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Haïti : le nombre de victimes est un fait social

Publie le mardi 26 janvier 2010 par Open-Publishing
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la moindre des choses serait de rendre à Haïti ce qu’on lui doit :.

En effet si ’Haïti est le pays le plus pauvre des deux Amériques, il est la conséquence de plusieurs siècles de pillage ? D’abord par la France qui y avait déporté des Africains transformés en esclaves, dont le travail forcé a fait d’Haïti le plus important fournisseur de sucre du monde, à l’époque.
Puis, ce sont les Américains qui prirent le relais en transformant le pays en une main-d’œuvre gratuite.
Car la malchance : la « malédiction » du peuple haïtien, c’est d’être étranglé depuis des siècles par la colonisation d’abord – espagnole puis française – et l’impérialisme ensuite.

Car si les États-Unis ont pris le contrôle de l’aéroport, c’était pour débarquer de soldats afin de prévenir toute explosion sociale et ’une fuite massive de la population vers ses côtes. Quant à la France, si on fait beaucoup de bruit au sujet des secouristes, son effort est dérisoire.

200 000 morts ou le double ?

Personne ne sait avec exactitude le nombre de victimes du tremblement de terre en Haïti. Les corps sont loin d’être tous dégagés des ruines car si les sauveteurs ne se sont pas guère aventurés dans les quartiers pauvres.
À cela suivront des épidémies ainsi la soif et la faim.

Si le tremblement de terre est un fait de la nature, le nombre de victimes est un fait social. Il résulte de la pauvreté des habitants, du “non respect des normes sismiques” et des taudis .!
Port-au-Prince située sur une faille susceptible d’être frappée de tremblements de terre était connu et les scientifiques ;
Mais pourquoi se soucier de cela alors que personne ne s’est soucié de la mort ordinaire de tant de pauvres, de faim, de pauvreté, de maladies faciles à soigner ?
Car nous savons que avant ce terrible tremblement de terre déjà , les hôpitaux manquaient de tout, de médecins, d’infirmières et de médicaments.

Alors si les grandes puissances se sont mobilisées c’est bien la moindre des choses
En rendant l’hommage qu’il ce doit aux organisme humanitaires sur le terrain .
Rappelons que la population des quartiers pauvres ne peut compter que sur la solidarité venant de ses rangs

Mais Haïti, ce n’est pas que cela : rappelons que c’est
c’est la révolte de ces esclaves qui mit fin à la domination coloniale de la France et à l’esclavage. Il a fait abolir l’esclavage et gagné son indépendance sous la pression d’une insurrection populaire. Et depuis l’après-guerre, le prolétariat est souvent intervenu sur la scène politique pour revendiquer une amélioration des s conditions de vie et pour jeter dehors l’un ou l’autre de ces dictateurs soutenus par l’impérialisme car Haïti est étranglé par l« ‘impérialisme . C’est de ce prolétariat que viendra, demain, une vie meilleure pour le peuple

Martine Lozano militante associative

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    Accueil du site > 08- Livre Huit : ACTUALITE DE LA LUTTE DES CLASSES > Haïti : la guerre humanitaire de l’impérialismeHaïti : la guerre humanitaire de l’impérialisme
    jeudi 28 janvier 2010, par Robert Paris

    Nous venons d’assister, soi-disant pour faire face aux conséquences d’un séisme, au débarquement en Haïti de 30.000 soldats en armes, des USA, de France, du Brésil…, un événement dont la signification échappe malheureusement à la plupart des travailleurs, victimes d’une propagande médiatique à grande échelle. Tout a été fait pour leur faire croire que le monde intervenait contre le séisme... pour aider « un malheureux peuple victime d’une catastrophe naturelle, une fois de plus victime d’un triste sort. » ! Ils lui envoient des soldats au lieu de sauveteurs. Ils débarquent des armes et des munitions et peu de nourriture et de soins....

