’est peu de dire que j’en ressens une immense et existentielle gratitude et fierté. D’autant que je sais à quel point c’est à un spectaculaire effort de mobilisation militante que ce résultat est du. Un effort dont je n’oublie jamais qu’il ne se faisait pas pour une personne. Mais pour une cause. Si bien qu’au moment où je suis chargé d’en assurer la représentation, le mandat ainsi acquis me fait devoir d’une façon spécialement impérative. J’en viens à mes éclairages. Et d’abord à propos du coût du refus par le NPA de l’alliance dans le Front de Gauche.

L’ARDOISE DE LA DESUNION

On se souvient, c’est une façon de parler, de notre bataille pour rassembler dans le Front de gauche toute l’autre gauche. Et notamment le NPA. Au vu des résultats que ce serait-il passé ? En se contentant d’une simple addition, en excluant toute dynamique collective, le constat est vraiment très rageant. Et même accablant. Les scores, le nombre de sièges pour l’autre gauche et aussi le rapport de forces au sein de la gauche auraient été profondément changés. Et nous aurions bouleversé le paysage politique. En effet nous aurions été la quatrième force. A une toute proche encablure du PS et des Verts. Et surtout le résultat en sièges aurait été radicalement différent. Tous ensemble nous aurions pu avoir 12 élus au lieux des seuls 5 du Front de Gauche (puisque le NPA pour finir n’a aucun élu).

Ce n’est pas tout. Il faut regarder le détail de la répartition des sièges dans chaque circonscription.
 Nord : deux élus au lieu d’un.
 Est : un élu au lieu d’aucun. Et nous aurions alors privé le FN d’un siège !
 Ouest : un élu au lieu d’aucun. Cette fois ci au détriment de l’UMP.
 En Ile de France : deux élus au lieu d’un. Là encore au détriment de l’UMP
 Sud Ouest : deux élus au lieu d’un. Et dans cette circonscription nous aurions pu être la troisième force politique…
 Sud Est : deux élus au lieu d’un. Et surtout voici le vrai sujet de remord : nous aurions privé Le Pen de sa réélection !
 Centre : un élu au lieu d’aucun. Et là, c’est à Hortefeux que nous aurions coupé les ailes ! Hortefeux, l’homme de la traque aux sans papier !

Quel symbole non ? Relisez et faites savoir : la désunion de l’autre gauche a permis à Le Pen et à Hortefeux d’être élus… Unis, nous aurions laminé le Front national. Je suis certain que les camarades du NPA n’ont jamais imaginé que leur stratégie aurait ce coût quand ils nous accusaient de façon si étroitement polémique de vouloir faire un « bon coup électoral ». Mais peut-être auraient-il dû au moins écouter nos arguments « électoraux » en comprenant qu’une bataille électorale est une lutte dont le contenu et les résultats peuvent être tout à fait concrets. En effet, battre le Front National en le devançant comme le fait le Front de Gauche est déjà très beau. C’est un mérite de ses militants et de leur campagne. Mais sortir Le pen lui-même de la scène politique où il représente notre pays devant l’Europe, voilà qui eut été notre plus grand titre de mérite. Non ? Sans parler d’Hortefeux et sans le mettre dans la même case que Le Pen ! De cela le NPA ne semble même pas avoir conscience du tout. Et je me demande quel enseignement tire Olivier Besancenot, personnellement candidat en troisième position sur la liste d’ile de France, du fait qu’il recueille 3 % des suffrages, tandis que le Front de Gauche en fait le double ! J’imagine assez facilement ce qu’auraient été les commentaires si tel avait été mon cas dans le grand sud ouest !

UNE PROGRESSION CONCRETE

C’est la première présence du bulletin de vote « Front de Gauche » dans les bureaux de vote. A quoi comparer son résultat pour en mesurer la signification politique ? La seule comparaison possible est avec les résultats obtenus aux précédentes élections par le PCF, puisque c’est le seul parti du Front de Gauche présent à l’élection européenne de 2004. Soit. Le journal l’Humanité note que le score est en progression alors qu’il était en baisse constante pour les communistes depuis la première élection de 1979. De fait, on constate bien une augmentation des suffrages non seulement en pourcentage mais surtout en valeur absolue. Et aussi un renouvellement des électeurs. Un nombre plus grand d’électeurs. Représentant un part croissante du total de ceux qui ont voté. Des gens nouveaux pour voter. Ces faits se vérifient dans chaque bureau de vote. Comme l’abstention a aussi frappé les bastions communistes traditionnels c’est donc que des électeurs nouveaux sont venus compenser ceux d’hier qui ne sont pas venus cette fois ci. Dès lors on doit faire ce constat qu’il existe dorénavant un électorat Front de Gauche spécifique. Et il ne se résume pas uniquement à l’addition de ceux qui votaient avant communiste même si ceux bien évidemment y sont déterminants.

