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La "votation" contre la "privatisation" de La Poste se finit samedi

Publie le vendredi 2 octobre 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

La "votation citoyenne" sur la Poste s’achève samedi 3 octobre. Sans valeur juridique, ce scrutin vise à mobiliser la population contre la réforme du statut de l’entreprise publique. Si le résultat du vote ne fait aucun doute, il a surtout servi à mobiliser les troupes.

62 organisations de la CGT au NPA en passant pour le PS avaient organisé une "votation citoyenne" sur l’avenir de la Poste lancée le 28 septembre. Ce vote doit se terminer samedi, journée qui sera le point d’orgue de l’opération.

Les organisateurs, regroupés dans le Comité national contre la privatisation de la Poste (CNCCP), veulent mobiliser la population contre le projet gouvernemental qui vise à transformer la Poste une société anonyme. Le scrutin n’a toutefois aucune valeur juridique.

Les votants devaient répondre à une seule question : "Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes vous d’accord avec ce projet ?".

La victoire du Non ne fait aucun doute

Plusieurs personnalités voteront samedi : Martine Aubry (PS) à Lille, Marie-George Buffet (PCF) en Seine-Saint-Denis, ou Bernard Thibault (CGT) à Draveil (Essonne). Olivier Besancenot (NPA) tiendra, lui, un bureau de vote devant La Poste de Château Rouge (Paris, 18e).

Au-delà du résultat, connu lundi, dont l’issue ne fait aucun doute, les organisateurs insistent sur l’importance de la mobilisation, qui doit permettre de demander au gouvernement un véritable référendum.

"L’intérêt n’est pas le résultat. Les gens qui viennent voter, ils ont une démarche volontaire, motivée, la plupart du temps pour marquer leur opposition à la privatisation", reconnaît Régis Blanchot (Sud-PTT).

Alors que le comité tablait sur 2000 points de vote, le chiffre a augmenté au fil de la semaine. Selon Razzy Hammadi (PS), "il y aujourd’hui 6000 points de votation. Si nous avions à l’origine un objectif d’un million de participations, aujourd’hui l’objectif est de savoir de combien le million va être dépassé".

Flou sur le nombre de points de vote

"On ne sait pas combien il y a de lieux de vote, on n’arrête pas d’en rentrer à tour de bras" sur le site Internet appelpourlaposte.rezisti.org, a ajouté Nicolas Galépidès (Sud-PTT).

Prudent, Régis Blanchot table sur 4000 points, énumérant "les urnes installées dans les mairies PS, PCF, Verts, etc., devant les bureaux de poste et sur les marchés".

Mais, selon lui, "la population s’est emparée du sujet, on ne maîtrise plus". Ainsi, une dame a organisé elle-même dans son immeuble une votation, appelant ensuite le comité pour savoir que faire des bulletins. A Vitry, un bande de copains a fait la sortie des supermarchés avec une urne.

Des votations ont également eu lieu dans des gares, musées ou hôpitaux jusqu’à la cantine de la Banque de France.

Mais les organisateurs reconnaissent volontiers un écueil important : si chaque votant émarge, impossible de vérifier s’il n’a pas déjà voté ailleurs.

Des préfets contestent la tenue du scrutin

Des membres du gouvernement ont aussi dénoncé, à l’instar d’Eric Woerth (Budget), une question "caricaturale", car la réforme ne vise pas à privatiser La Poste, mais à la transformer en société anonyme (SA) à capitaux publics.

Avec une "question posée par M. Besancenot" et "les socialistes qui sont chargés de dépouiller, j’émets de sérieux doutes sur la crédibilité et la légitimité du scrutin", a dit vendredi Christian Estrosi (Industrie) sur RTL.

Des préfets ont aussi assigné en référé devant les tribunaux administratifs les maires de communes ayant organisé une consultation, comme en Gironde.

En Isère, où le préfet avait demandé l’annulation des consultations, le tribunal administratif de Grenoble les a finalement autorisées, estimant qu’elles n’avaient pas valeur de "référendum local" comme le reprochait la préfecture.

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-votation-contre-la-privatisation-de-la-poste-se-finit-samedi_791860.html

Messages

  • Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une véritable action largement unitaire contre une logique capitaliste. Je ne suis pas certain que le PS, par exemple, l’apprécie à sa juste valeur, lui qui a "réussi" le même tour de passe passe avec France Télécom (c’est ennuyeux d’avoir de la mémoire).

  • "62 organisations de la CGT au NPA en passant pour le PS avaient organisé une "votation citoyenne" sur l’avenir de la Poste lancée le 28 septembre. Ce vote doit se terminer samedi, journée qui sera le point d’orgue de l’opération."