    Et, alors que les grandes puissances n’ont pas levé le petit doigt quand Les Gonaïves se sont enfoncées dans la boue lors des cyclones, comment expliquer qu’elles aient mené, cette fois, une opération de grande envergure ? Parce qu’elles ont été touchées par le sort de ce « malheureux peuple » ? Certainement pas ! Elles ont vu là une occasion d’en finir avec les risques révolutionnaires de l’île qui avait renversé Bébé Doc et ses macoutes, qui s’est révoltée contre les coups d’état militaires comme celui de Lafontant en 1991, qui a dû démissionner son armée, qui n’a pas accepté les troupes d’occupation de l’ONU, ainsi que les troupes américaines et françaises, qui s’est révoltée contre la faim en 2008 et qui, lors du séisme, a commencé à s’organiser elle-même et aussi à se révolter. Port-au-Prince a connu depuis des manifestations aux cris de « de la nourriture et de l’aide, pas des soldats ! » et il y a eu des émeutes, des barricades, et même une tentative insurrectionnelle d’un groupe qui avait lancé le bruit d’un tsunami. Voilà pourquoi les grandes puissances craignent tant le peuple travailleur haïtien qu’elles tiennent à l’encadrer militairement.

    La plupart des travailleurs de France ignorent que le petit peuple d’Haïti n’est pas seulement une population très pauvre, mais aussi un prolétariat révolutionnaire craint des classes dirigeantes mondiales. Depuis la révolution débutée en 1984-86, la population haïtienne a appris à se battre par ses propres moyens. Elle a une longue expérience de lutte, plus que tout autre peuple du monde. Elle sait se méfier des forces de l’ordre et des classes dirigeantes qui n’ont cessé de la massacrer, sous Duvalier et après Duvalier, après l’intervention armée américaine de 1994 et après l’occupation internationale à partir de 2004 comme avant.

    Les classes dirigeantes craignent par dessus tout ce discrédit de l’Etat haïtien et l’absence de forces de répression qui rendrait irrépressible un mouvement populaire. Et ce danger est encore accru par le fait que le séisme a contribué à détruire l’Etat haïtien, autant physiquement que dans sa crédibilité. Si les édifices du pouvoir ont été démolis, la confiance de la population dans cet Etat l’a également été, en voyant qu’il était complètement absent pour sauver les victimes et organiser les secours, l’organisation des soins, du logement des sinistrés, de la sécurité des habitants et de la distribution de vivres...

    La première réaction du ministre français des affaires étrangères, M. Kouchner, quelques heures à peine après la catastrophe, alors que des milliers d’Haïtiens sont ensevelis sous les ruines que les morts se comptent déjà par dizaines de milliers et les sans-abris par millions est : « il faut préserver l’ordre, arrêter les pillages, garantir les propriétés » ! Et, le ministre des affaires étrangère du Brésil Celso Amorin renchérit : « Il est clair que cette tragédie requiert une attention spéciale en ce qui concerne l’ordre et la sécurité. D’autant plus que les prisons ont été détruites » (O Estado 14 janvier)

    Et la crainte des classes dirigeantes mondiales concerne surtout l’avenir : plus le temps passe, plus la population peut apprendre à se passer d’un Etat bourgeois. Dès maintenant, pour répondre à l’urgence de la situation, en l’absence d’aide de l’Etat haïtien ou des forces armées étrangères, les gens s’organisent par eux-mêmes en comités de quartiers et se fédèrent pour organiser la distribution d’eau et d’alimentation, mettre en place des quartiers et les protéger. Et ils ne craignent rien tant que le fait que cette situation perdure car, alors, les opprimés d’Haïti deviendraient ingouvernables. Les classes dirigeantes du monde ne craignent rien tant que la situation d’un peuple qui apprendrait, comme la Commune de Paris, à se passer de l’Etat des oppresseurs.