La progression en nombre de voix est l’aspect le plus important et le plus incontestable de ce constat. Parce qu’il s’agit de personnes réelles qui se déplacent et pas de pourcentages de quantité de gens en diminution comme c’est le cas pour les premiers Partis du tableau des résultats. C’est particulièrement frappant si l’on compare aux résultats en voix du premier tour de la présidentielle de 2007. La quasi totalité des listes perdent des voix. C’est le cas de l’UMP qui perd plus de 6 millions de voix. Le PS, plus de 5 millions. Le Modem, près de 3 millions. Le FN, 650 000. Le NPA, 400 000. Seules deux listes progressent. Europe Écologie qui gagne 1 700 000 voix. Et le Front de Gauche qui en rassemble 400 000 de plus ! Mais si l’on en revient à la comparaison avec le scrutin européen de 2004, la progression n’en est pas moins frappante. Les plus fortes progression sont dans ma circonscription du Sud Ouest avec 31,36% de voix supplémentaires. Puis dans l’est avec 30,41% de voix de plus. Une seule circonscription est en recul, le Nord-Ouest qui perd 3,03% de voix mais sur une population elle-même en décroissance.

PIRE QU’AVANT

Si j’en reste là, et quelque soient les précautions que j’ai prises avant de commencer pour signaler que je ne donnerais que quelques éclairages sans prétention globalisante, on me dira que je reste dans le triomphalisme de Parti. Rien n’est plus éloigné de moi que cette approche,à cette heure. Pour moi la gauche est dans le trou. Le 7 juin, dans les urnes, cette Europe là, la leur, celle du traité de Lisbonne, est officiellement devenue un désert de la démocratie. Dans toute l’Europe les milieux populaires s’en sont auto-exclus par une abstention presque totale. Les élites sociales, et leurs préoccupations qui ne sont guère sociales, la dominent presque sans partage. Du coup, ce qui va mal, ira encore plus mal. En France, ubuesquement, la droite l’emporte. Toutes listes confondues, elle est majoritaire en voix. Il faut regarder cette réalité en face. La droite marche en tête et donne le rythme au moment même où sévit une crise historique du capitalisme. C’est vrai dans toute l’Europe. Le Parlement européen sera ainsi l’un des plus à droite de son histoire. Un cauchemar. Ce n’était pas une fatalité. L’histoire aurait pu être tout autre. Les partis sociaux-démocrates dominants à gauche en Europe portent la principale responsabilité de ce désastre. Face aux partis de droite, ils n’offrent aucune alternative. Aux mieux proposent-ils, d’une façon d’ailleurs très vague, la régulation du capitalisme financier. On connait le modèle.

Et on peut donner des noms. Pascal Lamy et Dominique Strauss Kahn comme horizon politique !. « Non merci » ont répondu les salariés dans tous les pays, délaissant une partie qui semblait jouée d’avance entre pareil et même. Tous les modèles sociaux-démocrates sont en déroute. En Italie, pays des primaires, la défaite est sans appel. En Grande-Bretagne, pays du « parti unique à gauche », le Labour, l’effondrement est historique. C’est donc un problème d’orientation politique qui est posé à la social-démocratie en Europe. Hélas, mille fois hélas, c’est exactement la pente que j’avais décrite dans mon livre « En quête de gauche ». Le Parti socialiste en France peut-il en tirer les conséquences ? Va-t-il renoncer à son alignement sur le PSE ? Va-t-il enfin renoncer à cogérer le Parlement européen avec la droite avec le groupe du PSE ? Bref va -t-il situer la source de son impuissance là où elle est c’est à dire dans son orientation social libérale dont l’adhésion au Traité de Lisbonne est le cœur ? Ça m’étonnerait. Les discours contradictoires des grands chefs et sous chefs innombrables, vont fonctionner comme d’habitude sur le modèle des pavés auto bloquant. Il ne se passera donc rien. Ou alors seulement des appels poignant à la « rénovation". A moins que ce soit à la « modernisation ». Ou l’inverse. La rénovation de la modernisation serait mieux venue. Ou bien la modernisation de la rénovation. Ca changerait un peu le refrain de ces invocations psalmodiées en cadence depuis dix ans après chaque défaite électorale. Combien ont-elles usées de trentenaires devenus quadras et à présent quinquas !

