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La Journée de lutte du 17 septembre fut un succès ! (Reportage, photos et video Bellaciao)

Publie le jeudi 17 septembre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

De Bellaciao

Le 17 septembre 2009 aura été une journée importante pour l’avenir des luttes sociales en France.

A l’appel des syndicats CGT Goodyear, Continental, Mollex, New Fabris..., des fédérations de la Chimie, de la Métallurgie CGT, rejoints par l’union départementale CGT de Paris et la Fédération des Sociétés d’études CGT, à l’origine en défense des emplois et des conditions de travail des salariés de la filière automobile, cette matinée de solidarité devant la Bourse de Paris a été un franc succès et a largement débordé ses objectifs premiers.

Elle est devenue une manifestation pour la défense de l’emploi en France, la hausse des salaires, pour l’interdiction des licenciements, la protection des libertés salariales, et le refus de la lutte contre la criminalisation des mouvements syndicaux.

Il faut remercier les collègues et camarades de la Somme, de l’Oise et du Nord Pas de Calais, notamment, qui ont initié cette matinée d’action importante !

Plus de 6.500 manifestants venus de toute la France s’étaient rassemblés, qui ont défilé de l’Opéra à la Bourse !

Un monde pas possible et un immense désir de luttes. Un désir d’unité. Un désir de combat.

Parmi eux, des enseignants, des hospitaliers, des personnels de banque, mais aussi, des salariés du notariat d’Ile de France, venus à l’appel de la CGT Notariat, et bien d’autres.

Tous, ils sont venus crier leur ras-le-bol des licenciements dits "économiques" - mais économiques pour qui ?

Crier leur ras-le-bol de salaires trop bas, qui n’augmentent plus, pour les employés, les techniciens et même parfois, pour les cadres, qui n’ont pas vu la couleur des profits engrangés par le patronat ces dix dernières années, mais doivent maintenant subir toutes les restrictions.

Crier leur ras-le-bol aussi de leurs conditions de travail : de plus en plus de pression psychologique, de temps contraints, d’heures supplémentaires impayées, de chantage à l’emploi, d’incitation patronale à la loi du silence...

Dans les usines, un reportage d’Arte chez GOODYEAR a démontré dans quelles conditions on demande aux ouvriers de produire toujours plus pour toujours moins, une véritable honte en France. Dans les bureaux, parfois, ce n’est guerre mieux...

 Il y a quelques mois, c’était "la crise financière" qui servait de prétexte.

A ce jour, elle aura déjà fait des centaines de milliers de victimes, et ce n’est pas fini. Sans compter toutes les modifications de contrat de travail et les "ruptures conventionnelles négociées" !

Souvent, les employeurs se croient autorisés à licencier au seul motif que "c’est la crise, tous les journaux le disent et nous avons une perte de volume d’affaires depuis 3 mois..." Pensez-vous !

Sans parler des temps réduits imposés, avec des réductions de salaires parfois sans proportion.

 Aujourd’hui, c’est la grippe A, grâce à laquelle le patronat a bien l’intention d’essayer d’imposer le "télétravail" et autres joyeusetés !

Attention ! Les circulaires et appels se succèdent dans différentes professions, sous l’impulsion du MEDEF, pour inciter vivement les patrons à mettre en place les mesures décrites par la scandaleuse circulaire du Ministère du travail en date du 3 juillet 2009.

Il faut RÉSISTER ET REFUSER CETTE ARNAQUE ! Non, il ne faut pas accepter le télétravail. Non, ce n’est pas un progrès social.

De tout cela (et pour beaucoup, de toute la politique du gouvernement), qui se déroule depuis des mois dans un pays riche, très riche, les salariés qui étaient unis et réunis aujourd’hui, en ont ASSEZ et ils étaient venus le faire entendre.

Dignes, et déterminés.

A l’instar de Mickael Wamen, le secrétaire CGT des Goodyear, qui a fait un discours magnifique, mettant en évidence que pour les capitalistes, même la pauvreté est un marché.

Décrivant d’un point de vue humain, les drames de l’exploitation de l’homme par l’homme, du chômage, et nous appelant, toutes et tous, à nous syndiquer, à lutter ENSEMBLE, avant même les fermetures et les licenciements, à développer un syndicalisme de combat, efficace, pour, jusqu’au bout, tenter de préserver les emplois, et améliorer les conditions de travail, comme ils font chez eux à Amiens, depuis des années (plus de 3 ans maintenant).

Il a également exhorté les hommes et femmes politiques dits de gauche à se ressaisir et à faire leur travail politique, à proposer des mesures et des rassemblements qui soient à la hauteur, et permettent de contrer efficacement le capitalisme.

Qu’a-t-il crié de plus à ces représentants de partis que notre souffrance profonde à toutes et à tous, face à l’impasse politique manifeste, aux "blablas" sur les alliances et les places, et qui du coup, nous contraignent à n’avoir plus pour recours que l’abstention pour hurler notre mécontentement de ce que propose "la gauche" ?

Dans le public, dispersés mais pas si éloignés, Olivier Besancenot (NPA), Arlette Laguillier (LO), Jean Luc Mélenchon (PG), Nathalie Arthaud (LO), Pierre Laurent(PCF), Maxime Gremetz (PCF), écoutent, attentifs, respectueux pour la plupart. Les représentants du PS sont partis depuis un moment...Mais ça, les "grands" journaux ne vous le diront pas, le clin d’oeil sous la banderole pendant 15 minutes de défilé leur aura suffi.

