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Cesare Battisti : la cour d’appel de Paris a délivré un mandat d’arrêt

Publie le lundi 30 août 2004 par Open-Publishing

Un mandat d’arrêt a été lancé contre Battisti

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a délivré un mandat d’arrêt contre l’ancien activiste d’extrême gauche italien Cesare Battisti, dont l’Italie réclame l’extradition.

Cesare Battisti ne s’est pas présenté depuis deux semaines au "pointage" hebdomadaire au commissariat, imposé par son contrôle judiciaire. Il était également absent lundi après-midi à l’audience de la chambre de l’instruction, tout comme ses avocats.

Les avocats de Cesare Battisti et ses soutiens devaient tenir une conférence de presse dans l’après-midi à Paris.

Condamné à perpétuité en Italie pour son implication dans quatre meurtres à la fin des années 70, l’ex-membre des "Prolétaires armés pour le communisme" s’est évadé d’une prison italienne en 1981, s’est enfui au Mexique et s’est réfugié en 1990 en France où il est devenu concierge puis auteur de romans policiers.

C’est le ministère de la Justice, via le parquet général, qui a demandé la révocation de son contrôle judiciaire le 21 août, quand il ne s’est pas présenté à son "pointage" hebdomadaire devant les policiers.

"La justice ne peut se satisfaire d’un pied de nez de cette nature. Son but sera de tout mettre en oeuvre pour que M. Battisti réponde de ses actes devant la justice italienne", a dit la représentante du parquet général à l’audience.

Dans une lettre rendue publique par ses avocats la semaine dernière, Cesare Battisti, 49 ans, déclare qu’il ne veut plus se soumettre aux mesures de contrôle judiciaire mais affirme qu’il est toujours en France.

"Je ne quitterai pas la France, je ne saurai pas le faire, c’est mon pays et je n’en vois pas d’autre dans mon futur", écrit-il.

Placé sous écrou extraditionnel entre le 10 février et le 3 mars, Cesare Battisti avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter l’Ile-de-France, de se rendre près des aéroports et obligation de "pointer" chaque semaine. Son passeport et ses documents d’identité lui ont été retirés.

La cour d’appel de Paris a rendu le 30 juin un avis favorable à son extradition et la Cour de cassation doit examiner le 29 septembre le pourvoi déposé contre cette décision. (Reuters)

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6103140