Bush en Floride dévastée par le cyclone Charley qui a fait au moins 16 morts

Les secouristes continuaient dimanche à faire du porte-à-porte pour rechercher les personnes disparues dans la zone la plus durement touchée par le cyclone Charley qui a fait au moins 16 morts en Floride (sud-est), où s’est rendu le président George W. Bush.

Le gouverneur adjoint de Floride Toni Jennings a déclaré que le nouveau bilan provisoire était de 16 morts mais qu’il était possible que ce chiffre s’alourdisse. Samedi, le chiffre de 15 morts puis de 13 avait été avancé par les autorités.

Selon les autorités, la plupart des morts enregistrés jusqu’à maintenant sont dus à des accidents de voitures, des gens écrasés par des poteaux électriques ou des personnes qui avaient marché dans des flaques d’eau où étaient tombées des lignes électriques.

Le président Bush a survolé dimanche en hélicoptère avec son frère Jeb, gouverneur de Floride, la zone la plus touchée qui s’est trouvée dans l’oeil du cyclone. Il était arrivé un peu plus tôt de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest) à bord d’Air Force One.

Le président a déclaré la région sinistrée pour qu’elle puisse bénéficier de l’aide fédérale, quelques heures après que le cyclone a frappé la côte ouest de Floride vendredi.

Son adversaire démocrate à l’élection présidentielle, John Kerry, a déclaré qu’il n’irait pas en Floride parce qu’il ne voulait pas perturber les opérations de secours. Il a appelé ses partisans à apporter leur aide.

Pour l’instant, les autorités se sont refusées à faire une estimation du nombre de disparus ou à évaluer les dégâts matériels. Le cyclone qui a traversé vendredi d’ouest en est la Floride a été le plus dévastateur depuis le cyclone Andrew en 1992 qui avait fait 12 morts et des milliards de dollars de dégâts.

Vendredi le gouverneur Jeb Bush avait évalué les dégâts à un minimum de 15 milliards de dollars et en survolant la région dévastée samedi il a indiqué que les "pires craintes" étaient devenues "réalité".

"Nous sommes toujours en train d’évaluer les dommages", a indiqué un porte-parole de la Croix Rouge Pat McCrummen interrogé à Washington. Il a souligné l’angoisse des habitants, incapables de retourner dans leurs maisons ou encore ceux qui n’arrivent pas à joindre les membres de leur famille.

Les lignes téléphoniques et les réseaux de téléphonie cellulaires étaient dans la plupart des cas hors de fonctionnement et dimanche matin quelque 1,1 million de personnes restaient privées d’électricité.

C’est le comté de Charlotte qui a subi le plus de dégâts, le cyclone ayant frappé notamment la ville de Punta Gorda par surprise alors qu’il était attendu plus au nord. Punta Gorda, ville de classe moyenne était particulièrement vulnérable car elle compte de nombreuses maisons en préfabriqué.

Près de 80% des bâtiments de cette ville de 15.000 habitants et ses trois hôpitaux ont subi des dégâts, ont indiqué les services d’urgence.

Les secouristes prévoient un bilan plus lourd au fur et à mesure qu’ils avancent dans leur recherche et arrivent à déblayer pour pénétrer dans les habitations.

Des milliers de gardes nationaux, des militaires et policiers ont afflué pour prêter main forte aux équipes sur place.

Le couvre-feu a été imposé dans certains zones pour éviter des pillages.

Dans le centre de la Floride, de nombreux hôtels ont été endommagés par le cyclone qui est remonté vers le nord-est avant de poursuivre sa route vers la côte atlantique en perdant de sa force.

Le parc de loisirs Disney World qui comprend notamment le royaume magique de Disney "a rouvert dimanche en utilisant ses propres générateurs", a indiqué une porte-parole de la Croix Rouge Liese Hutchison.

A Orlando les stations services ouvertes étaient prises d’assaut par des automobilistes craignant une pénurie d’essence. La plupart des distributeurs de billets étaient vides n’ayant pu être approvisionnés.

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