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Heurts à Tegucigalpa après le renversement du président Zelaya (2 videos + photos bellaciao 29-06)

Publie le mardi 30 juin 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Des incidents ont éclaté lundi devant le palais présidentiel à Tegucigalpa où des policiers et des soldats faisaient usage de gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de personnes protestant contre le coup d’Etat qui a renversé le président du Honduras Manuel Zelaya.

Des contestataires lançaient des pierres et des bouteilles en direction des forces anti-émeutes qui avançaient, munies de masques à gaz et de boucliers.

Des tirs pouvaient être entendus mais on ignorait s’il s’agissait de balles réelles.

La majeure partie de Tegucigalpa, la capitale du Honduras, était calme lundi, et les commerces étaient ouverts.

Nombre de dirigeants de la communauté internationale exigent le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la réintégration dans ses fonctions de Manuel Zelaya, arrêté dimanche matin par des soldats. AP

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Solidarité Honduras Paris 29 juin 2009

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Messages

  • Les réflexions de Fidel CASTRO :

    29 juin 2009
    Coup d’Etat au Honduras : une erreur suicidaire
    Fidel CASTRO
    J’ai écrit voilà trois jours dans mes Réflexions du jeudi 25 au soir : « Nous ignorons ce qu’il se passera cette nuit ou demain au Honduras, mais la conduite courageuse de Zelaya passera à l’Histoire. »

    J’avais aussi écrit deux paragraphes plus haut : « Ce qu’il se passe dans ce pays sera un test pour l’OEA et pour l’administration étasunienne. »

    L’antédiluvienne institution interaméricaine, qui s’était réunie le lendemain à Washington, avait promis dans une résolution en demi-teinte et tiède de faire aussitôt les démarches pertinentes pour chercher une harmonie entre les parties en conflit. Autrement dit une négociation entre les putschistes et le président constitutionnel du Honduras.

    Le haut gradé, qui restait à la tête des forces armées honduriennes, se prononçait publiquement contre les positions du président, dont il ne reconnaissait l’autorité que du bout des lèvres.

    Les putschistes n’attendaient pas autre chose de l’OEA. Peu leur importait la présence d’un grand nombre d’observateurs internationaux qui étaient arrivés dans le pays pour attester d’une consultation populaire et avec lesquels le président Zelaya s’était entretenu jusque tard dans la nuit. Ce matin, au petit jour, ils ont lancé contre la résidence du président environ deux cents soldats de métier bien entraînés et armés qui, écartant rudement l’escouade de la garde d’honneur, ont séquestré Zelaya, qui dormait alors, l’ont conduit à la base aérienne, l’ont fait monter de force dans un avion et l’ont déposé sur un aéroport costaricien.

    C’est à huit et demi du matin que nous avons appris par TeleSur cet assaut contre la maison présidentielle et l’enlèvement. Le président n’a pas pu assister au lancement de la consultation populaire qui devait se dérouler ce dimanche-ci. On ignorait encore son sort.

    La télévision officielle a été interrompue. Les putschistes souhaitaient empêcher une divulgation prématurée de leur trahison à travers TeleSur et CubaVisión Internacional, qui informaient des faits. Aussi ont-ils suspendu les centres de retransmission et fini par couper le courant dans tout le pays. Le Congrès et les hauts tribunaux, impliqués dans la conspiration, n’avaient pas encore publié les décisions qui la justifiaient. Ils ont d’abord fait leur coup d’État inqualifiable, puis l’ont légalisé. Le peuple s’est réveillé, a constaté ce fait acquis et a commencé à réagir avec indignation. On ignorait toujours le sort de Zelaya. Trois heures après, la réaction populaire était telle qu’on a vu des femmes frapper du poing des soldats dont les fusils leur tombaient presque des mains tant ils étaient désarçonnés et nerveux. Au départ, on aurait dit qu’ils livraient un étrange combat contre des fantômes ; plus tard, ils ont tenté de bloquer de leurs mains les objectifs des caméras de TeleSur, ils visaient, tremblant, les reporters et quand les gens avançaient, ils reculaient parfois. Les putschistes ont envoyé des transports blindés armés de canons et de mitrailleuses. La population discutait sans peur avec les occupants des blindés. Étonnante réaction populaire !

