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ACTA attaque l’Internet ! Attaquons ACTA !

Publie le mercredi 27 janvier 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

de (k)G.B.

Bon, certes, on se passerait bien des soutiens de RSF ou de l’OSI, mais l’appel à combattre ACTA lancé par La Quadrature Du Net est légitime. ACTA représente un danger réel pour nos libertés, pour la neutralité du net ...

D’ailleurs, quand on apprend que les mesures de blocages des sites pédophiles vont être étendues aux sites d’incitation aux jeux violents et dangereux, on peut se demander si, après les jeux violents et dangereux, les activités violentes, dangereuses, puis les manifestations, la protestation, ne seront pas purement et simplement interdit-e-s, censuré-e-s.

Bref, les mesures anti-pédophilie (combat totalement légitime et cause recevable, certes) pourraient bien servir au bout du compte de Cheval de Troie contre nos libertés.

Tout comme les mesures anti-contrefaçon, l’autre face d’une même pièce...


Paris, le 25 janvier 2009 — Les négociations sur l’Accord Commercial Anti-Contrefaçon (ACTA) se tiendront du 26 janvier au 29 janvier à Mexico. Le but de l’ACTA est de contrôler Internet, tout en évitant soigneusement les processus démocratiques. Des négociateurs non-élus aux ordres des industries du divertissement attaquent l’essence même d’Internet. Attaquons l’ACTA ! Dévoilons ses négociateurs pour les mettre face à leurs responsabilités.

Du 26 au 29 janvier, des représentants d’une poignée de pays (dont l’Union européenne, représentée par la Commission) se rencontreront à Mexico pour décider du futur de l’Internet et d’autres problématiques telles l’accès aux médicaments. Sans contrôle d’organisation démocratique et supervision démocratique, les conditions sont idéales pour que les lobbies du divertissement accomplissent leur rêve : imposer un régime de copyright fondamentalement inadapté en vue de contrôler l’Internet et l’accès aux savoirs. Plus de 80 organisations non-gouvernementales du monde entier (dont Consumers International, Reporters sans frontière, la Free Software Foundation et l’Electronic Frontier Foundation) ont déjà signé une lettre ouverte s’opposant fermement à l’ACTA - ACTA : A Global Threat to Freedoms - open letter.

La dernière analyse de la Commission européenne dévoile l’intention du texte : imposer un accord "volontaire" entre les fournisseurs d’accès Internet et les titulaires de droits pour combattre de manière extra-judiciaire les atteintes au droit d’auteur par une riposte graduée et le filtrage ou une suppression automatisée des contenus. Pour forcer les opérateurs à accepter de telles restrictions, ACTA les rendra responsables des atteintes au droit d’auteur effectuées par leurs utilisateurs.

"En créant une insécurité juridique pour les opérateurs d’Internet, l’ACTA les forcera à céder sous la pression des industries du divertissement. L’ACTA obligera les fournisseurs d’accès à Internet à filtrer et enlever contenus et services, les transformant en auxiliaires privés de police et de justice. Nous ne pouvons tolérer que des restrictions aux droits et libertés fondamentaux soient imposées par des acteurs privés. Une telle modification du droit pénal par les gouvernements eux-même, dans l’opacité la plus totale, montre combien les personnes à l’origine de l’ACTA haïssent la démocratie." analyse Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net.

La Quadrature du Net appelle chaque citoyen à participer à la prise de conscience des dangers de l’ACTA (voir le policy brief et à dévoiler ses négociateurs afin qu’ils aient à faire face à leurs reponsabilités.
 Une page de campagne participative dédiée Page de campagne "Attaquons ACTA" sur le wiki de La Quadrature est fournie à cet effet.

"Obéissant aux industries de la musique et du cinéma, des négociateurs non-élus sont en train de décider du futur d’Internet. Nous devons les en tenir responsables et s’assurer qu’ils assumeront les conséquences de leurs décisions." conclut Jérémie Zimmermann.

Source : La Quadrature Du Net.

Messages

  • Pour ce qui est comparaison avec les pédophiles, il n’y a qu’à se rappeler du fichier des empreintes génétiques...

  • Bon, certes, on se passerait bien des soutiens de RSF ...
    ...D’ailleurs, quand on apprend que les mesures de blocages des sites pédophiles vont être étendues aux sites d’incitation Con peut se demander si, après les jeux violents et dangereux, les activités violentes, dangereuses, puis les manifestations, la protestation, ne seront pas purement et simplement interdit-e-s, censuré-e-s".

    On se passerait d’autant plus de RSF que cette pseudo ONG ne hurle guère contre les jeux "violents et dangereux" de l’armée des Etats-Unis qui a fait des centaines de milliers de morts réels en Irak depuis 2003, année où la presse irakienne étant écrasée sous les rangers, RSF a trouvé le moyen d’écrire "Un vent de liberté souffle sur la presse en Irak".

    Il y a des des organisations qui savent se refaire une virginité à bon compte.

    Lors de l’émission de radio « Contre-expertise » présentée par Xavier de la Porte sur France Culture le 16 août 2007 de 12h45 à 13h30, évoquant l’enlèvement du journaliste états-unien Daniel Pearl, Robert Ménard a refusé de condamner la torture infligée par les policiers pakistanais à la famille d’un suspect (c’est-à-dire à des innocents) : « … je ne dis pas, je ne dirai pas qu’ils ont eu tort de le faire … ». Puis, il a franchi le Rubicon sanglant en personnalisant : « Si c’était ma fille que l’on prenait en otage, il n’y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour la sorir de là ».

    Ménard a été éjecté de RSF, mais ses successeurs n’ont jamais condamné ces propos. Tant qu’ils ne l’auront pas fait on continuera à éviter de les fréquenter.

    Au nom de la non violence.