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LE PARLEMENTARISME ENNEMI DU COMMUNISME

Publie le vendredi 2 octobre 2009 par Open-Publishing
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LE PARLEMENTARISME ENNEMI DU COMMUNISME

R. S

Sommaire :

Le Parlementarisme, au service de la classe dominante

I- Le mode d’élection

– Partis politiques
– Concept de représentant
– Personnalisation pouvoir
– Découpage en circonscription

II- L’organisation

– Non révocabilité
– Bicaméralisme
– Métier de politique
– Cumul mandat

Conclusion : perspectives communistes

III- Les conseils


Le parlementarisme par nature nie le sort de la frange majoritaire du peuple au nom de la « démocratie » et l’intérêt global de l’humanité que seul le prolétariat consciemment révolutionnaire ne peut défendre.
Celui ci représentant dans les faits la grande majorité des citoyens recherche par son combat l’émancipation de l’homme de la domination bourgeoise.

Le parlementarisme est définit couramment ainsi :
Régime politique dans lequel l’exécutif dépend du législatif. C’est un régime de séparation souple, ou de collaboration des pouvoirs, dans lequel la direction politique est assurée par la collaboration entre l’exécutif et le législatif par l’intermédiaire d’un gouvernement responsable devant le parlement.

Ici nous lui donnerons une signification autrement plus simple et plus concrète, il s’agit pour nous d’un régime avec l’existence d’un parlement qui détient le pouvoir législatif et où les représentants sont élus par les citoyens. Il s’agit donc d’une forme spécifique d’Etat, qui ne convient donc en aucun cas à la société communiste que nous souhaitons construire. Qui ne connaîtra ni Etat, ni classes, ni luttes de classes, ni pouvoir dissocié d’aucune sorte.

Le parlementarisme dans sa forme moderne malgré ses petites modulations en fonction de l’espace et du temps possède comme paramètre central et clef le signe de l’oppression et de la division.
En effet, par son mode d’élection, de fonctionnement et sa philosophie profonde il sert l’intérêt quelque soit les partis et les individus la puissance capitaliste et donc l’exploitation de l’homme par l’homme.

Nous allons ainsi au fil de texte détailler l’ensemble des aspects qui font du parlementarisme (voir sommaire) un mode erroné d’organisation du pouvoir politique pour quiconque se réclame du communisme et qui vise à la libération de l’humain des chaînes de l’exploitation et ensuite la perspective communiste d’organisation de la classe exploitée : les conseils.

I-

Regardons de plus près nos élections, en dehors de quelques exceptions nos représentants font tous partie d’organisation (partis), ces machines à gagner électorales totalement déconnectées des secteurs productifs de notre société et par là même de l’intérêt des travailleurs

Cette déconnection et cet éloignement de la classe laborieuse du champ décisionnel se faisant principalement par la professionnalisation du politique. La politique et donc la gestion des affaires de la cité devenant un travail de spécialistes, d’experts ou de professionnels.

La politique qui n’est autre que la participation aux décisions de la cité règle les rapports de production et par ce biais les rapports de classe qui façonne nos vies et plus largement nos modes de pensées.
En faisant de ces politiciens nos représentants ce système génère alors la séparation distincte ente ceux qui créent la loi, détiennent le pouvoir et modèlent nos vies.

D’autre part par l’élection en secteur géographique le parlementarisme nie tout autant la défense d’intérêts communs aux travailleurs dans leurs secteurs respectifs mais nie aussi toute possibilité de répartition de la richesse crée par la force productive du fait même de son organisation en circonscription, cantons, communes etc.

Juste parce que nous sommes voisins, nous devenons alors contraints de voter ensemble pour des candidats communs au nombre déterminé.
Rompant ainsi toute solidarité, tout embryon de conscience des dominations qui pourraient naître de constat des inégalités liées à notre place dans le processus de production.