Il est probable enfin que la rédaction d’un nouveau projet « pour dix ans » sera annoncée. Sera aussitôt mise sur pied une magnifique commission de deux cent membres pour le rédiger et cinq grand coordinateurs représentatifs des personnalités, de la parité, de la diversité, des minorités visibles et des courants pour l’animer. Ce sera la quatrième fois en sept ans que le PS se projettera sur les dix prochaines années dans un splendide parcours des feuilles de papier de l’ordinateur à la poubelle en passant par la case « amendements venus des sections ». On peut faire mieux. Sans trop de mal. D’ici samedi, sur le site du Parti de gauche nous ferons nos propositions. Ce n’est pas le lieu ici. Ici je parle à saut et gambade de ce qui me semble devoir relever d’une parole qui va à son rythme et selon ses inclinations, sans autres limites qu’elle-même. Hum ! Et la limite de l’heure. Je vais dormir, plaisir rudement disputé aux emploi du temps depuis plus de quatre mois…..

Publié sur le blog de Mélenchon

Messages

  • Et après !

    Neuf députés, pourquoi faire ?

  • Le NPA aurait dû s’assoir sur sa volonté de construire une alternative indépendante du PS et se plier à la vision du PCF et du PdG pour que... Le Pen ne soit pas élu ?!
    Et avec 9 euro-députés la révolution (par les urnes) était pour demain ? De mieux en mieux, Mélenchon...

    Chico

    • Deux raisons pour les petites (par la taille, pas par les idées !) formations de présenter des candidats aux élections :

        Se compter.

      Dans ce cas, il faut y aller seul et se justifier par n’importe quel moyen.

        Avoir des élus.

      Introduire des loups dans la bergerie, avoir accès aux dossiers en temps réels, alerter le peuple pour le mettre en situation de réagir à temps, disposer d’une tribune, observer in situ les magouilles de la fausse gauche et de la droite, etc. Dans ce cas, il faut s’inscrire dans une dynamique unitaire.

      Ceux qui pensaient que la deuxième démarche est inutile ont choisi la première. On voit qu’elle n’a été profitable à personne dans la vraie gauche.

      Qui peut dire que deux ou trois députés NPA à Strasbourg n’auraient servi à rien ? Il ne servait à rien, Krivine ? Ni Olivier Besancenot, son attaché parlementaire ?

      Il serait temps de se rappeler que, de même que la paix se signe avec l’ennemi, l’union se fait avec des êtres différents, pas avec des clones.

      Combien de centaines de milliers sommes-nous, en marge du NPA, du PCF, du PG, à souhaiter que ces trois-là concoctent ensemble un projet, au moins un accord ponctuel pour, combat après combat, défaire la droite et ses complices de la fausse gauche ?

      Combien sortiraient de leur léthargie si ceux pour qui ils sont prêts à s’engager apprenaient que les mots concessions et compromissions ne sont pas synonymes ?

      Je suis en train de suggérer que les concessions soient réciproques. Inutile de me traiter de stalinien, comme chaque fois, because il est dur de s’entendre après s’être injuriés.

      Or, il faut s’entendre, frérots !

    • Maxime, sauf ton respect, réfléchis plutôt à la façon dont l’UMPS a verrouillé l’accès au PE pour les « petits » partis avec la nouvelle loi concernant les Européennes.

      Eh oui ! Avec la loi de 1999, le NPA aurait eu un voire des élus !

      Le NPA n’a pas nié l’intérêt d’avoir un ou des élus au PE (je t’invite à consulter le site du NPA et les interventions de Raoul Jennar par exemple, lors du meeting du 4 Juin). D’ailleurs, quand on voit que le MDF de De Villiers a fait moins de voix que nous mais a eu un élu ...

      Bref ! Il serait bon que le FdG et ses soutiens arrêtent de coller des procès d’intention au NPA alors que celui-ci est resté TRES correct pendant la campagne vis à vis du FdG... ce qui n’est pas forcément vrai dans l’autre sens.

      Et il serait tout aussi bon que ce cher Mélenchon, s’il veut vraiment une union de la gauche, cesse une bonne fois pour toutes ses accusations à la limite de l’invective, par exemple en invoquant un prétendu sectarisme à l’encontre de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

      Enfin, merci d’arrêter de travestir la réalité des pseudo-négociations qui étaient déjà bouclées à la création du PG, et verrouillaient toute possibilité d’union sur des bases saines, c’est à dire en évinçant toute empreinte libérale d’un PS définitivement acquis à l’économie de marché et donc irrécupérable en l’état !

