Accueil > COMMENT LUTTER ? SOCIOLOGIE ET MOUVEMENTS SOCIAUX

COMMENT LUTTER ? SOCIOLOGIE ET MOUVEMENTS SOCIAUX

Publie le mardi 5 octobre 2004 par Open-Publishing
15 commentaires


Vient de paraître de Lilian MATHIEU : COMMENT LUTTER ? SOCIOLOGIE ET MOUVEMENTS
SOCIAUX
aux éditions Textuel, collection "La Discorde" (206 p., 19 euros).


de Philippe CORCUFF

Présentation : Ce livre est destiné à tous ceux et toutes celles qui reconnaissent
les mouvements sociaux actuels comme un des creusets où s’inventent et s’expérimentent
de nouvelles pratiques et représentations de la lutte politique. Le réveil d’une
contestation sociale d’ampleur, qui tranche avec l’atonie militante des années
1980, est en effet un des traits marquants de la vie politique française des
quinze dernières années : les grèves de décembre 1995, la lutte contre le sida,
les mouvements des sans-papiers, des enseignants, des féministes, des paysans
hostiles à la « mal bouffe » et, in fine, l’émergence d’un mouvement altermondialiste
d’une ampleur inédite ont montré que les mouvements sociaux sont devenus non
seulement un moyen dominant d’expression des griefs et des revendications, mais
un véritable mode d’action, susceptible de peser sur le jeu politique institutionnel.

De nombreux sociologues se sont penchés sur ces nouvelles mobilisations,
mais
leurs travaux sont trop souvent restés confinés aux publications
universitaires. Ce livre rend accessibles, dans un langage clair et jamais
jargonnant, les acquis de ces travaux, et rend possible l’appropriation, par
les militants, des outils conceptuels avec lesquels les sociologues
analysent
les mobilisations. Il offre ainsi les instruments d’une véritable
réflexivité
militante, susceptible de nourrir les réflexions et stratégies des acteurs
de
mouvements sociaux contemporains. Pour ce faire, le livre est organisé en
suivant la série de problèmes que posent l’émergence et la conduite d’une
mobilisation protestataire : qu’est-ce qui provoque l’apparition d’un
mouvement social ? Qui s’engage, et pour quelles raisons ? Comment les mobilisations
sont-elles organisées ? Comment se développent-elles ? Quels moyens de lutte
adopter ? A quelles influences les mobilisations sont-elles soumises ? Quels
sont leurs effets sur le monde social ?

Lilian Mathieu est sociologue, chargé de recherche au CNRS. Il travaille
depuis
de nombreuses années sur les mouvements sociaux, et a conduit des recherches
sur la lutte contre le sida, les mobilisations de prostituées, la lutte
contre
la double peine, les groupuscules radicaux d’extrême droite et le mouvement
altermondialisation. Il est membre du comité de rédaction de la revue
ContreTemps et de la Fondation Copernic ; il a notamment publié
Mobilisations
de prostituées (Belin, 2001).

Messages

  • "Mémoire d’un saccage" de Solanas est sans doute plus parlant que ce livre. A voir absolument.

    • allez corcuff va rejoindre tes potes du peesse et tes amis du Ppa

      dehors les faux derches et les sociaux pourris " réformistes " valets du capital

      anarcho Punks paris

    • Notre Kamarad anarcho Punks Paris (16 ?) associe invariablement sur ce site avec le même message, quelque soit le sujet, Corcuff et "pesse"...sans doute pris dans des va-et-vient d’équilibriste chevronné de la Grande Lutte du Prolétariat sur son canapé, entre sa souris (d’ordinateur) et son DVD, puis entre sa bière et le "Voici" du gauchisme (dit PLPL), a-t-il du mal à fixer son attention sur des faits vérifiables ou même une amorce de pensée qui ne soit pas le simple effet de son vomissement (heureusement, il y a la bonne)...Il aurait pourtant pu lire dans l’ignoble "presse bourgeoise" que cette association entre pesse et Corcuff était assez datée (plus d’une dizaine d’années). Mais faut-il peut-être attendre le réveil du cerveau d’anarcho Punks Paris encore une dizaine d’années ? Pour ceux qui n’auraient pas le temps de faire durer aussi longtemps un suspens si palpitant (à moins que la bière ne s’écrase sur "Voici", ou pire se renverse sur le canapé), ci-dessous deux articles plsu récents dudit Corcuff contre le PS dans la calamiteuse "presse bourgeoise"...