Cependant l’objection à notre explication pourrait venir de l’’existence des élections dites nationales, où toute barrière géographie disparaît !
Mais là aussi ne nous leurrons pas, celles ci ne vise qu’à déterminer la plupart du temps l’exécutant (pouvoir exécutif) et non le créateur de normes (pouvoir législatif) qui est bien à l’origine de la persistance de l’exploitation Cette persistance est dû en effet au pouvoir qu’il détient ou qu’il souhaite s’accaparer, nos représentants ou les candidats à ces postes jouant alors parfaitement leur rôle d’exploitation et de conservation des schémas de domination

Notons par ailleurs lors de ces élections au niveau national la tendance exacerbée à l’influence des partis et donc de la machine d’exploitation, construite autour de la puissance matérielle et de la compétition des égaux de chacun de ses membres au détriment de l’intérêt du prolétariat

II-

Un autre pan de la perversité du parlementarisme est celui de la non révocabilité des représentants. Laissant place alors à la liberté individuelle de ceux qui sont élus au nom de la masse.

Ce privilège étant encore un signe de domination et d’antagonisme de classes.
Pour unique solution aux problèmes et à la frustration que cela crée, l’attente des citoyens de la prochaine échéance électorale avec son lot de manipulations d’avant élection où la propagande bat son plein et la démagogie atteint des sommets.

Enfin, terminons avec l’observation du fonctionnement de nos démocraties occidentales ; la présence de deux chambres.

Ce bicaméralisme généralisé entraîne de son côté la division du processus législatif et par cela une totale opacité et inefficacité de la création et la compréhension des lois.
Cette organisation rajoute à la division de la classe oppressée et à son désintérêt de ce qui pourtant lui revient de droit. C’est-à-dire l’organisation de la production et sa répartition ainsi que l’égale distribution des fruits de celle-ci.

Par toutes ces spécificités le parlementarisme s’avère un instrument essentiel de la domination capitaliste Celui-ci est devenu un instrument de mensonge, de palabres de fraudes, dépourvues d’engendrer un changement complet de système

L’alternative : assemblées populaires ou conseils ouvriers

Le parlementarisme, résultat de siècles d’oppressions des forces capitaliste participe de la domination de cette classe sur le prolétariat.

Seule l’émergence d’une alternative par la destruction de ce système au service d’une minorité verra la naissance d’une société nouvelle, profitable à l’humanité dans son entier.

La révolution d’octobre pour cela nous montre la preuve par l’exemple.
Grace à la création de comités, de conseils de travailleurs, seuls instances légitimes le prolétariat peut alors se doter de l’organisation nécessaire à l’édification du communisme.

Les premiers conseils ouvriers (ou soviets) apparaissent en Russie au cours de la révolution de 1905, mais leur origine remonte au vétché un terme qui est synonyme de soviet dans l’ancien russe, et qui "correspondait à une sorte de diète, organe principal de la puissance politique de la cité."

Les conseils ouvriers apparaissent aussi en Allemagne en novembre 1918. Ils obligent l’armée à signer un armistice avec la France. Les conseils ouvriers d’Allemagne sont battus en janvier puis en mars 1919. Ils apparaissent au même moment en Alsace, Hongrie et en Italie en 1920.

Les conseils ouvriers fonctionnent donc selon des principes de démocratie directe. Ils rassemblent alors l’ensemble des travailleurs dans des assemblées de base. Les élus de ces assemblées sont mandatés, doivent rendre compte de leurs activités devant l’assemblée, et sont révocables à tout moment.

Le conseil ouvrier avec sa désignation de délégués révocables, strictes porte voix des décisions des assemblées générales est ainsi l’arme essentielle du renversement de l’ordre ancien.

Le prolétariat doit ainsi bâtir inévitablement sa propre organisation gouvernementale, une organisation de combat dans laquelle les représentants des anciennes classes dominantes n’ont plus leur place, celui-ci n’a nul besoin de la séparation parlementaire des pouvoirs, qui ne pourrait que lui être néfaste ; l’organisation sous forme de conseils est alors la forme de la dictature du prolétariat la plus à même d’assurer la victoire de la révolution socialiste.

Messages

  • C’est de plus en plus d’actualité ...Encore faut-il en convaincre les dirigeants révolutionnaires qui ont oublié les leçons du passé au nom d’une soi-disante modernité ...La lutte de classe est seule créatrice de l’ordre nouveau communiste . Les apparatchiks de l’ex-URSS et des pays de l’Est ,recyclés en Nomenklatura, ont trompé leur peuple comme la social-démocratie dans les pays occidentaux ..

    Primaires ou pas , la tromperie continue parce que le mouvement communiste, dans sa caste dirigeante , ne veut pas rompre avec la social-démocratie ,sparadrap social du capitalisme pour en cacher les plaies sans supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme .

    Bernard SARTON,section d’Aubagne