      (k)G.B.

    • (K) GB, je crois qu’on diffère sur une campagne passée et sans doute sur ce qui peut se faire. Et avec qui, et comment.

      Mais ce n’est pas normal qu’on soit dispersés, qu’on ne se rencontre pas pour leur filer une râclée à chaque occasion sans attendre la râclée finale.

      On vient tous de perdre une bataille devant un Sarko décrié, ridiculisé, qui prend aux pauvres pour donner aux riches, et sans se cacher, une bataille contre l’UMP conduite par Rachida Dati (c’est dire !), après de fortes mobilisations dans la rue, dans un contexte de faillite du système capitaliste et alors que le PS se noie.

      On est forts ! Très forts !

    • Mais ce n’est pas normal qu’on soit dispersés, qu’on ne se rencontre pas pour leur filer une râclée à chaque occasion sans attendre la râclée finale.

      Si c’est normal Vivas - ça fait plusieurs fois que je te lis ici et j’ai jams réagi mais là j’en peux plus et pourtant j’aimais bien tes livres j’en ai lu qq un mais la tu débloque "camarade"

      Ta conception du mouvement ouvrier est une conception complètement gauchiste de mec qui connait pas la réalité et surtout sait pas l’analysé , de mec qui est dans les livres quoi. C’est la nature du mouvement ouvrier d’être désuni ou plus juste, dispersé, - sauf cas exceptionnel - tu crois quoi toi ? Qu’un jour on sera tous ensemble sans aucune révolution politique ? pourtant c’est toi qui connais bien Cuba non ?

      Et la révolution politique tu crois que c’est mélenchon et son eau tiède qui va nous la faire ? C’est pas 3 ou 4 députés "européens" en plus ou moins qui vont changer la donne alors arrêtez de vous taper sur la gueule vous donnez un spectacle pathétique

      Et puis qui a parlé ici d’attendre la râclée finale hein ? Tu crois que c’est aussi maniquéen que ça qu’on pense ? parce qu’on n’écrit pas bien français on est des abruti ? tu nous prends pour des cons au fond non ?

      Toi t’es là tu causes tu causes , tu fais des blabla d’intellos pour être dans les pas de ton maitre à pensé, mélanchon ,dans le genre pourri de politicard il se pose là lui 30 ans au ps et il se réveile que maintenant ! MDR, mais t’es pas allé leur parler depuis quand aux ouvriers aux petits salaires etc ? Pas pour pontifier dans leurs oreilles mais pour leS ECOUTER

      Ils t’ont parlé le 7 juin et même là tu veux pas les entendre.

      Je vais te dire dans mon usine on aime bien Buffet, et les cocos oui même malgré toutes leurs conneries. On aime bien BEsancenot et Arlette aussi. Mais Melanchon par ex, pour nosu ça sera toujours un putain de soce, un mec du PS qu’on voit jms à la porte des usines, un type pas de notre monde mais de sa classe à lui.

      Et là son discours qui dit que le petit facteur (dont je me tape personnellement il est sympa mais pour moi c’est un peu un " charlot") c’est un mec qui a fait passer le fn et l"ump parce qu’i la pas voulu se plier à toi, je me dis que ton mélancho n il a coulé une bielle complet, faut qu’il aille prendre des vacances et vite fait bien fait.

      Jean Jacques

      du nord

    • MDR, mais t’es pas allé leur parler depuis quand aux ouvriers aux petits salaires etc ? Pas pour pontifier dans leurs oreilles mais pour leS ECOUTER

      Je n’ai pas à "aller leur parler", ils sont là, autour de moi. C’est ma famillle, mes parents, mes frères et soeurs, cousins cousines, copains copines. J’ai élargi le cercle depuis, mais sans renier mes racines. Si tu as lu un de mes livres tu as dû remarquer que, dans tous, je n’écris que pour eux, et ce n’est pas ce que les éditeurs et les critiques aiment le plus.

      Ma première paye, je devais avoir 14/15 ans. Je te raconterais bien les 20 ans passés à trier des lettres la nuit dans un centre de tri postal à Paris, mais j’en ai fait un livre, je ne vais pas te le résumer ici.

      Ne t’énerve pas, on peut ne pas être d’accord sur tout avec toi sans être une fils de bourge ou un renégat.

      Le mieux, en toutes circonstances, c’est de réfuter les idées, pas de tacler le contradicteur.

