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Les Français ont réduit leur budget livres et journaux

Publie le lundi 10 août 2009 par Open-Publishing
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Les dépenses pour la presse et les livres sont en net recul depuis le début des années 1990 dans le budget des ménages, selon une étude de l’Institut national de la statistique. Le recul de la presse est lié, selon l’INSEE, aux comportements des nouvelles générations qui y consacrent une part moins importante de leur budget, alors que la part du livre recule quelle que soit la génération.

Livres et journaux pèsent de moins en moins lourd dans le budget des Français : ils en achètent encore, mais y consacrent une part de moins en moins importante de leurs dépenses, selon une étude que publie jeudi l’INSEE. Si la baisse du livre touche toutes les générations, le recul de la presse est davantage lié aux nouvelles habitudes d’achats des jeunes, moins consommateurs de quotidiens et magazines.

En 2006, les ménages de l’Hexagone ont dépensé 6,9 milliards d’euros en journaux et revues et 3,5 milliards d’euros en livres, des chiffres en stagnation depuis les années 90, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)*.

En revanche, leur part dans les dépenses de consommation a reculé très nettement depuis 1990, la presse représentant moins de 1 % du budget des ménages et les livres moins de 0,5 % en 2006. Au total, depuis les années 70, la part budgétaire consacrée au livre et à la presse a diminué d’un tiers.

Les jeunes lisent moins les journaux

D’après l’INSEE, le recul de la presse est une question de générations : plus les ménages sont jeunes, plus la part de leur budget consacrée aux journaux et magazines est faible : elle passe d’entre 0,9 à 1,3 % pour les plus anciens à moins de 0,3 % pour les plus jeunes.

Les Français lisent moins de livres

À l’inverse, le livre semble épargné par cette désaffection des plus jeunes qui, du moins jusqu’en 2001, y consacraient une part plus élevée de leur budget que leurs aînés. Le recul du livre touche en fait toutes les générations.

En revanche, alors que le poids de la presse est sensiblement le même quelles que soient les catégories socioprofessionnelles, les différences sont très marquées pour le livre. La part du budget livres est supérieure de 70 % à la moyenne chez les cadres et inférieure de 30 à 40 % à la moyenne chez les ouvriers.

Le budget livre

La part budgétaire du livre est supérieure de 85 % à la moyenne pour les plus diplômés. Pour autant, l’élévation du niveau général d’études des Français n’a pas, au contraire, conduit à une augmentation du poids des livres, remarque l’INSEE. Pour la presse, c’est l’inverse : les moins diplômés consacrent une part de leur budget supérieure de 23 % à la moyenne à l’achat de journaux et magazines.

L’origine sociale joue aussi : la catégorie socioprofessionnelle des parents, et en particulier celle de la mère, influe fortement sur ces dépenses. « Les personnes ayant des parents agriculteurs dépensent proportionnellement plus pour la presse, mais moins pour les livres, alors que c’est l’inverse pour les enfants de cadre et professions libérales », observe l’INSEE.

L’augmentation du niveau de vie pousse à la consommation de livres et de journaux. Le quart des ménages les plus aisés dépense en moyenne 73 euros de plus par an pour les livres et 131 euros pour la presse que le quart des ménages les moins aisés à sexe, niveau de diplôme, type de ménage et zone géographique identiques.

Le budget presse

Par ailleurs, hommes et femmes ont sensiblement le même budget presse, mais pas le même budget livres. Les femmes consacrent ainsi en moyenne aux livres une part de 15 % supérieure à la moyenne.

Le budget livre est encore plus élevé chez les familles monoparentales. Les célibataires achètent également proportionnellement plus de livres, mais aussi de presse, alors que les couples avec enfants en achètent moins, observe l’INSEE.

Enfin, les habitants de la région parisienne dépensent en moyenne 30 euros de plus par an que ceux de la région Sud-Ouest, mais 70 euros de moins dans la presse. Le budget presse est plus élevé dans l’Ouest et le Sud-Ouest. Les habitants du Nord-Pas de Calais et la zone méditerranéenne dépensent en revanche moins pour la presse comme pour les livres

http://www.lesoir.be/actualite/france/2009-08-06/francais-reduit-budget-livres-journaux-721589.shtml


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http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1253/ip1253.pdf

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