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Manifeste des Monnaies Libres

Publie le samedi 21 août 2004 par Open-Publishing
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Préambule

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée en 1948 par les Nations Unies spécifie que :

Article 2 : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4 : Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 17 :
Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 23 :
Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Article 25 :
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Le système monétaire actuel

Le système monétaire actuel est :

Privé et géré par et pour des intérêts privés : car il est émis et possédé par les banques. Les mouvements monétaires sont décidés en fonction de la protection d’intérêts privés plutôt que de l’intérêt du Peuple. En conséquence, les citoyens n’ont ni contrôle ni pouvoir de décision sur l’émission de la monnaie et sur ses règles de circulation.

Non gratuit : l’argent issu du credit bancaire est extrêmement cher étant donné qu’un taux d’usure (intérêt) est appliqué.

Thésaurisable : étant donné que l’argent est thésaurisable et qu’il est une ressource artificiellement limitée, il est devenu un outil spéculatif qui attribue du pouvoir à ceux qui le possèdent à l’insu de ceux qui en ont besoin.

Parétien : la propriété auto-agrétative de l’argent (plus on en a, plus on peut en investir, plus on en gagne) est exprimée par le principe de Pareto, ce qui veut dire que, de par sa nature même, la masse monétaire se concentre irrémédiablement dans les mains d’une minorité.

Non stable et non durable : l’intérêt est une courbe exponentielle, ce qui veut dire que son montant peut rapidement dépasser la masse monétaire totale en circulation. Pour cette raison, les systèmes monétaires actuels n’ont pas d’autre alternative que l’effondrement, lorsque la masse monétaire initialement dédiée aux transactions est dépassée par la masse monétaire de remboursement d’intérêt.

En conséquence, le Peuple déclare que

Le système monétaire en cours, pour les raisons listées plus haut, ne respecte pas les Droits de l’Homme, en particulier les articles 2, 3, 17 et 25. Il génère des inégalités, des ségrégations, des formes masquées d’esclavage et empêche l’accès aux droits fondamentaux des personnes (santé, alimentation, éducation, habitation, sûreté, travail...).

En consequence, le Peuple declare que :

1. Les outils et les moyens de transaction qui permettent à la richesse de circuler et de grandir, sont un droit inaliénable.

2. La monnaie est un outil qui est créé, possédé et contrôlé démocratiquement par le Peuple.

3. La monnaie, en tant que bien public, est gratuite.

4. En tant que bien public, la monnaie n’est pas thésaurisable (alors que la richesse peut l’être)

5. La quantité de monnaie en circulation est régulée de manière décentralisée suivant les besoins de pair à pair, de manière à répondre exactement aux besoins et respecter la liberté d’utilisation.

6. La monnaie, en tant que bien public, est gérée de manière transparente. Pour cette raison, le système monétaire est également définit en tant que système d’information, où l’information est transparente, gratuite, aisément accessible, et appartenant au bien public.

7. Le prêt d’argent ne peut être rémunéré par l’usure, mais par le partage de la richesse générée. Cela implique que les investisseurs et les entrepreneurs partagent les mêmes intérêts et oeuvrent dans la même direction.

8. Grâce à la transparence fournie par le système d’information, l’abondance de données brutes autorise la mise en place d’un système fiscal équitable destiné à limité le principe de Pareto et augmenter la circulation de la richesse. Le système fiscal est administré et contrôlé par le Peuple.

Source :
 http://www.thetransitioner.org/...

Messages

  • le fait que la création monnaie soit régie par des personnes privées est contraire au principe démocratique qui veut que toute personnes soient égales en droit.
    Or, il y a un monôple bancaire ; la loi donne le pouvoir au banque de la faire, c’est une création, ex nihilo. la banque n’a pas besoin d’avoir de la monnaie en réserve pour faire un "prêt". elle ne vous prète d’argent au sens de la définition légale du prêt, car la monnaie n’existe pas avant d’être créée : on ne prête pas ce qui n’existe pas, c’est pour ça qu’on l’appelle le crédit.
    Créer de l’argent à partir de rien est un pouvoir considérable du que par la loi. il n’existerait pas autrement. ce lien est indissociable, ce qui veut dire que les banques privées font usage d’un pouvoir exorbitant de droit commun, sans qu’elles aient des missions de services publics, ce qui est illégales.
    ce n’est pas un service publique que de payer 3 € ce qui en vaut 2 € (rembourser 10 000 d’intérêt sur un crédit de 20000), ça s’appelle du vol.