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LE COMMUNISME EST LA FORME NECESSAIRE ET LE PRINCIPE ENERGETIQUE DU FUTUR PROCHAIN

Publie le lundi 9 novembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

LE COMMUNISME EST LA FORME NECESSAIRE ET LE PRINCIPE ENERGETIQUE DU FUTUR PROCHAIN, MAIS LE COMMUNISME N’EST PAS EN TANT QUE TEL LE BUT DU DEVELOPPEMENT HUMAIN, - LA FORME DE LA SOCIETE HUMAINE.

A partir de ce titre extrait du texte de Marx on peut imaginer tout le développement de l’œuvre d’Ernst Bloch. Mais il faut se souvenir que Bloch connaissait parfaitement les découvertes de base de Marx en matière de critique de l’économie politique : plus value, baisse tendancielle du taux de profit, mesure quantitative de la valeur (1)….. , et non comme des formules mais comme abstractions tirées de la réalité complexe, infinie et énigmatique des échanges humains et restituées à la pratique opérationnelle d’action de transformation sociale consciente. Voir ci-dessous une demi page en allemand et la traduction en français de la même citation.
(1) Lorsqu’une partie des intellectuels et l’intellectuel collectif que constitue l’organisation politique du salariat, conjointement à l’approfondissement et mise à jour de la science, enseigneront massivement, auront le courage d’enseigner ces données de base sans craindre d’être « ringards », et non leurs seules recherches personnelles, leur discours deviendra compréhensible et nous serons près des solutions politiques auxquelles nous aspirons.

« Indem aber für den sozialistischen Menschen die ganze sogenannte Weltgeschichte nichts anders ist als die Erzeugung des Menschen durch die menschliche Arbeit, als das Werden der Natur für den Menschen, so hat er also den anschaulichen, unwiderstehlichen Beweis von seiner Geburt durch sich selbst, von seinem Entstehungsprozeß. Indem die Wesenhaftigkeit des Menschen und der Natur, indem der Mensch für den Menschen als Dasein der Natur und die Natur für den Menschen als Dasein des Menschen praktisch, sinnlich anschaubar geworden ist, ist die Frage nach einem fremden Wesen, nach einem Wesen über der Natur und dem Menschen – eine Frage, welche das Geständnis von der Unwesentlichkeit der Natur und des Menschen einschließt – praktisch unmöglich geworden. Der Atheismus, als Leugnung dieser Unwesentlichkeit, hat keinen Sein mehr, denn der Atheismus ist die Negation des Gottes und setzt durch diese Negation das Dasein des Menschen ; aber der Sozialismus als Sozialismus bedarf einer solchen Vermittlung nicht mehr ; er beginnt von dem theoretisch und praktisch sinnlichen Bewußtsein des Menschen und der Natur als des Wesens. Er ist positives, nicht mehr durch die Aufhebung der Religion vermitteltes Selbstbewußtsein des Menschen, wie das wirkliche Leben positive, nicht mehr durch die Aufhebung des Privateigentums, den Kommunismus, vermittelte Wirklichkeit des Menschen ist. Der Kommunismus ist die Position als Negation der Negation, darum das wirkliche, für die nächste geschichtliche Entwicklung notwendige Moment der menschlichen Emanzipation und Wiedergewinnung. Der Kommunismus ist die notwendige Gestalt und das energische Prinzip der nächsten Zukunft, aber der Kommunismus ist nicht als solcher das Ziel der menschlichen Entwicklung – die Gestalt der menschlichen Gesellschaft. » Marx, 1844.

