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Bagnolet : comment s’y retrouver ?

Publie le vendredi 12 février 2010 par Open-Publishing
24 commentaires

Immeuble squatté à Bagnolet : la préfecture montrée du doigt

Un immeuble appartenant à la mairie de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a été évacué par la police mercredi matin. Le PCF dénonce une expulsion "inacceptable" de la part de la préfecture.

L’immeuble, dans lequel squattaient 20 hommes et deux femmes, a été détruit pour éviter leur réinstallation, a indiqué une source policière à l’AFP. L’association Droit au logement (DAL) parle quant à elle "d’environ 80 habitants et quelques enfants expulsés au bulldozer".

De son côté Laurent Jamet, premier adjoint au maire, dénonce les "mystifications" du DAL et réfute la présence d’enfants. Il dresse un autre portrait du lieu, évoquant sur France info un squat abritant un trafic de stupéfiants ainsi que la prostitution. Et relie l’exploitation de l’affaire à la proximité des élections régionales.

La police était intervenue il y a moins de trois semaines pour une affaire de trafic de stupéfiants. "La trêve hivernale", précise l’élu, ne concerne pas les occupants sans droits ni titres".

La première procédure d’expulsion remontait à 2003. La mairie avait racheté l’immeuble en juin 2008, squatté depuis une quinzaine d’années selon la mairie, qui affirme avoir un projet de construction de logements sociaux à la place de cet immeuble.

Le DAL dénonce les expulsions et "la destruction des biens des expulsés restés dans l’immeuble". Il demande "le relogement des expulsés, une enquête et des sanctions pour les responsables de cette destruction de biens injustifiés ainsi que la régularisation des expulsés qui sont sans papiers".

La préfecture montrée du doigt

"En pleine trêve hivernale et dans une période de grand froid, la préfecture a procédé à une expulsion sans qu’une solution de relogement soit trouvée. C’est inacceptable", a déclaré le PCF dans un communiqué, dénonçant "des méthodes d’un autre âge", et demandant que l’Etat "prenne ses responsabilités pour que des solutions de relogements pérennes soient trouvées au plus vite".

"Depuis plus de 15 ans, la mairie de Bagnolet réclame l’évacuation d’un immeuble qu’elle a finalement préempté en 2008, un immeuble dangereux où les risques d’incendie sont grands et où les conditions de vie pour ses occupants sont particulièrement difficiles".

Le PCF renouvelle son "opposition ferme aux expulsions" et demande "une politique globale du logement pour répondre aux déficits croissants de logements sociaux".

http://www.humanite.fr/Un-immeuble-squatte-appartenant-a-la-mairie-de-Bagnolet-evacue

Messages

  • Je suis scandalisée par cet acte qui n’a rien d’humain !!!
    Une mairie communiste , Quelle est la réaction de Marie Georges Buffet ???
    Secrétaire nationale du PCF.
    Quelles seront les solutions pour reloger ces pauvres gens ?
    Peut on les laisser dehors avec - 5 ?
    La france qui se veut démocratique où est elle ???
    Cette initiative pour moi est liée au calendrier électorale et je trouve ignoble et scandaleux de prendre les gens pour des animaux.... les expulser et en plus sans leurs biens !!!!!!!!
    Où est le moral dans cet acte ??
    A-t-on oublié les droits de l’homme et le droit au logement ????
    Est - ce cela l’image de la France ??????
    Najat Mallat

  • Oui oui.... Et les "expulsés" de la Bourse du travail étaient tous de gentils petits enfants.... Allez soyons sérieux 5 min. C’est sans doute pas blanc/noir. Je suis d’accord que le PCF francilien à un lourd et assez ancien passif en matière d’expulsions d’immeubles mais bon il faudrait être sur place pour savoir ce qui s’est réellement passé je pense.

    • Bagnolet, mairie PC ? ou pas ? Merci d’être sur et de préciser.

    • Dans tous les cas si la Mairie demandait depuis 15 ans l’expulsion, fallait s’attendre à ce qu’elle ait lieu au plus mauvais moment pour l’image médiatique, (Surtout sous l’égide de la Préfecture qui avait pas bougé depuis), et que ça se passe de façon à ce que la Mairie et le PCF soient mis à l’index.

      C’est vrai qu’on n’a pas tous les éléments. Mais depuis 15 ans qu’est-ce qu’elle a fait la Mairie pour ces mecs afin qu’ils n’y aillent pas dans ce squatt ? Ou pour les accueillir en cas d’expulsion. 15 ans pour y penser ça fait une marge, non ?

