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Annulation de la taxe carbone : nouvel échec pour la politique pronucléaire de M. Sarkozy

Publie le mercredi 30 décembre 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

 La taxe carbone première version visait à avantager le nucléaire par rapport aux autres énergies

 Si une nouvelle taxe est créée, elle doit inclure le nucléaire et exonérer les énergies renouvelables

Le Réseau "Sortir du nucléaire" se félicite de l’annulation par le Conseil constitutionnel du projet de taxe carbone voulu par M Sarkozy et le gouvernement Fillon. En effet, cette taxe était conçue de façon à avantager le nucléaire qui en était exonéré. Or, le nucléaire est une des énergies les plus polluantes (*) et, à ce titre, mérite d’être traité de la même façon que le pétrole, le gaz et le charbon.

Si une nouvelle taxe sur l’énergie est créée, elle doit s’appliquer aux énergies polluantes (et donc au nucléaire) et exonérer les énergies renouvelables afin de soutenir leur développement.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle d’ailleurs que la France a un objectif impératif, fixé au niveau de l’Union européenne, de 23% d’énergies renouvelables en 2020. Pour atteindre cet objectif, il faut certes développer les énergies renouvelables, mais il faut aussi impérativement réduire le recours aux énergies non renouvelables comme le nucléaire.

Il faut donc annuler les projets de nouveaux réacteurs nucléaires, et donc stopper le chantier du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche), mais aussi fermer les réacteurs actuellement en service, en commençant par les plus anciens, comme ceux de Fessenheim (Haut-Rhin), Bugey (Ain), et Tricastin (Drôme) qui ont dépassé les 30 ans de fonctionnement, durée maximale prévue à l’origine par EDF.

La politique nucléaire de la France accumule les graves échecs (*) et ce n’est pas une taxe carbone à la sauce Sarkozy-Fillon qui pourra changer le cours de l’Histoire : le nucléaire est archaïque, cher et dangereux : il doit laisser la place aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.


(*) La politique nucléaire de la France accumule les graves échecs :

 désastres industriels et financiers des chantiers EPR de Flamanville (Manche) et de Finlande

 échec des projets d’exportation de réacteurs EPR comme dernièrement à Abou Dhabi

 divers scandales concernant les déchets radioactifs et les mines d’uranium

 fuites d’uranium au Tricastin (été 2008) et sur d’autres sites nucléaires

 démantèlement à financer de 70 réacteurs nucléaires

 importations massives d’électricité tous les hivers

 etc...


Annexe :

Le nucléaire est une des énergies les plus polluantes

 Le nucléaire est responsable de la production de déchets radioactifs dont certains vont rester dangereux pendant des millions d’années

 Les centrales nucléaires rejettent dans les rivières (ou la mer) de grandes quantités de produits radioactifs (en particulier du tritium)

 Les centrales nucléaires rejettent dans les rivières (ou la mer) de grandes quantités de produits chimiques : zinc, phosphore, sulfates, sodium, chlorures, morpholine, cuivre, etc

 La filière nucléaire dans son ensemble, de la mine d’uranium au démantèlement des installations, émet des quantités non négligeables de gaz à effet de serre (*) et contribue donc de façon non négligeable, et croissante, au réchauffement climatique.

 Contrairement à d’autres technologies, le nucléaire ne permet pas de récupérer la chaleur dégagée lors de la production d’électricité. Il impose donc de produire de l’énergie supplémentaire pour nos besoins en chaleur. Produire électricité et chaleur en co-génération permet d’émettre 7 fois moins de gaz à effet de serre qu’un système énergétique nucléarisé. (**)

 L’option "nucléaire + chauffage électrique", imposée en France, montre son absurdité tous les hivers : la consommation des convecteurs électriques est telle qu’il faut massivement importer de l’électricité produite par des centrales thermiques (fuel, charbon). A l’arrivée, ce système produit de grandes quantités de déchets radioactifs ET de fortes émissions de CO2.

 (*) http://www.lesoir.be/actualite/scie...

 (**) http://www.oeko.de/oekodoc/315/2006...

Lien permanent vers ce communiqué :
 http://www.sortirdunucleaire.org/ac...

Messages

  • C’est bien joli tout cela mais ce n’est pas du tout ce que dit le conseil constitutionnel

    pour le conseil il y a problème notamment parceque l’electricité fabriquée par les centrales thermiques n’est pas taxée ( et il ne parle pas des centrales nucléaires.)

    donc il n’y a aucune raison pour sarko pour qu’il taxe les nucléaires.

  • Je ne suis pas étonnée de ce recul de la part du conseil constitutionnel, mais ils ont quand même passé le reste et ce n’est pas rien surtout la taxe professionnelle.

    Quoique, nos élus tous confondus qui ne bougent pas beaucoup vont peu être enfin se réveiller.

    Depuis que nous les salariés, les chomeurs on essaie de se faire entendre, eux ils font signer des pétitions pour sauver leur tête si c’est pas malheureux quand même.

    Peut être que ça va bouger non, nous dans les quartiers on veut nous faire crever.

    Alors taxe professionnelle ou carbone, on nous fait payer les factures mais c’est jamais chez nous de toute manière que va l’argent et les belles choses.