    Les grandes puissances se réunissent à Montréal pour estimer les urgences de l’aide à Haïti et que croyez-vous qu’elles estiment le plus important de construire ? Des réseaux d’eau potable, des hôpitaux et des écoles ? Non, ce sont des prisons, des casernes, des tribunaux, une police et une armée. Ils veulent réembaucher les militaires haïtiens, démissionnés depuis 1995 l’armée haïtienne avait été dissoute. Ils vont reconstruire complètement l’armée et la police haïtienne. Et c’est, disent-ils, la plus grande urgence. Et pourquoi ? Parce que des années de révolte avaient déjà démoli partiellement l’Etat bourgeois, discrédité par ses atrocités au service des classes dominantes, à l’époque des Duvalier mais aussi après. Parce que l’armée haïtienne s’était alors révélée aussi pourrie que la dictature de Duvalier.

    La population pauvre d’Haïti avait alors cessé de croire dans les forces armées, malgré toutes les tentatives des classes dirigeantes et des partis et syndicats, y compris d’Aristide, de faire rentrer le peuple dans le rang. Les cyclones n’ont pas vu davantage l’Etat ou les classes dirigeantes que les forces internationales se préoccuper du sort des petites gens. Par contre, lors des émeutes de la faim en Haïti, on a vu les forces de l’Etat, sa police, ses milices aux côtés de la Minustah s’attaquer aux populations pauvres des bidonvilles.

    Les USA, le Brésil ou la Canada vont donc fournir l’armée d’occupation en attendant de reconstruire l’Etat oppressif. L’Europe, qui tient à distinguer son petit rôle, propose de devenir la force de police.... Voilà la principale "aide internationale" en attendant que les fonds collectés atterrissent pour l’essentiel entre les mains des chefs de bande de la bourgeoisie haïtienne et des chefs militaires ou de la police haïtienne !!! Vis-à-vis des Haïtiens eux-mêmes, c’est un véritable chantage : nourriture et soins contre acceptation de l’occupation militaire. La prétendue intervention humanitaire cache une vraie guerre contre le peuple travailleur d’Haïti. C’est la « guerre humanitaire » d’Obama qui se rajoute aux guerres D’Afghanistan, d’Irak, du Pakistan et du Yemen….