      Sans rancune.

    • Jean Jacques, même si je peux comprendre ton énervement, je ne pense pas qu’il soit bon d’insulter Maxime, qui, lui, ne le fait pas.

      (k)G.B.

    • Une semaine où on est des "puceaux révolutionnaires du temple" et la semaine suivante, il faut s’entendre avec ces mêmes puceaux...

      Surprenant comme démarche, pas saine même...

      La 3ème semaine, qu’est-ce que tu envisages pour nous ?

      Jak

  • Je commence à en avoir un peu marre de ces mensonges du FdG sur les raisons de la discorde.

    1/. Le PC, avant toute chose, avait clairement refusé d’inclure dans les discussions la Fédération. Le rejet était clair et non négociable. Cela commençait pour parler d’union, non ?

    2/. Le NPA voulait un front de gauche durable, pas seulement circonscrit aux seules européennes — où il ne pouvait être question d’alliances avec le PS au second tour. On parle donc là des régionales. Le PC et le PG l’ont refusé, parce que ...

    3/. Le NPA refusait toute alliance avec le PS en l’état — c’est à dire un PS réformiste, capitaliste, pour l’économie de marché, libéral etc ... — tandis que le PC ne pouvait et ne voulait pas se permettre de perdre une partie de ses très nombreux élus. On peut le comprendre de leur part en terme de stratégie électorale, mais c’est bien le problème du PC aujourd’hui, qui a substitué la lutte à l’électoralisme, au point d’en faire une posture quasi dogmatique, méritant souvent l’appellation de « lutte des places ».

    4/. A l’issue des Européennes, nous avons entendu un DCB parler d’une alliance avec le PS et le Modem. Que feront le PC et le PG, alors ? La question reste entière.

    (k)G.B.

  • Les étourneaux électoraux sont d’une rare naïveté....

    Quelle va etre la position du front de gauche vis a vis du PS et de ses futurs allies possibles : et que l’on ne me parle pas d’accord technique pour faire barrage a la droite, c’est ce genre de decision qui desespere les citoyens et les eloignent des urnes et de la politique en laissant la voie libre a cette droite que vous pretendez combattre

    Foin des alliances techniques qui peuvent se comprendre, c’est bien pire qui se prépare et qui sera fait : l’alliance politique à nouveau avec le PS. Au moins pour l’appareil du PCF que Mélenchon a préféré au NPA et LO

    Mélenchon, est allié avec des dirigeants du PCF qui sont contre la grève générale car ils ne comprennent pas à quoi elle pourrait servir. En effet, il y a un vide immense avec le front de gauche qui, en dehors de l’enkistage institutionnel ne comprend rien et veut continuer de subordonner le mouvement social à des objectifs électoraux.

    Ce bon vieil arracheur de dents de Mélenchon ne dit pas que c’est eux qui n’ont pas voulu d’une unité avec contenus à minima et engagements de ne pas se précipiter aux mangeoires. Il sait parfaitement qu’une alliance exige un minimum de loyauté , pas se précipiter le lendemain vers les gamelles.

    Le masque tombe des ambitions des dirigeants du Front de Gauche maintenant : Pour la plupart c’est le retour des alliances politiques avec la bourgeoisie (PS, etc) .

    On ne peut avoir deux discours :

    1) Soit la main sur le coeur on s’oppose aux plans bourgeoise européens au parlement

    2) Soit ici on continue de faire alliance avec ceux qui les fomentent et les mettent en application (collectivités locales, municipalités, départements, régions, demain gouvernement à nouveau).

    Plutôt que de chercher des poux au NPA en continuant de mentir effrontément sur les positions en présence (le refus du Front de gauche d’accepter un minima pour que le NPA y soit), notre ami Mélenchon devrait se poser des questions utiles :

    1) Comment reconstruire le mouvement ouvrier au sens large (10 syndicats affaiblis, bureaucratisés, et moins combatifs que leurs militants), question essentielle sauf pour les bigorneaux de l’état.

    2) Comment aider la classe exploitée et la jeunesse à préparer une grève générale pour porter un coup réel et utile à la bourgeoisie.

    3) et critiquer à minima les déclarations de dirigeants du PCF qui, avec roulements tambours, effectuent leur virage vers des alliances avec le PS. Car le gros problème est là et non de continuer le discours sectaire contre le NPA.

    Là Mélenchon n’aide à rien, cramponné sur la vision qui a envoyé dans le mur la gauche toute la seconde partie du XXeme siècle : Donnez-nous des postes, élisez-nous , et nous ferons le reste.