    >> Du côté de Rouen le PS a été plutôt inactif toute cette semaine. En revanche le PC ...

  • 37200 votes sur le 06, pour l’instant.

    Assez exceptionnel et ce sont + les bras de militants qui ont manqué que les personnes prêtes à signer et dire non.

    L’unité là qui s’est faite est également exeptionnelle.

    La question qui restera c’est : qu’en ferons nous ?

    Accélerer le mouvement, faire converger les résistances, passer à l’étape supérieure c’est impératif.

    Sur la question du PS on sait bien ce qu’il fait là, il ne gène pas particulierement. On sait qu’on ne peut compter sur eux quand ils retourneront aux affaires.

    Dans le 06 également ils ont alterné présences et absences totales suivant les endroits.

    Mais c’est un petit à coté de ce gros mouvement permettant de tenter de repousser l’agression sarkoziste , à condition de continuer d’armer ce mouvement, de continuer de l’étendre , de l’élargir à d’autres revendications et couches de travailleurs.

    D’emblée, une ouverture s’est faite, puissante, il n’y a plus qu’à souhaiter que l’électoralisme, le nomenclaturisme, ne se mettent pas en travers, ne diluent pas la mobilisation dans les sables.

    Ne vous laissez pas faire !

    Ce qui a réussi unitairement par la mobilisation d’équipes militantes est plus précieux que tout !

    Et ce n’est qu’un début, si on le veut bien.

  • tous ne vient pas du haut la votation citoyenne appelle bien sur un referundum mais les syndicat et les partie de gauche ne sont rien sans militant ou adherent pour informer le peuple ,en seine maritime 70 000 votant 98% pour le non une motivation pour la suite et la defense de notre proprieté le service les service publics.

  • Tu l’as eu le référendum, sur les marchés et devant les bureaux de poste !

    Rien n’oblige le pouvoir à en organiser un, décrets d’application ou pas !

    Ils ne sont pas cons, ils ne vont pas l’organiser si ils pensent se prendre une tannée !

    Ce qui renvoie à la question du rapport de force sur le terrain et c’est cela qui domine.

    Courir pour un référendum qui ne se fera pas n’est qu’un argument de + mais peut être un piège qui fait tourner en rond la protestation.

    C’est bien donc de repousser la privatisation qu’il est question, et pour l’instant et ça sera ainsi : c’est dans la rue que ça se passe, c’est dans les entreprises que ça se passe (l’argument bulletin de vote n’est qu’une des cerises sur le gâteau d’une mobilisation massive, elle n’en est pas le centre).

    Le pouvoir et la bourgeoisie, eux, ne se laissent pas ficeler par le cadre institutionnel et le piétinent à leur convenance , ne nous battons pas les mains ficelées dans le dos.

    Le référendum n’est donc qu’un argument de la bataille qui se joue bien évidemment sur un autre terrain, et ce terrain concret c’est bien là dessus qu’il faut compter.

  • et amicalement je te dis que toute la journée de tôt le matin jusqu’au soir j’étais sur le pont à faire signer, puis compter, ...

    Donc" le très radical mais qui ne fait rien dans la pratique" tu te le gardes, il est insultant et pitoyable.

    Plus de 400 signatures sur ma table, avec mes camarades sur une matinée.

    Pourquoi et comment des gens de ton genre se permettent de dire de telles conneries sur d’autres qu’ils ne connaissent pas ?

    Je ne me permets pas d’appréciation perso sur qui tu es et ce que tu fais.

    Je pense qu’une bataille pour un référendum n’est probablement pas la bonne, simplement un argument dans une bataille, mais penser que sarko nous offrirait cette opportunité me semble improbable.

    Le réferendum nous l’avons fait sur les marchés et devant les bureaux de poste.

    La question de la suite se pose et l’argument réferendaire n’est qu’un outil dans cette bataille. C’est ce que je pense de cela.

    Passer à une autre étape nécessitera d’autres voies. Soit le gouvernement recule là après ce succès, soit il faudra hausser le ton.

    Maintenant si la majorité veut aller vers cela, "on" fera, à nouveau...

    Mais les attaques bovines sur les autres, faut arrêter...

  • belle initiative. il ne faut pas s’arrêter là reprenons la parole organisons une votation "pour ou contre l’engagement de la france en afghanistan", "pour ou contre la taxe carbone" etc.... noyons ce semblant de démocratie sous un flot de votations populaires sans oublier de s’abstenir à tous votes officiels