    Donc maintenant c’est dans les mains de la "gauche" que se trouve la solution qui sait !!!

    Si Sarkozy a pu faire tout ce qu’il a fait, c’est quand même que la dite "gauche" jusqu’à aujourdui n’a pas trop bougée.

    Les seuls qui ont essayé de bouger c’est les salariés, les fonctionnaires, les licenciés et les sans voies. Le reste s’est adapté à tout.

    L’adaptation au capitalisme voilà, jamais de notion de partage jamais.
    Eh ben comme on dit à Marseille, maintenant ils l’ont dans le baba.

    Lydia des quartiers nord de Marseille.

  • Géniale cette proposition de taxer aussi le nucléaire. Comme ça, tout le monde paiera la taxe sur l’énergie ... sauf les propriétaires qui auront et la possibilité et le pognon nécessaire pour modifier l’installation de chauffage de leur domicile principal. Mais il est vrai que cet investissement de quelques milliers d’euros pour améliorer leur confort personnel et sauver l’humanité pourra être assez rapidement amorti par une très légère augmentation du loyer de leur(s) locataire(s) qui, eux, n’ayant aucune possibilité de modifier quoique ce soit à leur domicile, continueront à produire quantité de gaz à effet de serre. Mais finalement, n’est-il pas parfaitement moral que ce soient les pollueurs qui soient les payeurs ? JPL - Manosque

  • Exceptionnellement et pour la bonne année, je me glisse dans les commentaires.

    Ce que j’envisageais ’ci-dessous) cet été dernier à propos e hausses de tarifs EDF, il en va de mm pour la prise en charge de cette taxe, impôt, contribution ou autre libellé qui ne change en rien la logique qui prédomine depuis déjà trop longtemps.

    Il ne faut pas oublier les fondamentaux, si les États faisaient leur boulot de répartiteurs des richesses tout en maitrisant leurs devoirs régaliens, tout serait plus facile pour tous d’accepter ces changements qui seront de toutes les façons à mettre en œuvre, il est finit le temps de l’énergie bon marché, ne serait ce que déontologique-ment et si cela était possible, de redonner 50% de nos surconsommations à ceux qui en ont le plus besoin, par exemple le continent africain,

    Des lumières inutiles la plus part du temps, de celles qui éclairent depuis Lisbonne à Moscou les autoroutes et voies express dont nul peut ignorer de leur utilité pour la distribution des marchandises sur l’ensemble du continent, et au delà, cette aberration confirme l’intrication des modèles de production nucléaire et celle nommées par oblitération "fossiles" (tout comme le nuke)

    Donc, la priorité, la reprise du pouvoir et des rennes de l’Etat par la représentation des citoyens, si pour peut, ils s’y collent vraiment, et en virant de tous les appareils les donneurs de leçons qui n’ont pas fait preuve de réelles compétences pour nous sortir de cette désespérante descente aux enfers !


    Question ? (remplacer taxe CO² en place de ..% de hausse)

    Qui donc va payer en définitive les hausses de 4 et 5 % « consentis » à EDF pour les tarifs appliqués aux PME et grosses entreprises ? Des hausses qui seront d’une manière ou d’une autre répercutés sur la vente des produits ou services de ces entreprises. Sachant que la part financière de ces consommations électriques est la plus part du temps peu significative, sauf pour des cas vraiment particuliers et qu’il faudrait étudier plus longuement.

    Ainsi l’incidence de ces hausses de tarifs d’électricité sur les prix de vente aux particuliers des productions de ces entreprises, sera de cette manière largement diluée et sans réelle lisibilité. Car qui pourrait nous faire avaler, qu’elles auront l’ambition de diminuer leurs marges bénéficiaires, afin de ne pas pénaliser les consommateurs qui sont toujours eux en bout de ligne !

    Encore un artifice de hausses « différenciées » !

    Des hausses à l’intention des entreprises et qui vont certainement justifier un peu plus la réforme de la taxe professionnelle, celles-ci en effet vont être allégées de cet « impôt » à partir de 2010 et sans contre partie.

    Que par ailleurs la taxe carbone et au nom toujours de la crise risque fort de pas être mise en chantier pour les PME et entre autres fabricants de béton. Que la loi sur l’application de la RT 2012 issue du Grenelle de l’Environnement (Réglementation Thermique des bâtiments) dans le secteur tertiaire va être reportée en 2015, voir 2020, pour une réelle application sur le chantier !

    Ces annonces qualifiées de « consensuelles » par les Echos, ne sont en réalité que la continuité de la politique déjà connue, tel le bouclier fiscal « sarkozien » à 15 milliards d’euros….

    Rien ne change, dans ce pays qui change …

    La remise à plat de toutes les comptabilités (Etats, PME, TPME, Holding, Multi Nationales. TOUTES) est une nécessité absolue, pour entrevoir un minimum d’espoir de justice et d’équité. Une revendication qui n’est jamais évoquée, ou si peu et malheureusement par les partis de gouvernement et entre autres : les prétendants socialistes pourtant catalogués de réformateurs.

    De toutes les façons, l’énergie, ça n’a pas de prix et surtout pas celui que nous connaissons, il faudra bien s’en faire raison.