    Les années d’insurrection
    1984

    1984 : Plus de 200 paysans furent massacrés à Jean-Rabel après une manifestation pour l’accès à des propriétés terriennes. Pour la première fois depuis le début de la dictature des Duvalier, des émeutes éclatèrent, et les populations des bidonvilles mirent au pillage les entrepôts de nourriture. Les émeutes anti-gouvernementales eurent lieu dans toutes les villes principales du pays. Les premières émeutes ont commencé en mai 1984 dans la ville de Gonaïves. Malgré la répression habituelle, les échauffourées et les manifestations ne cessèrent pas. Les écoliers et les lycéens manifestaient aux cris de : « A bas la misère, à bas le chômage ». 1985 En novembre 1985, une manifestation de la jeunesse fut sauvagement réprimée. Des unités de répression, les « Unités tactiques », furent envoyées de Port-au-Prince et le 28 novembre 1985, l’armée abattit trois jeunes gens. Trois morts de trop qui allaient entraîner des manifestations dans les différentes villes de province. Partout dans le pays, l’annonce de l’assassinat de Mackenson Michel, Daniel Israël et Jean Robert Cius, les trois élèves abattus par balles à Gonaïves dans le cadre d’une manifestation pour réclamer le départ de Bébé Doc, entraîne des mobilisations des collégiens qui ne se laissent plus intimider par les forces de répression et sont suivies de mobilisations de masse. Des milliers de jeunes et d’habitants révoltés vont désormais militer ouvertement pour le départ de Duvalier, mouvement qui n’existait pas auparavant. Dans la ville des Cayes, la deuxième manifestation pour les trois jeunes et contre la dictature se transforme en une véritable émeute avec des barricades. La ville est en feu. Aristide est encore seulement un des curés populaires des Cayes. A Gonaïves, les manifestants se sont imposés face à l’armée. Ils étaient partiellement armés de machettes et de couteaux et très déterminés. L’armée a été contrainte de reculer. Les manifestants ont désarmé des policiers et des soldats et se sont emparés de fusils. Ils ont été un exemple pour le petit peuple dans l’ensemble du pays. 1986 A Port-au-Prince, début janvier 1986, des directeurs d’écoles, dont ceux de Saint-Louis de Gonzagues, du collège Bird et du Sacré-Coeur, établissements fréquentés par la moyenne et grande bourgeoisie, décrétèrent une journée de deuil et de prière. En janvier 1986, malgré les tentatives de Duvalier de réprimer, les manifestations gagnent l’ensemble du pays. Au Cap Haïtien, 40 000 manifestants se retrouvèrent le 29 janvier 1986 pour demander le départ de Duvalier. Partout en province, les jeunes tenaient tête aux miliciens et aux soldats qui tiraient et tuaient. A Port-au-Prince, les « tontons macoutes » étaient concentrés et regroupés. L’état de siège fut décrété à partir du 30 janvier 1986 au soir. Port-au-Prince, silencieux jusque-là, entre en scène le vendredi qui précède la chute du dictateur. C’était une véritable démonstration de gens venus des quartiers populaires. Les gens de Saline ont été en un instant à Lalue pour un premier déchoukage. C’était la répression totale des forces de répression. Mais seuls les macoutes et autres partisans zélés du pouvoir sont pourchassés et tués. L’armée, avec l’aide du nouveau pouvoir, passe pour avoir pris le parti du peuple. Le 7 février 1986, Duvalier est tombé et l’annonce de sa chute, loin de calmer, entraîne un véritable soulèvement populaire. L’annonce de la chute de Duvalier est suivie de déchoukage dans tout le pays. Les macoutes sont violemment pris à partie. Des manifestations de masse dans tout le pays tournent au déchoukage des macoutes connus. Partout, naissent des organisations spontanées qui discutent de l’avenir du pays. Cependant, les détourneurs de lutte sont, eux aussi, à l’œuvre. Le slogan qu’ils lancent en dit long sur leurs perspectives qui n’est nullement de désarmer les forces armées qui ont pourtant soutenu Duvalier jusqu’au dernier moment et seraient à déchouker tout autant que les macoutes. Ils lancent le slogan « diktaté à alé aba makout viv lamé » : le dictateur est parti, à bas les macoutes, vive l’armée… Ce n’est pas la seule opération de tromperie de ces professionnels de la politique. Ils ont également décidé de lancer des faux objectifs à la population révoltée. D’abord faire croire que l’armée est du côté du peuple, ensuite constituer un gouvernement militaire avant qu’il n’y ait un vide du pouvoir, enfin faire croire à une démocratisation en lançant des discussions sur la constitution, les élections. En mars 1986, le capitaine Diderot Sylvain gifle un chauffeur et est pris à parti par la population pauvre qui s’attaque aux militaires. L’armée répond par une répression féroce, faisant de nombreux morts. Des barricades sont érigées par le peuple dans les rues. Le nouveau pouvoir ne valait pas plus cher que l’ancien. Et le peuple haïtien a continué par la suite à se battre contre des régimes militaires dictatoriaux d’Haïti…

    Editorial des bulletins d’entreprise de « La Voix des Travailleurs » :

    Haïti : l’intervention "humanitaire" cache une guerre contre le peuple révolté

    C’est sans délai que des forces armées considérables (des dizaines de milliers de soldats) venues des USA, de France et du reste du monde ont débarqué en Haïti, suite au tremblement de terre qui a frappé la capitale, Port-au-Prince. Par contre, la nourriture, les sauveteurs et les soins ne sont pas encore parvenus à la majorité des Haïtiens. Malgré la médiatisation à outrance de quelques aides, la plupart des gens n’ont reçu ni aide alimentaire, ni sanitaire. Aucune force gouvernementale, aucune armée n’a participé aux sauvetages de première urgence réalisés à mains nues par la population elle-même. Les difficultés logistiques prétendues avaient pour nom : priorité au débarquement des militaires ! Car, malgré un discours médiatique voulant faire croire à une intervention humanitaire, la tâche essentielle qui lui est assignée est le rétablissement de l’ordre. Les troupes sont équipées pour la répression et non pour le sauvetage et ce sont des unités US de combat, des paras, les fameux bérets noirs, qui occupent le pays aux côtés des Marines. Les équipes de sauveteurs, un avion-hôpital et des secouristes avec chiens ont été bloqués par la priorité donnée au débarquement des militaires. Les forces armées sont des centaines de fois supérieures en nombre aux sauveteurs. Des navires de guerre US sont à proximité d’Haïti pour intervenir en cas d’insurrection générale. Les Haïtiens manifestent aux cris de : « de l’aide, des soins, pas des militaires ! »

