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Le cas Battisti examiné ce lundi

Publie le lundi 30 août 2004 par Open-Publishing

La Cour d’appel de Paris doit se prononcer sur la demande de mandat d’arrêt cas de l’ex-activiste qui s’est soustrait à son contrôle judiciaire.

Deux mois après avoir accordé l’extradition vers l’Italie de Cesare Battisti, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris doit de nouveau se pencher lundi 30 août sur le cas de l’ex-activiste d’extrême gauche, en fuite depuis une dizaine de jours après s’être soustrait à son contrôle judiciaire.

Le samedi 21 août, l’ancien terroriste ne s’est pas présenté à son rendez-vous hebdomadaire au Palais de justice de Paris. Dès le 22 août, le parquet général de la Cour d’appel de Paris a réclamé la révocation de son contrôle judiciaire, le lancement d’un mandat d’arrêt et son nouveau placement sous écrou extraditionnel.

Ce sont ces demandes qui seront examinées lundi par la chambre de l’instruction, seule juridiction française apte à trancher dans le dossier Battisti. La décision peut être mise en délibéré ou être rendue lundi soir. Cesare Battisti, réclamé par son pays d’origine pour purger une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour son implication dans quatre homicides, ne devrait pas assister à cette audience.

Dans une lettre adressée à ses avocats mercredi dernier, il a certes fait savoir qu’il ne quitterait pas la France, mais une présentation devant la justice signifierait avec quasi-certitude un retour en prison pour l’écrivain.

Justice et Liberté

Cesare Battisti a été incarcéré à la maison d’arrêt de la Santé du 10 février au 3 mars dernier, mais il avait été remis en liberté par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris sous contrôle judiciaire.

La conviction que justice sera faite en France "me donne le courage d’attendre l’ultime décision, jusqu’au dernier recours dans l’espoir que dans ce pays qui est le mien, les mots Justice et Liberté signifient encore quelque chose", a écrit Cesare Battisti qui s’est pourvu en cassation contre l’accord à l’extradition.

L’auteur de "Dernières cartouches", qui s’est évadé en 1981 d’une prison italienne, est considéré par la justice italienne comme étant l’auteur et le complice de quatre meurtres commis en 1978 et 1979.

Pour ces faits, cet ancien membre du groupuscule d’extrême gauche "Prolétaires armés pour le communisme" a été condamné par contumace en 1990 par la cour d’assises d’appel de Milan à la réclusion criminelle à perpétuité. Décision confirmée après cassation partielle en mars 1993. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20040830.OBS5842.html