Accueil > Avis de KO social le 26 sept - Hôtel de Ville de Paris

Avis de KO social le 26 sept - Hôtel de Ville de Paris

Publie le mercredi 22 septembre 2004 par Open-Publishing

AC ! (agir ensemble contre le chômage), Act Up-Paris, Agir Contre la Guerre,
Les Amis de la Terre, Association des Médecins Urgentistes Hospitaliers de
France, Co-Errances, Collectif National pour le Droit des Femmes, Collectif
des Exiles, Comité de Soutien à Cesare Battisti, Confédération paysanne,
Droit au Logement, Droits Devant !, Education Sans Frontières, Femmes
Solidaires, Union Syndicale G10 Solidaire, Gisti (groupe d’information et de
soutien des immigrés), Ligue des Droits de l’Homme, Marche Mondiale des
Femmes, Paris Dissident, Pulsart, Ras l’front, Reflex(e), Réseau sortir du
nucléaire, SNES-FSU, Souriez Vous Etes Filmé-es, Syndicat de la
magistrature, Survie et Vamos !

vous invitent
dimanche 26 septembre entre 15h et 19h
sur la place de l’Hôtel de Ville de Paris

pour un nouvel

Avis de KO social

en présence de

BABYLON CIRCUS
BLACK BOMB A
JAVA
LEVA
MARCEL ET SON ORCHESTRE
MARC SENS
OAI STAR
PATRICE CARATINI
RACHID TAHA
RODOLPHE BURGER
TÊTES RAIDES
YANN TIERSEN

Nous nous battons pour nos vies, et pour tout ce qui peut les rendre belles
et joyeuses : la liberté d’aller et de nous installer où nous voulons ; le
droit à un revenu décent, qu’il soit ou non lié à un emploi ; un logement où
vivre ; l’accès à un système de santé de qualité pour tous et toutes ;
l’égalité effective entre les hommes et les femmes ; un usage intelligent de
toutes les ressources de notre planète ; la visibilité et les droits de tous
ceux et celles que, parmi nous, on appelle " minorités " ; la libre
circulation du savoir, des progrès techniques ou scientifiques ; l’art ; des
systèmes sociaux, politiques, éducatifs et économiques au service des
besoins et des désirs de tous et toutes ; etc.
Nous pouvons continuer la liste ensemble.

Nos luttes peuvent être locales ou globales : nous n’admettons pas les
frontières qui nous sont imposées et que rien ne légitime.

Aujourd’hui, nous sommes sur la défensive. La majorité actuelle, relayée par
les médias les plus influents, ne cesse de pervertir -dans la lignée de
celle qui l’a précédée- les valeurs que nous défendons en détournant les
mots de leur sens et en développant toute une rhétorique trompeuse autour du
" social " (" fracture sociale ", il y a 9 ans, " cohésion sociale "
aujourd’hui).

Le trouble semé ainsi dans les esprits permet à Chirac et son gouvernement
des lois et des pratiques administratives qui vident de leur substance tous
les droits vitaux, acquis après de nombreuses luttes :

Les inégalités entre les différentes composantes de la population
s’accroissent toujours plus vite, privant ainsi les services publics,
démantelés sous l’alibi de la construction Européenne, des moyens d’assurer
leur mission.

Les chômeurs-euses, les recalculé-es, les précaires, sont de plus en plus
nombreux-euses, confronté-es à une grave crise du logement, voyant leur
accès au système de soins compromis. Les plus fragiles, sans papiers, sans
abris, nomades, RMistes, précaires, malades, détenu-es, prostitué-es, "
jeunes-des-banlieues ", usager-es de drogues, etc., mis-es sous tutelles par
les nouvelles technologies de surveillance et de contrôle, sont visé-es
comme victimes expiatoires par une politique de plus en plus répressive.

La démagogie désormais participative : La majorité a essuyé deux grands
échecs électoraux et refuse de modifier la politique qu’elle impose depuis
plus de deux ans. Pire, elle bafoue la démocratie même lorsqu’elle prétend
remettre en cause les droits à la résistance et à la contestation qui en
sont aux fondements, en tentant de museler la société civile et l’ensemble
du mouvement social (procès, violences policières, suppression de
subventions.).

Tout cela profite à une politique de repli sur soi et de haine de l’autre
prônée comme seule alternative valable par les droites extrêmes et
populistes, relayée de fait par les politiques gouvernementales européennes.
Face à un tableau si noir, comment croire que la moindre action pourrait
avoir de l’effet ? Nos ennemis paraissent si lointain : le gouvernement
français (et les autres), les parlementaires, le Medef, qui exerce un
chantage au travail sur les salariés, tout en profitant des cadeaux fiscaux
qui lui ont été accordés depuis des années, les institutions européennes, le
FMI, la Banque mondiale, etc. Toutes ces structures, les gens qui les font
vivre, et qui déterminent nos vies, semblent tellement inaccessibles.

Il n’en est rien. Ces gens, ces structures n’ont comme légitimité et comme
pouvoir que ce que nous voulons bien leur accorder. Il est temps de leur
résister, massivement.

Le KO social est un des outils de cette résistance. Individus, artistes,
associations, syndicats - nous sommes réunis parce que nous avons des
combats en commun, parce que nous ne voulons pas nous résigner, parce que
nous avons des expériences à faire partager, parce que nous aimons faire la
fête ensemble et parce que nous avons besoin de tous et de toutes pour
continuer nos luttes.

Nous nous battons pour nos vies, et pour tout ce qui les rend belles et
joyeuses.