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L’Autonomie de la Kabylie ou l’indispensable réforme de L’Etat

Publie le lundi 16 août 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

De l’alchimie conceptuelle, des rendez-vous de l’Histoire, de la faillite programmée.

de Ali Benabbas

A la Mémoire d’Améziane Mehenni, compagnon d’âge et de lutte, odieusement enlevé aux siens, à son pays, à la Vie.

Du séparatisme et de l’indépendantisme

Je ne sais par quelle formule magique, certains observateurs extrapollent le projet du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie en projet "séparatiste" et/ou "indépendantiste". J’y vois disons, un manque de discernement dans la perception du raffinement. Raffinement qu’offre la langue française à travers une terminologie adaptée et nuancée, raffinement également, du programme du MAK qui est publique et sans ambiguïté.

En effet, le MAK a pour ambition, d’offrir à l’Algérie, une nouvelle voie, une réforme institutionnelle mieux à même selon nous, de satisfaire les exigences légitimes des citoyens et d’assurer à l’entité kabyle de notre pays, une représentativité doublée d’une responsabilité à même de garantir l’épanouïssement des citoyens, de leur environnement régional et de leur Nation.

Le jeu de dominos profite in fine à l’ensemble de la Nation, au sous ensembles nord-africain et méditerrannéen, et finalement, à l’humanité toute entière.

Disons également d’emblée, qu’être séparatiste ou indépendantiste n’est pas une tare de laquelle nous nous défendons, comme si nous avions été insultés ou accusés du pire. Ce n’est tout bonnement pas notre objectif.

Si un jour d’ailleurs, au sein du MAK ou en dehors, la question se posait, il ne faudra certainement pas la fuir,mais y apporter des réponses et respecter leurs auteurs.

A l’exception des idées qui mènent à la violence et/ou qui sont attentatoires aux droits fondamentaux de l’Homme, je ne vois ni sujet tabou, ni sujet sacré qui ne puisse faire l’objet d’un débat. Pour le MAK toutefois, et sans aucune nuance, l’indépendance de notre pays a été acquise en 1962. Nous glorifions encore et pour l’éternité les héros, leurs sacrifices, leurs idéaux.

Cette indépendance est le début d’un processus de constitution d’une Nation.

A différents moments de l’histoire de l’Algérie, nous avons été indépendantistes, assimilationistes et que sais-je encore. Est-ce parce que Ferhat Abbas a prôné l’assimilation et l’égalité des citoyens au sein de ce qui était alors la France "de Dunkerque à Tamanrasset", qu’il est "un traître" ? N’avait-il pas raison à l’époque lorsqu’il dit avoir interrogé les cimetières et les vivants sans avoir trouvé de Nation algérienne ? Il avait bien entendu raison, ce qui n’enlève en rien à la nécessité et à la noblesse du combat libérateur qu’il rallia, afin de construire la future Nation algérienne.

A noter que Ferhat Abbas fût le Président du GPRA et le premier Président de l’Assemblée Nationale. Je saisis l’occasion de cette contribution pour rendre à sa mémoire et son oeuvre, un vibrant hommage.

Au contraire donc de ceux pour qui, l’histoire de notre pays a touché à sa fin, le MAK estime que, dans la recherche de l’excellence pour notre pays, il convient d’en revoir la structure.

Cette structure est loin de n’être qu’un effet de cosmétique. Elle s’impose selon nous afin de nous défaire des effets néfastes de l’héritage du colonialisme français et sa structure jacobine, qui a déteint sur les dirigants post-indépendance.

Elle inscrit résolument notre pays dans une dynamique institutionnelle, économique et culturelle positive, adaptée et évolutive. L’Algérie de 1962 n’est évidemment pas la même qu’en 2004. Son organisation doit donc évoluer.

Lorsqu’à partir du même projet on peut conjuger paix sociale, recouvrement et développement identitaire et prospérité économique, il n’y a aucune hésitation possible. Et nous croyons qu’une large autonomie de la Kabylie sera cet élément aux multiples bienfaits.
Du morcellement en Wilayas

J’oppose volontiers l’autonomie de la Kabylie et éventuellement, le fédéralisme, pour le peu que d’autres régions le souhaitent, à l’actuel découpage en wilayas, plus proches de la devise "diviser pour régner" et sans aucune utilité, sauf à considérer le renforcement bureaucratique comme étant une vertu.

Le Wali entouré de sa structure n’est qu’un VRP coopté du pouvoir central. On ne lui demande pas d’être créatif, constructif, mais d’obédience. L’autonomie régionale, implique elle, par le caractère démocratique inhérent à son concept, l’idée d’alternance de ses responsables, de responsabilité réelle et donc, d’efficacité.