    On a vu. Partis changer le système, c’est le système qui les a changé.

    Il n’a rien appris et veut reproduire hors du PS un PS un peu plus à gauche mais sans changer de nature sur la relation aux institutions.
    Il y a un gros problème de conception de la politique là.

  • Les sièges où ? Au Parlement Européen ? Qui n’a quasiment aucun pouvoir ?
    Et on va encore nous ressortir le vote utile, cette fois contre la droite et l’extrême droite ? Alors dans ce cas, s’il s’agissait de cela, il fallait carrément fusionner nos listes avec le PS, Europe Ecologie, et pourquoi pas le Modem pendant qu’on y est !

    Les stratégies purement électoralistes ne font qu’éreinter le peuple, et ce n’est pas en se focalisant uniquement sur les élections et leurs résultats qu’on fera avancer la cause du peuple, celui qui trime.
    Encore moins en se focalisant sur des prétendus votes utiles, qui ne trompent que les dupes.

  • Autant faire des primaires de « gôôôche » et avoir un parti unique de « gôche » pendant qu’on y est, à suivre ce genre de raisonnement ; marrant, c’est ce que veulent certains du PS ...

  • Si,

    en s’alliant avec le PS et Europe Ecologie, avec le MOdem, le front de gauche aurait réussi que l’UMP et Le Pen auraient eu encore moins de députés .....

    Les fachos n’ont pas attendu le NPA pour avoir des sièges, mais ils ont attendu l’union de la gauche.

    Vas-y continues, tu tiens le bon bout.

    Mais poses la question au Front de gauche qui a refusé l’alliance avec le NPA plutôt que de montrer ton ignorance des faits....

    L’argumentaire de Mélenchon part d’une tricherie sur les faits , consultables sur le net, des discussions entre partis avant la décision de faire des listes séparées.

    Je suis certain que les camarades du NPA n’ont jamais imaginé que leur stratégie aurait ce coût quand ils nous accusaient de façon si étroitement polémique de vouloir faire un « bon coup électoral ». Mais peut-être auraient-il dû au moins écouter nos arguments « électoraux » en comprenant qu’une bataille électorale est une lutte dont le contenu et les résultats peuvent être tout à fait concrets.

    Encore un effort .... dans le travestissement des faits....

    Poses-toi la question des batailles utiles de résistance sociale, de centralisation de celles-ci, de préparation de la grève générale, de réorganisation de la classe exploitée , et alors tu auras peut-être des avancées électorales qui auront une signification.

    Le Front de Gauche s’est construit à contrario de tout cela, ne s’en servant que comme tremplin quand les luttes existent.

    Pas un mot sur les appels à l’union de la gauche (avec le PS) qui se multiplient.... Mais attaques contre le NPA...

    Le sectarisme mélenchiste continue.

  • Et allez !!!! il continue celui-là !!! NPA agent de la droite !!!! Toujours les mêmes arguments très politiques !!! Demain il va écrire : NPA responsable de la crise du capitalisme, c’est ça ?

  • Ben z’auriez dû commencer par éviter à aller à la soupe avec le PS à Perpignan (élection municipale le 21 juin prochain), à Carcassonne (élections municipales qui viennent d’être invalidées et où une des candidates de la liste PS/PC est encore membre de l’UMP), à Anduze (cantonnale invalidée), à Aix (élection invalidée itou où la belle gôche plurielle est en train de se reconstituer) etc, etc. il se passe des choses sur le plan local actuellement que vous avez tendance à zapper un peu vite à mon avis. Faudrait voir à être cohérents avec ce que vous dites.

  • Vous en voulez encore ?

    Allez, hop !

    De fait, contrairement au NPA, l’objectif du Front de gauche est de gouverner, il prône « la révolution par les urnes » et nie l’intérêt d’une grève générale : « On ne sait pas comment et sur quoi ça pourrait déboucher », dit Cathy Daguerre.

    http://cathydaguerre.elunet.fr/index.php/p...par-SudOuestcom

    C’est ça, ce que prône le FdG !

    Et contre ça que, moi, je suis.
    Tout comme la majorité des camarades du NPA (et une grooooosse partie des abstentionnistes aux européennes).

    Donc maintenant, il va falloir assumer vos positions de bourgeois et arrêter de nous gonfler.

    (k)G.B.

  • Et voila que certains partisans du FDG, continuent à taper sur le NPA comme ils l’ont fait durant toute la campagne et n’hésitent plus à affirmer que le NPA fait le jeu de la droite et de l’extrême-droite.