      *********************

      Paru dans Le Monde
      Vendredi 4 juillet 2003

      L’ADIEU AU PS

      Philippe Corcuff

      J’ai été militant du Parti socialiste de 1977 à 1992. Le congrès de Dijon a clos une période : celle de la possibilité de faire du PS un parti de changement social. Certes, les socialistes français, comme la plupart de leurs homologues européens, ont quitté depuis longtemps les rivages sociaux-démocrates pour s’installer dans le port du social-libéralisme. Mais, aujourd’hui, les espoirs internes d’un nouvel Epinay apparaissent clairement vains. Le marketing (quelques femmes-jeunes-associatifs issus de l’immigration) a remplacé la rénovation des pratiques politiques. Une rhétorique tautologique (“ Nous sommes de gauche puisque nous sommes la gauche ”) a remplacé le projet de société. Le vide politique et intellectuel d’un François Hollande a remplacé la réflexion sur les défis du XXIe siècle.

      Deux forces critiques s’étaient pourtant manifestées après le désastreux 21 avril 2002. Le Nouveau Parti Socialiste d’Arnaud Montebourg pointait la nécessité d’une transformation démocratique tant du fonctionnement du parti que de son projet. Le Nouveau Monde d’Henri Emmanuelli s’opposait à la dérive libérale en mettant l’accent sur la question sociale. Malgré leurs limites, ces courants contestataires exprimaient la fragile possibilité d’un sursaut intérieur. Ils se sont heurtés à une organisation verrouillée par un appareil et rongée par le clientélisme des grands et petits notables. Maintenant que l’échec est là, les voilà au pied du mur : accepteront-ils de devenir les énièmes cautions du principal obstacle à l’émergence d’une autre politique ? Je crains que la très grande majorité ne réponde oui en pratique, du fait du poids conjugué du patriotisme de parti, des auto-illusions générées par le combat interne et des logiques de carrière. Et si la gauche a maintenant à faire ses adieux au PS, c’est à l’immense gauche de l’extérieur de s’y atteler.

      Cette gauche de l’extérieur, ce sont les forces réactivées du mouvement syndical et des nouveaux mouvements sociaux, qui trouvent de nouvelles perspectives internationales avec la protestation alter-mondialiste. Si les services publics sont apparus à la pointe du combat contre l’insécurité sociale, c’est aussi, comme en 1995, en solidarité avec le secteur privé et les précaires encore davantage menacés par le rouleau compresseur lancé contre les garanties collectives de l’autonomie individuelle. Et puis, il y a tous ceux pour qui le vote a perdu son sens, sous le double effet des déceptions politiques successives et des progrès de l’individualisme.

      Bien sûr, le PS garde encore des militants et des électeurs. Si certains continuent ainsi à adhérer, c’est souvent moins au contenu d’une politique qu’à une posture identitaire. Sur la pente individualiste, qui conduit beaucoup d’autres à se désintéresser totalement des jeux politiques, des personnes peuvent puiser dans cette adhésion des coordonnées identitaires principalement pour elles-mêmes (du type “ Je suis de gauche, donc différent des corrompus de droite ”).

      Par contre, du côté des politiques menées, on demeure dans l’orbite du “ pas très différent ” de la droite. En dehors de la matraque sécuritaire, qui entretient dangereusement une ethnicisation des rapports sociaux, la politique économique et sociale de Raffarin ressemble moins à l’ultra-libéralisme de Thatcher et Reagan qu’au social-libéralisme de Mitterrand, Jospin et Blair. La stratégie de coucou du PS dans les mobilisations sur les retraites (planquer ses œufs politiciens dans le nid de la contestation sociale) ne doit pas nous faire oublier qu’il avait dans ses cartons des projets similaires. D’ailleurs, tant dans les grèves des services publics que dans le mouvement alter-mondialiste, ses tentatives électoralistes de récupération n’ont guère été audibles.