Ce découpage en wilayas ne suscite lui, aucun scandale majeur. Depuis l’indépendance et, alors que les maquisards avaient établi une structure avec quelques wilayas et une zone autonome, structure qui s’est avérée efficace, les dirigants algériens ont choisi de morceller le pays. Sans raison valable à mon avis si ce n’est d’être inconsciemment emmurés dans le canevas colonial, seul modèle de référence, et par la même occasion, de diviser essentiellement la Kabylie.

C’est de cette manière que le terme "Grande Kabylie" disparut au bénéfice de "wilaya de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouïra,....). Il ne fallait pas prononcer le mot "Kabylie".

C’est à travers le même schéma intellectuel que Boumédiene débaptisa la JSKabylie en JETizi-Ouzou...

En quelque sorte, notre région était au régime ce que la croix est au vampire...
Une alchimie conceptuelle

Ce qui m’interpelle actuellement, c’est que le discours autonomiste prôné par le MAK est , d’un point de vue intellectuel difficilement criticable par ses adversaires, sauf à recourir à "une alchimie conceptuelle". Celle-ci transforme allègrement, le mot pacifique en "extrémiste", l’autonomie en "indépendance" et le succès grandissant du MAK, surtout chez les étudiants en "mouvement peu représentatif".

Par une sorte de réflexe de pavlov, ces déformations sont je le crois dites et écrites de bonne foi, par des personnes souvent instruites, se revendiquant de la qualité de journaliste, d’intellectuel, de patriotes,...et je les considère et respecte volontiers comme telles. J’aimerais cependant inviter ces élites à plus d’objectivité, à analyser et comprendre avant de "qualifier", et dans le doute, à interroger le MAK.

Il est inutile de prêter au MAK les intentions qu’il n’a pas. Par contre, il est permis à tous de critiquer objectivement son programme dans le cadre d’un débat d’idées, naturel en démocratie.

Pour les gens de ma génération, au passage, il est très décevant, de voir de tels comportements alors que, tandis que nous n’étions que des adolescents nous nous sommes battus pour la liberté de la presse et avons manifesté en Europe, contre les massacres perpétrés à l’encontre particulièrement des journalistes, par la mouvance islamo nihiliste armée. Aujourd’hui encore, alors que la profession, en tout cas, sa partie gênante, fait l’objet d’une répression, le MAK a marqué sa solidarité et son indignation devant ces atteintes à la liberté d’expression.

Sachez, personnes dotées d’une opinion que le MAK applique la pensée de Voltaire : "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me batterai, jusqu’au bout, pour que vous puissiez le dire".

Il est souhaitable que s’installe dans le pays, une déontologie intellectuelle de manière à élever les débats d’idées vers les idées elles-mêmes et non pas, vers le dénigrement des personnes ou l’extrapollation et l’invention de concepts hors propos et grossiers.

Notre Mouvement trouvera un intérêt certain à être confronté à de pertinentes questions qui lui seront posées. Il développera ses répliques, sa stratégie de communication, son aura. En politique, il n’y a guère meilleur "marketing" que la critique.

Or, pour le moment, si nous n’avons pas affaire au boycot, nous sommes décrits de manière tendancieuse et fausse. Et ce, alors que le MAK est prêt avec conviction et sérénité, à tous les débats, toutes les explications, à tous les niveaux.

L’unité nationale depuis 1962 : un slogan sans consistance

Il est démodé de croire et il est démodé de dire, qu’être contre l’ordre établi c’est être contre l’Algérie. Il est faux d’opposer aux autonomistes kabyles, l’unité nationale.

Dans notre conception des choses, il n’a pu y avoir d’unité nationale, depuis l’indépendance, alors que des millions de berberophones se retrouvent, de faco et de jure hors la loi et réprimés, et cela, alors que l’histoire de l’Afrique du Nord est sans ambiguïté sur notre appartenance ultra majoritaire à l’ethnie Amazigh.

Il en va de même d’ailleurs avec ce code de la famille qui, aussi contraire à la Constitution qu’il soit, organise un apartheid entre les citoyens, sur base de leur sexe.

Que dire également des disparités grandissantes et intolérables entre les couches démunies et les rentiers d’Etat.

Que dire enfin de ces millions d’immigrés en Europe et des trop nombreux candidats encore à ce jour...

Toutes ces politiques, ont finalement, semé la désunion entre les algériens et ont favorisé les déséquilibres.

L’unité dans le malheur et qui ne permet aucune émancipation nous paraît sans intérêt, elle n’est que slogan sans consistance.
A contrario de l’euphorie ambiante

Nous ne partageons ni l’euphorie, ni l’unanimisme courtisan ambiant en Algérie, surtout suite aux dernier scrutin présidentiel. En plus des nombreux problèmes actuels, si l’on se projette dans l’avenir, il y a danger pour la perennité de l’Algérie et nous craignons son éclatement.