    Attention "camarades", il ne faut pas pousser l’invective trop loin et la transformer en calomnie. Cela commence à rappeler des périodes que l’on croyait révolues.

    Si le FDG voulait supprimer tout élu d’extrême-droite (ce qui n’était pas son but initial) il suffisait d’accepter un FDG durable, pour durablement faire disparaître l’extrême droite française de l’hémicycle européen. Donc si vous voulez venir sur ce terrain vaseux, vous portez une lourde responsabilité, c’est l’arroseur arrosé...

    Le NPA a su se monter "zen" par rapport au attaques incessantes du FDG (dans sa presse, dans les médias, les meetings...et sur le terrain). Ces attaques sont mêmes devenues un argument de campagne qui a probablement pesé...le temps d’une élection et des espoirs (pour ceux qui votent) qu’elle peut susciter.

    Prétendre tendre la main (argument de campagne), en tapant sur la tête du partenaire ne peut qu’interroger sur les perspectives concrètes du FDG, ou plus précisément sur les perspectives du PC et du FG, qui ne sont peut-être pas identiques.

    Il serait grand temps que certains partisans du FDG (ou plutôt du PC et du PG) cessent de se tromper d’adversaire au risque de s’éviter de faire un bilan critique sur le refus de construire un FDG durable et indépendant du PS...Perpignan n’est que la première illustration du côté éphémère de la "révolution par les urnes".

  • AH AH AH !...

    Et si le FG avait moins insulté, censuré, ridiculisé chacun et tout le monde sur le blog intitulé Jean-Luc Mélenchon, la face de l’Europe eût peut-être changé...

    Je ne parle pas pour moi uniquement, et quand bien même je parlerais pour moi, c’est une question de respect...

    La gauche a des compétences, de la technique, des moyens, des journaux, etc.

    Il lui manque l’essentiel en politique, le talent, le talent du respect, de la communication, d’acceptation des autres, de leur savoir, et surtout la capacité à rassembler, qui en découle...

  • Je viens de poster ça sur le site de l’Huma :

    Marie-George Buffet veut-elle renouveler à l’infini l’exploit de 2007, avec les comités anti-libéraux ? On a déjà vu où ça mène de vouloir pérenniser certaines alliances. Certes, le Front de Gauche est moins hétéroclite, mais je vois déjà en 2012 Mélanchon ET Buffet candidats, et c’est le premier qui profitera du boulot accompli par les militants de la seconde.

    Rassembler le non de gauche en 2005 était bien, vouloir le prolonger en 2007 était une erreur. Pourquoi ?

    L’expérience a montré que dans les alliances à gauche, le PCF était le seul à être assez honnête, ou assez con, pour tenir ses engagements. Il n’y a pas eu d’exception depuis le début de l’union de la gauche. Et encore, je parle des dernières décennies. Car on doit pouvoir remonter au Front Populaire et faire le même constat.

    Il est temps d’arrêter les frais des alliances structurelles, aussi longtemps que les alliés ne seront pas complètement fiables. Ce n’est pas du sectarisme, puisque je trouve les alliances momentanées bonnes, mais une méfiance légitime, fondée sur l’expérience.

    Revenons longtemps en arrière : en 1972. Si le programme commun n’avait été qu’une alliance pour les législatives de 1973, étant entendu qu’en cas d’échec chaque parti reprenait son indépendance jusqu’à la prochaine échéance, les reagano-mitterrandiens n’auraient pas pu monter toutes les magouilles qu’on a du subir, surtout à partir de 1977.

    Or depuis, la conclusion qui en a été tirée, c’est que « la démarche programmatique » était mauvaise. Ce qui était mauvais dans le programme commun, c’était d’être commun, pas d’être programme.

    Mais c’est exactement la conclusion inverse que les dirigeants en ont tirée. Et depuis, on a conclu des tas d’alliances sans programme ni principe au lieu de se battre en toute indépendance pour populariser un programme digne d’un parti communiste.

    Trente-cinq ans de cette politique ont divisé les scores du parti par dix, et s’il continue il ne lui faudra pas aussi longtemps pour se retrouver à zéro virgule cent-quatre-vingt-treize pour cent (si vous voyez ce que je veux dire !).

    Si on veut que les alliés du parti communiste le respectent un peu, et si on veut qu’il se refasse, il faut poser clairement que chaque alliance électorale est négociée avant chaque échéance électorale et dépend de la fiabilité des alliés éventuels.