      Et qui a été assez "naïf" pour croire que ça ne serait pas exploité par les autres ?

      Si on n’est pas capable de comprendre ça vaut mieux aller vendre des salades aileurs.

      Et dans tous les cas si ce ne sont pas des salauds ce sont des nazes incapables de gérer le présent et des destructeurs internes du PCF et du travail des quelques militants qui restent.

      Bon courage pour les élections. Les électeurs du FN seront à vos côtés sur les marchés.

      G.L.

    • Le PCF francilien n’ a pas "un lourd passé d’expulsion". Mais quand on décide de gérer des villes, des régions, des départements, bref quand on est dans la vrai vie, celle qu’il y a après le mégaphone, comme le dit joliment Onfray, il y a des décisions à prendre et à assumer. C’est beaucoup plus facile de se draper dans les principes. Ca coute pas cher et on reste propre sur soi. Bagnolet 40% des logements sociaux, 2500 demandeurs inscrits, une pression foncère de dingue due à l’arrivée progressive, comme dans toute la première couronne de banlieue des classes moyennes parisiennes. Mais nom de Dieu que font les communistes ( ceux de Bagnolet particulièrement) pour résoudre la crise du logement en région Ile de France ! Qu’attendent ils (les communistes toujours, faut pas s’gourer) pour faire appliquer la loi SRU ?

  •  primo : en tant qu’ancien élu, je confirme que la ville est nécessairement informée avant l’expulsion ;
     secundo : même si le maire n’a pas eu le choix de la date, c’est quand même lui qui fait intervenir le bulldozer pour détruire le squat ;
     tertio : c’est aussi le maire qui fait évacuer par la force le gymnase où ces pauvres gens se sont réfugiés.

    bref, ils sont tellement communistes à la mairie de bagnolet qu’ils ont un argument massue :

    "La trêve hivernale", précise l’élu, ne concerne pas les occupants sans droits ni titres".

    que c’est touchant, un élu pcf qui défend le droit de propriété !!!

    carlos (93)

  • Les communiqués de la mairie et du pcf sont clairs.

    cela fait des années que la situation perdurait. Zone de non droit, trafics etc.
    Il fallait que cela cesse, pour le bien-être des habitants du quartier.

    Le scandale est que la préfecture agisse ENFIN en période pré-électorale. Cela fait beau jeu de déclencher une polèmique contre la municipalité et le pcf.

    Je soutiens la municipalité et les élus de Bagnolet injustement attaqués dans cette histoire.

    Et je vois ici arriver certains, tels des charognards, par anti-pcf chronique, deverser leur bile.

    Mais qui sont-ils ces donneurs de leçons ? Qu’ils aillent donc se faire élire et gérer au quotidien, les difficultés des communes, le mal-vivre, le soutien aux victimes de la crise. Peut-être leurs oeillères tomberont-elles ?

    Pablo

  • Témoignage de Rosa Moussaoui habitante de bagnolet, journaliste à l’Humanité
    vendredi 12 février 2010

    Rue Victor Hugo, Bagnolet. Je passe chaque semaine dans cette rue. Elle se trouve dans le quartier des Coutures, à la frontière entre Bagnolet et Montreuil. Le quartier change, évolue, mais il compte encore de très nombreux immeubles insalubres, des habitats indignes, dangereux pour leurs occupants, prêts à flamber en quelques minutes. De ceux qui font la fortune des marchands de sommeil.

    Le squat de la rue Victor Hugo relève d’une situation encore plus complexe. La bâtisse grisâtre, laissé de longue date à l’abandon, est à moitié en ruine. Le lieu abrite toutes sortes de trafics, en particulier de drogues dures. A ses abords, toujours beaucoup d’hommes, dehors, la plupart défoncés, souvent agressifs, parfois violents.

    Lieu de proxénétisme, aussi : des hommes qui exploitent des femmes sans ressources, sans protection. Des armes de poings ont déjà été saisies dans cette immeuble. Un lieu inhumain, en somme, à vous serrer le cœur, un lieu comme on aimerait qu’il n’en existe plus. Depuis des années, je passe devant chaque semaine, et chaque semaine je me demande ce que l’on attend pour le détruire.