En effet, dès la nationalistaion des hydrocarbures, l’Algérie s’est donnée les moyens de ses erreurs et non de ses réussites. L’improvisation, la mégalomanie, la dilapidation des fonds publiques et la dépendance consolidée de notre prospérité aux seuls hydrocarbures ont lourdemant handicapé l’économie algérienne.

Avec cela, l’arabo-islamisation forcée et idéologique qui, conjugués, ont fait le lit, en Algérie, de l’islamisme politique.
Faillite programmée et danger pour la perennité de l’Algérie

La gouvernance obsédée par sa propre survie n’a aucune démarche anticipatrice à même d’offrir aux générations à venir, un avenir rassurant.

Le chiffre est accablant. 98% des recettes en devises de l’Algérie proviennent de l’exportation des hydrocarbures. Les prévisions les plus optimistes estiment que l’Algérie a de quoi produire encore durant une quarantaine d’années. En termes historiques et économiques, c’est demain ! Avec la démographie actuelle, nous serons probablement plus de 45 millions d’âmes en 2050.

Il faut donc effectuer l’impossible prouesse de "faire vivre" 45 millions de personnes avec 2% des recettes actuelles, et ce dans un délai de 40 ans !

Nos réserves de change, dont certains tirent fiereté, ne suffisent pas à combler notre dette extérieure. Un crédit proche de 40 milliards de dollars existe toujours. Nous vivons avec un cash flow toléré par les places financières internationales car, avec cet argent, nous faisons tourner notamment leurs usines. L’arrière pensée de contenir le flux migratoire est lui aussi déterminant.

Le régime actuel, avec à sa tête le "plébiscité" Bouteflika est ancré dans le populisme et essaye de se faire aimer, en faisant surtout des promesses, quelques logements de loin insuffisants, et constitue une armée de courtisans qui sont allègrement corrompus.

L’idée en philigrame est de ramasser au maximum et de fuir lors du déluge.

Aucun investissement, aucun projet, aucun rêve ne laisse supposer aujourd’hui, qu’un moteur économique est en voie d’élaboration afin de remplacer les revenus du pétrole déjà fluctuants et insuffisants.
Pour l’histoire et devant les générations à venir, le MAK prends ses responsabilités. De même que nous ne souhaitons pas être noyés dans l’idéologie et l’identité arabo islamique, nous ne souhaitons pas non plus être entraînés dans la faillite du pays.

Je dois toutefois admettre "qu’officiellement", 75% de mes compatriotes acceptent de vivre avec ces incertitudes, développent un nationalisme "boy scout" composé de tahya ElDjazaïr à la méthode du Docteur Couet. Le dernier scrutin présidentiel est très explicite à ce niveau. La Kabylie s’est particulièrement distinguée à cette occasion. Elle souhaite "autre chose" ! C’est a ce souhait clair et massif exprimé par les citoyens de la région, que le MAK propose ses solutions.
Une atmosphère "Amicale des Algériens en Europe" au sein de l’immigration

Au sein de l’immigration algérienne, je constate souvent qu’ils (les immigrés) font des pieds et des mains pour obtenir la fameuse "nationalité du pays d’acceuil" et organisent des regroupement familiaux multigénérationnels, tandis qu’ils affichent un orgeuil national effronté, laissant sans doute les ennuis au gens qui vivent au pays, en se réjouïssant gratuitement autour de buffets et flonflons, que les autorités diplomatiques, via des relais associatifs préfabriqués, offrent régulièrement.

Et lorsque les association kabyles font dans la contestation, et bien, on considère que les kabyles ne sont jamais satisfaits ! (Wach bihoum Maâ lkbayel ??)

Une ambiance d’Amicale des Algériens en Europe est en train de renaître. Il y a une foison de concerts-buffets gratuits, condition sine qua non au succès, avec des chanteurs "de toute l’Algérie" qui, s’ils n’ont pas le talent adéquat peuvent s’assurer d’une bonne popularité, en criant "vive l’Algérie" (sous entendu, celle de Bouteflika) et en brandissant un drapeau national. L’ivresse collective fait sans doute oublier les raisons de l’exil et, dans un contexte de ciel gris, de difficultés liées à l’immigration, l’Algérie fait figure de paradis mythique.

En offrant la quasi-gratuité des spectacles et des repas, elle (l’Algérie officielle) tue les associations indépendantes, contribue à l’unanimisme ambiant, projette une image "bouteflikienne" du pays, et paraît presque généreuse et bienfaitrice. Elle n’hésite cependant pas à exercer un véritable racket sur les prix des places sur les vols Air Algérie. A titre d’information, le prix d’un aller-retour Bruxelles - Alger équivaut à deux aller retours Bruxelles New-York et à dix aller retours Bruxelles -Dublin !