    Vers deux heures de l’après-midi, en coordination avec les putschistes, une majorité domestiquée du Congrès a déposé Zelaya, le président constitutionnel, et nommé un nouveau chef d’Etat, affirmant au monde, après avoir présenté une signature falsifiée, qu’il avait démissionné. Quelques minutes après, depuis un aéroport costaricien, Zelaya a informé de ce qu’il se passait et a démenti catégoriquement avoir démissionné. Les conspirateurs se couvraient de ridicule aux yeux du monde.

    Bien d’autres choses se sont déroulées aujourd’hui. CubaVisión s’est consacrée presque toute entière à démasquer le putsch, informant tout le temps notre population.

    Certains faits ont revêtu un caractère nettement fasciste. Bien que prévisibles, ils ne cessent d’étonner.

    La cible fondamentale des putschistes a été, après Zelaya, Patricia Rodas, la ministre hondurienne des Affaires étrangères. Ils ont dépêché un autre détachement chez elle. Courageuse et résolue, elle a agi vite et n’a pas perdu une minute pour dénoncer le putsch par tous les moyens.

    Notre ambassadeur, Juan Carlos Hernández, était entré en contact avec elle pour s’informer de la situation, comme l’ont fait d’autres ambassadeurs. À un moment donné, elle a demandé aux représentants diplomatiques du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba de la rejoindre, car, férocement harcelée, elle avait besoin d’une protection diplomatique. Notre ambassadeur, qui avait été autorisé dès le premier instant à offrir le plus grand appui possible à la ministre constitutionnelle et légale, s’est alors rendu chez elle.

    Alors que les ambassadeurs étaient déjà avec elle, le commandement putschiste envoie le commandant Oceguera l’arrêter. Les ambassadeurs forment un écran devant elle et informent le militaire qu’elle se trouve sous protection diplomatique et qu’elle ne se déplacera qu’en leur compagnie. Oceguera discute avec eux respectueusement. Quelques minutes après, de douze à quinze hommes en battle-dress et encagoulés pénètrent dans la résidence. Les trois ambassadeurs font alors bloc autour de Patricia ; les encagoulés agissent brutalement et parviennent à séparer les ambassadeurs vénézuélien et nicaraguayen, mais le nôtre, Hernández, est accroché si fort à son bras que les encagoulés les traînent tous les deux jusqu’à une fourgonnette, les conduisent jusqu’à la base aérienne, parviennent à les séparer et emmènent Patricia. Alors que notre ambassadeur est arrêté, Bruno Parrilla, notre ministre des Relations extérieures, qui a eu des nouvelles de l’enlèvement, parvient à l’avoir sur son portable, mais un des encagoulés tente brutalement de le lui arracher. Notre ambassadeur, qui avait déjà reçu des coups chez Patricia, lui crie : « Ne me bouscule pas, cojones ! » Je ne me rappelle pas si Cervantès a déjà utilisé ce mot, mais notre ambassadeur Juan Carlos Hernández a sûrement enrichi notre langue.

    Après, les encagoulés l’ont abandonné sur une route, loin de l’ambassade, et l’ont averti avant de le libérer que s’il parlait, il risquait de lui arriver quelque chose de pire. « Rien n’est pire que la mort ! », leur a-t-il rétorqué dignement, « et pourtant vous ne me faites pas peur. » Les habitants de l’endroit l’ont aidé à regagner l’ambassade d’où il est aussitôt entré de nouveau en contact avec Bruno.

    On ne peut négocier avec les hauts gradés putschistes. Il faut exiger leur démission, et que des officiers plus jeunes et non compromis avec l’oligarchie se substituent à eux. Sinon, il n’y aura jamais de gouvernement « du peuple, par le peuple et pour le peuple » au Honduras.

    Les putschistes, acculés et isolés, n’ont aucune échappatoire possible si on leur fait face avec fermeté.

    Jusqu’à Mme Clinton a déclaré dans l’après-midi que Zelaya était le seul président hondurien. Et les putschistes, sans l’appui des États-Unis, n’osent même pas respirer.

    Encore en pyjama voilà quelques heures, Zelaya sera reconnu par le monde entier comme le seul président constitutionnel du Honduras.

    Fidel Castro Ruz

    28 juin 2009
    18 h 14

  • De partout les protestations doivent venir, d’ici comme d’ailleurs. Il est à noter que seul le groupe GUE/GNL au niveau de l’Europe s’est exprimé contre ce coup d’état.
    Ici je ne vois pas beaucoup de réaction, Fidel, oui mais d’ici.
    Un gouvernement élu démocratiquement renversé par des militaires, bordfel mais où est la conscience révolutionnaire, au moins celle du simple respect des instituions d’un pays.