    L’immeuble, laissé à l’abandon par un propriétaire véreux, a été préempté par la mairie en juin 2009, avec l’objectif d’y construire 50 logements sociaux. C’est peu, dans une ville qui, malgré ses 40% de logements sociaux, compte 2700 demandeurs. Mais c’est déjà ça.

    Mercredi 10 février à 6h00 du matin, les forces de police sont intervenues, sur ordre de la préfecture, pour exécuter la décision de justice ordonnant l’évacuation du squat. Un constat a été fait par un huissier : il n’y avait aucun enfant. Les affaires de la vingtaine d’occupants, dont une femme, ont été sorties avant que l’immeuble ne soit muré. Je déplore la date choisie par l’Etat pour faire exécuter cette décision de justice par un froid glacial. Mais je ne déplore pas la destruction partielle de l’immeuble, intervenue le lendemain.

    Contrairement au mensonge relayé dès la première dépêche AFP (écrite sans vérification sur place) et repris en boucle, là encore sans vérification, par les rédactions, la « mairie communiste » n’a pas jeté d’honnêtes familles sans défense à la rue sous la menace d’un « bulldozer ».

    Mais qu’importe, il faut du sensationnel. Et l’entrée en scène du DAL va en donner aux médias. Dans son premier communiqué, l’association parle de 80 occupants, avec femmes et enfants. Soit dit en passant, le lendemain, le DAL n’en évoquait plus que 40 et, le surlendemain, 29.

    Mais qu’importe l’approximation, tant que les caméras sont là. De même, le DAL évoque d’abord des familles. Puis nuance son diagnostic le lendemain, en reconnaissant les trafics de stupéfiants et le proxénétisme.

    Pendant ce temps, les vilains communistes de la mairie de Bagnolet ont négocié, avec la préfecture, des solutions de relogement provisoire dans l’attente de mieux. Refusées par les occupants sur les conseils du DAL, qui les enjoint à ne pas « se disperser ». A la rue, sous la neige, avec des tentes rouges, c’est tellement plus photogénique.

    Qu’importe. Cette situation incombe aux vilains communistes. Surtout par cette température et à un mois d’élections régionales. D’ailleurs, NPA, MODEM, Parti de gauche et autres écologistes ne se privent pas pour rivaliser d’émotion, pour exploiter une situation dont ils ne savent rien, pondant des communiqués bien indignés, complaisamment repris par les médias. Le filon politicien est bon, pourquoi s’en priver ?

    Bagnolet à la une des médias. Nous n’avons jamais eu cet honneur pour les parrainages de familles sans papiers. Ni lorsque la municipalité a pris à bras le corps la situation des locataires de la rue Marie-Anne Colombier logés dans un immeuble déclaré en péril, et dont le propriétaire tarde à faire les travaux qui lui incombent.

    Nous n’avons pas eu cet honneur lors du relogement des familles Roms Bulgares dont le campement avait été incendié. Relogement que la municipalité a assumé contre vents et marées, malgré l’hostilité d’une partie de la population prompte à stigmatiser cette minorité accusée par la vox populi de tous les maux. Bagnolet accueillera Slavoj comme jadis elle a accueilli Giovanni, Tassadit ou Touré, avait alors argumenté la municipalité.

    Emballement médiatique, manipulation politique, mensonges, le traitement de l’affaire du squat de la rue Victor Hugo en dit long sur la fabrique de l’information et sur le fond de commerce de certaines associations.

    Sur une certaine petite bourgeoisie, aussi, qui se lamente en permanence sur les « violences » et « l’insécurité » dans le quartier des Coutures, mais qui s’émeut au quart de tour, à la première caméra en vue. Qui s’étrangle lorsqu’un dangereux jeune de banlieue lui demande une clope un peu vivement, et croit se donner bonne conscience en soutenant le DAL. Qui craint que la construction de logement sociaux ne dévalue le joli loft, mais défend la pérennité de squats. Il y a quelques années, dans le même quartier, des bobos, emmenés par les Verts, s’étaient opposés à la destruction d’un vieil immeuble au 182 rue Étienne Marcel, à l’emplacement duquel devaient se construire des logements sociaux.

    Argument : la cour de l’immeuble abritait un vieux chêne. Il ne fallait pas le couper. Résultat : le projet n’est pas allé au bout. Pas de logements sociaux, mais un « jardin partagé ». C’est à dire semi-privé. Clos. Un jardin public, ouvert à tous et à tous vents ? Vous plaisantez ? On ne sait jamais. C’est tellement mal famé, dans le quartier. Surtout rue Victor Hugo.

