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L’année 2009 a vu une hausse de 12% du chiffre d’affaires d’Agrexco

Publie le mardi 2 mars 2010 par Open-Publishing
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Les avocats d’Israël sont omniprésents en Europe : Les avocats israéliens représentent un tiers de tous les fruits vendus dans le vieux continent, selon un article récent du Wall Street Journal consacré à Agrexco. La compagnie israélienne a été présentée par le journal américain comme l’un des plus grands exportateurs israéliens de produits frais agricoles de grande qualité.

Selon le journal, l’année 2009 a vu une hausse de 12% du chiffre d’affaires d’Agrexco. L’année dernière, l’entreprise israélienne a exporté ses fruits sous la marque Carmel pour environ 492 millions d’euros, soit environ 663 millions de dollars. Shlomo Tirosh, PDG d’ Agrexco, a déclaré au journal qu’Israël exportait 390.000 tonnes de produits agricoles frais vers les pays du monde entier, l’avocat occupant la première place.

Selon Tirosh, les exportations du fruit devraient atteindre 36.000 tonnes cette année contre 22.000 l’année dernière – une augmentation de plus de 50%. Pour rappel, Israël est le seul producteur d’avocats « écologiques », une variété spéciale d’avocats qui serait « respectueuse de l’environnement » (le processus de déparasitage est purement biologique et ne comprend pas la pulvérisation d’herbicide).

Les trois quarts des agriculteurs d’avocats en Israël sont membres de l’Avocado Farmers’ Union qui possède un partenariat stratégique avec Agrexco. Shlomo Tirosh, Directeur Général d’ Agrexco, a déclaré que 90% du commerce mondial d’avocats se concentrait sur l’espèce Haas, qui a une peau noire. Tirosh a ensuite ajouté qu’Israël était le leader mondial des avocats verts, les avocats qui restent verts même lorsqu’ils mûrissent. "Nous exportons sept ou huit variétés différentes d’avocats verts, comparées aux autres pays qui exportent seulement une ou deux variétés. En plus de cela, notre avocat est cultivé sans pesticide et il est donc vert sur tous les plans ! », conclut Tirosh.—

M.F

http://www.israelvalley.com/news/20...

Messages

  • Ah bon, vert, l’avocat Agrexco ? Mais vert "sur tous les plans", là, NON !

    Vert n’est certainement pas la couleur de l’occupation et de la colonisation et encore moins celle de l’exploitation de travailleurs "captifs" (c-à-d. qui n’ont pas d’autre choix s’ils veulent nourrir leur famille), sous-payés et privés de tout droit social ou droit du travail. **

    Ces produits, Agrexco et consorts, proviennent de terres occupées, colonisées. Principalement dans la vallée du Jourdain, les Palestiniens sont dépossédés de leurs terres au profit des colons israéliens qui exploitent non seulement des terres volées mais aussi ceux à qui elles ont été volées, dont elles étaient l’outil de travail et le moyen de subsistance.

    Tout comme les lingettes, les produits d’hygiène et de beauté par exemple, on trouve d’excellents avocats, dattes, fines herbes, kiwis, kakis, etc… ailleurs dans le monde.

    BDS !!! http://www.legrandsoir.info/article7760.html

    **
     en détail sur http://www.kavlaoved.org.il/default_eng.asp, site (en anglais ou hébreu) de l’ONG israélienne Kav LaOved, qui travaille à la protection des travailleurs défavorisés employés en Israël et par les Israéliens dans les Territoires Occupés.

     cf. http://www.protection-palestine.org/spip.php?article1937 :

    "Des centaines de travailleurs palestiniens sont durement exploités par leurs employeurs, les colons israéliens, dans la vallée du Jourdain. C’est ce qui ressort des entretiens que nous avons eus ces dernières semaines avec un grand nombre de travailleurs palestiniens. "

    La zone agricole de la vallée du Jourdain comprend une vingtaine de colonies, chacune cultivant ses propres plantations. Les conditions de travail varient de l’une à l’autre et les employeurs ne respectent pas les lois du travail en usage dans l’Etat d’Israël et ignorent tout aussi parfaitement les lois palestiniennes du travail. On notera que pour pouvoir travailler dans une colonie, les travailleurs palestiniens sont tenus de posséder un permis d’entrée délivré par l’administration. Si bien que, si elle le voulait, l’administration pourrait aisément inspecter leurs conditions de travail ou leur niveau de salaire. Il n’y a, répétons-le, nulle application des lois du travail et, en réalité, ni droit ni juge.

    Le salaire quotidien est beaucoup plus bas que le salaire minimum (légal) israélien et tourne autour de 50 à 60 shekels [9,20 à 11,00 €] par journée de 8 heures de travail, dans toutes les colonies. Si on travaille une heure supplémentaire, on reçoit 10 shekels [1,84 €] en plus. Personne ne reçoit de feuille de paie. Les employeurs, contre les arrêts des tribunaux israéliens du travail concernant les travailleurs palestiniens dans les colonies, considèrent que les travailleurs palestiniens n’ont pas de droits tels qu’indemnités, jours de congé ou de maladie, etc.

    Les travailleurs palestiniens sont en général employés à la culture du raisin, des dattes et des rosiers. Un petit nombre est employé à la culture des légumes. Une partie non négligeable de cette production est destinée à l’exportation. Et le client d’un supermarché de Grande-Bretagne ou de Belgique qui achète un produit agricole "israélien" n’est pas conscient de l’exploitation scandaleuse des travailleurs palestiniens et il n’est pas non plus conscient qu’il ne s’agit pas d’une production agricole israélienne mais de produits agricoles provenant de territoires sous occupation. Le raisin est commercialisé dans les pays occidentaux via les sociétés "Arava" et "Agrexco". Les roses Rimonis et Carcuma sont essentiellement commercialisées aux Pays-Bas.

    Un des travailleurs palestiniens avec lesquels nous avons discuté a dit être employé dans l’agriculture depuis 15 ans dans la même localité. [...] son salaire n’a pas changé avec les années : 50 shekels par jour ; il travaille de 6h du matin à 14h et il est l’un des six travailleurs permanents que le propriétaire de l’entreprise emploie tous les jours de l’année. D’autres sont employés selon les "saisons" ou pour un temps limité. Les travailleurs palestiniens s’occupent aussi des pulvérisations et des traitements, sans vêtements adaptés ni masques. [...]Un des travailleurs a rapporté avoir été congédié après avoir été blessé pendant son travail. Autrement dit, la région occupée de la vallée du Jourdain est une zone d’exploitation des travailleurs, comparable à la zone qui avait été établie dans les territoires de Gaza avant le retrait israélien.