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La droite "moderne" est-elle "révolutionnaire" ?

Publie le dimanche 23 août 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Cohn-Bendit ou Valls sont-ils de gauche ?
ou
La famille est-elle (un concept) dépassée ?

Sur le site "La Sociale" il a été cité un des aspects essentiels du libéralisme et de la droite dite "moderne", et dont Marx fut l’un des principal précurseur de ce remarquable travail d’observation ; le capitalisme (le libéralisme débridé) pour se dépasser doit remettre constamment en cause les rapports sociaux, sinon c’est sa propre existence qui serait remise en cause ; il prendrait là un risque mortel qu’il n’a pas les moyens de tenir.

Suite à cette observation et aux constats qui en découlent, cela nous amène à en tirer d’autres, par exemple : la "droite" est-elle "révolutionnaire" ? Du moins est-elle intrinsèquement "révolutionnaire" ?

Sans botter en touche, on pourrait arguer que ces deux catégories, "gauche" ou "droite" sont non seulement dépassées, mais de conception surfaite ; pensez-vous un seul instant que Cohn-Bendit ou Valls etc. soient réellement de "gauche" ? Si toutefois vous répondiez à cette question par l’affirmative, il serait grand temps de (re)définir quelles sont pour vous, ainsi que pour tout le monde, les idées (théories) classées à "gauche".

La "droite" (les ultra-libéraux) ne propose-t-elle pas de bousculer les rapports sociaux pour mieux s’adapter aux nouvelles lois du marché ?

Est-ce cela la "révolution" ?

Certes, il s’agit pour elle en remettant en cause, par exemple, le concept classique de la "Famille", et en bousculant la conception traditionnelle de la composition d’une cellule familiale, de mettre à bas par ce biais les rapports sociaux dans leur ensemble, mais aussi, dans le but non-avoué celui-là, de créer des individus adaptables (formatés) aux changements et aux nouvelles exigences du marché.

Il s’agissait un peu de la même question, formulée différemment qui vous était suggérée dans un article précédent ; paru sur le site BELLACIAO et intitulé : « Comment deux cloportes ont pu s’acoquiner avec le "matamore" (monsieur 11%) ? », et qui concernait (entre-autre) les réformes à répétitions ; celles-ci étaient présentées par le pouvoir en place comme autant de "mieux" doublé de "modernités" (que l’on devait assimiler à des "nouveautés-neuves" en somme). Mais en réalité elles n’avaient pas d’autre fonction que de faire passer la perte réelle des acquis sociaux et les privatisations des services publiques pour un "renouvellement", voir de la "modernité".
Tout le monde aura compris qu’il s’agissait d’un tour d’escamotage afin d’augmenter les revenus du capital au détriment du pouvoir d’achat des salariés (c-à-d, d’un appauvrissement des salariés, sans précédent depuis des décennies).

En fait de théories " révolutionnaires ", nous sommes confrontés à des pratiques ultra-conservatrices et totalement passéistes.
En quoi ces pratiques d’un autre âge peuvent-elles être "révolutionnaires" ?

Comparées aux concepts de groupes tels l’I.S. ou certains groupes d’artistes radicaux (qui eux ont toujours été à l’avant-garde et réellement révolutionnaires), elles ne tiennent pas la comparaison et sont lamentablement ringardes ; la bourgeoisie, n’ayant pas d’opposition (conséquente) organisée, faisant des réformes rétrogrades (contre-révolutionnaires), elle envahie tous les compartiments de la société et impose sa vision mercantile du monde, elle se permet toutes les audaces, et profite de tout et de tous !

Pourquoi en serait-il autrement ?

Messages

  • euh...

    sans rire

    et avec beaucoup de tristesse

    la gauche représentée par les personnalités politiques qu’a-t-elle de révolutionnaire ?

    qu’est-ce qu’être révolutionnaire ?

    moi je ne sais pas vraiment et je ne m’en préoccuppe pas vraiment.

    ce qui me préoccuppe c’est de trouver des alternatives pratiques à la vie actuelle dans laquelle on voit la destruction de tous nos moyens de vie sociale et économique. Ce qui me préoccuppe c’est comment pouvoir échanger économiquement avec les membres de la société dont je dépends pour pouvoir avoir un toit, entretenir mon moyen de transport, manger, me vêtir, etc...

    donc ce qui me préoccuppe c’est comment réorganiser des circuits d’échanges économiques c’est à dire des échanges de services et de réponses à des besoins.

    parce que j’ai passé l’âge d’être valorisable en tant que travailleur et en tant que personne liable affectivement aussi au sens large !

    ce qui me préoccuppe c’est la construction d’une société, d’un environnement qui me permette de vivre.

    • En supposant que vous votiez, comment vous déterminez-vous ?

      Dans cette article, il s’agit de démontrez que la "gauche" ne fait pas grand chose (sinon rien), et pendant ce temps là, les autres font tout ce qu’ils veulent (et de surcroît ils vous emmerdent !).

      D’autre part, vos "préoccupations" ne bousculent rien, et vous ne trouvez pas grand chose, sinon ça se serait... (des rustines ou un cautère sur une jambe de bois, mais à part ça ?). Pour hiérarchiser et planifier des priorités ou des actions, il faut établir un programme, non ? Vos préoccupations ne suffiront pas.