    • pondant des communiqués bien indignés, complaisamment repris par les médias. Le filon politicien est bon, pourquoi s’en priver ?

      La journaliste de l’Huma fait-elle ici allusion à l’histoire de la candidate NPA portant foulard ?

      Faut pas faire aux autres ce qu’on ne supporte pas de subir soi-même.

      Et on n’oubliera pas qu’un dessinateur de l’Huma a traité une camarade de pute (mi pute mi soumise)...

      Chico

    • Super-convainquant pour qui ne connait pas le nom du compagnon de Rosa Moussaoui : Laurent Jamet, l’adjoint au maire expulseur !

      - Bonne Saint-Valentin aux deux tourtereaux de Bagnolet !

      carlos (93)

  • Curieux ! Très curieux !!! (Sans aucune ironie de ma part). Il y a beaucoup plus de critiques contre le PCF et la mairie de Bagnolet sur le site de l’Huma que sur Bellaciao !!!

  • "Communiqué de la municipalité

    Mercredi 10 février à 6h00 du matin, les forces de police sont intervenues sur ordre de la préfecture pour mettre fin au squat de la rue Victor Hugo à Bagnolet.

    Ce squat était bien connu des forces de police pour les risques qu’il générait en terme d’hygiène et de sécurité sur la ville, de nombreux riverains ont, à plusieurs reprises, interpellé le commissariat, la préfecture et la municipalité.

    Il est avéré que ce squat était devenu un lieu de trafic de drogue, de voitures, de prostitution, de tapage nocturne incessant qui durait depuis plusieurs années. Lors de l’expulsion des occupants qui se livraient à ces activités de type mafieux, des armes de poing ont même été saisies, ne laissant aucun doute sur les risques pour la tranquillité publique et la sécurité des riverains du quartier.

    Un proposition d’hébergement d’urgence a pu être trouvée jeudi matin par la préfecture pour les quelques personnes restées sur les lieux, qui a été refusée par les intéressés.

    La solidarité, ce n’est pas l’exploitation de la misère. La municipalité a toujours été aux côtés des vrais victimes de la crise.

    Lors de l’incendie du foyer des Roms, la ville a mis à la disposition le château de l’étang et travaillé avec la préfecture sur une solution digne et humaine de relogement et d’insertion sociale.

    Plus récemment, la ville a pris à bras le corps la situation des locataires de la rue Marie-Anne Colombier logés dans un immeuble déclaré en péril dont le propriétaire tarde à faire les travaux qui lui incombent.

    Le mois dernier le Maire et les élus ont organisé conjointement avec RESF le parrainage républicain des étrangers sans papiers menacés d’expulsion avec leur famille.

    Le squat de la rue Victor Hugo n’a rien à voir avec le tissu social et la solidarité qui fondent l’histoire de Bagnolet, c’est à l’inverse un lieu de non droit, de violence, d’insécurité permanente, de risque pour les biens et les personne de ce quartier.

    La mairie qui travaille sur ce dossier depuis de longs mois, s’est rendue propriétaire des lieux en juin 2009 afin, de construire à cet endroit 50 logements sociaux . Dans une ville où 2700 demandeurs de logement sont en attente, souvent depuis des années, sortiront bientôt ici, des logements HLM neufs et accessibles pour tous. C’est cette solidarité que nous revendiquons, pas celle qui consiste à encourager les trafics, la violence et la prostitution.

    Nous déplorons les excès médiatiques auxquels ont donné lieu cette expulsion et l’exploitation politique qui se met en place. Il n’y avait pas d’enfant dans ce squat, pas plus que de bulldozer pour les évacuer. Ce ne sont pas 80 à 90 personnes mais tout au plus une vingtaine qui occupait le squat.

    Nous appelons la population à faire la distinction entre une solidarité soutenue en direction des familles touchées par l’extrême précarité et des groupes d’individus qui se livrent à tous les trafics .

    Nous mettons en garde contre les manipulations médiatiques et les utilisations à des fins politiciennes qui n’auraient rien à voir avec la véritable solidarité.

    Communiqué envoyé par Jacques JACUBOWITZ, Cabinet du Maire de Bagnolet"

  • COMMUNIQUE DE PRESSE

    Expulsion à Bagnolet : L’État doit prendre ses responsabilités

    Depuis plus de 15 ans, la mairie de Bagnolet réclame l’évacuation d’un immeuble qu’elle a finalement préempté en 2008, un immeuble dangereux où les risques d’incendie sont grands et où les conditions de vie pour ses occupants sont particulièrement difficiles.