Il faut dire que nous vivons dans un contexte très similaires aux années 70. Pétrole élevé, des tas de commercants qui se bouscoulent à Alger pour vendre du "clé-en-main" ou du "immédiatement consommable", jusqu’au président qui fait figure d’"Hibernatus" de l’époque soudain décongelé.

J’en entends parfois dire qu’il a restauré et qu’il assure, "la dignité" au pays et aux algériens...

Au regard de ce contexte politique, il me paraît fondé, urgent et réaliste, d’exiger un autre avenir pour la Kabylie. Encore une fois, sa réussite aura certainement un effet d’entraînement sur d’autres régions.

L’autonomie de la Kabylie, dans un délai rapide pourra permettre à notre région d’assurer son décolage, de sortir de la dépendance au pouvoir central, de ses coutumières erreurs, de ses arrières pensées anti-kabyles et, de préparer un monde viable et ouvert à tous.

Nous attendons avec l’autonomie, une euphorie et un dynamisme tel, que le décollage économique pourra très rapidement s’amorcer et s’inscrire dans la durabilité. Le PNB kabyle donnera les moyens en outre, d’assurer la transition dans un relatif confort et de donner les moyens de lancer les chantiers.

Dans cinquante ans, ce sera trop tard. Je fus récemment interpellé par une déclaration d’Ahmed Ouyahia. La presse a rapporté qu’il aurait dit, que nous serons prêts pour le fédéralisme, dans 50 ans ! Juste au moment où, la faillite est attendue. "Comptez sur vous-même" diront-ils à nos enfants, regardez l’Europe fédérale, prenez votre autonomie, arrêtez de tout demander à l’Etat... évidemment, les caisses vides...

Aujourd’hui, nous avons encore les moyens de réaliser cet effort et, nous souhaitons y parvenir, sans que le sang de jonche le chemin de notre juste aspiration.
Les ratages historiques sont trop nombreux au regard de notre jeune histoire.

Lorsque mes aînés ont réclamé le multipartisme, ils ont été emprisonnés, insultés, torturés. Jusqu’au jour où le multipartisme fut décrété, dans l’urgence et après 500 morts dans les rues d’Alger. Entre-temps, afin d’étouffer la mouvance démocrate, le Pouvoir a vitaminé la mouvance arabiste et islamiste. Le multipartisme leur a profité dans les proportions que l’on connaît.

Et ce multipartisme est arrivé sur fond de FMI, de Banque Mondiale, de paupérisation, d’explosion démographique. Au point où, dénués de sérénité et écrasés par la rudesse du quotidien, la frustration, la misère et la déculturation, quatre millions d’Algériens ont opté pour la bête immonde.

D’un point de vue économique, l’économie informelle, le gain immédiat proche de la rapine,...ne donnent que des satisfactions sans lendemain et ruinent le pays.

Je crains, par analogie, que la réforme institutionnelle ne vienne elle aussi à un mauvais moment, trop tard, sur fond de désespoir condamné, dans l’état actuel des choses, à s’intensifier. C’est dans cette hypothèse que l’on peut craindre un éclatement de l’Algérie, des algériens, avec une violence que je redoute et qui me serait insupportable.

La Kabylie au sein de l’Algérie d’aujourd’hui est prête non pas à une dissidence, ni à une action subversive encore moins à une division.

Le MAK propose une réforme institutionnelle réaliste, dans un contexte déjà endeuillé par la mort et les blessures de trop nombreux innocents.

Notre pays a, à nouveau rendez-vous avec l’Histoire. Ne le ratons pas cette fois-ci...

http://www.kabyle.com/article.php3?id_article=9117

Messages

  • Bonjour,

    Je m’appelle Arezki. Je suis un sympathisant du MAK et je souhaite en devenir membre. Malheureusement, cette structure m’apparaît comme un savon mouillé. Insaisissable !
    L’article d’Ali Benabbas est parfait. Il n’y a rien à redire. Une Kabylie autonome permettra une nouvelle construction nationale algérienne sur d’autres bases. Notamment celle de la fraternité.

    • bravo, tous ce qui est ecris est just et bien dit,noublier pas que devant notre chemain on a a faire a un grang rochet,on peu plus parler avec les MAGZA OUALAOU TARAT, le temp sera contre nous, en 63 il a pas d arm a infra rouge,d ici 20 an il aura autre choses,si celement les kabyles etes unis on 63 et etes dirige par un vrais homme ,nous serons pas dans ce petrain,

      mais un jour ou l autre,le rochet doit etre casse pour trouver l unique passage
      l ete le rend dure,liver il fait froid et la vieillesse avence ver nous,on doit axellerer le temp pour le detruir,il sufi de commencer et lunion fera le rest,le jihad pour la kabylie sa sera notre paradit