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On va faire de l’adaptation, mais on tient sur le fond

Publie le mercredi 4 juin 2003 par Open-Publishing

"Il n’y a pas d’impératif de calendrier", Bernard Thibault (CGT)

PARIS (AP) - "Il n’y a pas d’impératif de calendrier, sauf le calendrier que s’est imposé lui-même le gouvernement" sur les retraites, a déclaré mardi le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, réclamant une "réelle et sérieuse négociation".
Interrogé par l’Associated Press sur la présentation du projet de loi à l’Assemblée nationale, prévue le 10 juin, M. Thibault a estimé qu’il "n’y a pas (...) une urgence qui se situerait à quelques semaines près. Nous pouvons donc très bien consacrer plusieurs semaines, voire quelques mois, à une réelle et sérieuse négociation".
Selon lui, "aussi bien les enquêtes d’opinion que la participation aux manifestations qui va croissante -avec un implication (...) plus forte du secteur privé- montrent que le gouvernement n’a d’autre choix que d’entendre cette exigence de nouvelles négociations sur un sujet structurant pour la vie de dizaines de millions de salariés pour des décennies".
"Il n’est pas trop tard (...) pour amener le gouvernement à prendre véritablement la mesure du degré de désaccord qui existe avec son projet", a ajouté le secrétaire général de la CGT.

la CGT appelle à poursuivre la grève mercredi à la RATP

PARIS (AP) - Malgré un mouvement diversement suivi selon les lignes, la CGT a appelé mardi après-midi à la poursuite de la grève à la RATP pour la journée de mercredi afin d’obtenir la réouverture des négociations sur la réforme des retraites. A la SNCF, des assemblées générales sont prévues mercredi matin.
"La CGT-RATP appelle à poursuivre et à amplifier la mobilisation. Ensemble, imposons d’autres choix", peut-on lire dans un communiqué.
Cette décision a été prise à l’issue de la tenue d’assemblées générales mardi matin et en début d’après-midi, assemblées qui ont majoritairement voté la poursuite du mouvement, selon la CGT.
Du côté de la SNCF, la décision sera prise mercredi matin lors d’assemblées générales mais, de source syndicale, on indiquait mardi en fin d’après-midi que "la poursuite ne fait guère de doute", d’autant plus que les préavis déposés sont reconductibles.

Education : nouvelle journée de grèves et de manifestations le 10 juin

PARIS (AP) - Les cinq fédérations syndicales de l’Education (FSU, SGEN-CFDT, FERC-CGT, UNSA-Education et FAEN) ont appelé mardi à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 10 juin, jour prévu pour la rencontre entre l’ensemble des fédérations et le gouvernement sur la décentralisation.
Le 10 juin étant également la date prévue pour la présentation du projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale, les confédérations syndicales CGT, FO, UNSA et FSU devaient, de leur côté confirmer mardi soir un appel à de nouvelles manifestations et grèves interprofessionnelles ce jour-là, et peut-être même dès jeudi prochain, de source syndicale.
Concernant spécifiquement l’Education, les fédérations du secteur ont diffusé mardi après-midi un communiqué dans lequel ont peut lire que "l’annonce d’un report à la mi-septembre du bouclage du projet de loi sur la décentralisation, tout comme la volonté exprimée par les ministres Sarkozy et Ferry d’ouvrir des négociations ne valent pas engagement précis quant aux revendications portées par les personnels".
"C’est pourquoi les organisations syndicales (...) appellent les personnels à ne pas relâcher leur mobilisation et à poursuivre les grèves pour obtenir au plus vite les réponses concrètes indispensables. Elles les appellent à faire du mardi 10 juin, jour d’une séance plénière entre les ministres Sarkozy et Ferry et les fédérations syndicales, (...) une nouvelle journée de grèves et de manifestations" poursuit le communiqué.
Lundi, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy et le ministre de l’Education Luc Ferry avaient annoncé aux syndicats que le projet de loi sur les transferts de personnels ne serait pas présenté avant la deuxième quinzaine de septembre, le temps d’ouvrir une discussion "sans tabous" sur ce texte.

Marseille : pas de métro et de tramway ; le mouvement reconduit pour mercredi

MARSEILLE (AP) - Plusieurs dizaines de milliers de personnes -25.000 selon la police et 240.000 selon les organisateurs- défilaient mardi à Marseille pour protester contre le projet de réforme du régime des retraites, alors qu’une grève dans les transports paralysait la cité phocéenne.
Les personnels de la RTM (Régie des transports marseillais) ont d’ailleurs voté en assemblée générale la reconduction du mouvement de grève pour mercredi à Marseille, où aucun métro ni tramway ne circulait plus dans la matinée, a-t-on appris auprès de la direction.
Les transports en commun étaient extrêmement perturbés dans la matinée par le mouvement contre la réforme des retraites. Depuis 9h, aucun métro ni tramway ne circulait dans la cité phocéenne, tandis que seulement 10% à 20% du trafic des bus était assuré en milieu de matinée.
Le mouvement social s’est également étendu au port. Les bateaux de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) étaient ainsi bloqués à quai au minimum jusqu’à mercredi matin en raison d’un mouvement reconductible de tous les personnels de la compagnie, a indiqué la direction de la SNCM.
Par ailleurs, 15 navires -huit de marchandises et sept pétroliers- ont subi des retards de déchargement dans la matinée. Suite au préavis de grève des dockers, l’escale de marchandise d’un navire a été retardée.