    En pleine trêve hivernale et dans une période de grand froid, la préfecture a procédé à une expulsion sans qu’une solution de relogement soit trouvée. C’est inacceptable !

    Le PCF proteste contre ces méthodes d’un autre âge et demande que l’État prenne ses responsabilités pour que des solutions de relogements pérennes soient trouvées au plus vite.

    Le PCF renouvelle son opposition ferme aux expulsions et demande qu’une politique globale du logement pour répondre aux déficits croissants de logements sociaux soit adoptée.

    Parti communiste français

    Paris, le 11 février 2010.

  • DAL / Droit Au Logement Expulsion au bulldozer à Bagnolet (93), 92 rue Victor Hugo :

    * Environ 80 personnes, et quelques enfants ont été expulsé ce matin, par d’importantes forces de police.

    L’immeuble est en cours de destruction avec les biens des occupants. Certains habitaient là depuis 10 ans. Il s’agissait d’un immeuble de logements, appartenant à la mairie de Bagnolet, qui selon certaines sources aurait été revendu récemment à une filiale du groupe Auchan pour construire des logements.

    Aussitôt expulsés, les bulldozers se sont mis au travail, détruisant les biens des expulsés restés dans l’immeuble. L’huissier de justice présent sur les lieux a répondu que la mairie avait refusé de louer un garde meuble. Aucun inventaire des biens n’a été dressé, en violation avec le code des procédures civiles d’exécution qui régit le travail des huissiers de justice.

    Le commissaire en charge d’exécuter l’expulsion a assisté à la destruction des bien sans broncher.

    Devant être reçus par un adjoint au logement, les expulsés ont alors attendu en vain 2 heures sous la neige, devant la mairie de Bagnolet, puis ont été se mettre à l’abri dans un gymnase voisin, vers 15 h00.

    Un responsable de la préfecture de Saint Denis dépêché sur place a fait évacuer la gymnase par les gardes mobiles à la demande du maire. Les expulsés à nouveau à la rue se sont rassemblés et remontent vers l’immeuble en cours de destruction.

    Il s’agit d’un nouveau dérapage après celui du 25 rue de l’échiquier, Paris 10ème. Cette fois les autorités chargées de faire respecter la loi s’en affranchissent, et remettent en cause gravement les droits des personnes expulsées de leur logement.

    Les expulsés sont en majorité des migrants d’Afrique de l’Ouest, des Français, et quelques sans papier. Des habitants de Bagnolet, des représentants de RESF et de la CIP sont sur place et apportent leur soutien.

    Droit Au logement dénonce cette expulsion en plein hiver, qui une fois de plus piétine les droits des personnes vulnérables. Le DAL demande aux autorités :

    * de prendre des mesures immédiates pour reloger les expulsés, si nécessaire par voie de réquisition,

    * de mener une enquête et sanctionner les responsables de cette destruction de biens injustifiée,

    * la régularisation des expulsés qui sont sans papier.

    Droit Au Logement a été saisi sur ce dossier, lors d’un rassemblement en fin de matinée organisé pour soutenir les habitants d’un taudis sans toit, sans eau courante et sans électricité pour certains locataires, situé 35 rue Marie Anne Colombier.

  • Bagnolet : pas de trêve hivernale pour les plus démunis

    Au moment le chef du gouvernement annonce l’affichage de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen dans les écoles de la République, le MRAP dénonce l’expulsion des habitants du squat de la rue Victor Hugo à Bagnolet, en plein hiver, dans le froid et sous la neige. Parmi eux, des français, des étrangers avec ou sans papiers.

    Le MRAP rappelle que le droit au logement est un droit fondamental consacré dans la constitution française.

    Le MRAP ne peut admettre une expulsion au cœur de l’hiver. Il s’interroge sur l’acharnement de la police : pourquoi avoir détruit leur maigre bien ? Pourquoi aucun accueil n’est prévu ?

    Le MRAP demande aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures nécessaires pour accueillir et reloger ces citoyens sans délai.

    La Fédération du MRAP de Seine Saint Denis sera présente au rassemblement de solidarité organisé ce jour à 18h au 92, rue Victor Hugo à Bagnolet.

