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Salon oto : manif 2/10 + débat 15/10 A. Gras

Publie le samedi 25 septembre 2004 par Open-Publishing

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www.velorution.org


Samedi 2 octobre 14h Place du Châtelet

Cortège sans-moteur
(vélo, rollers, skate-board, fauteuil, piétons)
vers le Mondial de l’automobile

A l’appel de La Vélorution, Réseau action climat, Chiche Paname, Antibagnole.com, Les Amis de la terre Paris


L’automobile,
mode de transport ou mode de pensée ?

Conférence débat avec Alain Gras

professeur de sociologie des techniques à Paris I, auteur de "Fragilité de la puissance, se libérer de l’emprise technologique" (Fayard), membre du comité éditorial du journal "La décroissance"

Vendredi 15 octobre 20h
Chez Ramulaud 269 r Fbg St Antoine Paris 11e M° Faidherbe Chaligny
(Salle du haut)

Dans le cadre du Forum social européen de Londres du 14 au 17 octobre
et des Journées européennes contre l’industrie du pétrole et pour un avenir sans combustible fossile


Communiqué de presse de la Vélorution
Manif à vélo samedi 2 octobre en direction du Mondial de l’automobile
Interpellation des médias envahis par la pub automobile

Le samedi 2 octobre, comme tous les premiers samedi du mois, les sans-moteurs - vélos, rollers, skate-board, fauteuils, piétons - se réuniront à 14h à Châtelet (départ 14h30). Nous nous rendrons à la Porte de Versailles pour le Mondial de l’automobile, grande messe des empoisonneurs, afin de dénoncer cette duperie criminelle et en particulier l’invasion publicitaire de l’automobile.

Non content d’envahir nos rues, nos trottoirs et de provoquer nos plus profondes bronchioles, le démon automobile colonise les murs et les médias décidément peu regardant quant aux conséquences environnementales de cet appel à la consommation. Quels que soient leur segment ou leur éventuelle couleur politique, journaux et magazines prônent quasi-unanimement les bienfaits de la possession automobile. Même la presse orientée nature est envahie de publicités pour des " 4*4 urbains " (voilà deux mots qui n’ont rien à faire côte à côte), qui voisinent insouciemment avec des articles sur le développement durable sans que cela semble gêner outre mesure les responsables de publication.

On ne mesure pas, dit-on, la valeur de quelqu’un à ce qu’il est capable d’acheter, mais à ce qu’il est capable de ne pas acheter. Malheureusement le sens critique des consommateurs faiblit souvent face au savoir-faire en aliénation consumériste de nos chers marketteurs, experts en belles images et textes chocs, en plasticité du cerveau humain. Parfaitement conscients du mal-être de nos sociétés, ils savent que la consommation constitue un refuge quand on cherche ses valeurs, que la consommation s’offre comme un ersatz à tous les principes.

C’est dans ce contexte, et à l’occasion du Mondial de l’automobile que Vélorution modestement mais fermement, interpelle l’ensemble des médias français : est-il bien raisonnable, compte-tenu de l’invraissemblable saturation de l’espace urbain par l’automobile et du dérèglement chronique des climats, de continuer à relayer aveuglément le message délétère des constructeurs automobiles ? Cette place laissée à l’automobile dans vos médias n’est-t-elle pas contradictoire avec les objectifs d’information, les grandes déclarations en engagement citoyen que vous affichez pour beaucoup ? Au moment où s’ouvre aux Etats-Unis le procès contre les fabriquants de tabac, quelle responsabilité éthique - demain judiciaire ? - des médias qui reproduisent avec l’automobile les mêmes erreurs criminelles qu’hier avec le tabac ? Faudra-t-il une loi Evin de l’automobile ou la prise de conscience des professionnels suffira-t-elle ?
Journaux, radios, télés, sont-ils prés à en débattre ou le poids du chiffre d’affaire que représente la publicité automobile les en empêche-t-il ?


Nos doléances

Nous, sans-moteurs, habitants et habitantes des villes, usagers de transports propres et peu consommateurs d’énergie, hommes et femmes soucieux de notre qualité de vie et de celle des générations futures avons décidé de faire entendre nos doléances :
 Taxation des véhicules à moteur en fonction de leurs émissions polluantes,
 Interdiction de la publicité en faveur des véhicules à moteur,
 Encouragement et éducation à l’utilisation des transports propres,
 Gratuité des transports en commun lors des pics de pollution.
 Extension et renforcement du réseau de pistes et d’aménagements cyclables et piétonniers,
 Adaptation du code de la route aux spécificités des déplacements sans moteur,
 Autorisation permanente et gratuite de transporter les vélos dans tous les trains,
 Amélioration de l’accessibilité des trains,
 Fin de la tolérance envers les véhicules à moteur ne respectant pas les équipements protégeant les circulations douces