      Et pourtant nous sommes face à des enjeux politiques et intellectuels de taille. Pierre Rosanvallon a raison sur le diagnostic : “ Tout le projet d’émancipation est à refonder ” (Le Monde du 16 mai). Mais les tenants de l’ex-Fondation Saint-Simon ont le culot d’utiliser le beau mot d’“ émancipation ” pour donner une couleur attrayante à l’éternisation de “ la démocratie de marché ”. Or, si l’émancipation républicaine comme l’émancipation socialiste connaissent aujourd’hui un épuisement relatif, ce n’est pas avec un en deçà (l’abandon de fait de l’émancipation pour se noyer dans le bouillon marchand) qu’on pourra inventer un nouveau projet de civilisation. On aura besoin de ressources républicaines et socialistes, même si elles ne seront pas suffisantes.

      En nommant fallacieusement “ réformisme ” la démission sociale-libérale, Rosanvallon abandonne ce qui constituait l’aiguillon utopique de la tradition socialiste : l’horizon d’une société post-capitaliste. Chez Jaurès, la dynamique des réformes se nourrissait de la possibilité d’une autre société. Sans cet horizon, on risque de ne plus vraiment réformer.

      L’anticapitalisme apparaît donc toujours comme un point de passage obligé d’une nouvelle politique d’émancipation, car le capitalisme est toujours là, injuste et oppresseur. Mais l’anticapitalisme ne peut plus être le cœur exclusif d’une démarche émancipatrice. Ni la question individualiste, ni la question écologiste, ni la question féministe ne trouveront un traitement pertinent dans le seul cadre anticapitaliste. Il s’agit, plus radicalement, d’inventer une politique de la pluralité qui associe, dans un esprit post-capitaliste, les aspirations de l’individualité et les protections de la solidarité collective, l’humeur anti-institutionnelle des nouvelles générations contestataires et leur défense de la sécurité sociale. Une social-démocratie libertaire en quelque sorte.

      Ce renouveau de l’émancipation apparaît déjà en germe dans les luttes actuelles. Mais il doit aussi pouvoir trouver des cristallisations dans l’espace politique, tout en garantissant scrupuleusement l’indépendance et la critique réciproque des mouvements sociaux et des partis. La politique partisane n’est certes pas le principal, mais le 21 avril 2002 a montré qu’on aurait tort de négliger cette composante. La campagne présidentielle d’Olivier Besancenot a commencé à travailler dans le sens de l’émergence d’une nouvelle gauche radicale et plurielle. Par contre, les appels prématurés à la constitution de réseaux anti-libéraux allant du PS à l’extrême-gauche, malgré les bonnes intentions unitaires et rénovatrices de leurs initiateurs, risquent simplement de servir à rabattre les électeurs et les militants critiques vers un PS hégémonique, en tuant dans l’œuf la gauche radicale naissante, comme cela a déjà été fait pour les Verts. Envisager des alliances politiques larges incluant d’une façon ou d’une autre les socialistes, avec d’éventuelles dimensions électorales, n’aura pas de sens tant que la nouvelle gauche radicale ne stabilisera pas un fort écho dans les luttes sociales et une audience électorale suffisante pour peser significativement sur les choix politiques.

      A court et moyen terme, l’adieu au PS et la priorité donnée à la construction de la gauche radicale constituent les deux faces stratégiques d’un même projet politique de sortie de l’impasse.

      *********************

      Paru dans Libération
      Lundi 31 mai 2004

      Au secours, le PS revient !

      Philippe Corcuff

      Il y a quelques motifs de satisfaction après les récentes élections régionales.

      Ainsi le mépris patelin pour les aspirations populaires, au nom de « la France d’en bas », suintant du marketing raffarinien a peut-être pris un coup définitif. Et pourtant, alors que les élections européennes s’approchent, notre spleen politique perdure.

      Car le PS revient. Finis le 21 avril et de fort timides interrogations sur soi ! Finis les discours de refondation ! Parmi les premières victimes collatérales de cette « victoire », il y a ceux qui parlaient de rénovation, qu’il s’agisse de la démocratisation du parti et des institutions (Montebourg-Peillon) ou de la réorientation de la politique économique et sociale (Emmanuelli-Mélenchon). Les technocrates roses ont un argument de poids en faveur de leur inertie politique : le gâteau législatif et présidentiel est à portée de main.