    Et que chaque fois, il pose son programme sur la table, pas à prendre ou a laisser, mais en informant clairement les électeurs de qui propose quoi dans les négociations.

    Ceci dit, personnellement, le parti communiste, je l’ai quitté en 1999 quand Robert Hue nous imposait la présence dans le gouvernement Jospin et une tête de liste inadmissible aux européennes.

    Alors, si les quelques militants qui restent veulent continuer de se faire avoir...

  • Salut camarades,
    J’aime bien quand les électeurs de gauche s’engueulent avant que leurs partis (seuls ou unis) soient aux affaires pour exercer un pouvoir contre la bourgeoisie et pour le peuple.
    Une petite question et une seule :

    Ce serait-y pas mieux de s’engueuler les uns les autres (de gauche, of course) QUAND ON EST AU POUVOIR.

    Non ? bon d’accord continuez à vous invectiver.

    PS : le npa le fdg le pcf les écolos le ps ne seront jamais majoritaires tout seuls.( Avant longtemps )
    Alors : Que faire ? (Oulianov 1905 )

  • il faut reconnaître que les 60% de RESISTANTS font chier beaucoup de

    monde , et ça me rend HEUREUX

  • Pour une fois, je suis bien d’accord avec Melenchon.
    Avec l’unité de la gauche gauche, on aurait viré Hortefeux, Le Pen et Cie.. L’élan créé aurait sans doute permis d’aller plus loin et peut-être de talonner le PS....
    Et on aurait pu continuer aux régionales en raflant pas mal de régions ...
    Oui , c’est bien dommage que Mélenchon et Buffet aient refusé l’unité durable que
    leur proposait le NPA.

  • Nous n’avons rien à faire d’avoir des élus pour avoir des élus. Notre but n’est pas de modifier la majorité du Parlement européen, pour le faire passer des libéraux socialisants aux socialistes libéraux.

    Notre but est de faire évoluer la condition des travailleurs, dans un premier temps. Alors que Le Pen ou Melenchon soient réélus, R.A.B . De toutes façons, cela ne changera pas la politique du prétendu Parlement de la prétendue Europe.

    La question est de savoir quel vote peut être le plus utile pour faire reculer les actionnaires, ici et maintenant.

    Alors, vos regrets d’avoir perdu des sièges (et les sous qui vont avec) vous pouvez vous les f...où je pense.

    Je ne suis pas votre très humble et obéissant serviteur.

  • arrêtez d’insulter d’autres camarades qui ne sont pas dans "vos" partis.

    la victoire du FN Et d’Hortefeux si on va par là c’est AUTANT DE VOTRE FAUTE QUE DE LA LEUR

    et notamment mélenchon qui a passé 30 ans dans un PS qui a TOUTOU TRAHI i lferait mieux de FERMER SA GRANDE TRAPPPE

    et qui a largement contribué , avec le PC marhcaisien et sa défaite idéologique à "désespérer Billancourt", merde, et à pousser une partie de l’électorat ouvrier dans les bras du FN

    alors ça suffit ces querelles stupides stériles, ineptes.

  • Mathématiquement et électoralement, Jean Luc Mélanchon a raison.
    Politiquement non ! la désunion ne vient pas du NPA mais du PCF qui a
    refusé de s’engager dans un processus à long terme d’indépendance vis à vis
    du PS et on peut même dire maintenant du Modem !
    Donc après le 7 Juin, et bien oui, la question est toujours posée ! Alain Faradji assure que le Front de Gauche est prêt à jouer la carte du 1er Tour aux prochaines élections régionales. Il se pose même la question du 2ème tour sachant qu’ainsi il met déjà comme sûr le PS en tête de la Gauche ; plutôt pessimiste comme réflexion ! mais surtout il croit que le PS acceptera que son courant pourra ne pas être solidaire d’un éxécutif ; là il ne doit pas se rappeler de l’expérience de la gauche plurielle et de la cogestion des privatisations par le PCF par solidarité gouvernementale ! non, l’enjeu est important et au moment où de l’UMP au PS en passant par les Verts tout va être fait pour adapter les collectivités territoriales aux exigences des multinationales auropéennes, l’indépendance est non seulement obligatoire mais indispensable pour une clarté dans la construction d’une alternative.
    Alors, Jean Luc, attendons tes propositions !!!

  • Bon, ici ce n’est pas la tribune du FdG, ni celle du NPA, alors arrêtez de venir y déverser les analyses fumeuses d’un Melenchon.

    (k)G.B.