      On voit la destruction de tous nos moyens sociales et économiques, dites-vous ?

      Encore une fois, que proposez-vous pour stopper tout ça ? Avez-vous des propositions concrètes à soumettre pour échanger économiquement (autres que les SCOP bien sûr, car ils ne vous ont pas attendu !) avec les membres de la société dont vous (nous) dépendez (ons) ?

      A part les poncifs dont vous nous gratifiez, pas grand chose, et c’est hélas ce qui caractérise les temps actuels. Y’a qu’à, faut qu’on, et rien, …, ou pas grand chose ; on aimerait des propositions concrètes, s.v.p. !

      Pas d’idées radicales, seulement novatrices !

      PS : Les "esclaves" modernes (les travailleurs pauvres ou ceux qui n’ont même pas de quoi survivre, avec un seul dollar en poche par exemple…) se posent d’autres questions (et moins mièvres) dont l’une est essentielle : comment ne pas crever ! Ceux là requiert toute notre attention, le reste n’est que roupettes de sansonnet…

      l’auteur sergio

  • On peut se gonfler sur les mots et on aboutira à rien, on ira à l’infini vers la question de définir ce qui est de droits et ne l’est pas, et qu’entends-t-on par révolutionnaire.

    Le plus simple semble être de regarder les politiques concrètes menées , les actes.

    Les grosses forces verts et PS ont mené des politiques anti-sociales et pro-capitalistes, comme dirait notre bon président : c’est simple, c’est clair !

    Qu’il y ait après des idiots utiles qui croisent en permanence ce genre d’alliances anti-sociale, c’est presque une loi de la nature, comme des planètes qui tournent inexorables autour de l’étoile des illusions.

    Mais ça ne change rien du fond.

    Ne restons pas à la bataille des définitions mais braquons la canonnade contre ceux qui sont au concret anti-sociaux, s’allient avec ces derniers pour gérer la société.

    C’est simple, c’est clair :

    PS, Verts, et MODEM sont et furent au concret anti-sociaux, ultra-libéraux, anti-démocratiques (leur soutien au TCE anti-démocratique et liquidant la séparation des pouvoirs, bonjour Eva Joly).

    Ce sont des forces qui travaillent contre les travailleurs et la population.

    C’est simple , c’est clair.

  • Les apparences trompeuses de la crise systemique du politique

    Contrairement au discours des politiques,la realité contradictoire de l’abstention et de la desertion du politique peut aussi vouloir dire :

    La majorité de la population mondiale y compris en Europe et aux USA est anticapitaliste, non en paroles mais en actes multiples .

    Elle ne se reconnait dans aucune direction politique meme et surtout s’auto proclamant anticapitaliste, ideologie proposée mais non pratiquement verifiable,

    Elle peut parfois preferer la”gauche” institutionnelle car avec elle pas de deconvenues a venir,elle sait parfaitement et sans illusions son etat reel.

    Elle est en attente d’etre d’un nouveau qui ne s’exprime pas encore car en gestation contre l’existant surtout dans la sphere contestataire (revolutionnaires auto-proclamés).

    Si elle est dans l’expectative ce n’est pas principalement parce qu’elle est alienée, c’est parce que les propositions et pratiques avancées par tous ceux qui tiennent les micros ne sont que partiellement differentes.

    Il n’y a pas de modele autre que le modele capitaliste dominant existant, cela ne veut pas dire que l’adhesion a ce modele (autoritarisme, censure, hierarchie, etc) existe durablement.

    “livre de Philippe Pignarre : Etre anticapitaliste aujourd’hui, Les défis du NPA.

    Il s’agit du chapitre 5 où la question est clairement posée du choix entre un parti révolutionnaire ou un parti anticapitaliste et des implications de ce choix.

    Je voudrais citer un passage extrêmement important à mes yeux (pp.126-127) :

    « Ce qui est important, c’est que [les anticapitalistes] qui (…) rejoignent le NPA doivent venir l’enrichir de cette pratique qui les définit par ailleurs. Ils doivent pouvoir apporter dans le NPA cette compréhension du capitalisme qui est issue de cette manière de s’y opposer, (…).

    La réponse la plus folle – autodestructrice – que les révolutionnaires pourraient leur apporter est de ne pas savoir les écouter, de ne pas comprendre qu’ils apportent avec eux le bruit du monde qui nous entoure et nous définit malgré nous, Si les révolutionnaires croient que les activistes anticapitalistes sont seulement « le symptôme de la carence des grandes organisations à répondre aux nouveaux enjeux », ils n’apprendront rien avec eux. Et s’ils n’apprennent rien avec eux, les anticapitalistes ne resteront pas ; ils partiront sur la pointe des pieds, car ils auront l’impression d’être inutiles. »

    Message au NPA

    Une erreur serait de croire « qu’il ne faut accepter la diversité que comme un impôt dont il s’agirait de s’acquitter. »

    par Raoul-Marc Jennar

    samedi 22 août 2009

    http://www.rezocitoyen.org/spip.php?article6945

    Faute de strategie, de projet et de programme a la hauteur du defi de la crise systemique, tous les appels
    sont vains...

    Le fond de l’air est psychotique

    http://dndf.org/?p=4993