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GRAND PARIS la privatisation de la RATP est sous les rails

Publie le samedi 10 octobre 2009 par Open-Publishing
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Un projet de loi récemment voté par les députés ouvre à la concurrence les nouvelles lignes à partir du 3 décembre prochain, et en 2024 toutes les lignes du département BUS. Il pourrait aussi annoncer l’ouverture du capital et donc la disparition de l’entreprise publique. Tout ça au nom du Grand Paris et de l’application du règlement européen sur les soi-disant "obligations de service public".

En ce qui concerne la généralisation de la concurrence dans 15 ans, rappelons que la grande majorité des machinistes ont aujourd’hui moins de 10 ans d’ancienneté, ils seront donc directement impactés. Cela se traduira par la réduction à peau de chagrin des effectifs statutaires et le transfert des autres sous des contrats privés, et à la sécurité sociale en ce qui concerne la retraite par exemple.

Ceux d’entre nous à qui il reste moins de quinze ans à faire n’échapperont pas pour autant au pire car la privatisation, dont le scénario est déjà écrit, n’attendra pas 2024. En effet le même texte de loi prévoit le transfert des infrastructures, aujourd’hui propriété du STIF, à la RATP avec la dette déléguée qui lui a été laissé par l’État. Ces infrastructures apparaissent comme une dotation en « capital » visant à rendre plus belle la mariée pour un investisseur. La dette, et la concurence, pourront servir d’alibis à la direction pour une ouverture de capital qui nous conduira à la situation d’EDF puis à celle de France Télécom. Il n’y a plus qu’à attendre les premiers suicides sur le lieux de travail...pour ceux d’entre nous qui auront renoncé à agir sur leur avenir.

Une entreprise publique comme la RATP devrait déterminer sa politique à partir des principes d’égalité d’accès, de continuité territoriale et d’adaptabilité de service qui sont au cœur de la notion de Service Public. C’est ce pourquoi elle a été créé il y a 60 ans.
Loin d’être dépassées, ces notions et ces valeurs sont plus actuelles que jamais. La crise économique a en effet dévoilé les limites du tout-marchandise et du tout-privé. Elle appelle un nouveau mode de développement où le service public et particulièrement le secteur public ont un rôle majeur à jouer. Ce n’est pas le choix fait par les députés, c’est ce qu’il convient d’imposer.

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