    Si les forces armées du monde se sont empressées d’intervenir, c’est pour éviter que le vide du pouvoir, causé par le tremblement de terre qui a mis à bas les bâtiments de l’Etat et des forces armées étrangères, et, surtout, que la perte de crédibilité du pouvoir ne se transforme en tremblement de terre... social. Et ces forces cachent leur peur du peuple d’Haïti derrière la crainte de prétendus pillages. Mais, quand on crève de faim, se servir dans les magasins, c’est simplement vital. Ce n’est pas un crime ! Les vrais bandits, ce sont les grandes puissances qui n’ont cessé de soutenir des dictatures en Haïti et leurs escadrons de la mort, macoutes ou autres. Et les armées étrangères occupant le pays depuis 2004, cette prétendue « force de paix » qui prétendait défendre la sécurité des civils, n’ont fait qu’attaquer violemment la population des quartiers pauvres et des bidonvilles, comme lors des émeutes de la faim en 2008. Elles n’ont rien fait contre les bandes armées, contre la misère et l’exploitation. Rien face aux cyclones. Celui qui a détruit Gonaïves, la ville la plus révolutionnaire du pays, a laissé le peuple englué dans la boue sans qu’elles bougent le petit doigt. L’humanitaire des grandes puissances laisse pantois : le ministère de l’intérieur français a momentanément suspendu les reconduites à la frontière des Haïtiens en « situation irrégulière » sans les régulariser. La Banque Mondiale a reporté de cinq ans, et pas annulé, le paiement de la dette alors que Haïti ne sera pas reconstruit avant dix ans ! Le véritable but des interventions armées étrangères est de désamorcer la révolte sociale qui a débuté en 1986, lorsque le peuple haïtien s’est débarrassé de la dictature des Duvalier que soutenaient les pays occidentaux. Oui, le peuple travailleur d’Haïti a vécu une révolution, en s’attaquant aux barbares « tontons macoutes » et en renversant la dictature de « Bébé Doc » Duvalier. Le pouvoir et les classes dirigeantes en ont été durablement ébranlés. Ce n’est que récemment que les grandes puissances occupant Haïti ont permis à l’armée haïtienne de retourner dans ses quartiers généraux. L’échec de cette révolution haïtienne provenait du fait que les partis et organisations qui en avaient pris la tête, loin de souhaiter la prise de pouvoir par les opprimés, ne visaient qu’à faire rentrer le peuple dans le rang. Jamais ils n’ont averti le peuple contre l’armée de Duvalier. Jamais ils n’ont appelé le peuple à se lier aux petits soldats et ces derniers à ne plus obéir à leur hiérarchie. Tous les efforts des dirigeants syndicalistes, religieux, sociaux-démocrates et staliniens, ainsi que d’Aristide, ont été de réconcilier le peuple avec l’armée et les classes dirigeantes.

    Quant aux travailleurs d’ici, loin de marcher dans la propagande humanitaire hypocrite des grandes puissances, ils devraient souhaiter au peuple haïtien ce que ses oppresseurs craignent le plus : que le peuple se libère et que l’île révolutionnaire renaisse de ses cendres ! L’île où les esclaves se sont libérés en battant l’Angleterre et la France, n’a pas besoin de troupes étrangères d’occupation, même si ces brigands se disent animés des meilleures intentions du monde ! Ne soyons pas dupes de leur propagande. Ces puissances-là n’ont jamais eu la moindre intention humanitaire et pacifique ! Aujourd’hui, elles visent seulement à encadrer la population qu’elles prétendent sauver…