      De la même manière, les marges de manœuvre critiques des Verts et du PCF vis-à-vis de l’hégémonie du PS se sont amenuisées. Et quand les médias s’enchantent des nouveaux élus régionaux, ils oublient de préciser que les potentats locaux qui ont proliféré à l’occasion des Régionales et des Cantonales constituent justement une des bases conservatrices de la puissance des éléphants nationaux.

      Souvent encore plus indigents politiquement que les Hollande, DSK et autres Fabius, plus vides intellectuellement, plus attachés aux petites gratifications du pouvoir personnel, ces nouveaux féodaux cadenassent le jeu politique. Prendre le pouvoir pour transformer la société ou être pris par le pouvoir qu’on croie prendre en se transformant en gestionnaire étriqué de l’ordre établi ?

      Vieux dilemme de la gauche que n’a guère fait bouger le PS depuis 1981 ! Et les centaines de postes (de contractuels des conseils généraux et régionaux, de permanents du parti, etc.) dérivés des résultats électoraux ne vont pas peu participer à la domestication des âmes demeurées indisciplinées.

      Le PS pour faire quoi ? Sans doute une politique similaire à celles menées par ses prédécesseurs de droite et de gauche. Il y a une erreur d’optique à croire que l’orientation sociale-libérale des gouvernements Mauroy (2e période)-Fabius-Cresson-Rocard-Jospin était fondamentalement différente de celle, libérale-sociale, des gouvernements Balladur-Juppé-Raffarin.

      Privatisations, pesée sur les revenus du travail au bénéfice de ceux du capital, flexibilité, sujétion aux marchés financiers, affaiblissement de l’Etat providence : on a affaire à des choses comparables. Ce qui distingue (des 35h au PACS) apparaît moindre que ce qui rapproche, si l’on prend en compte les variations des conjonctures économiques que les gouvernants tentent de faire passer pour le produit de leur volonté.

      La droite française, souvent contre sa base militante et les lobbys patronaux à l’œuvre en son sein, ne mène pas une politique ultra-libérale à la Thatcher et Reagan, mais une adaptation davantage soft à la mondialisation néocapitaliste.

      La compétition électorale entretient toutefois l’illusion de grandes différences. Dans une certaine nostalgie d’« avant », on sent un besoin de dramatisation de la mêlée électorale. « Faux électeurs dans les fosses communes », « Faux marteaux, fausses faucilles » ou « Faux prêcheur, faux prophète », swingue Francis Cabrel.

      On se contente de mimer les batailles héroïques d’antan. Les hommes politiques, les journalistes et même certains électeurs finissent par y croire un peu. « Pour en sortir c’est du délire/C’est un vrai casse-tête/Même tes faux sourires/Te font des fossettes », ajoute Cabrel. Les noyaux les plus identitaires de l’électorat de gauche – pour qui se sentir « de gauche », dans la logique d’un rapport narcissique au vote où « je m’admire moi-même dans mon vote », est peut-être plus important que les politiques effectivement menées – alimentent, de manière convergente, une vision essentialiste de la séparation entre « la gauche » et « la droite », comme deux « essences » posées de manière intangible et intemporelle. Ce n’est vraisemblablement qu’une des composantes du vote de mars dernier.

      Quand les spécialistes du café du commerce journalistique et sondagier se penchent sur des résultats électoraux, ils tendent fréquemment à chercher « la cause principale ». Ils confondent ainsi le résultat agrégé (unifié par la procédure électorale même d’agrégation) avec les causes et les motivations (plus diverses qu’on ne le croit souvent) qui se sont justement agrégées dans un tel résultat.

      Soyons plus prudents avant d’attribuer telle ou telle signification unique au vote. Une vue plus contrastée demanderait de patientes études, trop longues pour l’agitation à court terme de la temporalité médiatique. Reste que, malgré la pluralité des logiques ayant présidé au vote, on se trouve au final face à un effet de verdict des résultats, renforcé par les « évidences » qui émergent des commentaires des professionnels de la communication et de la politique.