Non, ce ne fut pas, contrairement à ce que prétendent certains "journalistes", une "journée d’action sans Thibault". Non ce ne fut pas une journée "de la base contre X ou Y". Daniel Sanchez, secrétaire confédéral de la CGT, présent, a pris la parole, et n’a reçu ni bouteilles ni tomates.

Cependant, il ne faut pas le cacher, beaucoup de salariés présents ou intervenants ici et là l’ont dit, même parmi ceux qui ne critiquent pas forcément B. Thibault : ils attendent MIEUX et PLUS de la confédération de LEUR CGT et ne sont pas satisfaits de la coordination que la confédération est supposée apporter aux luttes... Espérons que le message commence à passer.

Cette journée, ce fut une journée d’action des travailleurs pour eux-mêmes, par eux-mêmes, loin des magouilles d’appareil ou de salon d’untel ou une-telle, une représentation de ce qu’est vraiment la CGT, c’est à dire de très nombreux hommes et femmes qui luttent courageusement , et fraternellement, dans l’anonymat souvent, chaque instant de leur vie, pour les autres, pour tout le monde, contre l’exploitation de patrons assoiffés de profit, jusqu’au bout, parfois avec des manières de voir les choses différentes mais en général, d’accord sur l’essentiel.

MERCI POUR CETTE JOURNÉE CAMARADES !

LA LUTTE CONTINUE. ON SE RETROUVE LE 7.

VIVE LA CGT !

Reportage + photos T. M. + vidéo : Collectif Bellaciao


Portfolio

Messages

  • Oui bravo ! cette journée, c’était une SUPERBE idée et on était très nombreux !! à la prochaine à tous les camarades, du public, du privé, des usines, des bureaux...

  • Bernard thibault avait sa voiture et ses gardes du corps en panne,veuillez l’en excuser......momo11

  • INTERVENTION DE JEAN PIERRE DELANNOY,

    RESPONSABLE REGION CGT METALLURGIE

    Du Nord/Pas de Calais à la JOURNEE NATIONALE D’ACTION DU 17 SEPTEMBRE 2009 à PARIS

    pour la défense des filières industrielles.

    "C’est votre action, à vous les organisations d’entreprises qui a permis aujourd’hui d’imposer cette journée nationale d’action !

    Ce 17 septembre marque une étape importante, celle d’avoir réussi à créer les premières convergences d’une mobilisation qui doit s’amplifier dans les semaines et les mois à venir.

    Plus aucune suppression d’emplois, plus aucun licenciement, avec le maintien de tous les sites.

    Voilà notre premier objectif.

    La retraite pleine et entière à 55 ans pour tous les ouvriers de la Chimie, de la Métallurgie, du verre et de la céramique, avec la revalorisation des salaires pour tous de 200 €.

    Voilà notre second objectif.

    C’est parce que des militants de syndicats d’entreprises, avec leurs salariés, osent s’opposer frontalement aux plans de restructurations du Patronat que la Justice au service du Capital et du Gouvernement condamne des camarades comme les 6 de CONTINENTAL et veut criminaliser l’action syndicale en général.

    Le message du pouvoir économique, de sa Justice et de son Gouvernement est clair !

    Aux actionnaires le fric et la jouissance obtenus sur le dos des salariés

    Aux travailleurs la souffrance et la misère !

    Nous sommes ici aujourd’hui pour dire « NON, CELA SUFFIT ! »

    C’est pourquoi nous exigeons la relaxe des « Continental ». Cela doit devenir une revendication nationale de toutes les organisations syndicales.

    Nous ne sommes pas des citrons que l’on jette après en avoir épuisé toute la force de travail.

    Mais face à cette volonté démoniaque et aux enjeux, notamment pour l’avenir de toutes nos filières industrielles, l’on ne peut pas jouer « petit bras » avec des mobilisations épisodiques, mais par la construction d’un rapport de force durable et puissant.

    Oui il est nécessaire que nous puissions construire un rapport de force qui bloque l’outil de production.

    Certes la grève générale ne se décrète pas en appuyant sur le bouton. Mais encore faut-il que l’on ait la volonté de la construire en y donnant l’impulsion et la conviction nécessaires !

    Aujourd’hui, ce 17 septembre est une étape importante. Le message délivré aujourd’hui par vous tous est clair. Il nous faut changer de stratégie de lutte si nous voulons gagner !

    Mesurons bien ce qui est en train de grandir.

    Mesurons bien les enjeux face aux batailles à venir.

    La réussite de cette journée d’aujourd’hui, à l’initiative de certaines organisations syndicales à la base, démontre notre capacité d’action que nous pouvons avoir si l’impulsion nationale est donnée !"

    http://www.frontsyndical-classe.org/article-36234103.html

  • Salut camarade !

    Je suis délégué syndical CGT, adhérant du front syndical de classe (qui a mon avis a de l’avenir pour la lutte de classe) et présent au rassemblement. Juste pour réagir sur un petit point dans votre article, vous citez les groupes politiques présents lors de ce rassemblement (qui pour beaucoup viennent pour la pub) dans ce cas il est important de tous les citer même si c’est un groupe politique et non un parti. Je veux parler dans le cas présent d’Alternative Libertaire (dont je suis aussi membre) ce groupe est très actif aux seins de la lutte de classe contrairement a d’autres plus souvent cité. Voila juste pour un petit clin d’œil a tous ceux qui ceux qui ce battent et qui ne sont pas forcément syndiqués CGT.