    • LA MOBILISATION CONTINUE...

      APPEL URGENT SOLIDARITE HONDURAS

      Place de la Fontaine St Michel

      Jeudi 2 JUILLET de 18H30 à 20H

      (Métro St Michel, ligne 4)

      NON A LA BARBARIE DES FORCES MILITAIRES HONDURIENNES !

      NON AUX HEURES SOMBRES DE LA DICTATURE !

      Dimanche dernier au Honduras s’est produit un coup d’état contre la démocratie. Le Président constitutionnel, Manuel ZELAYA, a été séquestré et expulsé de force par l’armée. Une oligarchie des plus réactionnaires s’est installée depuis au pouvoir, personnifiée par Roberto Micheletti, ancien militaire et puissant homme d’affaires.

      Le Peuple, qui s’était soulevé pacifiquement depuis l’enlèvement de son président élu, est réprimé de plus en plus violemment par la police et les militaires. Mais la répression se fait aussi sentir par la censure de la presse nationale et internationale et par l’installation de la terreur dans la population à travers des couvre-feux et des coupures systématiques de l’électricité, de l’eau potable et des télécommunications.

      Nous ne pouvons nous résoudre au retour en Amérique Latine de dictatures militaires déguisées en démocratie, qui tentent d’empêcher les réformes nécessaires au progrès de cette région.

      Nous devons tous nous mobiliser pour réaffirmer notre solidarité avec le peuple hondurien qui attend le retour sur le territoire de son président légitime. Nous demandons au gouvernement français de faire partie de la délégation internationale qui accompagnera le président ZELAYA afin d’assurer sa restitution effective et inconditionnelle.

      Ici, en France, nous appelons toutes les associations de solidarité internationale, les partis politiques, les syndicats et mouvements citoyens à se mobiliser et faire entendre leur voix :

      Jeudi 2 juillet de 18h30 à 20h00

      Place de la Fontaine St Michel (M° St Michel, ligne 4)

      Signataires :

      * Argentin@s en el exterior
      * Association des Ex-Prisonniers Politiques Chiliens en France
      * Association de Femmes Uruguayennes Lourdes Pinto - AMULP
      * Association France Amérique Latine
      * Association Nuestra America en Marcha
      * Association Raices Cubanas
      * Association Simon Bolivar (Rennes)
      * ATTAC-France
      * Carta Abierta Francia
      * Casa de Santa Fe - Paris
      * Cercle Bolivarien de Paris
      * Civimed Initiatives
      * Collectif des gaullistes de gauche
      * Collectif Manos Limpias
      * Collectif des Péruviens en France
      * Collectif Paraguay
      * Collectif de soutien à l’Alba (Grenoble)
      * Colores Latino Americanos (Lille)
      * Comité Apoyo International du Parti Nationaliste Péruvien
      * Comité d’Information sur l’Amérique Latine de Nanterre
      * Comité Pérou
      * Communistes du Pérou en France
      * Conseil Pro Bolivia
      * Coordination des Associations de Cubains résidents en France
      * Coordination Populaire Colombienne à Paris
      * Coordination de Solidarité avec Cuba
      * Cuba Si France (Bretagne et Lorraine)
      * Donde estan
      * Europe Solidaire Sans Frontières
      * FASE - Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique
      * France Cuba
      * HIJOS - Paris
      * La Plume
      * Le Parti de Gauche
      * Les Alternatifs
      * Les Verts
      * MJCF 94 - Mouvement des Jeunes Communistes du Val de Marne
      * Mouvement de la Jeunesse Communiste
      * Mouvement de la Paix
      * MRAP - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples
      * Mémoire des Luttes
      * NPA - Nouveau Parti Anticapitaliste
      * Parti Communiste Français
      * Parti Humaniste
      * Parti Socialiste Français
      * Racines Cubaines
      * Radio Latinos
      * SICSAL - Service International Chrétien de Solidarité avec l’Amérique Latine
      * Tribunal International d’Opinion (cas de sud bolivar)
      * Union des Associations Latinoaméricaines en France
      * UNIPOMA. Université Populaire Mariátegui
      * Union syndicale Solidaires