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Mélenchon : les irlandais ont cédé au traité de Lisbonne sous la pression

Publie le dimanche 4 octobre 2009 par Open-Publishing
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Nous assistons à une révolte au parlement européen en 2007 à propos du traité de Lisbonne.

Deux ans après, les irlandais ont de nouveau répondu à un référendum sur ce même traité, mais à l’inverse de leur premier référendum, ils ont voté "oui". Pourquoi ? Mélenchon accuse le coup et nous explique.

Mais cette ouverture des irlandais ne signifie pas pour autant que le traité de Lisbonne est ratifié par tous les pays. Rien n’est encore joué.

Nous avons tous en mémoire la révolte au Parlement européen, en 2007 à Strasbourg, qui revendiquait une Europe démocratique, à savoir, que soit organisé des référendum à propos du traité de Lisbonne.

Nous savons bien que la France qui c’était exprimée démocratiquement en votant massivement "non" au traité de Lisbonne, s’est vu imposer peu de temps après ce même traité par Nicolas Sarkozy.

Les irlandais en revanche, ont eu l’opportunité de s’exprimer une deuxième fois. Pourquoi une deuxième fois ? N’auraient-ils pas compris le traité la première fois ? Non. Tout simplement parce que nous traversons une crise et que le pouvoir en place avait de quoi faire pression pour obtenir le "oui" qu’ils attendent tant.

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C’est ainsi que "les irlandais ont cédé". A juste titre, Mélenchon accuse le coup et s’exprime sur Europe1.

"Je pensais que les irlandais tiendraient mieux le chocs, ils ont été mis dans une ambiance complètement inouïe dont on a pas idée ici en France et puis un campagne où l’Église, le pouvoir, les syndicats, tout le monde s’est mis sur le "oui" les grandes entreprise ont payé d’immenses campagnes, on leur a promis du travail, on les a menacé de leur retirer la caution de la BCE sur les banques irlandaises,...enfin tout y est passé et ils ont fini par céder."

"L’Europe démocratique et populaire à laquelle moi j’ai rêvé avec d’autres, ben c’est fini. C’est cette Europe là où on fait voter deux, trois, autant de fois les gens jusqu’à ce qu’ils disent oui avec des moyens indignes pour quelque chose qui est totalement dépassé qui a amené le monde à la ruine, à savoir le néo-libéralisme dans toute sa splendeur."

Effectivement, il n’y a plus de doute dans quelle Europe nous vivons. Peut-être un jour nous connaitrons une Europe des peuples, pour les peuples et par les peuples, mais aujourd’hui, nous devrons nous contenter de cette Europe primitive...ou pas.

Et oui, le Monde nous explique "qu’en République tchèque, le très eurosceptique président Vaclav Klaus fait tout pour retarder sa signature, malgré le vote favorable du Parlement. Après la victoire du "oui" au référendum irlandais, il a refusé de se prononcer sur la date où il déciderait d’apposer ou non sa signature au traité de Lisbonne. "Ce n’est pas à l’ordre du jour et ce n’est pas non plus à mon ordre du jour de répondre à des questions de ce genre", a-t-il déclaré samedi."

Gagné du temps ? A quoi cela sert ? Reculer pour mieux sauter ? Pas tout à fait en fait.
"Ce retard pourrait permettre aux conservateurs britanniques, qui ont de fortes chances de remporter les prochaines législatives au printemps, de bloquer le traité."
En plus de cela, il reste encore la Pologne et la Finlande a ratifier le traité. La Pologne aurait promis de signer si les irlandais disaient oui, mais en Finlande le contexte est plus compliqué : un conflit régional pourrait faire obstacle à cette ratification.

Le traité de Lisbonne n’a pas encore franchi tous les obstacles et la course doit être suivie de près.

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