    Paris, le 11 février 2010

  • Bagnolet : Conférence de presse à 17 heures

    vendredi 12 février 2010 par Fédération DAL

    Expulsés du 92 rue Victor Hugo à Bagnolet - Conférence de presse à 17h00 : Les expulsés et leur comité de soutien vous invite à une conférence de presse à 17h00, au 104 rue Robespierre, dans les locaux de la Confédération Paysanne.

    A cette occasion, nous réagirons aux propos insultants et calomnieux tenus dans le dernier communiqué de la Mairie de Bagnolet et vous informerons des événements de la journée.

    Les expulsés du 92 Victor Hugo à Bagnolet continuent leur mouvement cette nuit (1h30).

    Malgré la présence policière aux abords de l’immeuble expulsé, détruit et rendu inhabitable, malgré la confiscation cet après midi d’une vingtaine de tentes et de 50 sacs de couchages, les expulsés organisent cette nuit un piquet permanent et se relaient au carrefour proche de la rue Victor Hugo (métro Robespierre). Les autres se reposent dans les locaux de la confédération paysanne, situés à quelques centaines de mètres.

    Trois représentants des expulsés et un représentant du DAL ont été reçu ce soir en délégation par Mr Jamet, 1er adjoint à l’urbanisme, et trois autres élus de la commune de Bagnolet. Il a annoncé que la Préfecture mettait à disposition 19 places en hôtels, pour trois nuits, sans préciser l’emplacement. Il a également indiqué qu’une table ronde pourrait être possible avec la Préfecture demain en fin de matinée à Bobigny.

    Les délégués ont rendu compte aux expulsés réunis en Assemblée, en l’absence de toute personne extérieure, au cours de laquelle a été décidé :

    • De refuser l’hébergement, qui ne permet pas d’accueillir la totalité des personnes expulsées, risque de les disperser et peut se résumer à un hébergement temporaire avec remise à la rue.

    • De désigner l’association droit au logement pour défendre leurs intérêts, et les aider à conduire leur mouvement.

    • De constituer la liste des personnes expulsées qui vivaient dans ce bâtiment et de constituer les dossiers : 29 ménages vivaient sur place, dont 6 couples avec un enfant chacun.

    • De poursuivre le mouvement à proximité de l’immeuble expulsé.

    • D’envoyer les délégués et le DAL à la Préfecture de Bobigny en fin de matinée dans l’hypothèse d’une table ronde.

    Pendant la réception de la délégation, un comité de soutien réunissant plusieurs dizaines d’habitants, d’élus, et de représentants d’organisations et d’associations a été mis en place. Une pétition sera lancée vendredi matin. Il lance un appel à :

    • Rassemblement vendredi à 18h00 au carrefour de la rue Victor Hugo.

    • Sans faire de l’anti PCf, ce que les médias qui vont s’appuyer sur tout ça feront très bien sans moi, si la situation perdurait depuis 15 ans, fallait attendre juste un jour ou il faisait - 5 en pleine période de non expulsion pour réaliser la chose ?

      Et à quelques semaines des élections en plus ?

      Je veux bien comprendre les arguments des camarades de la Mairie en question.

      C’est pas facile de jouer à ceux qui placent des jambes de bois quand d’autres les coupent.

      Mais je me permet de rappeller que le Maire, en sus d’être le Premier magistrat de la Cité, est aussi Officier de police de droit.

      Donc, avant même de déclencher l’événement pourquoi n’a-t-il pas fait arêter les supposés dealers et proxos ? Pourquoi n’a-t-il pas fait réaliser un état des lieux et des populations à risque sous mandat administratif ? Pourquoi, alors qu’il l’avait fait dans l’urgence pour les Roms, n’a-t-il pas mis en place préventivement des points de chute pour les personnes non impliquées par les divers trafics ?

      Depuis 15 ans il avait eu le temps d’y penser, non ?

      Et de même pourquoi, s’il y avait des éléments dangereux dans ce squatt as-t-il permis qu’on les envoie se perdre dans la nature avec les conséquences qui risquent d’en découler pour la population en général et la sécurité publique en particulier ?

      Parce que la déclaration de la Municipalité soulève plus de questions que de réponses en signalant la dangerosité supposée des occupants des lieux. Ou en déclarant que la Municipalité avait réussi au pied levé à reloger les Roms et que dans ce cas précis, prévu depuis 15 ans, elle n’a rien pu mettre en place avant.

      J’aime bien l’exercice qui consiste à sodomiser les diptères, mais pas quand on me prend moi-même pour une mouche.

      G.L.