      Cet effet de verdict apparaît bloquer les évolutions du champ politique : le PS a retrouvé la main électorale, la dynamique de la gauche radicale est enrayée, l’extrême-droite se présente comme la seule force alternative stabilisée, attendant au coin du bois de probables désillusions à venir.

      La gauche radicale, avec les listes LO-LCR, n’est pas sans (petites) responsabilités dans la situation. Certes sa campagne a su donner un tour plus pragmatique (autour du couple interdiction des licenciements boursiers/refus des subventions des conseils régionaux aux entreprises qui licencient) et beaucoup moins « gauchiste » qu’on ne l’a dit à son intervention. L’accord même, et donc les compromis entre des organisations aux profils distincts, supposait une mise à distance de la logique de l’émiettement gauchiste infini propre à la vieille « extrême-gauche ».

      Mais les apparitions les plus publiques du tandem ont été trop monocordes, excessivement calées sur la vision traditionnelle (partiellement juste mais réductrice) de la question sociale portée par LO. La condition salariale est aujourd’hui plurielle (en termes de genres, de générations, de modes de travail et de vie, etc.), travaillée par des questions sociétales et le profond processus d’individualisation de nos sociétés.

      Cela appelle une traduction politique renouvelée, comme l’avait esquissée la campagne présidentielle d’Olivier Besancenot. Par un langage qui repolitise en partant du quotidien, en se connectant aux réserves d’utopie actives dans l’imaginaire le plus ordinaire de nos concitoyen-ne-s. Il y a là quelque chose du « langage oublié » chanté par Gérard Manset : « Ce langage oublié quelqu’un le saurait-il/Qui rendait paraît-il heureux le genre humain/Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain ».

      Le temps est encore à une certaine mélancolie, ironiquement exprimée par un Vincent Delerm : « Celles qui ont vu trois fois Rain Man/Celles qui ont pleuré Balavoine/Celles qui faisaient des exposés/Sur l’apartheid et sur le Che… Lala lala… ».

      Cette humeur mélancolique tend aussi à imprégner le rapport à la politique de la minorité qui continue à s’y intéresser.

      Une mélancolie un poil nostalgique et passive. La possibilité de la réinvention d’une politique mélancolique, cette fois radicalement active, ne s’est-elle pas éloignée avec les dernières élections ?

      Cependant, dans la conscience de nos humaines faiblesses, pourquoi ne pas essayer malgré tout de desserrer les mâchoires du piège politique que nous avons collectivement confectionné, sans souvent l’avoir voulu ?

      Nous avons plus que jamais besoin du paradoxe mélancolique de la « lente impatience » que, plein de générosité, Daniel Bensaïd s’efforce de nous léguer, à travers son itinéraire singulier, dans ses mémoires vives.

      *********************

  • peut-être y a t il autant de réponses à cet article et même des insultes (bizarre sur bella...) tout simplement parce que Corcuff utilise ce serveur à la base d’information libre pour faire sa pub : du genre "toi aussi si tu es un rebelle achètes mon livre..." Tiens pour la peine je vais le VOLER il a quand même l’air pas mal...
    fantomas

    • Je trouve le concept "social-démocratie libertaire" très intéressant. Après sa globalisation, les citoyens du monde local et/ou global pourraient transiter vers un processus de néantisation de l’ETAT, du CAPITAL..., c’est à dire, vers une société libertairement totalitariste, autoritariste. Plus tard, l’avènement de la société libertairement libertiste sonnerait le "glas" de tout système de domination et de soumission.

      Pour l’heure, résistons à la servitude des citoyens françaiiiis au système marchand en profitant de ses délices : faire des enfants et les emmener à l’école-universitaire (fabrication de marchandises humaines), célébrer son mariage, fêter son anniverssaire au boulot, souscrire à une assurance tous risques-tolérance zéro, regarder la télé réalité-"quotidienne"..... Aaaaah !!! c’est la vie de château, heiiin, citoyens françaiiiiis ????

      Oui, très intéressant ce concept. 555 (un libertaire libertiste et non un libertaire totalitariste ou autoritariste)