« Mais, pour l’homme socialiste, tout ce qu’on appelle l’histoire universelle n’est rien d’autre que l’engendrement de l’homme par le travail humain, que le devenir de la nature pour l’hom¬me ; il a donc la preuve évidente et irréfutable de son engendrement par lui-même, du proces¬sus de sa naissance. Si la réalité essentielle de l’homme et de la nature, si l’homme qui est pour l’homme l’existence de la nature et la nature qui est pour l’homme l’existence de l’hom¬me sont devenus un fait, quelque chose de concret, d’évident, la question d’un être étranger, d’un être placé au-dessus de la nature et de l’homme est devenue pratiquement impossible - cette question impliquant l’aveu de l’inessentialité de la nature et de l’homme. L’athéisme, dans la mesure où il nie cette chose secondaire, n’a plus de sens, car l’athéisme est une néga¬tion de Dieu et par cette négation il pose l’existence de l’homme ; mais le socialisme en tant que socialisme n’a plus besoin de ce moyen terme. Il part de la conscience théoriquement et pratiquement sensible de l’homme et de la nature comme de l’essence. Il est la conscience de soi positive de l’homme, qui n’est plus par le moyen terme de l’abolition de la religion, comme la vie réelle est la réalité positive de l’homme qui n’est plus par le moyen terme de l’abolition de la propriété privée, le communisme. Le communisme pose le positif comme négation de la négation, il est donc le moment réel de l’émancipation et de la reprise de soi de l’homme, le moment nécessaire pour le développement à venir de l’histoire. Le communisme est la forme nécessaire et le principe énergétique du futur prochain, mais le communisme n’est pas en tant que tel le but du développement humain, - la forme de la société humaine. » Marx, 1844

La question n’est pas tant sur l’athéisme, bien que ça le resitue, mais sur le fait que le communisme et la société communiste n’est qu’un outil nouveau dans l’humanisation de la nature et la naturalisation de l’homme, (l’humanisme, et non cet « humanisme » de classe qui est notre modèle actuel) que l’homme crée et non un but.

Commencer par les fins c’est peut-être cela : ne pas prendre l’outil pour le but et ne pas faire de l’outil le but, ce qui éviterait peut-être de se perdre dans l’action destructrice ou au contraire dans l’inaction. Une question de santé collective, en quelque sorte, sans normes rigides opprimantes, ni "sans foi ni loi".

Au quotidien, c’est sans doute une question militante, plus instinctive que pensée, pour ce que nous sommes aujourd’hui en tout cas.

Pierre Assante

http://www.emigrazione-notizie.org/downloads.asp?id=198

http://www.emigrazione-notizie.org/public/upload/LA_METAMORPHOSE_DU_TRAVAIL_Pierre_Assante.pdf

Messages

  • Le point essentiel de la pensée dialectique n’est pas le fait qu’elle se fonde sur l’idée du changement et du mouvement, mais plutôt le fait qu’elle conçoit le mouvement et le changement comme des phénomènes qui reposent sur des contradictions. Alors que la logique formelle traditionnelle s’efforce de bannir les contradictions, la pensée dialectique les reconnaît comme une caractéristique essentielle de la réalité. Elle est au cœur même de la matière. Elle est la source de tout mouvement, de tout changement, de toute vie et de tout développement. La loi dialectique qui exprime cette idée est la loi de l’unité et de l’interpénétration des opposés. La troisième loi de la dialectique, la négation de la négation, exprime la notion de développement. Contre l’idée d’un cercle fermé dans lequel les phénomènes se répètent constamment à l’identique, cette loi souligne que le mouvement à travers des contradictions successives se traduit par un développement du simple vers le complexe, de l’inférieur vers le supérieur. En dépit des apparences, les processus ne se répètent pas exactement à l’identique. Telles sont, définies de façon très schématique, les trois lois les plus fondamentales de la dialectique

    • Effectivement.

      et l’on peut penser la santé sociale et individuelle (qui n’est pas un objet immobile qui n’existerait pas) en fonction de ces lois de la dialectique, en se méfiant des limites de la dialectique qui ne "fonctionne" pas seule sans nous quand il est question que nous l’utilisions dans nos choix-actes. Besoin de l’expérience et de la connaissance du sujet à traiter "pour changer le monde".

      Merci de ce petit mot qui continue ces rappels "de base" qui nous serons de plus en plus utiles dans une période de grandes transformations, de changement (avec ce qu’on peut mettre là-dedans, et en fonction des concepts -sains ou pas- que cela peut contenir).

      Pierre, l’auteur du message "originel".